Saint-Gilles (Manche)

commune française du département de la Manche

Saint-Gilles
Saint-Gilles (Manche)
Le bourg et son église.
Blason de Saint-Gilles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Jean-Luc Lerouxel
2020-2026
Code postal 50180
Code commune 50483
Démographie
Gentilé Saint-Gillais
Population
municipale
985 hab. (2021 en augmentation de 13,09 % par rapport à 2015)
Densité 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 17″ nord, 1° 10′ 32″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 104 m
Superficie 7,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Lô-1
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Gilles
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Saint-Gilles
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Saint-Gilles

Saint-Gilles est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 985 habitants[Note 1].

Géographie modifier

La commune est en Pays saint-lois. Son bourg est à 3,5 km au nord de Canisy, à 5,5 km à l'est de Marigny et à 7 km à l'ouest de Saint-Lô[1].

Le village s'est construit le long de la RD 972 (ancienne RN 172) Saint-Lô - Coutances, à l'ouest de l'agglomération saint-loise.

Le point culminant (104 m) se situe en limite nord du territoire et du bourg. Le point le plus bas (12 m) correspond à la sortie du bref parcours de la Vire en bordure est du territoire. La commune est bocagère.

Communes limitrophes de Saint-Gilles[2]
Hébécrevon,
Le Mesnil-Amey (par un angle),
Quibou (sur quelques mètres)
Hébécrevon Agneaux
Canisy   Saint-Lô
Canisy Canisy, Saint-Ébremond-de-Bonfossé Saint-Ébremond-de-Bonfossé

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 023 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Gilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (73 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), terres arables (8,1 %), zones urbanisées (4,2 %), forêts (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

La forme S. Egidius est attestée en 1056[16].

L'hagiotoponyme Saint-Gilles fait référence à Gilles l'Ermite qui, chaque année au 1er septembre, faisait l'objet d'un pèlerinage à Anceaumeville pour la guérison des enfants dont les pas demeuraient chancelants.

Le gentilé est Saint-Gillais[17].

Histoire modifier

Le premier seigneur connu de la paroisse est un certain Raoul de Saint-Gilles (Radulfus de Sancto Egidio) qui vivait en 1145 et est à l'origine d'une longue lignée[18].

Louis XI (1423-1483) fonda en 1476 une collégiale à Saint-Gilles, à laquelle il donna un cerf de cire pesant 140 livres et affecta 1 500 livres de rente. De nombreux seigneurs de la région abondèrent à la donation[18].

Le village est détruit en 1944[19].

Politique et administration modifier

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 1995 René Chaplet    
1995 mars 2001 Jean Gorrégués    
mars 2001 mars 2008 Daniel Burnouf    
mars 2008[20] En cours Jean-Luc Lerouxel[21]. SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[21].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

En 2021, la commune comptait 985 habitants[Note 4], en augmentation de 13,09 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
569568662671606618578585547
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
617591590604603574559531517
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
507485502435457452432454539
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
519490513610676785827859903
2015 2020 2021 - - - - - -
871978985------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Le territoire accueille la zone artisanale les Forges.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
La statue de saint Gilles.
  • Église Saint-Gilles (XIIIe – XXe siècles) d'origine romane, avec des pierres placées en épi dans la nef . La tour est du XIIe siècle et le reste de l'église du XIIIe siècle. L'église a été restaurée tout en conservant son style XIIIe en 1957 avec en particulier un nouvel ensemble de vitraux du peintre Maurice Rocher réalisés par l'atelier Barillet. Une statue de saint Gilles et sa biche, en bois polychromé, y est vénérée et le lieu attirait autrefois de très nombreux pèlerins[26]. Le saint est en effet invoqué pour la guérison des frayeurs nocturnes des enfants, convulsions, angoisses ou dépressions nerveuses[26]. Les pèlerins déposent au pied de la statue des linges, photos, peluches et invocations écrites, témoignages de foi ou gratitude[26].
  • Château de Joigne en Saint Gilles (XIXe siècle).
  • Partie du domaine de Canisy.

Activités et manifestations modifier

Tous les premiers dimanches de septembre a lieu la fête Saint-Gilles : messe, vide-greniers, fanfare, restauration sur place…

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
D'azur au cerf passant d'argent ; au chef cousu* de gueules chargé d'un léopard d'or, armé et lampassé d'azur[27].
Détails
Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie
* Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : gueules sur azur.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 200.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 544.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  6. « Orthodromie entre Saint-Gilles et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  17. « Ouest-france.fr - Mairie de Saint-Gilles » (consulté le ).
  18. a et b Gautier 2014, p. 544.
  19. Delattre, 2002, p. 200.
  20. « Jean-Luc Lerouxel est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. a et b Réélection 2020 : « Municipales à Saint-Gilles. Jean-Luc Lerouxel réélu pour un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. a b et c Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, , 253 p. (ISBN 978-2-7373-4726-9), p. 30.
  27. « 50483 Saint-Gilles (Manche) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).