Scolacium

établissement humain, Borgia, Catanzaro, Calabre, Italie

Parc archéologique de Scolacium
Skylletion, Colonia Minervia
Image illustrative de l’article Scolacium
Étendue supposée de la cité de Scolacium.
Localisation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de Calabre Calabre
Province Catanzaro
Commune Borgia
Cité antique
Coordonnées 38° 48′ 33″ nord, 16° 35′ 44″ est
Superficie 35 ha

Scolacium ou Skylletion, ville de Cassiodore, dit aussi Scylletium, Scylacium, Scolatium, Scyllaceum, Scalacium, ou Scylaeium en latin (grec ancien : Σκυλλήτιον pour Étienne de Byzance et Strabon ou Σκυλάκιον pour Claude Ptolémée) puis successivement Minervium et Colonia Minervia fut une ancienne cité côtière de la Grande Grèce. Son histoire est millénaire et traverse les époques et les peuples sous la domination des Bruttiens, des Grecs, des Romains, des Byzantins, des Sarrasins et des Normands. Les vestiges de cette cité sont localisées sur la côte ionienne, dans le Golfe de Squillace, sur le territoire de la Roccelletta di Borgia (frazione de la commune de Borgia). Ces vestiges sont devenues un parc archéologique en 1982. Des traces de la cité de Scolacium furent retrouvées à Caminia, frazione de la commune de Stalettì, à Catanzaro Lido et à Germaneto (quartier de la ville de Catanzaro). L'actuelle ville et commune de Squillace doit son nom à cette cité.

Histoire modifier

La cité de Scolacium fut à l'origine une cité grecque de la Grande Grèce sous le nom de Skylletion (du VIIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle av. J.-C.), romaine et byzantine sous le nom de Scolacium (du IIe siècle av. J.-C. à la première moitié du VIIe siècle) et enfin normande. Les Normands y construisent la Basilique Santa Maria de la Roccella (première moitié du XIIe siècle) dont la frazione de Roccelletta de Borgia tire son nom.

Après être tombée dans l'oubli, le territoire de l'actuel parc archéologique appartint aux terres de l'évêché de Squillace avant d'être racheté par la famille Massara de Borgia. Dans les années 1890, les Massara subissent des difficultés économiques et Vincenzo Massara, fils de Saverio Massara, doit le revendre aux enchères en 1891. C'est un de ses cousins, le baron Emanuele Mazza qui l'achète. La propriété reste dans la famille jusqu'à Gregorio Mazza qui est le premier à permettre à un archéologue, Ermanno Arslan, de venir inspecter ses terres. Après de nombreuses découvertes archéologiques d'importance, l'état italien se décide en 1982 à acheter une partie de la zone aux Mazza pour y créer un parc archéologique tout en leur laissant une partie de l'oliveraie ainsi que leur ancienne demeure nobiliaire (auparavant Casa Massara, construite au XVIIIe siècle)[1],[2],[3],[4].

Parc archéologique de Scolacium modifier

Basilique Santa Maria de la Roccella modifier

Habitations et forum romain modifier

Théâtre romain modifier

Amphithéâtre romain modifier

Nécropole byzantine modifier

Musées modifier

Un antiquarium est fondé entre 1987 et 1988 dans l'ancienne Villa Mazza, une grande maison construite dans les années 1930[5].

Aménagements récents modifier

Événement culturels modifier

Références modifier

  1. http://www.archeomedia.net/wp-content/uploads/2011/08/Borgia_Scolacium.pdf
  2. (it) Roberto Spadea, Scolacium : una città romana in Calabria : il museo e il parco archeologico, Soprintendenza per i beni archeologici della Calabria, (lire en ligne), p. 185.
  3. (it) Roberto Spadea, Da Skylletion a Scolacium : il parco archeologico della Roccelletta, Rome, Gangemi, , 241 p. (ISBN 88-7448-244-2), p. 29 et 204.
  4. (it) Augusto Placanica, Civiltà di Calabria : studi in memoria di Filippo De Nobili, Effe emme, , p. 113.
  5. (it) Bollettino d'arte, La Libreria dello Stato, (lire en ligne), chap. 56 à 58 (« Scolacium »), p. 65.

Liens internes modifier

Bibliographie modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (it) Roberto Spadea, Da Skylletion a Scolacium : il parco archeologico della Roccelletta, Rome, Gangemi, , 241 p. (ISBN 88-7448-244-2).

Sources modifier