Sakae Menda

militant japonais contre la peine de mort
Sakae Menda
Sakae Menda en février 2007
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
ŌmutaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
免田栄Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Sakae Menda (免田栄, Menda Sakae?), né le dans la préfecture de Kumamoto au Japon et mort le à Ōmuta dans la préfecture de Fukuoka, est la première personne à avoir été relâchée du couloir de la mort au Japon après un second procès qui l'avait disculpé et après y avoir passé 34 ans. Il est devenu par la suite un des principaux militants contre la peine capitale au Japon.

Biographie modifier

Sakae Menda est né le dans la préfecture de Kumamoto au Japon[1],[2].

Après son arrestation pour avoir volé du riz et trois semaines de détention, il avoua un double meurtre commis à Hitoyoshi en 1948. Reconnu coupable, il fut condamné à mort le [2],[3]. La Cour suprême confirma la condamnation le [3].


Incarcéré dans une cellule de 5 m2 sans chauffage et éclairée en permanence, Menda maintint qu'il était innocent, et déposa à six reprises une requête pour un nouveau procès. La requête fut enfin accordée, et il fut rejugé à partir du . Son alibi, ignoré lors du premier procès, fut reconnu valable, et il fut acquitté le , après avoir passé trente-quatre ans dans le couloir de la mort[4],[2],[3].

Il reçut 90 000 000 yens en compensation de la part du gouvernement japonais, et offrit la moitié de cette somme à une organisation dédiée à l'abolition de la peine de mort. En 2007, il participa à Paris à un congrès mondial contre la peine de mort.


Le 25 juin 2001 il participe au Premier congrès mondial contre la peine de mort qui a réuni pendant trois jours à Strasbourg militants abolitionnistes comme Philippe Maurice, le dernier condamné à mort français (gracié par François Mitterrand en 1981), Antoinette Chahine ou encore Kerry Max Cook[5].


Sakae Menda, qui a passé plus d'un tiers de son existence à militer pour l'abolition de la peine de mort, est mort à l'âge de 95 ans, de cause naturelle, le , à Ōmuta, dans la préfecture de Fukuoka[3],[2],[6].

Notes et références modifier

  1. (ja) Asahi Shinbun, « 免田栄は » [« Sakae Menda »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  2. a b c et d Philippe Mesmer, « Sakae Menda, figure de la lutte contre la peine capitale au Japon, est mort », Le Monde, (consulté le ).
  3. a b c et d (en) Jiji Press, « Japan's 1st Death-Row Convict Acquitted in Retrial Dies at 95 » [« Le premier condamné à mort japonais libéré après la révision de son procès est mort à l'âge de 95 ans »], sur nippon.com, (consulté le ).
  4. (en) Howard W. French, « Secrecy of Japan's Executions Is Criticized as Unduly Cruel », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  5. .lorientlejour.com
  6. (en) Kyodo News, « Sakae Menda, an innocent man freed from death row after 34 years in prison, dies at 95 » [« Sakae Menda, un homme innocent libéré de prison après avoir passé 34 ans dans le couloir de la mort, est mort à 95 ans »], The Japan Times, (consulté le ).