Sarcocystis nesbitti

espèce de protistes

Sarcocystis nesbitti est une espèce de protozoaires de l’embranchement des Apicomplexa.

Infections humaines modifier

 
A- Sarcocystes isolés de personnes infectées par le Sacrocystis nesbetti, l'île de Pangkor, Malaisie, 2012. Sarcocyste humaine intacte (longueur 190 um) avec une paroi de kyste mince (voir la flèche) prise à partir de tissu homogénéisé temporal inoculée dans une culture de cellules monocytaires U937 (grossissement × 200, barre d'échelle = 20 um). B- Sarcocyste intramusculaire entouré par un mur de kyste mince et lisse (voir la flèche) sans saillies. Épaisseur maximale de la paroi du kyste est d'environ 0,5 um (hématoxyline et l'éosine colorés, grossissement × 40, barre d'échelle = 10 um).

Une enquête épidémiologique a été menée en Malaisie (sur l'île de Pangkor) avec 93 personnes présentant des symptômes après une retraite universitaire le 17 au . Les manifestations prédominantes étaient la fièvre (récurrente dans ≈ 50 % des patients), des myalgies, des céphalées et des toux. Bien que seulement 2 patients ont été confirmés d'être gravement infectés par S. nesbitti, il est probable que les autres élèves et les enseignants du groupe ont eu la même infection parce qu'ils présentaient presque tous des signes et symptômes similaires avec l'apparition de la maladie à quelques jours d'intervalle. En outre, 9 patients avaient une myosite distinctif du visage, mais des sarcocystes n'ont pu être vérifiées dans chacun d'eux, car seuls 3 patients ont accepté de fournir une biopsie musculaire[2].

Répartition géographique modifier

Des sarcocystis à localisation musculaire (de type Sarcocystis nesbitti et S.kortei ont été découverts chez des primates non humains (notamment chez des singes rhesus) ainsi que chez l’homme en Afrique subsaharienne, notablement en Ouganda[3].

Historique de la découverte modifier

En 1843, le scientifique suisse Friedrich Miescher a trouvé des "fils blancs laiteux" dans les muscles de souris, qui pendant des années ont été connus comme "les tubules de Miescher." En 1882, Lankester a nommé le parasite Sarcocystis, du grec sarx (chair) et kystis (vessie). Les scientifiques ne savaient pas s'il faut classer l'espèce comme protozoaires ou comme champignons car on n'avait identifié que la phase des sarcocystes. En 1967, les structures en forme de croissant que l'on trouve généralement dans les protozoaires ont été observées dans les cultures de sarcocystes; ceci permet de déterminer qu'il s'agit d'un protozoaire, un proche parent de Toxoplasma spp. En 1969, A.M. Mandour décrit une nouvelle espèce de Sarcocystis dans les macaques rhésus, qu'il a nommé Sarcocystis nesbitti, nommé pour M. P. Nesbitt, qui a vu les trophozoïtes dans les frottis colorés. Les serpents sont maintenant connus pour être les hôtes définitifs de S. nesbitti, et plusieurs primates, y compris les humains, peuvent être des hôtes intermédiaires[4].

Notes et références modifier

  1. (en) Ahmad Mouhamad Mandour, « Sarcocystis nesbitti n. sp. from the rhesus monkey. », J Protozool., vol. 16, no 2,‎ , p. 353-4 (DOI 10.1111/j.1550-7408.1969.tb02281.x).
  2. AbuBakar S, Teoh B-T, Sam S-S, Chang L-Y, Johari J, Hooi P-S, et al. Outbreak of human infection with Sarcocystis nesbitti, Malaysia, 2012. Emerg Infect Dis [Internet]. 2013 déc [Consulté le 14 novembre 2013]. https://dx.doi.org/10.3201/eid1912.120530
  3. Euzéby, J., « Les sarcocystoses zoonosiques : des coccidioses à Sarcocystis à la myosite éosinophilique sarcocystique », Bull Soc Path Ex, Manuscrit MR1996/053.Congrès SPE de l’Ile Maurice, novembre 1996. Accepté le 19 février 1997., vol. 90,‎ , p. 200-204 (lire en ligne)
  4. Etymologia: Sarcocystis nesbitti. Emerg Infect Dis [Internet]. 2012 déc. [Consulté le 14 novembre 2013]. https://dx.doi.org/10.3201/eid1912.AC-1912

Références taxinomiques modifier