Sedalia (Missouri)

ville du comté de Pettis, Missouri, États-Unis
Sedalia
Géographie
Pays
État
Comté
Superficie
0,09 km2 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Surface en eau
0,2 %Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
277 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
21 725 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
241 388,9 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Jumelage
Histoire
Fondation
Fondateur
George Rappeen Smith (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Code postal
65301Voir et modifier les données sur Wikidata
Code FIPS
29-66440Voir et modifier les données sur Wikidata
GNIS
Indicatif téléphonique
660Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
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La ville de Sedalia est le siège du comté de Pettis, dans l’État du Missouri aux États-Unis. Sa population s’élevait à 21 387 habitants lors du recensement de 2010.

Histoire modifier

La localité s’est d’abord appelée Sedville avant d’être officialisée, en 1860, sous son nom actuel.

Des peuples autochtones vivaient le long du Missouri depuis un millénaire avant les premiers contacts avec les Européens. On pense que toute la région autour de Sedalia fut d'abord occupée par la nation Osage, faisant partie des Amérindiens. Quand les terres furent occupées par les colons d'origine européenne, des Chaouanons qui avaient émigré de l'Est vinrent vivre à proximité de Sedalia[1].

La zone qui devint la ville de Sedalia fut fondée par le général George Rappeen Smith (en) (1804–1879), qui était venu aussi pour créer Smithton. Il fournit les plans pour l'enregistrement officiel en , et donna à cette zone le nom de Sedville[2]. Le plan original comprenait les terrains qui vont actuellement de la ligne de chemin de fer Missouri Pacific Railroad jusqu'au sud de la « Third Street ». De plus, la version enregistrée conjointement par le général Smith et par David W. Bouldin (en) en , affichant l'étalement de la ville depuis Clay Street vers le nord et jusqu'à Smith Street (aujourd'hui Third Street) au sud, et de Missouri Street à l'ouest jusqu'à Washington Street à l'est. Smith et Bouldin anticipaient la croissance de la ville vers le nord, mais en fait elle grandit vers le sud[3]. À la suite de la victoire des partisans de la « route des crêtes » pour le tracé de la ligne de chemin de fer sur ceux qui étaient partisans de suivre les rivières, le chemin de fer atteint Sedalia en [4]. La prospérité initiale de la ville de Sedalia fut directement induite par l'industrie du rail. De nombreux emplois était associés à la maintenance des voies et les magasins concernant les nombreuses machines qui parcouraient les lignes « Missouri Pacific Railroad » et « Missouri-Kansas-Texas Railroad ». La « Missouri-Kansas & Texas Railroad » fut largement connue comme la « KATY », des initiales « K-T » de son code d'échange.

Sedalia devint une zone militaire très tôt lors de la guerre de Sécession et le resta jusqu'à la fin de 1865. Pour cette raison, elle fut le théâtre d'opérations pour les fournitures militaires et un objectif à capturer pour les « hommes en gris » (« the boys in gray »]. Les raids des Confédérés dans le comté de Pettis et les actions offensives et défensives des troupes de Union furent nombreux. Les progrès de la ville furent retardés durant ce temps[5].

Pendant la guerre de Sécession et malgré la présence des soldats de l'Union, qui gardaient le chemin de fer, Sedalia fut prise par les forces confédérées du major général Sterling Price. Quelque 1 500 cavaliers de la brigade de fer de Joseph O. Shelby associés au raid de Price encerclèrent Sedalia, dominant les forces militaires de l'Union sous le commandement du colonel John D. Crawford et du lieutenant-colonel John Parker, et commencèrent à piller et saccager la ville le [6]. Dès que le général des Confédérés M. Jeff Thompson} arriva à Sedalia, il donna l'ordre à ses hommes d'arrêter les destructions et de partir, laissant Sedalia à nouveau aux mains de l’Union[7].

Alors que la guerre de Sécession retardait la construction des bâtiments de la ville, cela signifiait aussi que Sedalia resta le terminus du chemin de fer pendant trois ans. Une fois la guerre terminée, un grand nombre des milliers de soldats de l’Union qui avaient été stationnés de façon plus ou moins permanente à Sedalia firent le choix de revenir. La population grossit rapidement[8].

Avec l'arrivée de la connexion entre les deux voies de chemins de fer la reliant à d'autres localités, la ville de Sedalia se développa rapidement dès la paix revenue. De 1866 à 1874, elle fut un terminus pour le transport du bétail et les parcs à bestiaux occupaient alors de large surfaces. À la même époque, la ville mit en place des écoles séparées réalisant la ségrégation entre les enfants blancs et noirs avec des églises et d'autres bâtiments publics, eux aussi séparés[9].

Sedalia fut un terminus important pour le transport massif du bétail (en) et la maintenance des parcs à bestiaux pour recevoir les bêtes conduites et vendues pendant tout le XIXe siècle.

