Boutiers-Saint-Trojan

commune française du département de la Charente
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Boutiers-Saint-Trojan
Boutiers-Saint-Trojan
Mairie de Boutiers-Saint-Trojan.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Cognac
Maire
Mandat
Jean-François Bruchon
2020-2026
Code postal 16100
Code commune 16058
Démographie
Gentilé Boutiérois
Population
municipale
1 399 hab. (2021 en diminution de 4,31 % par rapport à 2015)
Densité 196 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 42′ 49″ nord, 0° 17′ 52″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 49 m
Superficie 7,13 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Cognac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cognac-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Boutiers-Saint-Trojan

Boutiers-Saint-Trojan est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Boutiérois et les Boutiéroises[1].

Géographie modifier

Localisation et accès modifier

Boutiers-Saint-Trojan est une commune de l'ouest du département de la Charente située à 3 km au nord-est de Cognac et 36 km d'Angoulême[2]. La population y est dense, tenant au fait du voisinage de la ville de Cognac, dont Boutiers est presque un faubourg.

Située sur la rive droite de la Charente, la commune de Boutiers-Saint-Trojan est formée par la réunion des deux anciennes communes de Boutiers et de Saint-Trojan. Le bourg de Boutiers se dresse au sommet d'une colline dominant le fleuve. Saint-Trojan est situé au sud de la commune, au-dessus de la vallée de la Soloire.

À l'écart des grandes routes, la commune est traversée par la D 24, route de Cognac à Sainte-Sévère et Macqueville, qui franchit la Charente à Saint-Marmet, et par la D 156 qui passe au bourg[3].

La gare la plus proche est celle de Cognac, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Saintes et Royan avec correspondance à Angoulême pour Paris, Bordeaux, Poitiers et Limoges, et à Saintes pour La Rochelle et Niort.

Hameaux et lieux-dits modifier

Il y a peu de hameaux dans la commune ; on peut toutefois citer les Tuileries sur la route de Macqueville, Port-Boutiers le long de la Charente, l'Étang, le Solençon à l'ouest, etc.[3].

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de Boutiers-Saint-Trojan
Val-de-Cognac Nercillac
  Saint-Brice
Cognac Châteaubernard

Géologie et relief modifier

La commune occupe le calcaire en limite du Jurassique au nord et du Crétacé au sud.

Le Jurassique supérieur occupe une moitié nord-est du territoire communal. Il s'agit du Purbeckien, marne riche en argile et en gypse de la fin du Jurassique mordant sur la période du Crétacé inférieur, et composant la dépression du Pays Bas, ancienne lagune.

Le Crétacé supérieur occupe le plateau de la moitié sud-ouest du territoire communal. Il se compose du Cénomanien inférieur, composé de grès, sable et calcaire détritique. Le Cénomanien moyen occupe la grande partie restante et surplombe la vallée de la Charente.

Les vallées (Charente, Soloire et Solençon) sont occupées par des alluvions récentes du Quaternaire (parties inondables). On trouve aussi une basse terrasse d'alluvions sableuses plus anciennes au sud (les Sablons)[4],[5],[6].

La commune de Boutiers-Saint-Trojan occupe un plateau allongé bordé au sud par la vallée de la Charente, à l'est par celle de la Soloire, à l'ouest par le Fossé du Roi et au nord par la plaine du Pays bas. Ce plateau est couvert de vignobles. Le point culminant de la commune est à une altitude de 49 m, situé au bourg. Le point le plus bas est à 5 m, situé le long de la Charente et du Fossé du Roi. Le bourg de Saint-Trojan est à environ 35 m d'altitude, surplombant la Soloire[3].

Hydrographie modifier

Réseau hydrographique modifier

 
Réseaux hydrographique et routier de Boutiers-Saint-Trojan.

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Charente, la Soloire, un bras de la Soloire, le Muellon, Les Eaux Mortes, le Solençon, le ruisseau de Corbières, le ruisseau Fossé du Roi et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[8],[Carte 1].

Cette commune est limitée, au sud-ouest, par la Charente et au sud-est, par un affluent de ce fleuve, la Soloire. La Charente, d'une longueur totale de 381,4 km, prend sa source en Haute-Vienne,dans la commune de Chéronnac, et se jette dans le Golfe de Gascogne, après avoir traversé 117 communes[9]. La Soloire, d'une longueur totale de 34,9 km, prend sa source en Charente-Maritime,dans la commune de Mosnac, et se jette dans la Charente à Châteaubernard, après avoir traversé 13 communes[10].

Le Solençon est un bras de la Charente, ainsi que les Eaux Mortes qui limite la commune, et le ruisseau de Corbières alimenté par la Soloire.

Le Fossé du Roi limite la commune à l'ouest[3].

Gestion des cours d'eau modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[11]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [12].

Climat modifier

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Boutiers-Saint-Trojan est une commune rurale[Note 1],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cognac, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[16] et 26 621 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cognac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (35,3 %), zones urbanisées (21,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,2 %), forêts (14,8 %), prairies (11,2 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Boutiers-Saint-Trojan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].

Risques naturels modifier

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) Saintes-Cognac-Angoulême, regroupant 46 communes concernées par un risque de débordement du fleuve Charente (34 en Charente et 12 en Charente-Maritime), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[24]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de l'hiver 1779, de 1842, de 1859, du du , du , de mars-avril 1962, du et du . Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2013 et 2021[26],[22].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Boutiers-Saint-Trojan.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 715 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 715 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[22].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].

Toponymie modifier

Boutiers modifier

Les formes anciennes pour Boutiers sont Boteriis, Boteriaco (non datées)[30], et un nom de personne Botterius ou Boterius[31].

L'origine du nom de Boutiers remonterait à un nom de personne germanique Botthar latinisé auquel a été apposé le suffixe -acum (ou fundus sous-entendu), ce qui correspondrait au « domaine de Botterius »[32].

Saint-Trojan modifier

Une forme ancienne est Sanctus Trojanus prope Compiniacum (non datée, signifiant « Saint-Trojan près Cognac »[33]. Le nom vient de Trojan, évêque de Saintes mort vers 532[34].

Pendant la Révolution, la commune de Saint-Trojan s'est appelée provisoirement Trojan-la-Montagne[35].

Histoire modifier

 
L'église de Boutiers vue de la Commanderie.

Boutiers était habité à l'époque gallo-romaine : on a dégagé des vestiges de plusieurs villas gallo-romaines, situées aux lieux-dits les Sablons, les Coulées et les Frugères[36],[37].

Le premier château du Solençon qui a totalement disparu est attesté dès le Moyen Âge. En 1775, il est acheté par le comte d'Artois qui construit un immense logis rectangulaire qui a lui aussi disparu, mais dont il reste des gravures. Il ne construit pas la raffinerie de sucre qu'il avait prévu. Le château est vendu et détruit après la Révolution. Il ne subsiste qu'un pigeonnier circulaire couvert d'un dôme, ainsi que des écuries transformées en habitations et dont les ouvertures en anse de panier du rez-de-chaussée ont été murées et repercées de nouvelles baies[38].

Saint-Trojan était uni à Saint-Brice et les deux terres n'ont été séparées qu'au XVIIIe siècle. Puis, en 1793, Saint-Trojan est devenu une commune séparée.

Le , les représentants de Boutiers à l'assemblée préliminaire des états généraux, qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cognac, sont Jean Bonnin et Jean Cormenier, et ceux de Saint-Trojan Jean Sabouraud et Jean Chaillot[39].

En 1859, la commune de Boutiers absorbe celle de Saint-Trojan[40].

Le soir de Noël 1972, une famille entière de Boutiers-Saint-Trojan disparaît sans laisser de trace : Jacques Méchinaud, Pierrette son épouse et leurs deux enfants Bruno quatre ans, et Éric sept ans, ainsi que leur véhicule familial, une Simca 1100. L'affaire Méchinaud n'est toujours pas résolue[41].

Les Antonins et les Hospitaliers modifier

La terre de Boutiers fait partie des premières donations faites à l'ordre hospitalier de Saint-Antoine en 1095 et qui venait d'être créé six ans plus tôt. Cette donation provient des familles qui, avec leurs suzerains, les seigneurs de Cognac et les comtes d'Angoulême se croisaient[réf. nécessaire]. Le bourg de Boutiers devient alors le chef-lieu d'une commanderie appelée Saint-Antoine de Boutiers dans le diocèse de Saintes, dont l'église du XIIe siècle a été détruite vers 1855 à la suite d'un procès perdu par la commune[42]. Les registres de Boutiers commencent en l'année 1600.

Une déclaration fut reçue par notaire le , à la demande du commandeur Guillaume de Franchiliens, en présence de Bernard de Cazelon, prieur de Saint-Léger de Cognac, et de Simonet de Vaucelles, capitaine du château de Merpins qui stipule que Bernard, évêque de Saintes, y est accueilli comme pèlerin et non en vertu d'un droit.

La commanderie de Saint-Antoine de Boutiers a appartenu à partir de 1777 à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à la suite de l'intégration de l'ordre dit des Antonins sur le déclin au sein de cet ordre hospitalier[43].

