Sami Kanaan

personnalité politique genevoise

Sami Kanaan
Illustration.
Sami Kanaan en septembre 2020.
Fonctions
Conseiller administratif de Genève
Département de la culture et de la transition numérique[a]
En fonction depuis le
Élection 17 avril 2011
Réélection 10 mai 2015
5 avril 2020
Prédécesseur Manuel Tornare
Maire de Genève
Député au Grand Conseil du canton de Genève
Législature 55e
Conseiller municipal de Genève
Législature 1995-1999, 1999-2003
Biographie
Date de naissance (60 ans)
Lieu de naissance Beyrouth (Liban)
Nationalité Suisse
Libanaise
Parti politique PS (depuis 1988)
Diplômé de EPFZ
Université de Genève
Profession Cadre dirigeant
Chercheur

Sami Kanaan, né le à Beyrouth (Liban), est une personnalité politique genevoise, membre du parti socialiste. Il est conseiller administratif (exécutif) de la ville de Genève depuis le , chargé du département de la culture et de la transition numérique, et maire de Genève en 2014-2015, 2018-2019 et 2020-2021.

Biographie modifier

Sami Kanaan est né en 1964 au Liban, dans une famille d’origine suisse alémanique et libanaise. Sa scolarité se déroule à Beyrouth, à Athènes, à Berne et il obtient une maturité scientifique à Bienne[1],[2].

Ses études se poursuivent à Zurich, à l’École polytechnique fédérale, où il obtient un diplôme de physicien (1989), puis à l’Université de Genève avec une licence puis un DES en science politique (1995)[3].

Dès 1989, Sami Kanaan travaille pour diverses institutions et sociétés en rapport avec les universités, la recherche, et l’évaluation des institutions. Il décrit ainsi le point commun de ses mandats de 2001 à 2005 : « évaluation de politiques publiques et de dispositifs de grands projets » pour des collectivités publiques, des ONGs et des entreprises.

De 2005 à 2010, il est cadre dirigeant à la Ville de Genève.

Parcours politique modifier

Membre actif du parti socialiste genevois, il préside la section de la Ville de Genève de 1994 à 1998 (co-président avec Véronique Pürro de 1994 à 1996). Membre de plusieurs associations, il a présidé le Groupe sida Genève (2003-2008) et la section genevoise de l’Association transports et environnement (ATE, 2003-2007).

Il est conseiller municipal en ville de Genève de 1997 à 2001. De 2001 à 2005, il siège au Grand Conseil du Canton de Genève. Il est réélu au parlement cantonal en 2005 mais renonce à y siéger.

Dans le cadre de la campagne précédant les élections au conseil administratif d’, il est présenté comme étant « à gauche sans faire la révolution » et de « sensibilité verte ». Il est alors directeur du Département de la cohésion sociale, de la jeunesse et des sports de la Ville de Genève, dépendant du magistrat Manuel Tornare (socialiste), et apparaît comme son dauphin naturel[4].

Début , il est nommé par le Conseil fédéral président de la Commission fédérale pour l'enfance et la jeunesse, où il succède à Pierre Maudet[5].

Il est retenu sur la liste de son parti pour les élections de 2023 au Conseil national[6].

Conseiller administratif modifier

Le , Sami Kanaan est élu en première position à l'exécutif de la ville de Genève[7]. Il entre en fonction le et prend la tête du Département de la Culture et du Sport. Il exerce la fonction de maire de Genève du au [8]. Il est réélu en première position le [9] et conserve la responsabilité du Département de la Culture et du Sport. Seul candidat sortant, il est réélu en première position le [10]. Lors de la répartition des dicastères, il garde contre toute attente la culture, mais laisse les sports, et récupère la direction des systèmes d'information et de communication, sujet phare de son année de maire en 2018-2019[11],[12]. La nouvelle structure prend le nom de Département de la culture et de la transition numérique. Il occupe le premier le poste de maire pour la nouvelle législature[13].

Projets réalisés et manifestations organisées modifier

Afin de promouvoir la danse contemporaine, il reprend le projet de création d'une institution dévolue à cet art dans le canton de Genève[14],[15]. En 2013, il développe avec son collègue Rémy Pagani un projet de pavillon temporaire installé à la place Sturm[16].

Sous son mandat, la Bibliothèque de la Cité est rénovée par la designer Matali Crasset avec pour but de moderniser l'esthétique du décor, la fonctionnalité des espaces et de favoriser la médiation avec le public[17]. La salle de l'Alhambra est également rénovée pour en faire une maison de la musique[18].

 
Sami Kanaan au forum des 100 en 2012.

Sami Kanaan et ses services œuvrent pour organiser à l'automne 2017 la venue à Genève des géants de la compagnie Royal De luxe[19]. Durant trois jours, la petite géante et sa grand-mère défilent dans les rues de Genève et Carouge[20], proposant des animations de rue sur leurs parcours[21]. La manifestation rencontre un succès populaire, rassemblant 850 000 personnes en trois journées[22],[23].

Sous son impulsion, la ville de Genève organise le une nuit de la photographie[24],[25]. Cette manifestation, intitulée No'Photo, se veut centrée sur le milieu genevois et présente plusieurs créations contemporaines ainsi que des extraits des collections municipales. No'Photo est reconduit en 2019, dans une formule de biennale de la photographie, étendue sur une dizaine de jours[26].

Affaire des frais professionnels modifier

En , la Cour des comptes révèle dans un audit l'existence de dépenses somptuaires sans aucun lien avec la fonction (champagne de luxe, dépenses au milieu de la nuit, taxis non justifiés, etc.), en particulier concernant le conseiller administratif Guillaume Barazzone - des erreurs reconnues par l'élu PDC - mais aussi à des degrés divers Esther Alder et Rémy Pagani. Ces abus ont été rendus possibles par une absence de contrôles croisés au sein de l'exécutif. De leur côté, Sandrine Salerno et Sami Kanaan sont blanchis par la Cour des comptes par rapport à leurs pratiques personnelles[27],[28],[29].

Dans un premier temps, le Conseil administratif refuse une partie des mesures recommandées par la Cour des comptes, avant de mener une démarche de transparence complète, à l'initiative de Sami Kanaan[réf. nécessaire], alors maire de Genève[30],[31]. L'intégralité des frais depuis 2007 sont alors rendus publics[32],[33].

Sources modifier

Références modifier

  1. Du au  : Département de la culture et du sport.
  1. « Biographie sur le site de la Ville de Genève ».
  2. « Biographie sur le site de la Confédération suisse ».
  3. « Site des élites suisses de l'Université de Lausanne ».
  4. Sandra Moro, « Sami Kanaan, à gauche sans faire la révolution », Le Temps,‎ (lire en ligne).
  5. « La CFEJ fait peau neuve : nouveaux visages, nouveau site et nouvelles priorités », sur ge.ch (consulté le ).
  6. Vincent Nicolet, « Le départ de Sami Kanaan plane sur la culture genevoise », Le Temps,‎ , p. 17 (ISSN 1423-3967, lire en ligne  , consulté le )
  7. « Résultats de l'élection du 17 avril 2011 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ge.ch (consulté le ).
  8. « Sami Kanaan - Membres du Conseil administratif - Conseil administratif - Ville de Genève - Site officiel », sur ville-geneve.ch (consulté le ).
  9. « Résultats de l'élection du 10 mai 2015 », sur ge.ch (consulté le ).
  10. « Majorité féminine à la tête de la Ville de Genève », sur Le Courrier, (consulté le ).
  11. Théo Allegrezza, « Sami Kanaan garde la Culture, Alfonso Gomez reprend les Finances », TDG,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  12. Marie Prieur, « Sami Kanaan se voit en maire 4.0 », TDG,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  13. « Ville de Genève: les Verts aux Finances et à l’Aménagement », sur GHI - Le Journal indépendant des Genevois (consulté le ).
  14. « Genève s’offre un théâtre pour la danse », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Maison de la danse à Lancy, les raisons d'un échec », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Une boîte sur la place Sturm pour la danse contemporaine | GenèveActive.ch », sur geneveactive.ch (consulté le ).
  17. « A Genève, la Bibliothèque de la Cité chasse les fantômes et se projette vers le futur », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « L'Alhambra prêt à rouvrir ses portes », 20 Minutes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Genève va vivre à la démesure des Géants », tdg.ch/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Genève sous le charme des Géantes » (consulté le ).
  21. « Genève à pas de géantes », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Un million de personnes attendues pour les Géants », Le Dauphiné Libéré,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « 850'000 spectateurs pour la saga des Géants », tdg.ch/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « La ville de Genève lance sa première nocturne de la photographie », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « La Ville de Genève lance sa nuit de la photo », tdg.ch/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « NO'PHOTO 2019 / Ville de Genève », sur ville-ge.ch (consulté le ).
  27. « La Cour des comptes éreinte l’exécutif de la ville de Genève pour ses frais », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  28. Pauline Turuban, « Les dépenses de l'exécutif genevois épinglées par la Cour des comptes », rts.ch,‎ (lire en ligne)
  29. Olivier Perrin, « Notes de frais: balade médiatique à Genève, sous les ors de la République », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  30. Sami Kanaan, « Déclaration liminaire devant le Conseil municipal », sur Genève ville créative, (consulté le ).
  31. ats / gma, « La Cour des comptes de Genève priée d'étendre son audit jusqu'à 2007 », rts.ch,‎ (lire en ligne)
  32. Sami Kanaan, « Frais professionnels : de quoi parle-t-on ? », sur Genève ville créative, (consulté le ).
  33. David Haeberli, « Leurs dépenses publiées, les ministres genevois restent sous pression », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier