Secteur fortifié des Alpes-Maritimes

secteur de la ligne Maginot dans les Alpes-Maritimes

Le secteur fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) regroupait de 1924 jusqu'à 1940 les fortifications françaises se trouvant dans le département des Alpes-Maritimes, ainsi que les unités qui leur sont affectées. Ce secteur constituait une extrémité de la ligne Maginot, située entre le secteur fortifié du Dauphiné au nord et la mer Méditerranée au sud.

Carte de l'organisation en secteurs de la ligne Maginot.

Il forme une ligne presque continue le long de la frontière franco-italienne, de la commune de Saint-Dalmas-le-Selvage au nord jusqu'à celle de Roquebrune-Cap-Martin au sud. Les fortifications du secteur barraient toutes les vallées et les cols, ainsi que la route littorale, permettant de franchir les Alpes en provenance d'Italie.

Lors des combats de juin 1940, les unités françaises affectées à la défense du secteur bloquèrent efficacement les troupes italiennes.

Organisation et unités modifier

L'organisation du secteur a varié, changeant une première fois lors de la mobilisation d'août 1939, puis avec la mise en place du dispositif hivernal, le redéploiement au printemps 1940 et enfin l'évacuation de .

Temps de paix modifier

En temps de paix, avant la mobilisation générale, le secteur est sous le commandement de la 15e région militaire (QG à Marseille)[n 1]. En cas de mise en alerte, le SFAM dispose depuis 1935 de la 58e demi-brigade alpine de forteresse (58e DBAF)[n 2], du 157e régiment d'artillerie de position (157e RAP) et de détachements du génie. Ces éléments sont renforcés par la 29e division d'infanterie alpine (regroupant deux brigades d'infanterie et deux régiments d'artillerie).

La 58e DBAF était composée de trois bataillons alpins de forteresse (BAF) affectés chacun à un morceau du secteur :

  • le 74e BAF a la charge de la partie nord (sous-secteurs Mounier et Tinée-Vésubie) ;
  • le 75e BAF pour la partie centrale (les sous-secteurs Authion et Sospel) ;
  • le 76e BAF la partie sud (le sous-secteur des Corniches).

La répartition de l'artillerie du 157e RAP se faisait à raison d'un des trois groupes de batteries pour chacune des trois parties.

Après la mobilisation modifier

En , les unités de forteresse passent sur le pied de guerre (triplement des effectifs par l'arrivée des réservistes) et le secteur passe sous le commandement de l'armée des Alpes, au sein de son 15e corps d'armée. La grande unité de renforcement à la mobilisation est la 29e division d'infanterie alpine (29e DIA, d'active), remplacée en par la 65e division d'infanterie (de réserve, série B), les meilleures divisions de l'Armée des Alpes étant envoyées sur le front du Nord-Est[1].

En , les équipages des avant-postes et ouvrages, ainsi que les troupes d'intervalle sont fournis essentiellement par :

  • la 61e DBAF (demi-brigade alpine de forteresse), pour la partie nord (Mounier et Tinée-Vésubie) :
    • 74e BAF dans le sous-secteur Mounier ;
    • 84e BAF dans le quartier Gaudissart du sous-secteur Tinée-Vésubie ;
    • 94e BAF dans le quartier Tournairet-Vésubie du sous-secteur Tinée-Vésubie ;
  • 40e DBAF pour la partie centrale (sous-secteurs Authion et Sospel) :
    • 75e BAF dans le sous-secteur Authion ;
    • 85e BAF dans le quartier Brouis du sous-secteur Sospel ;
    • 95e BAF dans le quartier Tourraque du sous-secteur Sospel ;
  • 58e DBAF pour la partie sud (sous-secteur Corniches) :
    • 76e BAF dans le quartier Castillon ;
    • 86e BAF dans le quartier Sainte-Agnès ;
    • 96e BAF dans le quartier Menton.

L'artillerie dépendait des 167e RAP (régiment d'artillerie de position) pour la partie nord, du 158e RAP pour la partie centrale et du 157e RAP pour la partie sud.

Composants modifier

 
Le bloc 2 de l'ouvrage de Sainte-Agnès, tirant vers Menton et Roquebrune-Cap-Martin.

Le SFAM termine la ligne Maginot depuis le col de la Bonette en haute-montagne jusqu'au cap Martin au bord de la Méditerranée, barrant tout particulièrement les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Bévéra ainsi que la route du littoral. Cette ligne s'étale dans la profondeur : il y avait d'abord la succession des points d'appui des SES (sections d'éclaireurs-skieurs) et des avant-postes d'infanterie, puis derrière la « ligne principale de résistance » composée d'ouvrages puissamment bétonnés, et enfin encore derrière la série des batteries d'artillerie, dépôts de munitions, PC et casernements soutenant l'ensemble.

Par rapport à la ligne Maginot du Nord-Est, celle du Sud-Est (alpine) avait été conçue différemment. En effet le relief montagneux des Alpes facilite la défense : il est plus difficile de faire avancer une armée en haute-montagne que dans les plaines et plateaux du Nord-Est de la France. Les ouvrages de la ligne alpine sont donc implantés pour verrouiller les points de passage importants (les cols et les vallées) et non en une ligne continue. On n'a pas, comme dans le Nord-Est, une ligne de feu ininterrompue, mais plutôt un barrage ponctuel solide soit en action frontale, soit en flanquement[n 3]. On peut noter cependant que ces gros ouvrages sont moins fortement bétonnés et cuirassés (l'artillerie lourde est quasiment impossible à mettre en place en montagne) et certains sont même dépourvus de système de filtration d'air contre les gaz de combat (une attaque aux gaz sur un relief escarpé n'aurait quasiment aucun effet).

L'organisation ci-dessous, détaillant les différents sous-secteurs et quartiers, les unités chargées de les défendre ainsi que la liste des ouvrages, correspond à la situation au (l'organisation du temps de paix n'est pas la même, ni celle mise en place lors de la mobilisation d', ni encore celle du dispositif de l'hiver 1939-1940)[3]. Au moment de la mobilisation d'août 1939, les deux sous-secteurs les plus septentrionaux (celui du Mounier et celui de la Tinée-Vésubie) passèrent sous les ordres de la 65e division d'infanterie, qui a la charge de toute la partie nord de la zone dévolue au 15e corps d'armée (l'armée des Alpes a deux corps d'armée déployés face à la frontière franco-italienne : les 14e et 15e CA). Le PC du secteur fortifié était à Nice Saint-Pont (au château Riviera, avenue Sainte-Colette)[4].

Sous-secteur Mounier modifier

Le sous-secteur du Mounier était sous les ordres de la 65e division d'infanterie, avec PC du sous-secteur à Guillaumes. L'infanterie était fournie par une partie de la 61e DBAF (le 74e BAF), soutenue par de l'artillerie :

Quartier Haut-Var modifier

Le quartier du Haut-Var était défendu par le 74e BAF et le Ier bataillon du 203e RIA (PC du bataillon à Villeneuve-d'Entraunes), ainsi que par les trois SESe du 3e RIA[5], soutenus par le Ier groupe du 167e RAP, avec le PC de quartier à Guillaumes :

Quartier Beuil modifier

Le quartier de Beuil était défendu par les IIe (PC aux Launes) et IIIe (PC à Beuil) bataillons du 203e RIA, ainsi que les SES des 18e, 23e et 60e BCA, soutenus par le IIe groupe du 167e RAP :

Sous-secteur Tinée-Vésubie modifier

Le sous-secteur de la Tinée et de la Vésubie était sous les ordres de la 65e division d'infanterie, avec PC du sous-secteur à Levens Sainte-Claire. L'infanterie est fournie par une partie de la 61e DBAF (les 84e et 94e BAF) ainsi que les SES du 55e et du 112e RIA (trois sections chacun), soutenue par l'artillerie :

Quartier Gaudissart modifier

Le quartier de Gaudissart (du nom d'un affluent de la Tinée) était confié au 84e BAF et au 100e BCA, soutenus par le IIIe groupe du 167e RAP, avec PC de quartier à Marie :

Quartier Tournairet-Vésubie modifier

Le quartier du Tournairet et de la Vésubie était défendu par les 94e BAF, 89e et 98e BCA, soutenus par le IVe groupe du 167e RAP, avec PC de quartier à Lantosque :

Sous-secteur Authion modifier

Le sous-secteur de l'Authion dépendait du SFAM, avec PC du sous-secteur à Peïra-Cava (dans la caserne Crenant)[8]. L'infanterie était fournie par une partie du 40e DBAF (le 75e BAF), ainsi que les SES des 22e, 64e, 102e, 104e et 105e BCA ainsi que du 141e RIA (trois sections), soutenue par l'artillerie :

Quartier Forca modifier

Le quartier de Forca (du nom du fort de Forca, sur la commune de Moulinet) était défendu par les 75e BAF, 104e BCA (PC à Col de Turini) et 10e BM, soutenus par le IIIe groupe du 158e RAP et le Ier du 96e RAM, avec PC de quartier sur l'Authion :

Quartier Cabanes-Vieilles modifier

Le quartier des Cabanes-Vieilles (du nom du vieux casernement sur la commune de Breil-sur-Roya) était confié aux 102e (PC à Cabanes-Vieilles) et 105e BCA (PC à Breil) :

Sous-secteur Sospel modifier

Le sous-secteur de Sospel dépendait du SFAM, avec PC du sous-secteur au col de Braus (sur la commune de Sospel). L'infanterie était fournie par la majorité de la 40e DBAF (les 85e et 95e BAF), ainsi que les SES des 5e, 7e et 8e BCPyr ainsi que des 24e, 62e et 65e BCA, soutenue par l'artillerie :

Quartier Brouis modifier

Le quartier de Brouis (du nom du ruisseau dont le vallon mène au col de Brouis, reliant Sospel à Breil-sur-Roya) était défendu par le 85e BAF, avec le PC de quartier à la Serre-de-Bevin :

Quartier Braus modifier

Le quartier de Braus (du nom du col de Braus, reliant Sospel à L'Escarène) était confié au 95e BAF et au 5e BCPyr, avec le PC de quartier à Sospel :

La défense des tunnels ferroviaires, à cheval sur plusieurs quartiers, était confiée à des détachements du 95e BAF :

Quartier Saint-Jean modifier

Le quartier Saint-Jean (du nom du col Saint-Jean) était défendu par deux compagnies du 9e BM ; pas d'ouvrage bétonné.

Sous-secteur des Corniches modifier

Le sous-secteur des Corniches (du nom de la route des Corniches) dépendait du SFAM, avec PC de sous-secteur à La Turbie. L'infanterie était composée en de la totalité de la 58e DBAF (soit les 76e, 86e et 96e BAF), ainsi que la SES des 20e, 25e et 49e BCA, soutenue par l'artillerie :

Quartier Castillon modifier

Le quartier de Castillon était défendu par le 76e BAF, soutenu par le 157e RAP, avec le PC de quartier au mont Ours (sur la commune de Peille) :

Quartier Sainte-Agnès modifier

Le quartier de Sainte-Agnès était confié au 86e BAF et à deux compagnies du 9e BM, soutenus par le 157e RAP, avec le PC de quartier au col de la Torre (sur la commune de Sainte-Agnès) :

Quartier Menton modifier

Le quartier de Menton était défendu par le 96e BAF, soutenu par le 157e RAP, avec le PC de quartier au col de Guerre (à La Turbie) :

Seconde position modifier

Histoire modifier

Mise sur pied modifier

 
Artilleurs d'une des batteries du 157e RAP sur le Mont Agel.

En 1923, le rapport[11] de la Commission de défense du territoire (CDT) concernent uniquement la frontière franco-allemande : la Belgique et l'Italie sont alors des alliés de la France, tandis que l'Espagne et la Suisse sont neutres. La situation change un an plus tard : il faut prendre en compte l'irrédentisme italien du Parti national fasciste désormais au pouvoir, au moment où les élections de 1924 donnent un gouvernement français plus pacifiste. L'heure est à l'évacuation de la Ruhr et aux projets de fortification des frontières : le secteur fortifié des Alpes-Maritimes est créé par le , avec la responsabilité de la défense de la frontière franco-italienne, de la Haute-Tinée jusqu'à la Méditerranée[1]. En temps de paix, le secteur était sous l'autorité de la 15e région militaire[n 1] (tandis que les secteurs fortifiés de la Savoie et du Dauphiné appartiennent à la 14e région), qui avait aussi la main sur l'organisation défensive de la Corse. Le quartier général du secteur était installé à Nice, sous le commandement du général de brigade Charles Paquet, puis à partir de 1938 du général René Magnien (précédemment colonel du 157e RAP de 1934 à 1937).

En 1927, les discours de Mussolini réclamant le rattachement de Nice, de la Savoie et de la Corse, ainsi que des incidents de frontière, ont pour conséquences le retour des garnisons françaises dans les anciens forts de haute montagne. La même année, des batteries du 157e régiment d'artillerie à pied, caserné à Nice, sont détachés sur les vieux forts du Mont-Agel, du Barbonnet et de la Drête. En , trois bataillons sont affectés aux fortifications du secteurs (IVe du 141e RIA, IVe et Ve du 3e RIA). Le , ces unités deviennent les 74e, 75e et 76e bataillons alpins de forteresse (BAF)[12] et le secteur prend le rang de brigade mixte, regroupant sous ses ordres la 58e demi-brigade alpine de forteresse (composée des trois BAF), le 157e RAP et une compagnie du génie (composée de télégraphistes du 28e RG, d'électromécaniciens du 4e RG et de sapeurs-mineurs du 7e RG).

Le 74e BAF est installé à Lantosque (caserne de Maud'huy), avec détachements à Entrevaux, Saint-Étienne-de-Tinée, Beuil (où hiverne sa SES), Rimplas et Saint-Sauveur-sur-Tinée[13]. Le 75e BAF est à Sospel (casernes Mireur et Salel), avec une compagnie à Peïra-Cava et une autre à Breil-sur-Roya, tandis que sa SES hiverne à Plan-Caval[14]. Le 76e BAF est à Nice (quartier Saint-Jean-d'Angély) puis à La Turbie à partir d', avec ses trois compagnies au fort de la Tête de Chien, au fort de la Revère et à Menton, sa SES hivernant à Plan-Caval[15]. En plus de ses unités organiques, le secteur bénéficie de la présence de la 29e division d'infanterie, une grande unité d'active regroupant les 57e et 58e brigades d'infanterie, elles-mêmes composées des 3e (caserné à Hyères) et 141e RIA (à Marseille) et de six bataillons de chasseurs alpins (à Nice, Villefranche-sur-Mer, Menton, Antibes et Grasse), ainsi que des 94e RAM (Nice) et 363e RA automobile (Draguignan)[16].

Construction modifier

Drôle de guerre modifier

Dès le , tous les secteurs fortifiés sont mis en alerte, y compris ceux des Alpes, à cause de la montée des tensions avec l'Allemagne. Le lendemain, les réservistes des unités de forteresse sont appelés, permettant l'occupation rapide de tous les ouvrages et de la majorité des positions de combat, ainsi que le triplement des effectifs. Le , chacun des trois bataillons d'infanterie du SFAM donne naissance à une demi-brigade, chaque groupe d'artillerie donne un régiment : l'infanterie passe de trois à neuf BAF, l'artillerie de un à trois RAP et le génie passe à un bataillon. L'état-major du secteur fortifié s'installe le dans la mairie de La Trinité-Victor, puis au château Riviera à Nice-Saint-Pons à partir du .

Pour le reste de l'Armée française, la mobilisation générale commence seulement le , nécessitant une quinzaine de jours, d'où la rapidité de la mise en alerte des troupes de forteresse qui doivent protéger cette mobilisation contre toute attaque brusquée. Le long de la frontière franco-italienne, c'est la 6e armée (appelé aussi l'armée des Alpes, commandée par le général René Olry) qui se déploie. Les troupes occupent alors leurs positions face au royaume d'Italie avec laquelle la République française n'est pas en guerre. Cette situation de « drôle de guerre » se poursuit jusqu'à la déclaration de guerre de l'Italie à la France et au Royaume-Uni le .

Combats de juin 1940 modifier

Le royaume d'Italie déclare la guerre à la République française et au Royaume-Uni le . Étant donné l'enneigement tardif pour la saison, les Italiens retardent leur attaque ; l'offensive ne commence qu'à partir du , malgré le mauvais temps (qui interdit les bombardements aériens).

Dans la partie montagneuse des Alpes-Maritimes, les avant-postes ne sont presque pas inquiétés, rapidement dégagés par les tirs des ouvrages (de Rimplas, de Flaut et du Mont-Grosso). Les attaques sont plus importantes le long de la côte, dès le , en raison de l'absence de neige (opération Riviera menée par le 15° Corpo d'Armata) : les points d'appui le long de la frontière doivent être évacués le 22, la majorité de Menton est prise par les Italiens, mais là aussi les avant-postes français résistent grâce aux tirs de soutien des ouvrages (notamment ceux du Mont-Agel et de Cap-Martin) et des batteries d'intervalle.

L'armistice du 24 juin 1940 entre l'Italie et la France est signé à Rome, avec application le à h 35. Les fortifications du Sud-Est se trouvent dans la zone d'occupation italienne en France et sont donc évacuées (avec une partie du matériel) avant le [17]. Le SFAM est dissous le [18], les équipages sont remplacés par de petits détachements, appartenant à cinq « unités de gardiennage » créées le (composées de fantassins, d'artilleurs, de sapeurs du génie et de spécialistes des transmissions) ; ces unités sont finalement dissoutes en [19].

Combats de 1944-1945 modifier

Emplois tardifs modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. a et b La 15e région militaire couvre les départements des Alpes-Maritimes, des Basses-Alpes (moins les cantons de Saint-Paul, de Barcelonnette et du Lauzet), de l'Ardèche, des Bouches-du-Rhône, de la Corse, du Gard, du Var et du Vaucluse.
  2. Une demi-brigade est l'équivalent d'un régiment.
  3. « Une arme est placée en flanquement d'un obstacle lorsqu'elle tire parallèlement à la lisière extérieure de cet obstacle et non perpendiculairement. La zone dangereuse de l'arme placée en flanquement s'étend devant tout le front, tous les assaillants étant obligés de traverser sa trajectoire. Si, au contraire, l'arme est employée pour faire du tir de front il n'y a plus qu'un petit nombre d'hommes exposés à son feu ; sa zone dangereuse ne s'étend plus que sur une petite partie du front, le fauchage en direction ne pouvant atténuer cet inconvénient que d'une manière très imparfaite »[2].
  4. L'ouvrage du Col-de-Jallorgues n'a pas été construit, mais six abris en tôle métro et une construction en dur ont été montés juste au nord du col de Gialorgues (qui est à 2 509 mètres d'altitude), sur le versant occidental[6].
  5. L'ouvrage du Col-de-Pal n'a pas été construit, mais quelques abris en tôle métro ont été montés sur le versant sud du col de Pal (qui est à 2 208 mètres d'altitude)[7].
  6. La numérotation des casemates de type STG du SFAM se fait soit du nord vers le sud selon le Plan d'ensemble d'avant-guerre (numérotation avec O comme préfixe), soit du sud vers le nord selon l'inventaire de 1945 (préfixe C)[3].
  7. Le matériel de 340 mm modèle 1912 sur affût-truc à glissement a un canon de 16,11 mètres de long, pouvant tirer un obus toutes les quatre minutes à 39 km ; l'affût-truc fait 33,55 m de long pour 270 tonnes[9] : il s'agit de l'adaptation terrestre du canon de marine de 340 mm modèle 1912 qui équipait les cuirassés de la classe Bretagne. La 7e batterie du 372e RALVF était équipée de deux de ces pièces d'artillerie, le matériel no 3097 « Verdun » et le no 5024 « La Marne » (l'Armée française dispose d'un total de sept de ces monstres). Les deux sont mobilisés en et sont envoyés au Pont-de-Claix pour être stockés dans des hangars. Le (lendemain de la déclaration de guerre du royaume d'Italie à la République française), la no 3097 arrive à Modane (dans le secteur fortifié de la Savoie) pour tirer sur le Val de Suse, tandis que la no 5024 va à La Trinité-Victor ou à Peillon-Sainte-Thècle pour frapper le littoral italien[10].

