Samuel Maréchal

personnalité politique française

Samuel Maréchal
Illustration.
Fonctions
Conseiller régional des Pays de la Loire

(12 ans et 6 jours)
Biographie
Date de naissance (56 ans)
Lieu de naissance Jouy, Eure-et-Loir
Nationalité Français
Parti politique FN
Conjoint Yann Le Pen (divorcés)
Enfants Marion Maréchal
Profession Chef d'entreprise

Samuel Maréchal, né le à Jouy (Eure-et-Loir), est un homme politique et chef d'entreprise français.

Membre du Front national dès sa jeunesse, il en est un cadre influent dans les années 1990 et 2000. Il épouse en 1993 Yann Le Pen, deuxième fille de Jean-Marie Le Pen, dont il divorce en 2007, après avoir eu trois enfants. Il dirige ensuite des sociétés d'affaires implantées en Afrique. Proche conseiller de sa fille, il revient à l'engagement politique en 2019 en lançant l'Alliance pour la France.

Biographie modifier

Fils d’un pasteur originaire de la région nantaise[1], il échoue à obtenir un diplôme de prothésiste dentaire[2]. Il commence à militer au Front national en 1985[3] à Nantes[4]. D'après Christian Bouchet, il est brièvement militant de Troisième voie à Nantes durant la seconde moitié des années 1980[5].

Il est directeur de campagne de Bruno Mégret et Jean-Marie Le Pen en 1991, puis devient secrétaire régional du Front national de la jeunesse (FNJ) de Provence-Alpes-Côte d'Azur en [3].

Il épouse Yann Le Pen, deuxième fille de Jean-Marie Le Pen, dont il fut le directeur de communication, en . Ils divorcent en 2007, après avoir eu trois enfants, dont Marion Maréchal, qu'il a reconnue mais dont le père biologique est Roger Auque[6].

Il a été poursuivi pour « coups et blessures volontaires et complicité » après qu'eurent éclaté des incidents entre militants du FN et lycéens à Auch (Gers), en , et que trois adolescents eurent été victimes de coups de bâton ou de batte de baseball[7],[8]. Ces faits ont depuis été couverts par la loi d'amnistie du [9].

Au milieu des années 1990, en tant que directeur national du FNJ et adjoint du secrétaire général Bruno Gollnisch, il promeut le slogan « Ni droite, ni gauche, Français ! » qui s'impose peu à peu au FN, mais éveille des tensions au sein du parti au sujet de sa situation sur l'axe gauche-droite[10]. Il s'agit alors pour lui de « contrer la vision politique de Bruno Mégret sur la recomposition des droites »[3].

Durant les années 1990, il soutient le développement du Groupe union défense (GUD) afin de nuire à la mainmise des proches de Bruno Mégret sur le FNJ[11]. En 1994, il participe avec le GUD à la fondation du Comité du 9-Mai[12].

En 1996, il fonde une feuille intitulée Béret baguette, et sous-titrée journal définitivement incorrect[13].

En , il est chargé de la formation professionnelle dans le contre-gouvernement du FN supervisé par Jean-Claude Martinez[14] ; la même année, il fonde Générations Le Pen[4].

En 1999, ses propos sur l'islam, « deuxième religion française dont il faut prendre compte », ont jeté le trouble au sein du Front national[15]. Il est l'objet de nombreuses inimitiés au sein du FN, notamment avec Carl Lang et Jacques Bompard[2].

Durant la campagne présidentielle de 2002, il est le « conseiller en communication officieux » de Jean-Marie Le Pen[16].

En , il est le chef de file de la liste FN pour les élections régionales en Pays de la Loire[17].

Divorcé de Yann Le Pen en 2007, Samuel Maréchal perd ses fonctions politiques et quitte le FN[2]. Il était resté jusqu'alors l'un des lieutenants de Jean-Marie Le Pen[18].

Il a été l'un des dirigeants de EFI (Europe Finance et Industrie) fondée par Louis Thannberger, dont l'activité consistait à faire entrer en bourse des PME « à fort potentiel ». Cette société a été liquidée en . Il crée par la suite, la société Maréchal & Associés Finance basée à Paris et Abidjan qu'il dirige toujours[19].

Il se remarie ensuite, en 2008, avec Cécile Houphouët-Boigny, petite-fille de l'ex-président ivoirien Félix Houphouët-Boigny[20],[21] (en 2017, bien que toujours mariés, ils sont séparés[22]). Le , le journal Minute affirme qu'il « s’est spécialisé dans le conseil aux entreprises ivoiriennes » et a « même procédé, fin 2007, à l’entrée en Bourse de Paris de la première entreprise à capitaux 100 % ivoiriens ». Son entreprise, « M & A finances », disposerait « de deux bureaux, l’un à Paris, l’autre à Abidjian »[23]. Séparé de sa seconde épouse, il ferme ses bureaux du 8e arrondissement de Paris et s'installe à Nantes[18].

En 2017, il est un proche conseiller de Marion Maréchal[24]. En 2019, il lance une association, l'Alliance pour la France, en vue de la prochaine élection présidentielle, avec Arnaud Stephan, ancien assistant parlementaire de Marion Maréchal : il indique alors n'être « candidat à rien » et évoque « un retour à l’engagement politique »[25].

Ouvrages modifier

  • Ni droite, ni gauche, Français, Alizés, 1996.
  • À ceux qui font la France : le Livre anti-déclin, Objectif France, 2004.

Notes et références modifier

  1. Louis Hausalter, Marion Maréchal : le fantasme de la droite, Monaco, éditions du Rocher, , 288 p. (ISBN 978-2-268-10356-3), p. 19.
  2. a b et c « Chez ces gendres-là, monsieur… », Les dossiers du Canard enchaîné - Les dégâts de la Marine, n°120, juillet 2011, pages 18-19.
  3. a b et c Valérie Igounet, « Ni droite, ni gauche : FN ! », sur blog.francetvinfo.fr, France Télévisions, (consulté le ).
  4. a et b Voir l'article « Autour de Le Pen, cinq fidèles parmi les fidèles », dans Les Échos, 2 mai 2002.
  5. Christian Bouchet (préf. Roland Gaucher), Les nouveaux nationalistes, Deterna, , 320 p. (lire en ligne).
  6. « L'identité du véritable père de Marion Maréchal-Le Pen », Le Parisien, 7 novembre 2013.
  7. Philippe MOTTA, « A Auch, le gendre de Jean-Marie Le Pen écope de huit mois de prison avec sursis », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « REFLEXes », sur samizdat.net via Wikiwix (consulté le ).
  9. « Samuel Maréchal amnistié par la cour d'appel d'Agen », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Renaud Dély, « Au FN, le slogan «ni droite ni gauche» entretient les querellesAvec cette ligne, Le Pen espère séduire «les déçus du chiraquisme». », sur liberation.fr, (consulté le ).
  11. Nicolas Lebourg, « Panama Papers: derrière les soupçons autour du FN, le monde violent du GUD », sur Slate, (consulté le ).
  12. Maxime Macé, Nicolas Massol et Pierre Plottu, « Le gros bobard de Jean-Philippe Tanguy sur le GUD, «ennemi historique du Rassemblement national» »  , sur Libération, (consulté le ).
  13. BNF 37133582.
  14. « Jean-Marie Le Pen réunit son « pré-gouvernement », sur lemonde.fr, .
  15. Voir notamment le chapitre 5 du livre de Jacques Bompard, Le Pen contre Le Front national (auto-édité, 2005) [lire en ligne] [PDF].
  16. Valérie Igounet, « Dans le rétro du FN: 2002, un avant et un après dans l’histoire du parti », sur Mediapart, (consulté le ).
  17. « Samuel Maréchal expose son lepénisme “de gouvernement” », selon Agence France Presse, 21 janvier 2004.
  18. a et b Marie-Christine Tabet, « La nouvelle vie de Marion Maréchal-Le Pen », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  19. Site Internet de la société
  20. Minute, cité par le blog Droite(s) extrême(s) sur lemonde.fr.
  21. Valeurs actuelles, 18 septembre 2008.
  22. Virginie Le Guay, « Front national - Marion s'en va, Marine reste », Paris Match, semaine du 18 au 23 mai 2017, page 41.
  23. Droites-extremes.blog.lemonde.fr
  24. Virginie Le Guay, « Front national: Marion Maréchal-Le Pen volontairement en retrait », sur Paris Match.com, (consulté le ).
  25. « INFO OBS. Deux proches de Marion Maréchal se mettent au travail pour la présidentielle de 2022 », sur nouvelobs.com, (consulté le ).

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier