Sedane Ag Hita

militaire puis djihadiste malien

Sedane Ag Hita
Surnom Abou Abdel Hakim al-Kidali
Origine Malien, Touareg
Allégeance Drapeau du Mali Mali (?-2006)
ADC (2006)
AQMI (2010-2017)
Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (depuis 2017)
Grade Sergent-chef (armée malienne)
Émir (AQMI)
Commandement Katiba Youssef Ibn Tachfin
Conflits Rébellion touarègue de 2006
Guerre du Mali
Faits d'armes Bataille du Tigharghâr

Sedane Ag Hita, dit Abou Abdel Hakim al-Kidali, est un militaire et djihadiste malien.

Biographie modifier

Originaire de Kidal, Sedane Ag Hita intègre la garde nationale de l'armée malienne où il reçoit le grade de sergent-chef[1],[2].

Il déserte en 2006 et prend part à une nouvelle rébellion touarègue[1].

Au début des années 2010, il rallie Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)[3]. Il intègre la katiba Al-Ansar, dirigée par Abdelkrim al-Targui[1],[2],[3] et est actif dans la région de Kidal[3]. Il prend la kunya d'« Abou Abdel Hamid al-Kidali » ou d'« al-Qaïrawani » comme nom de guerre[3].

En novembre ou décembre 2012, la katiba Youssef Ibn Tachfin est créée et Sedane Ag Hita en prend le commandement[3],[4]. Cette brigade, composée principalement de Touaregs, est active dans la région de Kidal et plus particulièrement dans l'Adrar Tigharghar[4].

En février 2013, Sedane Ag Hita échappe aux bombardements français pendant la bataille du Tigharghâr. Il se réfugie du côté d'Aguel'hoc et aurait alors annoncé avoir fait défection d'AQMI. Il tente d'entrer en contact avec le MNLA et aurait témoigné de la mort d'Abou Zeid[1],[2].

Selon RFI, Sedane Ag Hita serait directement impliqué dans l'enlèvement et le meurtre des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon le [5],[3]. Il aurait pris part à l'opération dans le but d'obtenir la libération de ses neveux[6]. Ces derniers sont finalement relâchés en en échange de l'otage Serge Lazarevic, mais l'un d'entre eux, Mohamed Ali Ag Wadossène, est ensuite tué le , lors d'une opération de l'armée française[6].

En 2020, RFI estime que Sedane Ag Hita est devenu le numéro 2 du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, dirigé par Iyad Ag Ghali[3]. Il a mené les négociations qui aboutissent en octobre 2020 à la libération de 200 djihadistes contre les otages Soumaïla Cissé, Sophie Pétronin, Pier Luigi Maccalli et Nicola Chiacchio[3].

Références modifier

  1. a b c et d Alfred de Montesquiou, « Abou Zeid, l'émir d'AQMI tué dans un raid français », Paris-Match,
  2. a b et c Thierry Oberlé, « Mali : combattant d'Aqmi, il rapporte la mort d'Abou Zeid », Le Figaro,
  3. a b c d e f g et h David Baché, Marie-Pierre Olphand et Pierre Firtion, « Assassinat de G. Dupont et C. Verlon: Seidane Ag Hitta, l’ascension du présumé commanditaire », RFI,
  4. a et b Benjamin Roger, « Visuel interactif : le nouvel organigramme d’Aqmi », Jeune Afrique,
  5. « Mali: ces Touaregs qui ont choisi le jihad », RFI,
  6. a et b Assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon: l'hypothèse Sedane ag Hita, RFI, 27 janvier 2017.