 
Un bœuf Texas Longhorn

« Les abattoirs de Chicago étaient prêts à payer un prix important pour les bœufs Texas Longhorn du Texas jusqu'à plus de 3 à 4 dollars pièce venant du Llano Estacado alors qu'à Chicago la viande de bœuf valait dix fois cette somme. Cela coûtait environ un dollar par tête pour la conduite d'un troupeau vers le nord avec le chemin de fer et ainsi avec cette simple économie les longs parcours des troupeaux à la « bonanza » purent débuter. Durant le printemps et l'été de 1866, quelque 260 000 têtes de bétail suivirent les chemins vers Sedalia, le terminus de la Missouri Pacific Railroad. (McComb, 1989, p. 84). »

Au XIXe siècle, Sedalia était réputée pour la prostitution, qui accompagnait l'existence d'une population mobile formée par les travailleurs des chemins de fer et des voyageurs de commerce. En 1877, le journal St. Louis Post-Dispatch appelait Sedalia la « Sodome et Gomorrhe du XIXe siècle ». Des hommes d'affaires faisaient beaucoup d'argent avec la prostitution illégale en tant que propriétaires ou tenanciers, alors d'autres faisaient des affaires avec les ouvriers de l'industrie, et les banques avec les hommes de lois installés dans la ville. Rechignant à augmenter les taxes, les résidents permirent à l'argent de circuler largement dans la ville et fournirent des moyens pour augmenter les amendes contre les prostituées. En 1870, les maisons closes étaient largement distribuées à travers la ville mais en 1890, elles étaient plus concentrés près des zones actives dans l'ouest de la rue principale, alors que les classes moyennes essayaient d'isoler les éléments les moins désirables[10].

Alors que la ville attirait de nombreux commerçants et les travailleurs des chemins de fer, sa population de couples mariés augmenta aussi rapidement. Vers 1900, la population atteignait 15 000 habitants, Sedalia était la cinquième plus grande ville de l'État. Une classe moyenne entrepreneuriale se créa et une séparation entre les zones résidentielles et celles occupées par la classe ouvrière et les Afro-Américains[9].

 
Minuteman III dans son silo en 1980.

Pendant presque un siècle, l'économie de Sedalia fut soutenue par le chemin de fer. À la fin du XIXe siècle, la MK&T possédait un grand nombre de bâtiments et employait une grande variété de travailleurs dans la ville : les commerces de la MK&T, les parcs à bestiaux, les parcs d'engraissement, rotonde et l'hôpital pour les employés font partie des propriétés de MK&T à Sedalia.

Aujourd'hui la « Katy Trail » est le surnom des 225 miles de chemin suivant le tracé de la voie de chemin de fer à travers tout le Missouri. Il est utilisé par les cyclistes, les randonneurs et les cavaliers. Ceci s'est développé largement dans la nation au cours du XXe siècle à travers les projets fédéraux « Rails to Trails (en) ».

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée construisit à Sedalia la base Glider dans le comté de Johnson, situé à l'ouest. Après la guerre, celle-ci passa sous l'autorité du Strategic Air Command et fut reconvertie comme base de stockage de bombes, la « Whiteman Air Force Base », nommée ainsi en l'honneur du premier aviateur natif de Sedalia tué en 1941 lors de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor. Après un important programme de construction, la base devint le centre de stationnement de 150 silos pour missiles ICBM et un centre administratif. Elle fut déclassée en 1990.

Dénomination modifier

Jusqu'à ce que la ville soit incorporée en 1860 sous le nom de Sedalia, elle n'a existé initialement que sur le papier, c'est-à-dire de à . Selon une légende locale, le conseil municipal changea le nom de Sedville en Sedalia en partie à cause de la terminaison en « ville » ne correspondant à rien d'américain (Lawrence Ditton, Sr.). Selon une autre version, « En 1856, le général Smith acheta des terres sur lesquelles s'élève actuellement Sedalia pour y fonder la ville. Il la nomma d'après le nom de sa fille Sarah, appelée familièrement « Sed ». Smith remarqua qu'il avait donné précédemment à un bateau à fond plat le nom de sa fille ainée Martha. Il avait choisi initialement le nom de Sedville mais le changea en Sedalia[11], suivant la suggestion d'un ami, Josiah Dent, de Saint-Louis. Dent suggérant le changement pour l'harmonie du terme[12]. »

Transports modifier

Sedalia est desservie par le Sedalia Regional Airport (IATA : DMO, ICAO : KDMO, FAA LID : DMO).

Personnalités liées à la ville modifier

Musique modifier

 
Scott Joplin

Cinéma modifier

  • L’actrice Dorothy Dwan est née à Sedalia en 1906.
  • Lucille McVey (1890–1925), actrice et écrivain de scripte de films muets de Hollywood, mariée à Sidney Drew en 1914. Souvent créditée sous son nom marital Sidney et tante de John, Lionel et Ethel Barrymore[15].
  • Jack Oakie (1903–1978), né Lewis Delaney Offield, acteur de cinéma et présentateur de radio et de télévision[15].

Art pictural modifier

  • LeRoy Daniel MacMorris (1893–1981), peintre de portraits, muraliste, illustrateur, décorateur et designer[16].
  • Russell M. Glenn (1951- ), artiste renommé comme designer.

Théâtre modifier

Littérature modifier

Photographie modifier

  • Wilson L. Hicks (1897–1970), photographe ; éditeur d'images de « Kansas City Star » ; éditeur photographique de Life Magazine (1937–1950); professeur de photo-journalisme à l'université de Miami (1955–70)[18].

Industrie modifier

  • T. B. Anderson (en), fondateur de la « Sedalia Telephone Company » en 1880[19]
  • Allen Percival Green (1875–1956), ingénieur, fondateur de « A. P. Green Fire Brick Company », et philanthrope (donateur de « A. P. Green Chapel » à l'université du Missouri)[15]
  • John W. Hicks, Jr. (1888–1945), président de « Paramount International Films », vice-président de « Paramount Pictures »[20]
  • Cyrus N. Johns, président de l'« American Chain and Cable Company » [15]
  • E. Virgil Neal (1868–1949), industriel.[2][10]
  • Samuel Lee Stedman (1916–1961), MBA Harvard (1937), New York banquier de commerce, Wall Sreet financial analyst [21]]
  • William E. Franklin, président, Weyerhaeuser Far East. Président de l'« American Chamber of Commerce » au Japon, président de l'« International Timber Company of Indonesia », président de la « Kenneday Bay Timber Company » (Malaisie)

La tornade de 2011 modifier

Le , vers 12 h 30, une tornade a frappé le sud de la ville. Des dommages significatifs eurent lieu sur la zone résidentielle, en particulier deux parcs de résidences mobiles, mais des dommages importants touchèrent aussi plusieurs bâtiments de travail. Cette tornade faisait partie d'une des tornades saisonnières les plus dévastatrices s'étendant du 25 au 28 avril, sans oublier celle du 22 mai à Joplin, qui touchèrent les États-Unis et tuèrent 500 personnes dans tout le pays.

Source modifier

  1. Ihrig et al., 1960, p. 5.
  2. Ihrig, et al., 1960, p. 8.
  3. Ihrig et al., 1960, p. 2, 8.
  4. Ihrig et al., 1960, p. 7.
  5. Ihrig et al., 1960, p. 10.
  6. From Sedalia: It's Late Defence and Capture (Missouri Democrat, October ?, 1864)
  7. Mueller, (2007), p. 85–86
  8. Ihrig et al., 1960, p. 13.
  9. a et b (en) LeeAnn Whites, Mary Neth et Gary R. Kremer, Ladies of the Evening : Prostitution and Class in a 19th Century Railroad Town, Columbia (Missouri), University of Missouri, , 275 p. (ISBN 0-8262-1526-2, lire en ligne), p. 152
  10. (en) LeeAnn Whites, Mary Neth et Gary R. Kremer, Ladies of the Evening : Prostitution and Class in a 19th Century Railroad Town, Columbia, Missouri, University of Missouri, , 275 p. (ISBN 0-8262-1526-2, lire en ligne), p. 155–157
  11. Le nom de baptême fut aussi « la reine de la prairie » (« The Queen of the Prairies ») (Ihrig et al., 1960, p. 9).
  12. « George R. Smith », Rootsweb, consulté le 10 février 2008. Website states content was “excerpted” from Conard, H.L. (ed), Encyclopedia of the History of Missouri 6 vol.), The Southern History Company (New York), 1901.
  13. University of California, Los Angeles, Department of Music Biography: Bill Booth
  14. Obituary: New York Times, (September 1, 1963), p. 56.
  15. a b c et d Appears in a list of twenty-six of "Sedalia's Famous Sons" at Ihrig, B.B. et al. (1960), p. 118.
  16. Western Historical Manuscript Collection-Kansas City Biography: (Leroy) Daniel MacMorris (1893-1981)
  17. Penguin Group (USA) Author Biography: June Rae Wood
  18. Obituary: New York Times, (7 juillet 1970), p. 38. Also appears in a list of twenty-six of "Sedalia's Famous Sons" at Ihrig, B.B. et al. (1960), p. 118.
  19. Ihrig, B.B. et al. (1960), p. 43.
  20. Obituary: New York Times, (2 juin 1945), p. 15. Also appears in a list of twenty-six of "Sedalia's Famous Sons" at Ihrig, B.B. et al. (1960), p. 118.
  21. Obituary: New York Times, (September 3, 1961), p. 61.

Liens externes modifier