Scleroderma verrucosum

espèce de champignons

Scleroderma verrucosum, de son nom vernaculaire le scléroderme verruqueux, est un champignon agaricomycète du genre Scleroderma et de la famille des Sclerodermataceae.

Taxonomie modifier

L'espèce a été décrite pour la première fois par Pierre Bulliard en 1791 sous le nom de Lycoperdon verrucosum[1]. Christian Hendrik Persoon l'a transférée au genre Scleroderma en 1801[2] ; l'épithète spécifique verrucosum signifie « verruqueux »[3].

Description modifier

Le corps du fruit est à peu près sphérique, avec un sommet quelque peu aplati, et sa base est épaisse et ressemble à une tige ; il atteint un diamètre de 2 à 7 cm. Sa couleur est ocre ou brun terne, et la surface est couverte de verrues écailleuses qui finissent par s'effacer pour laisser une surface relativement lisse[4]. La chair fine sous le péridium se colore de rose à rouge lorsque le corps du fruit est ouvert[5]. Le péridium (peau extérieure) est fin et fragile lorsqu'il est sec, et se fend irrégulièrement pour former une grande ouverture. Le tissu interne porteur de spores, la gléba, est d'abord blanc, mais devient brun clair et poudreux après la maturation des spores. Les spores sont sphériques et recouvertes de minuscules verrues ou épines, et mesurent environ 12 μm de diamètre[4].

Les corps des fruits sont comestibles lorsque la gléba est encore ferme et blanche[4]. D'autre part, S. verrucosum semble provoquer des symptômes d'empoisonnement similaires à ceux de Scleroderma citrinum, du moins chez certaines personnes, de sorte qu'il ne peut être recommandé pour la consommation[6],[7].

Habitat et distribution modifier

Scleroderma verrucosum est une espèce mycorhizienne[8]. Les corps fruitiers poussent dans le sol, dans des sols sableux riches en nutriments, souvent dans des forêts décidues. L'espèce a été trouvée en Afrique[9], en Asie (Chine[10] et Inde[11]), en Australie, en Europe, en Amérique du Nord[4] (y compris Hawaï)[5] et en Amérique du Sud[12].

L'espèce a été représentée sur un timbre-poste paraguayen en 1985[13].

Notes et références modifier

  1. Bulliard P., Histoire des champignons de la France. I, Paris, France, , p. 154, t. 24
  2. « Scleroderma verrucosum (Bull.) Pers. 1801 », MycoBank. International Mycological Association (consulté le )
  3. Arora D., Mushrooms Demystified : A Comprehensive Guide to the Fleshy Fungi, Berkeley, California, Ten Speed Press, (ISBN 0-89815-169-4, lire en ligne  ), 912
  4. a b c et d Dickinson C. et Lucas J., VNR Color Dictionary of Mushrooms, Van Nostrand Reinhold, , 32–3 p. (ISBN 978-0-442-21998-7)
  5. a et b Hemmes D. E. et Desjardin D., Mushrooms of Hawai'i : An Identification Guide, Berkeley (Californie), Ten Speed Press, (ISBN 1-58008-339-0), p. 119
  6. (de) Gemeiner Kartoffelbovist. In: Pilzdatenbank des Giftnotrufs München. Consulté le 13 janvier 2014.
  7. (de) Rosemarie Kießling : Eine Vergiftung mit Scleroderma Verrucosum (Bull.) Pers. 1801. Site du Deutschen Gesellschaft für Mykologie. Consulté le 13 janvier 2014.
  8. Ammirati J et Trudell S., Mushrooms of the Pacific Northwest : Timber Press Field Guide (Timber Press Field Guides), Portland, Oregon, Timber Press, , 349 p. (ISBN 978-0-88192-935-5 et 0-88192-935-2), p. 271
  9. (en) Sanon K. B., Bâ A. M. et Dexheimer J., « Mycorrhizal status of some fungi fruiting beneath indigenous trees in Burkina Faso », Forest Ecology and Management, vol. 97, no 1,‎ , p. 61–9 (DOI 10.1016/S0378-1127(97)00089-3)
  10. (zh) Jian-Zong L., « Studies of Scleroderma from China », Hunan Shifan Daxue Ziran Kexue Xuebao, vol. 26, no 4,‎ , p. 60–4 (ISSN 1000-2537)
  11. (en) De A. B. et Debasmita R., « Scleroderma verrucosum (Bull.) Pers. – an addition to the fungi of West Bengal, (India) », Journal of Natural History (India), vol. 3, no 1,‎ , p. 31–3 (ISSN 0973-6166)
  12. (en) Trierveiler-Pereira L. et Baseia G., « A checklist of the Brazilian gasteroid fungi (Basidiomycota) », Mycotaxon, vol. 108,‎ , p. 441–4 (DOI 10.5248/108.441)
  13. (en) Moss MO., « Gasteroid Basidiomycetes on postage stamps », Mycologist, vol. 12, no 3,‎ , p. 104–6 (DOI 10.1016/S0269-915X(98)80005-0)

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :