Saint-Georges-sur-Fontaine

commune française du département de la Seine-Maritime

Saint-Georges-sur-Fontaine
Saint-Georges-sur-Fontaine
Église Saint-Georges et monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Communauté de communes inter-Caux-Vexin
Maire
Mandat
Gaël Fouldrin
2020-2026
Code postal 76690
Code commune 76580
Démographie
Gentilé Fontigeorgiens, Fontigeorgiennes
Population
municipale
919 hab. (2021 en augmentation de 0,33 % par rapport à 2015)
Densité 101 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 32′ 39″ nord, 1° 10′ 50″ est
Altitude Min. 95 m
Max. 174 m
Superficie 9,09 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Fontaine-le-Bourg
(banlieue)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bois-Guillaume
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.saintgeorgessurfontaine.com

Saint-Georges-sur-Fontaine est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime dans la région de Normandie. Ses habitants sont appelés les Fontigeorgiens.

Géographie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 898 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouen à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 817,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Georges-sur-Fontaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fontaine-le-Bourg, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 2 670 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,6 %), forêts (23 %), prairies (22,9 %), zones urbanisées (6,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Sancto Georgio en 1180, Sancti Georgii supra fonte en 1188[17],[18], Ecclesia Sancti Georgii vers 1240, Saint George en 1319[19], Sanctus Georgius en 1337, Paroisse Saint Joire sur fontaines en 1413, Ecclesia Sancti Georgii supra fontes en 1434[20], Ecclesia Sancti Georgii prope fontes en 1643[21], Saint Georges en 1714[22] et en 1715, Saint Georges sur Fontaine-le-Bourg en 1738, Saint Georges sur Fontaine le Bourg en 1757, Ecclesia Sancti Georgii de fontibus Burgi en 1770, Saint Georges sur Fontaine en 1788[23].

L'hagiotoponyme Saint-Georges évoque Saint Georges de Lydda, un martyr du IVe siècle.

Le déterminant complémentaire -sur-Fontaine se réfère en fait à Fontaine-le-Bourg (jadis simplement Fontaine)[24], comme l'indiquent les mentions anciennes, -sur- signifiant dans ce cas « au-dessus ». Saint-Georges est en effet située sur le plateau et Fontaine-le-Bourg dans la vallée.

Histoire modifier

Selon la légende, saint Georges, à la tête d'une armée romaine de 6 000 hommes s'en vint combattre dans la région. La chaleur de l'été accablait ses soldats et beaucoup mouraient de soif. Saint Georges frappa le sol de son épée et fit jaillir une source qui réconforta son armée, d'où le nom de Fontaine Nourrice, source qui jaillit aux limites du village. On apprendra bien des siècles après que ce liquide qui découlait de cette source n'était rien d'autre qu'un alcool, jusqu'alors inconnu, qui redonnait force et vitalité. Cette légende, qui semble tardive, ne comprend aucun événement proche d'une réalité historique connue quelconque.

Saint-Georges-sur-Fontaine est créé par l'abbaye de Fécamp, où le culte de ce saint était important (comme l'indique par exemple la dédicace à saint Georges du prieuré de Mantes dépendant de Fécamp). Elle y développe une paroisse à partir de 1188. La paroisse en reste dépendante jusqu'à la Révolution. Les fiefs versent les rentes seigneuriales aux moines qui ont autorité judiciaire par le sénéchal de la baronnie de Fontaine-le-Bourg. La paroisse compte vingt-huit masures coutumières sur la Forêt Verte appartenant à l'abbaye Saint-Ouen de Rouen. Cette tradition s'est perpétuée jusqu'à nos jours sous forme de revenus syndicaux sur l'exploitation de la forêt.

Sous Saint-Louis, la population comptait une centaine de famille.

En 1472, après avoir levé le siège de Beauvais, Charles le Téméraire met Saint-Georges-sur-Fontaine et toute la contrée entre Neuchâtel et Rouen à feu et à sang.

Les châteaux et les manoirs sont la propriété de la noblesse de robe qui détient des offices dans les cours souveraines siégeant à Rouen.

Henri IV traverse le village en 1592 avant de chasser la garnison du duc de Parme de Fontaine-le-Bourg.

En devenant commune en 1790, Saint-Georges-sur-Fontaine perd une partie de son territoire : les hameaux de Bosthroude, de la Haye-Gonnor et de Pimont, ont été rattachés à la commune de Bosc-Guérard. La population s'élevait en 1794 à 900 habitants.

Sa vocation agricole s'efface peu à peu à partir de 1965.

Sur le territoire de la commune, le chemin des Chasses-Marées est l'une des plus anciennes voies conduisant les attelages dits chasse-marées, depuis les ports de Dieppe ou de Saint-Valery-en-Caux, jusqu'aux halles de Paris[25].

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1997 juin 2011 René Normand PR Démissionnaire
juin 2011[26] En cours
(au 10 août 2020)
Gaël Fouldrin   Psychiatre à l'hôpital de Saint-Étienne-du-Rouvray
Membre du bureau de la CCPNOR (2015 → 2016)
Réélu pour le mandat 2020-2026[27],[28]

Distinctions et labels modifier

La commune a obtenu en 2019 les félicitations du jury départemental pour les communes de moins de 1000 habitants au Concours des villes et villages fleuris[29].

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

En 2021, la commune comptait 919 habitants[Note 3], en augmentation de 0,33 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
750720653654655610614610636
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
615593577520515509453453481
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
409451444424428383402410390
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
368472590596675761844895918
2021 - - - - - - - -
919--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'église Saint-Georges. L'église plusieurs fois reconstruite, conserve quelques ogives du XVIe siècle. Le clocher date de 1835, la nef et le chœur en 1868 sont dus à l'architecte Georges Simon. Le clocher est arraché à sa base lors d'une violente bourrasque le . Un clocher de 15 mètres est construit en 1931 et inauguré le 27 aout 1933[25].
  • Le château du Varat. Édifice date du XVIe siècle, il est situé au hameau du Varat. Du nom de ses premiers propriétaires, le château de Varat est acquis au début du XVIIIe siècle par les Cavelier de La Salle. Cette famille compte parmi ses membres le célèbre navigateur René Robert Cavelier de La Salle (1643-1687)qui de 1660 à 1687 explore la Nouvelle-France, la région des Grands Lacs et le Mississippi[25].
  • Le château de Coqueréaumont. Élevé en 1868 par Paul de Coqueréaumont, ce château remplace un manoir du XVe siècle, propriété de la famille du Bosc. Nicolas du Bosc est le 49e évêque de Bayeux, et Simon du Bosc, abbé de Jumièges de 1381 à 1418[25].

Ce bâtiment a été détruit en 2011.

Personnalités liées à la commune modifier

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

[25]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Saint-Georges-sur-Fontaine et Rouen », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Rouen - Jardin » (commune de Rouen) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Rouen - Jardin » (commune de Rouen) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Fontaine-le-Bourg », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. Archives départementales de la Seine-Maritime, 2 H.
  18. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard, 1979, p. 136.
  19. Archives de Seine-Maritime, G 3267.
  20. Archives de Seine-Maritime 7 H.
  21. Archives de Seine-Maritime, G 1435.
  22. Archives de Seine-Maritime, G 738.
  23. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, page 903.
  24. François de Beaurepaire, op. cit.
  25. a b c d et e « Saint-Georges-sur-Fontaine », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) .
  26. « Gaël Fouldrin élu maire : Le conseil municipal a désigné hier le nouveau maire à l'unanimité », Paris Normandie,‎ (lire en ligne) « Au service de la commune depuis 34 ans, dont 14 en tant que maire, René Normand a choisi de passer le relais, mais il reste néanmoins conseiller municipal. Il accompagnera les premiers pas de Gaël Fouldrin dans ses nouvelles fonctions ».
  27. « Municipales 2020. Le maire de Saint-Georges-sur-Fontaine brigue un nouveau mandat pour mener à bien un grand projet : Restructurer l’école-mairie va être un des objectifs de l’équipe de Gaël Fouldrin », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Saint-Georges-sur-Fontaine. Gaël Fouldrin conserve son fauteuil de maire », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Villes, villages et maisons fleuris : les lauréats en Seine-Maritime : Le Département de la Seine-Maritime vient de dévoiler les noms des lauréats de la 61e édition du concours des villes, villages et maisons fleuris », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.