Le fut parrain dans l'église de Boutiers « honorable homme Philippe Desmarais, sieur de la Grave de Saint-Vivien, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, chevalier et commandeur de Saint-Antoine de Boutiers. »

L'église de la commanderie servait d'église paroissiale, et il est mentionné que Porchaire, propriétaire du domaine de Bel-Air, mort au mois de , y fut enterré[44].

Administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
1977 1980 Jacques Convert[45] PCF  
1980 avril 2014 Robert Richard[46] PS Conseiller général, président de la CDC de Cognac
avril 2014 juin 2020 Philippe Nifenecker[47] DVG Médecin généraliste
juin 2020 en cours Jean-François Bruchon[48] SE  
Les données manquantes sont à compléter.

La fiscalité est d'un taux de 15,17 % sur le bâti, 38,37 % sur le non bâti, et 6,08 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007). Boutiers-Saint-Trojan fait partie de la communauté de communes de Cognac qui prélève 12,14 % de taxe professionnelle.[réf. nécessaire]

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[50].

En 2021, la commune comptait 1 399 habitants[Note 3], en diminution de 4,31 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
220297254328340362420446509
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
753739767765693749850975939
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
846821687691716636783882930
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
1 0111 2881 3131 4781 3791 3271 3191 4521 430
2021 - - - - - - - -
1 399--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[51].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,6 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 713 hommes pour 706 femmes, soit un taux de 50,25 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,41 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[52]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,1 
90 ou +
1,9 
8,5 
75-89 ans
10,3 
23,6 
60-74 ans
22,8 
23,6 
45-59 ans
24,7 
15,5 
30-44 ans
14,9 
12,0 
15-29 ans
9,9 
16,7 
0-14 ans
15,6 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[53]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Remarques modifier

En 1859, Boutiers a absorbé Saint-Trojan[40].

Les pertes de la Première Guerre mondiale (252 soit 30 %) mettront 60 ans à être surmontées, puis la croissance va continuer comme dans toutes les communes péri-urbaines de Cognac et d'Angoulême.

Économie modifier

Agriculture modifier

La viticulture occupe une partie importante de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[54].

Équipements, services et vie locale modifier

Enseignement modifier

La commune possède une école primaire comprenant cinq classes.

Le secteur du collège est Cognac (collège Félix-Gaillard)[55].

Lieux et monuments modifier

Patrimoine religieux modifier

L'église paroissiale Saint-Trojan dont la nef et le chœur sont du XIe siècle, l'abside et le clocher du XIIe siècle, tout comme les sculptures des corniches de l'abside et le tombeau. Autrefois Saint-Urjan, c'était un ancien prieuré-cure dédié à Trojan, évêque de Saintes du VIe siècle. Elle est inscrite comme monument historique depuis 1952[56].

Les ruines de l'église Saint-Marmet, des XIe et XIIe siècles, dominent le promontoire qui surplombe la Charente. Jadis Saint-Marmert, elle aurait été construite par la commanderie d'Antonins de Boutiers. Elle fut dévastée à la Révolution et ne fut pas vraiment restaurée[57]. Elle est inscrite comme monument historique depuis 1986[58].

L'église Saint-Antoine, de Boutiers, date du XIXe siècle. Elle a été édifiée par la municipalité pour remplacer l'ancienne église Notre-Dame, fondée en 1095 par les Antonins et qui était à l'origine une commanderie hospitalière, ruinée et vendue comme bien national à la Révolution[57],[59].

Patrimoine civil modifier

Le patrimoine bâti est divers : pigeonniers, lavoir, moulin, fermes, maisons...

Il existe plusieurs vestiges de tuileries et de briqueteries du XIXe siècle[60].

Patrimoine environnemental modifier

La Soloire, affluent rive droite de la Charente marque la limite de la commune. Elle fait partie de la zone Natura 2000 Charente amont.

Personnalités liées à la commune modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Boutiers-Saint-Trojan » sur Géoportail (consulté le 20 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  5. Carte du BRGM sous Géoportail
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le ).
  7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  8. « Fiche communale de Boutiers-Saint-Trojan », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
  9. Sandre, « la Charente »
  10. Sandre, « la Soloire »
  11. « SAGE Charente », sur gesteau.fr (consulté le ).
  12. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Unité urbaine 2020 de Cognac », sur insee.fr (consulté le ).
  17. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  22. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Boutiers-Saint-Trojan », sur Géorisques (consulté le ).
  23. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  24. « Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012 sur le bassin Adour-Garonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
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  30. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 429
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  33. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 451
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