Sathathoriounet
Image illustrative de l’article Sathathoriounet
Nom en hiéroglyphe
O10G39
X1
O28W24
X1
[1]
Transcription Sȝt Ḥwt Ḥr Jwnt
Dynastie XIIe dynastie
Famille
Père Sésostris II ?
Sépulture
Nom complexe funéraire de Sésostris II
Type tombe
Emplacement El-Lahoun
Fouilles 1914 : Flinders Petrie et Guy Brunton

Sathathoriounet[2] (ce qui signifie « fille d'Hathor de Dendérah[3] »), est la fille d'un ancien souverain égyptien de la XIIe dynastie.

Couronne de Sathathoriounet

Éléments historiques modifier

Elle est  surtout connue pour sa tombe à El-Lahoun où un trésor de bijoux a été trouvé[4]. Il est possible que ce soit une fille de Sésostris II puisque son site funéraire fut trouvé près de la pyramide du roi. Si c'est le cas, cela ferait d'elle l'une des cinq enfants connus dont l'une des trois filles de Sésostris II - les autres enfants étant Sésostris III, Senouseret-Seneb, Itkayet et Néferet[5].

Sathathoriounet a été enterrée dans le complexe funéraire de Sésostris II. Elle a dû mourir alors qu'Amenemhat III était pharaon, car des objets portant ce nom ont été trouvés dans sa tombe[6],[7]. Son nom et ses titres ont survécu sur des vases canopes et sur un vase en albâtre trouvé dans sa tombe[8],[9].

Sépulture modifier

La tombe a été fouillée en 1914 par Flinders Petrie et Guy Brunton. Elle avait déjà été pillée dans l'Antiquité, mais une cavité — une niche — dans le site avait échappé aux pillards. Dans cette niche ont été trouvés plusieurs boîtes remplies de bijoux et d'objets cosmétiques, tels que des rasoirs, un miroir et des vases. Les bijoux qui y ont été trouvés sont considérés parmi les plus beaux exemples jamais trouvés dans les tombes de l'Égypte antique[10]. On a également trouvé deux pectoraux, l'un portant le nom de Sésostris II[11], l'autre celui d'Amenemhat III. Il y avait aussi une couronne et plusieurs bracelets portant le nom d'Amenemhat III. La plupart des objets sont en or avec des incrustations (cloisonné) de pierres précieuses. Aujourd'hui, la majorité des pièces se trouvent au Metropolitan Museum of Art de New York, une couronne étant restée en Égypte, au musée égyptien du Caire.

Notes et références modifier

  1. Le hiéroglyphe représentant le nom de la déesse Hathor apparait en premier par antéposition honorifique.
  2. Plusieurs orthographes sont rencontrées, dont Sathathoriounet (Sithathoriunet en anglais), ou en séparant les mots : Sat-Hathor-Iounet ou Sithathor-Iounet (« liste des reines d'Égypte : Sithathor-Iounet », sur antikforever.com/)
  3. À l'origine, la cité s'appelait en égyptien Ta-iounet-netert (jwnt n nṯrt) d'où iounet dans le nom.
  4. Dodson et Hilton 2004.
  5. Dodson et Hilton 2004, p. 92.
  6. Brunton 1920, p. 43.
  7. Dodson et Hilton 2004, p. 94.
  8. Brunton 1920, pl. XIV, XV (canopic jars).
  9. (en) Flinders Petrie, Guy Brunton et M. Murray, Lahun II, Londres, (lire en ligne), pl. 26 (alabaster vessel)
  10. (en) Cyril Aldred, Jewels of the Pharaohs, Egyptian Jewellery of Dynastic Period, Londres, Thames and Hudson,
  11. « Pectoral de la princesse Sithathoryunet », The Metropolitan Museum of Art (consulté le )

Bibliographie modifier

  • (en) Guy Brunton, Lahun I : The Treasure, Londres, (lire en ligne)
  • (en) H. E. Winlock, The Treasure of El Lahun, New York, Metropolitan Museum,
  • (en) Aidan Dodson et Dyan Hilton, The Complete Royal Families of Ancient Egypt, Thames & Hudson,