Famille Salvaing de Boissieu

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Famille de Salvaing de Boissieu
Image illustrative de l’article Famille Salvaing de Boissieu
Armes de la famille.

Blasonnement d'or à une aigle éployée de sable, becquée, membrée, diadémée de gueules et soutenue d'une rosé tigée et feuillée au naturel, mouvant de la pointe de l'écu; à la bordure d'azur[1]
Période XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Saint-Marcellin, Drapeau du Dauphiné Dauphiné
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Récompenses militaires Chevalier de Saint-Louis

La famille de Salvaing de Boissieu (anciennement Perrin, Perrin-Boissieux et Perrin de Boissieux) est une famille subsistante de la noblesse française originaire de la région de Saint-Marcellin en Dauphiné. Elle a accédé à la noblesse par un titre de baron héréditaire en 1821.

Cette famille a pris au XIXe siècle le nom de la famille de Salvaing de Boissieu à laquelle a appartenu Denys de Salvaing de Boissieu (1600-1683), historien et président de la Chambre des comptes du Dauphiné et avec laquelle elle n'a pas de communauté d'origine. Elle paraît aussi tout à fait distincte d'une famille Boissieu, originaire comme elle de la petite ville de Saint-Marcellin, dont un membre, Pierre-Didier Boissieu, né dans cette ville en 1757, fut député de l'Isère à la Convention, puis au Conseil des Cinq-Cents.

Histoire modifier

Cette famille qui porte maintenant le nom Salvaing de Boissieu parait avoir porté comme nom primitif le nom Perrin puis a porté les noms Perrin-Boissieux et Perrin de Boissieux[1],[2].

Albert Révérend dans Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830 (1901) écrit : « Ce n’est que de nos jours que le baron de la Restauration supprima son nom patronymique de « Perrin », et que ses fils lui substituèrent celui de « Salvaing », qu’ils paraissent avoir donné (d’abord comme prénom à leurs enfants)[1].

Elle semble originaire des environs de Saint-Marcellin, en Dauphiné, où elle occupe dès le XVIIe siècle un rang honorable dans la haute bourgeoisie de la région[1],[2].

Sa filiation suivie remonte à Pierre-Joseph Perrin-Boissieux, du lieu de Villars-Chevrières, qui épousa vers 1715 Marguerite Effantin dont il eut Guigues-Antoine Perrin de Boissieux, né en 1716 à Villars-Chevrières, marié à Catherine Delbos, nommé commis aux écritures de la marine à Rochefort qui se fixa dans cette ville et y mourut en 1781. Le fils de ce dernier, Jean-Joseph Perrin de Boisieux, né à Rochefort en 1755, ingénieur en chef des constructions navales, directeur du génie maritime, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, abandonna après la Révolution le nom « Perrin » et fut connu sous les noms « de Boissieu » ou « Boissieux » et « Salvaing de Boissieu ». De son mariage en 1801, Elisabeth Homberg, il eut cinq enfants[1],[2].

Albert Révérend écrit : « Il n’y a pas de communauté d’origine entre cette famille et celle du fameux président de Salvaing de Boissieu, aussi dauphinoise, dont le baron, créé en 1821, a adopté les armes »[1].

Gustave Chaix d'Est-Ange ajoute lui que la famille connue de nos jours sous le nom de Salvaing de Boissieu « paraît être tout à fait distincte d'une famille Boissieu, originaire comme elle de la petite ville de Saint-Marcellin, dont un membre, Pierre-Didier Boissieu, né dans cette ville en 1757, fut député de l'Isère à la Convention, puis au Conseil des Cinq-Cents »[2].

Membres probables de la même famille modifier

« Joseph Perrin du Villar, André Perrin de Lespine, conseiller du roi auditeur en la Chambre des comptes du Dauphiné, et Alexis Perrin, avocat au Parlement dut Dauphiné, probablement issus de la même souche firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696 d'or au chevron de gueules, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or » (Chaix d'Est-Ange)[2].

« On trouve aussi qu'Antoine Perrin de Boissieux, né en 1638 à Yillars-Chevrières, près de Saint-Marcellin, fils de Claude de Boissieux et de Benoite Chabert, marié à Olympe Rodel, et son fils, Claude Perrin de Boissieux, né en 1675, fermier général, directeur des domaines et gabelles d'Alsace, entrepreneur général des fournitures des vivres et équipages, furent simultanément pourvus le 11 avril 1720 de l'office anoblissant de conseiller secrétaire du roi » (Chaix d'Est-Ange)[2].

Noblesse modifier

Jean-Joseph de Boissieux (1755-1830) reçut le titre de baron héréditaire le « 22 novembre 1821 » par lettres patentes du roi Louis XVIII et fit en même temps régler ses armoiries[1],[2].

Régis Valette dans Catalogue de la noblesse française (2002) donne comme principe de noblesse à cette famille le titre de baron accordé sous la Restauration[3].

Armes modifier

  • d'or à une aigle éployée de sable, becquée, membrée, diadémée de gueules et soutenue d'une rosé tigée et feuillée au naturel, mouvant de la pointe de l'écu; à la bordure d'azur (accordées à Jean-Joseph de Boissieux par règlement d'armories en 1821)[1],[2].

Généalogie simplifiée modifier

Selon Albert Révérend[1] et Gustave Chaix d'Est-Ange[2], on peut établir la filiation suivante:

  • Pierre-Joseph Perrin-Boissieux, du Villard-Chevrières en Dauphiné, marié vers 1715 à Marguerite Effantin.
    • Guigues-Antoine Perrin de Boissieux (1716-1781), commis aux écritures de la marine à Rochefort, marié à Catherine Delbos.
      • Jean-Joseph Perrin de Boisieux (1755-1830), ingénieur en chef des constructions navales, directeur du génie maritime, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, titré baron héréditaire par lettres patentes du 22 novembre 1821, marié en 1801 à Elisabeth Homberg d'où cinq enfants dont louis-Edouard, qui suit.
        • Louis-Edouard de Boissieu, baron de Boissieu, puis baron Salvaing de Boissieu, conseiller auditeur, puis conseiller à la cour d’appel de Paris (1802-1870), marié en 1832 à Amélie Delemon-Le Belin dnt une fille et un fils Alexandre-Arthur, qui suit.

Alliances modifier

Les principales alliances de la famille de Salvaing de Boissieu sont : Effantin (vers 1715), Delbos (alias Durand d'Elbos), Homberg (1801), Marcotte de Sainte-Marie (1823), de Bougainville, Delemon-Le Belin (1832), Gouhier de Petiteville (1833), Espivent de la Villesboisnet (18528), de Boissieu (1859), de Béranger (1860), Subtil de Lanterie (1864), de Giroult des Brosses (1865), d'Aboville (1868) Ribard, Girard de Villesaison (1870), de Roffignac (1890), Le Riche de Cheveigné (1890), van Robais (1891), Savary de Beauregard (1891) Chasseloup de Chatillon (1892), Rouxel de Lescouet (1900).

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h et i Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, t. 1, Honoré Champion, (lire en ligne), p. 263-264.
  2. a b c d e f g h et i Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 5, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 137-139.
  3. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Paris, Éditions Robert Laffont, , 410 p. (ISBN 2-221-09701-7), p. 173

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, t. 1, Honoré Champion, (lire en ligne), p. 263-264.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. t. V. Blo-Bou., Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp. 137-139.
  • Henri Frotier de La Messelière, Filiations bretonnes 1650-1912. Vol. 5 : Recueil des filiations directes des représentants actuels des familles nobles, de bourgeoisie armoriée ou le plus fréquemment alliées à la noblesse, d'origine bretonne ou résidant actuellement en Bretagne, depuis leur plus ancien auteur vivant en 1650, J. Floch, (BNF 30469358).
  • Colette Sérusier-Guyet, L'histoire de deux familles : Gouhier de Petiteville et de Salvaing de Boissieu, 2012.

Articles connexes modifier