Saint-Jean-et-Saint-Paul

commune française du département de l'Aveyron
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Saint-Jean-et-Saint-Paul
Saint-Jean-et-Saint-Paul
Saint-Jean-d'Alcas Église et logis de l'Abbesse.
Blason de Saint-Jean-et-Saint-Paul
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Aveyron
Arrondissement Millau
Intercommunalité Communauté de communes Larzac et Vallées
Maire
Mandat
Anne Calmels
2020-2026
Code postal 12250
Code commune 12232
Démographie
Gentilé Saint-Jeantais.es
Saint-Paulais.es
Population
municipale
282 hab. (2021 en augmentation de 2,92 % par rapport à 2015)
Densité 7,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 55′ 41″ nord, 3° 00′ 18″ est
Altitude Min. 432 m
Max. 825 m
Superficie 37,91 km2
Élections
Départementales Canton des Causses-Rougiers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web saintjeanetsaintpaul.fr

Saint-Jean-et-Saint-Paul (Sant-Jóan e Sant-Paul en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.

Géographie modifier

Localisation modifier

Le territoire de la commune matérialise une fraction sud du Massif central sur les versants caussenards du Larzac. Ils sont à une quinzaine de kilomètres de Saint-Affrique, et à une dizaine de kilomètres du village de Roquefort-sur-Soulzon, où l'on peut visiter les caves de Roquefort.

Accès modifier

La gare de Tournemire-Roquefort (sur la commune de Tournemire) sur la ligne des Causses (ligne Béziers - Neussargues) est la plus proche de la commune (5 km environ).

La commune fait également partie du circuit touristique « Templier & Hospitalier du Larzac ».

Communes limitrophes modifier

Saint-Jean-et-Saint-Paul est limitrophe de dix autres communes. Les communes limitrophes sont Marnhagues-et-Latour, Roquefort-sur-Soulzon, Saint-Affrique, Saint-Beaulize, Sainte-Eulalie-de-Cernon, Saint-Félix-de-Sorgues, Saint-Jean-d'Alcapiès, Tournemire, Versols-et-Lapeyre et Viala-du-Pas-de-Jaux.

Hydrographie modifier

Le Soulzon, le ruisseau de Rauffenc et le ruisseau des Crozes sont les principaux cours d'eau traversant la commune.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 090 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cornus à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 007,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Toponymie modifier

Histoire modifier

Saint-Jean-d'Alcas modifier

  • Au VIIIe siècle, une première église dédiée à Saint-Jean Baptiste est construite.
  • 1153 : Le Mas d'Olcas est cité dans certains textes.
  • 1170 : Le village et l'église sont donnés au prieuré de Nonenque[7] par l’évêché de Rodez.
  • 1321: L'abbesse de Nonenque signe un contrat de paréage avec le roi de France Philippe V le Long. L'abbesse reste propriétaire de ses terres et le roi en protège les habitants
  • 1356 : L'église est surélevée et fortifiée pour faire face à la guerre de Cent Ans.
  • 1439 : Un fort de petite dimension est érigé par les habitants pour se défendre contre les pillards (routiers) qui sévissent dans la région.
  • 1573 : Pendant les guerres de religion, l'abbesse de Nonenque fait assassiner deux chefs huguenots. En représailles, les huguenots brûlent l'abbaye de Nonenque et ses religieuses doivent se réfugier à Saint-Jean-d'Alcas. Elles iront ensuite se réfugier dans le château de Saint-Izaire.

Saint-Paul-des-Fonts modifier

Vers 2 500 av. J.-C. les premiers habitants du « village » donnèrent leur nom à une culture néolithique : « la culture des Treilles » - du nom de la grotte située dans la falaise de Saint-Paul-des-Fonts et fouillée par Louis Balsan dans les années trente[8].

Le nom du village a par la suite varié : Saint Paul de la Foz, en 1170, par référence à la résurgence de la rivière Label, puis Saint Paul de la Rocca Trebalo, dans les conforts de 1241, par référence à son château ; le village reprend le nom de ses résurgences à partir de 1322 et le nom devient Saint Paul de las Foz. Lorsque la forme de ce nom est latinisée en 1469 en Saint Paulus de Fontibus, une erreur est commise sur le type de source des rivières de l'Adou et de Label et cette erreur se perpétue aujourd'hui avec le nom de Saint Paul-des-Fonts[9].

Ce village fut gagé par le roi Pierre d'Aragon en garantie d'un prêt consenti par le comte de Toulouse. Le prêt n'ayant pas été remboursé, le château et les terres devinrent propriété du comte de Toulouse à la suite du traité de Paris en 1229. Avec l’annexion à la couronne de France du Comté de Toulouse en 1271, le village passa sous suzeraineté royale. À cette même époque, la Commanderie Templière de Sainte Eulalie de Larzac fit sur le territoire du village l’acquisition de terres et de droits. Cela créa certains contentieux entre les Templiers, les villageois et les cisterciens de l’Abbaye voisine de Nonenque[9].

Plus récemment, des scientifiques de renom s’y installèrent : le botaniste Hippolyte Coste y fut curé et le mathématicien et ministre Émile Borel y eut une maison.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

En 2021, la commune comptait 282 habitants[Note 1], en augmentation de 2,92 % par rapport à 2015 (Aveyron : +0,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
8639771 2851 4421 418994956954916
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
8517681 034804831794717694706
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
667617501538454376372342314
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
303275242208218257268277282
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Fernand Barascud    
2001 mars 2014 Marie Thérèse Foulquier    
avril 2014 mai 2020 Florian Solier[14]   Ouvrier (secteur privé)
mai 2020 En cours Anne Calmels[14],[15]   Employée administrative d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Culture et festivités modifier

Économie modifier

L'économie de la commune est caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive fondée sur l'élevage pour la production laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages de roquefort, pérail, tome et pour la production de veaux et agneaux destinés à l'engraissement. Des diversifications existent tournées vers l'apiculture, la production de bois de chauffe, le tourisme rural...

La commune possède plusieurs logements de tourisme (gîtes, locations temporaires, etc.) ainsi qu'un restaurant.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Le village fortifié de Saint-Jean-d'Alcas, dont les remparts sont presque intacts, et qui possèdent quatre tours d'angle. Appartenant à l'abbaye cistercienne de Nonenque[7], la cité est fortifiée vers 1439, selon un plan rectangulaire avec des tours rondes aux angles. L'église, plus ancienne et déjà fortifiée, a été intégrée aux fortifications.
  • Église de la Conversion-de-Saint-Paul de Saint-Paul-de-Fonts.
  • Église Saint-Jean de Saint-Jean-d'Alcas.
  • L'espace botanique Hippolyte Coste à Saint-Paul-des-Fonts.
  • Le causse du Larzac.
  • Sur la commune, il y a de nombreuses granges monastiques telles celles de Caussanuéjouls, Caussanus, La Fage et Massergues.
  • La tour carrée de la Vialette.
  • Le cirque naturel de Saint-Paul-des-Fonts.
  • La grotte des Treilles.
  • La « cabane » de Saint-Paul-des-Fonts, plus connue sous le nom de grotte de la Cabane, est une ancienne cave à fromage des Causses.
  • Le sanctuaire héroïque des Touriès (VIIIe – Ve siècles av. J.-C.).
  • Le domaine de la Vialette   Inscrit MH (1984)[16]de la 2e moitié du XVe siècle ; 1re moitié du XVIe siècle; XVIIe siècle.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Le chanoine Hippolyte Coste (1858-1924) : il fut curé de la paroisse de Saint-Paul-des-Fonts de 1894 à 1924. Comme botaniste, Hippolyte Coste fut l'auteur reconnu internationalement d’une « Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes », publiée de 1900 à 1906, et vice-président de la Société Botanique de France. Il est enterré dans le cimetière du village.

Héraldique modifier

  Blason
Parti : au 1er de gueules à la crosse épiscopale d'or et au château du même maçonné de sable, brochant sur la crosse, au 2e d'azur à l'épée versée d'argent surmontée d'un oméga enfermant la poignée de l'épée et accostée en pointe de deux quintefeuilles, le tout du même, à la fasce ondée d'or brochant sur l'épée[18].
Détails
Les partis représentent respectivement les anciennes communes de Saint-Jean-d'Alcas et de Saint-Paul-des-Fonts, avec l'oméga représentant le cirque naturel de cette dernière, l'épée est l'attribut de saint Paul, les quintefeuilles renvoient au chanoine Coste et enfin la fasce ondée représente les rivières de L'Annou et de Label.

Adopté par la municipalité en 2015.
Alias
 
Alias du blason de Saint-Jean-et-Saint-Paul
De sinople aux deux léopards de gueules* passant l'un sur l'autre[17].
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (gueules sur sinople)
Ancien blason de la commune.

Bibliographie modifier

  • André Soutou, La commanderie de Sainte Eulalie de Larzac, C. Lacour ed. 1999 p. 69 et s.
  • Balsan, « l’ossuaire des Treilles, P.V. Soc. Let. Av. XXXII, 1938, p. 312
  • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Jean Geniez), Cornus : Lo Clapièr, Fondamenta-Montpao(n), La Panosa, Senta-Aularia, Sent-Baulise, Sent-Jan-Sent-Paul, La Tor-Marn(h)agas, Lo Vialar / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Cornus, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-32-7, ISSN 1151-8375, BNF 36694302)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Saint-Jean-et-Saint-Paul et Cornus », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Cornus » (commune de Cornus) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Cornus » (commune de Cornus) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. a et b L'abbaye de Nonenque est située dans l'actuelle commune de Marnhagues-et-Latour.
  8. Balsan, « l’ossuaire des Treilles, P.V. Soc. Let. Av. XXXII, 1938, p. 312
  9. a et b André Soutou, La commanderie de Sainte Eulalie de Larzac, C. Lacour ed. 1999 p. 69 et s.
  10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  14. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
  15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  16. Notice no PA00094160, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  17. « La Banque du Blason »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  18. « Saint-Jean-et-Saint-Paul (Aveyron) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).