Scata

commune française du département de la Haute-Corse

Scata
Scata
Vue générale du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte[1]
Intercommunalité Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca
Maire
Mandat
Joseph Pastini
2020-2026
Code postal 20213
Code commune 2B273
Démographie
Population
municipale
42 hab. (2021 en diminution de 12,5 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 25′ 02″ nord, 9° 24′ 07″ est
Altitude 250 m
Min. 160 m
Max. 640 m
Superficie 2,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Casinca-Fumalto
Localisation
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Scata

Scata est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Ampugnani, en Castagniccia.

Géographie modifier

Localisation modifier

Scata est une commune située dans l'ancienne pieve d'Ampugnani, en Castagniccia. La grande ville la plus proche de Scata est Bastia située à 31 kilomètres.

Géologie et relief modifier

Scata est une commune de moyenne montagne, sans façade littorale, adhérente au Parc naturel régional de Corse[2]. Elle se situe dans la Corse schisteuse au nord-est de l'île, dominant la rive droite du Fium'Alto qui draine la vallée depuis le flanc oriental du Monte San Petrone (1 767 m).

Montagnes proches :

  • Mont Croce Riolo,
  • Mont Sant’Angelo[3],

Gîtes minéraux : Cuivre au lieu-dit San-Gavinu[4].

Sismicité modifier

Commune située dans une zone de sismicité très faible[5].

Hydrographie et les eaux souterraines modifier

Cours d'eau traversant la commune[6] :

Climat modifier

Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger.

Voies de communications et transports modifier

Voies routières modifier

  • Route départementale D 506 depuis Bastia[9],[10].

Transports en commun modifier

Transports aériens et maritimes :

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Scata est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (97,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom corse de la commune est Scata /ˈskada/. Ses habitants sont les Scatinchi.

Fabrica vecchia, site d'implantation au XIXe siècle d'une usine de tanin.

Histoire modifier

Le village de Scata est un petit village de la Castagniccia, prétendument fondé par la confrérie Sainte Cécile[17].

La commune a été le siège d'une usine de tanin créée en 1873, sur la rive du Fium’Alto, au lieu-dit portant aujourd'hui le toponyme de Fabrica Vecchia.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014 En cours Joseph Pastini   Cadre
avant 1995 2014 Mathieu Secondi    
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité modifier

Commune membre de la Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca et de l'aire urbaine de Bastia : ensemble de 54 communes dont Scata[18].

Budget et fiscalité 2020 modifier

En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[19] :

  • total des produits de fonctionnement : 73 000 , soit 1 440  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 59 000 , soit 1 163  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 53 000 , soit 1 046  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 18 000 , soit 348  par habitant ;
  • endettement : 0 , soit 0  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 19,97 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,86 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 83,45 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 37,15 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 10,13 %.

Dossier complet de la commune de Scata (2B273)[20].

Économie modifier

Entreprises et commerces modifier

Agriculture modifier

  • Surface d'espaces stratégiques agricoles : 2 hectares[21].
  • Lycée agricole Aghja Rossa à Borgo[22].

Tourisme modifier

  • Restaurants à Folelli, Penta-di-Casinca, San-Nicolao.
  • Gîtes.
  • Hôtel à La Porta.
  • Castellare Di Casinca.

Commerces modifier

  • Coutelier forgeron[23].
  • Fabrication industrielle des résines décolle depuis les années 1850[24] : la production d’acide gallique (obtenue par décomposition du tan des châtaigniers). Une ancienne usine d’acide gallique, transformée actuellement en habitations privées, témoigne des activités passées[25].

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 42 habitants[Note 3], en diminution de 12,5 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
141211320191193192201191188
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
172151161163158150164161151
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
17917012413010694140109129
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
1165945324444444946
2021 - - - - - - - -
42--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Établissements d'enseignements[30] :

  • École maternelle à La Porta,
  • École primaire à Pruno,
  • Collège à Penta-di-Casinca,
  • Lycée à Borgo.

