Salve Regina (Scarlatti, V)

Le cinquième Salve Regina en fa mineur, du compositeur italien Alessandro Scarlatti est une antiphonie mariale, écrite sur l'antienne catholique. L'œuvre est conçue pour deux voix (SA), cordes et basse continue[1],[2]. Sa durée est d'environ 16 minutes.

L'attribution à Scarlatti est douteuse, mais encore de nos jours paraissent des partitions et des disques où figure son nom. Stylistiquement, un certain nombre d'éléments ne se rencontrent pas dans les quatre autres œuvres homonymes du compositeur : usage limité du contrepoint, cadences rompues fréquentes, usage systématique des nuances. Poensgen et d'autres musicologues estiment qu'il pourrait s'agir d'une esquisse précédant le Stabat Mater de Pergolèse. Dans le cas contraire, l'œuvre qui ne peut appartenir qu'à la dernière période du compositeur et pourrait être une des premières aux tournures du style « pré-galant ».

Structure modifier

  • Salve Regina (SA), Lento e flebile,  
     
    en fa mineur
  • Ad te clamamus (S), Allegro,  
     
    en ut mineur
  • Ad te suspiramus (SSA), Largo,  
     
    en solmineur
  • Eja ergo (A), Allegro,  
     
    en mineur
  • Et Jesum (S), Andantino,  
     
    en si   majeur
  • O clemens (SA), Lento  
     
    en fa mineur


 
Incipit du Salve Regina [V].

Manuscrits modifier

  • Naples, Bibliothèque du Conservatoire San Pietro a Majella, I-Nc (MR. 3134) (fin du XVIIIe siècle)
  • Milan, I-Mc (L-22-30, fonds Noseda) (seconde moitié du XIXe siècle)

Partitions modernes modifier

  • Salve Regina, éd. de Jean-Christophe Michel, réalisation du continuo Jean-Louis Roblin, Symétrie 2001[3] (BNF 39642047), (ISMN M-2318-0002-9)
  • Salve Regina, Éditions Musicales Rubin (ISMN 979-0-56014-108-4)

Discographie modifier

Notes et références modifier

  1. Poensgen 2004, p. 67.
  2. Dent 1960, p. 231.
  3. « Salve Regina en fa mineur », sur Symétrie
  4. Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un « Choc » du magazine Le Monde de la musique et de « 4 clés » dans Diapason.
  5. Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Michel Laizé d'un « 10 » dans le magazine Répertoire no 78 ; d'un Diapason d'or no 411 janvier 1994 et de « ƒƒƒƒ » dans Télérama no 2349, janvier 1995.

Bibliographie modifier

  • (en) Edward J. Dent, Alessandro Scarlatti : his life and works, Londres, E. Arnold, (1re éd. 1905), 259 p. (lire en ligne)
  • (de) Benedikt Johannes Poensgen (thèse de doctorat), Die Offiziumskompositionen von Alessandro Scarlatti : vol. 1. Zur Biographie und zu den Offiziumskompositionen Alessandro Scarlattis ; vol. 2. Verzeichnis der Offiziumskompositionen, Hambourg, Université de Hambourg, , xiii-276 et 159 (462) (OCLC 76146656, lire en ligne [PDF])

Articles connexes modifier

Liens externes modifier