Références modifier

  1. a et b Mary et Hohnadel 2009, tome 5, p. 45.
  2. Commandant Charles Henry Frossard, La fortification depuis 1914, Versailles, École militaire du génie, , 157 p., p. 123 (cours de fortification à l'École militaire d'application du génie).
  3. a et b Mary et Hohnadel 2009, tome 5, p. 45-73.
  4. « SAINT PONS ( SFAM ) ( PC de Secteur ) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur wikimaginot.eu.
  5. Laurent Demouzon, « SES Les Sections d'Eclaireurs Skieurs », sur memoire-des-alpins.com.
  6. « COL DE GIALORGUE ( Casernement ) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur wikimaginot.eu.
  7. « COL de PAL ( Casernement ) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur wikimaginot.eu.
  8. « PEIRA CAVA -Caserne CRENANT (46° DBCA) ( PC de Sous-Secteur ) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur wikimaginot.eu.
  9. Stéphane Ferrard, France 1940 : l'armement terrestre, Boulogne, ETAI, , 239 p. (ISBN 2-7268-8380-X), p. 221.
  10. Mary et Hohnadel 2009, tome 4, p. 181.
  11. Commission de défense du territoire, Rapport au Ministre sur les principes de l'organisation défensive du territoire, , 36 p.
  12. Mary et Hohnadel 2009, tome 4, p. 108.
  13. Mary et Hohnadel 2009, tome 4, p. 117.
  14. Mary et Hohnadel 2009, tome 4, p. 118.
  15. Mary et Hohnadel 2009, tome 4, p. 121.
  16. État-Major de l'Armée, Répartition et stationnement de l'Armée française, Paris, Imprimerie nationale, , 220 p., p. 89-90.
  17. Mary et Hohnadel 2009, tome 5, p. 90-119.
  18. Mary et Hohnadel 2009, tome 5, p. 46.
  19. Mary et Hohnadel 2009, tome 5, p. 138.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Bernard Cima, Agencement d'un ouvrage de la ligne Maginot à travers un exemple : Saint-Roch, Sospel, Mantes-la-Jolie, B. Cima, , 38 p. (ISBN 2-9502156-0-2).
  • Bernard Cima et Raymond Cima, SFAM ligne Maginot, Menton, Cima, (BNF 34312298).
  • Bernard Cima et Raymond Cima, Sospel, ouvrage de Saint-Roch, Menton, Cima, , 48 p. (ISBN 2-9502156-2-9).
  • Bernard Cima et Raymond Cima, Ouvrage de Castillon : 76e BAF, Menton, Cima, (ISBN 2-9502156-4-5).
  • Bernard Cima et Raymond Cima, Ouvrage de l'Agaisen, Menton, B. et R. Cima, , 24 p. (ISBN 2-9508505-0-2).
  • Bernard Cima, Raymond Cima et Michel Truttmann, La glorieuse défense du Pont Saint-Louis : Côte d'Azur, ligne Maginot, 1940, Menton, R. Cima, , 23 p. (ISBN 2-9508505-2-9).
  • Jean-Marc Truchet et Henri Gnech, Ligne Maginot, histoire et combats : Mentonnais, Sospel et sa région, Guilherand-Granges, la Plume du temps, coll. « Histoire », , 184 p. (ISBN 2-913788-51-3).
  • Jean-Marc Truchet, Ligne Maginot : casemates et avant-postes fortifiés de Menton au massif de l'Authion, Villebois, la Plume du temps, , 132 p. (ISBN 978-2-913788-60-2).
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2) :
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 4 : la fortification alpine, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-915239-46-1) ;
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 5 : Tous les ouvrages du Sud-Est, victoire dans les Alpes, la Corse, la ligne Mareth, la reconquête, le destin, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-35250-127-5).

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