Saint-Estèphe (Dordogne)

commune française du département de la Dordogne

Saint-Estèphe
Saint-Estèphe (Dordogne)
L'église Saint-Étienne de Saint-Estèphe.
Blason de Saint-Estèphe
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Nontron
Intercommunalité Communauté de communes du Périgord Nontronnais (nouvelle)
Maire
Mandat
Éric Forgeneuf
2020-2026
Code postal 24360
Code commune 24398
Démographie
Gentilé Stéphanois
Population
municipale
589 hab. (2021 en diminution de 3,76 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 30″ nord, 0° 39′ 46″ est
Altitude Min. 177 m
Max. 300 m
Superficie 21,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nontron
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Périgord vert nontronnais
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Estèphe
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Saint-Estèphe
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Saint-Estèphe
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Saint-Estèphe

Saint-Estèphe est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.

Géographie modifier

Généralités modifier

La commune de Saint-Estèphe est située en Périgord vert, tout au nord du département de la Dordogne.

Le territoire communal se trouve tout entier sur le socle granitique du massif de Piégut-Pluviers[1].

Le bourg de Saint-Estèphe, traversé par la route départementale 88, est situé, en distances orthodromiques, quatre kilomètres au sud-sud-ouest de Piégut et sept kilomètres au nord de Nontron.

La commune est également desservie par la route départementale (RD) 91E3 et au nord par les RD 91 et 92. Au nord-est, le sentier de grande randonnée GR 4 fait deux brèves incursions sur le territoire communal, au niveau de Bridarias et Lacaujamet.

Communes limitrophes modifier

 
Carte de Saint-Estèphe et des communes avoisinantes.

Saint-Estèphe est limitrophe de six autres communes. Au sud, son territoire est distant de moins de 400 mètres de celui de Nontron.

Communes limitrophes de Saint-Estèphe
Bussière-Badil Busserolles Piégut-Pluviers
Étouars   Augignac
Le Bourdeix

Géologie et relief modifier

Géologie modifier

Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Estèphe est dans le gradin extrême nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formées au Paléozoïque, antérieurement au Carbonifère[2].

Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées datant du Paléozoïque, ainsi que de roches magmatiques. La formation la plus ancienne, notée pγ3, fait partie des granodiorites de Piégut-Pluviers, composée de granite à biotite, gros grain, tendance porphyroïde (Carbonifère supérieur). La formation la plus récente, notée μγ3-4, se compose de microgranites porphyriques à biotite, gris ou roses, en filons recoupant les massifs granitiques (Carbonifère supérieur). Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 710 - Montbron » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et sa notice associée[5].

 
Carte géologique de Saint-Estèphe.

Relief et paysages modifier

Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 177 mètres[6] au sud, en aval du moulin de Ligneras, là où la Doue quitte la commune pour s'écouler sur celle du Bourdeix, et 300 mètres[6] au nord, quelques centaines de mètres à l'ouest du lieu-dit Lacaujamet[7].

Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [8]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[9]. La commune est dans l'unité paysagère du « Périgord limousin » qui correspond à la région naturelle du Nontronnais. Ce territoire forme un plateau collinaire aux pentes douces et sommets arasés, d’altitude moyenne autour des 300 m dont le point culminant est également celui de la Dordogne. Ce plateau cristallin est vallonné et dominé par les prairies aux horizons boisés. Il est entaillé de vallées profondes aux versants forestiers[10],[11].

La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 21,37 km2[6],[12],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 22,21 km2[4].

Hydrographie modifier

Réseau hydrographique modifier

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[15]. Elle est drainée par la Doue, le ruisseau de Varaignes, la Planche, le ruisseau des Forges et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 27 km de longueur totale[16],[Carte 1]. Elle est parsemée de très nombreux étangs.

La Doue, d'une longueur totale de 17,45 km, prend sa source dans la commune de Piégut-Pluviers et se jette dans le Bandiat en rive droite à Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert[17],[18]. Elle arrose la commune de l'est au sud-ouest sur sept kilomètres, marquant la limite territoriale à l'est sur un kilomètre et demi, face à Augignac, et formant un plan d'eau de 20 hectares, le Grand étang de Saint-Estèphe.

Le ruisseau de Varaignes, également appelé Crochet dans sa partie médiane ou ruisseau de l'Étang d'Assat dans sa partie amont, d'une longueur totale de 13,46 km, prend sa source dans le nord de la commune et se jette dans le Bandiat en rive droite, en deux bras à Varaignes, face à Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert[19],[20]. Il arrose le territoire communal sur près de trois kilomètres et lui sert de limite naturelle au nord-est sur près d'un kilomètre et demi, face à Bussière-Badil.

Affluent de rive droite de la Doue, le ruisseau des Forges prend sa source près du lieu-dit Lacaujamet, dans le nord-est de la commune, et traverse le territoire communal vers l'ouest sur quatre kilomètres et demi.

La Planche, affluent de rive gauche du Trieux, prend sa source près du lieu-dit Peyrat, également dans le nord-est de la commune qu'elle arrose sur plus d'un kilomètre.

Gestion et qualité des eaux modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[21]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[23]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[24].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 976 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[25]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montembœuf à 22 km à vol d'oiseau[26], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 972,4 mm[27],[28]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[29].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Estèphe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[30],[31],[32].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nontron, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[33],[34].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,9 %), zones agricoles hétérogènes (34,9 %), prairies (5,6 %), eaux continentales[Note 5] (3,9 %), zones urbanisées (2,6 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Villages, hameaux et lieux-dits modifier

Outre le bourg de Saint-Estèphe proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[36] :

  • Badeix
  • Barraud
  • les Blancs
  • Bois Charbonnières
  • le Bois Périgord
  • les Bonneix
  • Bridarias
  • le Briodet
  • Chevalarias
  • l'Étang Neuf
  • Fixard
  • Font Froide
  • les Forêts
  • Gondat
  • le Grand Étang
  • la Grange
  • la Haute Sudrie
  • Lacaujamet
  • les Landes de Barraud
  • Ligneras
  • Maisonneuve
  • les Malibas
  • la Ménardie
  • Mérigaud
  • le Moulin de Lapeyre
  • le Moulin de Ligneras
  • le Moulin Fondu
  • les Périgords
  • les Petits Moulins
  • Peyrat
  • la Pouge
  • Puycharnaud
  • les Quatre Routes
  • Roc Branlant
  • les Rochers
  • Seguinaud
  • Serve des Demoiselles
  • la Sudrie
  • le Verger
  • Villepradeau.

Prévention des risques modifier

Le territoire de la commune de Saint-Estèphe est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible)[37]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[38].

Saint-Estèphe est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[39]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[40],[41].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999, par la sécheresse en 1989, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[37].

Toponymie modifier

Le nom du lieu fait référence à saint Étienne, premier martyr de la chrétienté.

Saint-Estèphe est dérivé de l'occitan Sent Estefe, correspondant à Saint-Étienne[42],[43].

En occitan, la commune porte le nom de Sent Estefe[44].

Histoire modifier

Au lieu-dit Badeix, l'ordre de Grandmont établit au XIIe siècle le prieuré Notre-Dame et Saint-Jean-Porte-Latine[43] dont subsistent d'importants vestiges.

Le nom de Saint-Estèphe est relevé sous la forme latine de Sanctus Stephanus deus Ledros au milieu du XIIIe siècle[43]. Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village apparaît sous le nom de Saint Étienne de Droux et c'est d'abord sous ce nom qu'est créée la commune à la Révolution française[6].

Politique et administration modifier

Intercommunalité modifier

Fin 2001, Saint-Estèphe intègre la communauté de communes du Périgord vert granitique créée un an plus tôt. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Haut-Périgord. Au , celle-ci fusionne avec la communauté de communes du Périgord vert nontronnais pour former la communauté de communes du Périgord Nontronnais.

Administration municipale modifier

La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[45],[46].

Le conseil municipal comporte le maire , quatre maires adjoints et dix conseillers municipaux.

Liste des maires modifier

 
La mairie et l'agence postale
de Saint-Estèphe.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
(1881 ou avant) août 1899 François (ou Xavier François) Marchive[Note 6]    
octobre 1899 mai 1904 Jean Baptiste Pucelle    
mai 1904 mai 1912 François Faye    
mai 1912 septembre 1912 Jean Baptiste Pucelle[Note 7]    
septembre 1912 novembre 1924 Pierre Boudoire[Note 6]    
novembre 1924 janvier 1925 Pierre Calandreau   Adjoint faisant fonctions de maire
janvier 1925 1942 Pierre Calandreau    
1942 mars 1959 François Chesson    
mars 1959 mars 1965 Martial Fauconnet    
mars 1965 mars 2001 René Dutin PCF Conseiller général du canton de Nontron (1979-2011),
Député (1997-2002)
mars 2001 février 2002 Michel Mappas[Note 6]    
avril 2002 mars 2014 Marc Veyssière SE[47] puis PS Retraité de l'éducation nationale
mars 2014[48]
(réélu en mai 2020)
En cours Éric Forgeneuf DVG[49] Exploitant agricole

Équipements et services publics modifier

Enseignement modifier

Au niveau des classes de maternelle et de primaire, la commune est organisée en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec la commune voisine d'Augignac.

Justice modifier

Dans le domaine judiciaire, Saint-Estèphe relève[50] :

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[52].

En 2021, la commune comptait 589 habitants[Note 8], en diminution de 3,76 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7287558701 0851 0941 0861 0801 1151 146
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1421 0771 1121 0671 0921 1481 1821 2041 191
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1841 2201 1831 0781 022941935829766
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
745643621612604619590596590
2015 2020 2021 - - - - - -
612592589------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports modifier

Économie modifier

Emploi modifier

En 2015[54], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 242 personnes, soit 39,5 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trente) a augmenté par rapport à 2010 (dix-huit) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 12,4 %.

Établissements modifier

Au , la commune compte soixante établissements[55], dont trente au niveau des commerces, transports ou services, onze dans la construction, dix dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, cinq dans l'industrie, et quatre relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[56].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Patrimoine naturel modifier

 
Le Roc branlant.

La commune fait partie du parc naturel régional Périgord-Limousin[62] depuis la création de celui-ci en 1998[63], adhésion renouvelée en 2011[64].

Au sud-est du territoire communal, les vallées de la Doue et d'un de ses affluents sont protégées dans leur traversée de la commune au titre de la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I « Vallées du réseau hydrographique du Bandiat » dont la flore est constituée de près d'une centaine d'espèces de plantes, dont deux sont considérées comme déterminantes : l'aigremoine élevée, ou aigremoine odorante (Agrimonia procera) et la jacinthe des bois, ou jacinthe sauvage (Hyacinthoides non-scripta)[65],[66].

Deux sites naturels situés le long du cours de la Doue font l'objet de protections :

  • site classé, le Grand étang de Saint-Estèphe s'étend sur 21 hectares[67]. C'est un espace naturel sensible géré par le Conseil général de la Dordogne[68] ;
  • en aval de ce plan d'eau, le monolithe du Roc branlant (site naturel classé depuis 1934[69], géomorphosite mis en valeur depuis les années 2010 par divers partenaires institutionnels et scientifiques)[70], le Chapelet du diable sous lequel s'écoule la Doue, et l'étang des Cygnes où elle se déverse ont d'abord été protégés en 1934 (par un classement et une inscription) avant qu'un décret de 2011 n'étende le site aux Petits Moulins et jusqu'en bordure du bourg de Saint-Estèphe. Au total, ce sont donc 38,5 hectares qui sont classés pour leur côté pittoresque mais aussi pour les légendes liées à ces lieux[71].

Patrimoine environnemental modifier

Le GR4 de Royan à Grasse passe au nord-est de la commune à Bridarias.

Personnalités liées à la commune modifier

  • René Dutin (1933-2019), ancien député de la Dordogne, fut maire de la commune de Saint-Estèphe de 1965 à 2001.

Cinéma modifier

Plusieurs épisodes de Camping Paradis ont été tournés par Laurent Ournac sur le site du grand étang de la commune.

Héraldique modifier

  Blason
D'azur au chêne terrassé de sinople*, chargé de douze glands d'or et surmonté d'une couronne fermée du même[72].
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sinople sur azur).

Adopté le .

Pour approfondir modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
  2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13],[14]
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  6. a b et c Décédé en fonctions.
  7. Démissionnaire.
  8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Saint-Estèphe » sur Géoportail (consulté le 18 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, p. 19, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN 978-2-9501-4761-5).
  2. « Géologie de la Dordogne - Périgord », sur espritdepays.com (consulté le ).
  3. « Carte géologique de Saint-Estèphe » sur Géoportail (consulté le 14 juin 2022).
  4. a et b « Caractéristiques géologiques et hydrogéologiques de la commune de Saint-Estèphe », sur le Système d’information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consulté le )
  5. « Notice associée à la feuille no 710 - Montbron de la carte géologique harmonisée au 1/50 000 de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le )
  6. a b c d et e Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. IGN, « Répertoire géographique des communes (RGC) 2014 », sur drive.google.com
  8. « Pourquoi un Atlas des paysages du Dordogne ? », sur le site de l'atlas des paysages de la Dordogne (consulté le ).
  9. « Unités paysagères de la Dordogne », sur le site de l'atlas des paysages de la Dordogne (consulté le ).
  10. « Repères géographiques du Périgord limousin », sur le site de l'atlas des paysages de la Dordogne (consulté le ).
  11. « Portrait du Périgord limousin », sur le site de l'atlas des paysages de la Dordogne (consulté le ).
  12. Insee, « Comparateur de territoire - Commune de Saint-Estèphe », sur le site de l'Insee (consulté le )
  13. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Indicateurs en données ouvertes (superficie) », sur l'Observatoire des territoires (consulté le )
  14. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Répertoire géographique des communes d'Île-de-France - définition de certains champs (dont la superficie) », sur data.iledefrance.fr (consulté le )
  15. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
  16. « Fiche communale de Saint-Estèphe », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en région Aquitaine (consulté le )
  17. « Confluence Doue-Bandiat au lieu-dit les Termes » sur Géoportail (consulté le 18 septembre 2022)..
  18. Sandre, « la Doue »
  19. « Confluence ruisseau de Varaignes-Bandiat au sud-ouest du Grand Moulin » sur Géoportail (consulté le 18 septembre 2022)..
  20. Sandre, « le ruisseau de Varaignes »
  21. « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  22. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  23. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  24. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  25. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  29. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
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