Santé modifier

Professionnels et établissements de santé :

  • Centre hospitalier à Bastia[31],
  • Médecins et pharmacies à Bastia[32].

Cultes modifier

Lieux et monuments modifier

L'inventaire général du patrimoine de la région Corse[35] a procédé à une étude du patrimoine local[36] :

  • Le château de Lumito[37], lieu de résidence des comtes Cortinco du même nom est un des fleurons du village[38].
  • L'église paroissiale Sainte-Cécile[39] a été mentionnée en 1646 dans le rapport de visite pastorale de Mgr Marliani, évêque de Mariana et Accia. Sa restauration date du XIXe siècle. Elle aurait été restaurée dans les années 1680 par les Agostini descendant des Cortinchi. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[40].
  • Chapelle de confrérie de pénitents Sainte-Croix[41], construite au XVIIe siècle ou XVIIIe siècle à l'emplacement d'une ancienne chapelle romane. Elle a été remaniée fin XIXe siècle et début du XXe siècle. Le clocher serait postérieur à 1870.
  • Chapelle romane San Martinu entièrement restaurée[42].
  • Patrimoine rural : fontaine et lavoir des XIXe et XXe siècles[43],[44].
  • Monument commémoratif[45],[46].

Personnalités liées à la commune modifier

Joseph Ours Paul d’Angelis (1838-1905), Bastiais fondateur de l'usine de tanin de Scata.

Orlando Agostini, chevalier de la Légion d'honneur, capitaine au 173e régiment d'infanterie[47].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Le 1er janvier 2010, Scata est passé de l'arrondissement de Bastia à celui de Corte
  2. Les communes du parc
  3. Le Mont Sant'Angelo depuis Carogne
  4. Gîtes minéraux, Cervione, p.44
  5. Information sur les risques majeurs
  6. « Cours d’eau de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  7. Flum Alto Territoire
  8. L'eau dans le bassin de Corse
  9. Plan d'accès
  10. Itinéraire Bastia-Scata
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. Le village de Scata
  18. Aire urbaine de Bastia
  19. Les comptes de la commune
  20. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet Chiffres détaillés parus le : 21/03/2022
  21. Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse, p.74
  22. Lycée agricole Aghja Rossa à Borgo
  23. Coutelier forgeron
  24. Bois & Forêts
  25. « usine d'acide gallique », notice no IA2B000621, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Établissements d'enseignements
  31. Centre hospitalier à Bastia
  32. Médecins et pharmacies
  33. Ensemble interparoissial de Folelli, l’Ampugnani, La Porta, l’Orezza et La Tavagna
  34. Le village de Scata et la chapelle San Martino
  35. Le service de l'Inventaire recense, étudie et fait connaître le patrimoine culturel de la Corse. Il a été transféré à la Collectivité Territoriale de Corse en janvier 2004, conformément aux dispositions de la loi du 22 janvier 2002.
  36. Patrimoine de la commune sur le site du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographie de H.Billat, Alain Hauss, J. Campocasso, Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Corse
  37. Au hameau de Lumito se trouvait autrefois un château, aujourd’hui en ruines
  38. Histoire
  39. « église paroissiale Sainte-Cécile », notice no IA2B001166, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  40. « Église paroissiale Sainte-Cécile », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  41. « chapelle de confrérie de pénitents Sainte-Croix », notice no IA2B001165, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  42. Corse Romane: San Martino di Lumito était la chapelle privée de Mathilde d’Ampugnani
  43. « fontaine », notice no IA2B001175, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  44. « fontaine », notice no IA2B001173, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  45. Plaque d'église faisant office de monument. Conflits commémorés : Guerre 1914-1918
  46. Monuments aux morts Corses : Scata
  47. Les Maisons historiques de la Corse. Les Seigneurs d'Ornano et leurs descendants

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier