Saint-Bruno-de-Montarville

ville au Québec (Canada)

Saint-Bruno-de-Montarville est une ville du Québec située sur le flanc ouest du mont Saint-Bruno, une des collines montérégiennes, en Montérégie. Elle fait partie de l'agglomération de Longueuil. Sa devise est « Fiers de nos traditions »[1].

Saint-Bruno-de-Montarville
Saint-Bruno-de-Montarville
Église de Saint-Bruno-de-Montarville.
Blason de Saint-Bruno-de-Montarville
Fiers de nos traditions
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Montérégie
Subdivision régionale Agglomération de Longueuil
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Ludovic Grisé Farand
2021-2025
Code postal J3V
Constitution 1er janvier 2006
Démographie
Gentilé Montarvillois, Montarvilloise
Population 26 273 hab. ()
Densité 607 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 32′ nord, 73° 21′ ouest
Superficie 4 330 ha = 43,3 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Mont Saint-Bruno
Le Vieux Presbytère
Lac du Village, Promenades Saint-Bruno
Langue(s) Français
Fuseau horaire UTC-5
Indicatif +1 450, +1 579
Code géographique 2458037
Devise Fiers de nos traditions
Localisation
Liens
Site web Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata

La montagne de Saint-Bruno, où se trouve une station de ski et de planche à neige et des kilomètres de sentiers de marche et de ski de fond sillonnant le Parc national du Mont-Saint-Bruno demeure un lieu populaire auprès de la population de la région de Montréal. On y découvre également le Vieux-Moulin, un moulin à farine construit en 1761 à l'époque de la seigneurie de Montarville. À la limite sud-ouest de la ville, à l'intersection de l'autoroute 30 et de la route 116, se trouve le centre commercial Les Promenades Saint-Bruno.

Saint-Bruno-de-Montarville est l'une des très rares villes au Québec à n'avoir aucun feu de circulation à l'intérieur de son noyau principal (entre le boulevard De Montarville, l'autoroute 30, la route 116 et la montagne). C'est une ville-dortoir où il n'y a que des panneaux d'arrêt.

Il ne se trouve que deux quadrilatères de commerces au centre de la ville ; les autres commerces sont situés en périphérie.

Toponymie

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L'hôtel de ville de Saint-Bruno-de-Montarville.

La Commission de toponymie du Québec[2] signale que la deuxième partie du nom de la ville s'agirait d'un mot-valise constitué à partir de « montagne » et de « Boucherville », le nom du premier seigneur de la région, Pierre Boucher de Boucherville. Cette hypothèse s'appuie sur le fait que les descendants de Boucherville se sont appelés Montarville, Niverville, etc.

Le premier élément Boucher- dans Boucherville, est issu du patronyme Boucher, en l'occurrence celui de Pierre Boucher, père de Pierre Boucher de Boucherville, auquel a été ajouté l'appellatif ville dans son sens moderne. En 1661, Monsieur de Lauzon lui concède le fief des Îles percées. Lorsqu'il est officialisé par Jean Talon en 1672, le domaine seigneurial devient Boucherville, du nom de son seigneur [3].

Par ailleurs, le patronage de saint Bruno pourrait s'expliquer par le fait que la seigneurie de Montarville fut vendue à François-Pierre Bruneau.

Le nom Montarville est cependant homonyme de celui d'un village d'Eure-et-Loir en France: Montharville, dont l'étymologie du premier élément Monthar- est mal établie. Montharville est transcrit sous la forme latinisée Mons Harvilla au XIIe siècle[4]. Apparemment, il s'agit de l'appellatif toponymique Mont « colline, mont », associé à un toponyme en -ville (au sens ancien de « domaine rural »), dont le premier élément Har- représente les noms de personnes germaniques Haric[5] ou Ardo / Herdo[6]. On rencontre aussi cet anthroponyme dans Harville (Hairici villa IXe siècle). D'où le sens global de « mont de la ferme de Haric ou de Herdo / Ardo ». De même, Niverville est un lieu-dit d'Ozoir-le-Breuil en Eure-et-Loir également, situé à 31 km de Montharville. Le premier élément Niver- est aussi un nom de personne germanique, comme c'est généralement le cas pour les formations en -ville.

Il s'agit donc vraisemblablement d'un cas de transfert de toponymes européens, comme c'est souvent le cas en Amérique.

Histoire

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Église catholique.

La seigneurie de Montarville

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La seigneurie de Montarville est concédée à Pierre Boucher de Boucherville en 1710 par le gouverneur de la Nouvelle-France, Philippe de Rigaud. Associé au développement et la transformation des matières premières, Pierre Boucher instaure de nombreuses infrastructures ; meunerie, scierie, « moulin à carder et une manufacture de tissu[7]». On peut également noter que ces nouvelles infrastructures puisent leur énergie à la force hydraulique. En 1723, il n'est noté encore aucun défrichement[2], malgré la culture et l'élevage sur le mont Saint-Bruno, notamment la production de pommes de terre[7].

La seigneurie est demeurée sous l'égide de la famille Boucher jusqu'en 1829 alors que René Boucher de la Bruère vend la moitié de ses terres et ses droits de seigneur à François-Pierre Bruneau de Montréal. Olivier-Théophile Bruneau, frère de François-Pierre Bruneau (décédé en 1851), fut le dernier seigneur de Montarville. Il mourut en 1866[3].

En plus de sa vocation agricole primaire, la seigneurie de Montarville a eu une vocation industrielle importante grâce à l'énergie hydraulique produite par les cours d'eau qui s'écoulent du mont Saint-Bruno. Au XIXe siècle, le territoire montarvillois comptait une demi-douzaine de moulins à eau permettant de moudre le grain, scier le bois, tanner le cuir, carder et tisser la laine[8].

Le mouvement des Patriotes à Saint-Bruno

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Manoir de Montarville vers 1890.

Lors du soulèvement de 1838, de nombreux habitants de Chambly font partie des Frères chasseurs et certains seront aux côtés du général Charles-Christophe Malhiot qui vont s’emparer du manoir de Montarville. Le camp patriote du mont Saint-Bruno résistera jusqu’au 14 novembre[9].

La paroisse, le village et la ville

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Vue aérienne de la ville en 1952.

Érigée canoniquement en 1842, la paroisse de Saint-Bruno obtient une reconnaissance civile en 1846 sous le nom de Saint-Bruno-de-Montarville.

À la fin du XIXe siècle, de riches familles anglaises de Montréal s'installent à Saint-Bruno à cause de la présence d'une montagne, de lacs et de forêts dans ce village et de la proximité du village par rapport à Montréal. Saint-Bruno-de-Montarville devient un site de villégiature.

Le village croît rapidement à partir du milieu du XXe siècle : la démocratisation de l'automobile permet aux travailleurs d'installer leurs familles à Saint-Bruno et de travailler à Montréal.

Le village devient ville en 1958.

La fusion et la défusion

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Le centre-ville en 2021.

En 2000, le gouvernement annonce une série de mesures législatives en vue de réorganiser et de fusionner plusieurs municipalités québécoises. À la suite de l'adoption de la loi 170, Saint-Bruno-de-Montarville est fusionnée, ainsi que plusieurs municipalités de la Rive-Sud de Montréal, à la ville de Longueuil. Après un référendum, la ville est reconstituée le 1er janvier 2006, mais demeure au sein de l'agglomération de Longueuil[10]. Seule ville de la deuxième couronne de Montréal et de la Vallée-du-Richelieu à avoir été fusionnée, Saint-Bruno revendique sa sortie de l'agglomération. S'appuyant sur une étude du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal[11], les maires de Saint-Bruno, Saint-Lambert et Brossard soutiennent qu'ils doivent payer le double pour des services offerts dans des villes comparables et menacent de quitter l'agglomération de Longueuil si celle-ci n'est pas réformée. Les maires demandent la création d’une entité distincte indépendante ayant sa propre direction générale et des fonctionnaires dédiés, sur le modèle des MRC, des quotes-parts calculées de la façon suivante: 50 % selon la richesse foncière et 50 % selon la population, et que chaque maire ait un vote. De plus, ils demandent que le nom de l’agglomération soit changé.

Le 5 octobre 2016, les trois maires se présentent à l'Assemblée nationale pour sensibiliser le ministre des Affaires municipales Martin Coiteux à leur situation[12]. Quelques semaines plus tard, ils lancent une campagne médiatique pour appuyer leurs demandes, avec le slogan On paie trop pour Longueuil[13].

Héraldique

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Fiers de nos traditions

L'écu de Saint-Bruno-de-Montarville se blasonne ainsi :

Tiercé en pal, au un et deux parti, en chef d'azur au gland d'argent, en pointe de gueules en plain ; au trois d'argent aux deux chevrons de contre-hermine[14].

Géographie

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Municipalités limitrophes

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  Sainte-Julie  
Boucherville, Longueuil N Saint-Basile-le-Grand
O    Saint-Bruno-de-Montarville    E
S
Longueuil, Carignan

Démographie

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Évolution démographique
1851 1861 1871 1881 1891 1901 1911
1 1641 7191 406894721872855
1921 1931 1941 1951 1961 1971 1981
9271 0241 2621 8166 76015 78022 880
1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
23 84923 71423 84324 38826 10726 39426 273

Administration

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Conseil municipal

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Le conseil municipal de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville siège à l'Hôtel de ville de Saint-Bruno-de-Montarville, au 1585, rue Montarville, à Saint-Bruno-de-Montarville. Les élections municipales se font en bloc, aux quatre ans, et suivant un découpage de huit districts[17].

Les séances du conseil municipal se tiennent habituellement le troisième mardi du mois[18].

2009-2013[19] 2013-2017[20] 2017-2021[21] 2021-2025[22]
Maire Claude Benjamin Martin Murray Martin Murray Ludovic Grisé-Farand
District 1 Thérèse Hudon Thérèse Hudon Louise Dion Louise Dion
District 2 Michael O'Dowd Michael O'Dowd Vincent Fortier Vincent Fortier
District 3 Joël Boucher Isabelle Bérubé Caroline Cossette Mathieu Marcil
District 4 Madeleine

Constantineau-Juhos

Martin Guèvremont Martin Guèvremont Nancy Cormier
District 5 Denis Arpin André Besner Isabelle Bérubé Louis Mercier
District 6 Michel Lamarre Marilou Alarie Marilou Alarie Hélène Ringuet
District 7 Serge Beaudoin Jacques Bédard Jacques Bédard Jérémie Dion-Bernard
District 8 Michèle Archambault Michèle Archambault Joël Boucher Marc-André Paquette

Historique des maires

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Saint-Bruno-de-Montarville
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2005 Claude Benjamin Voir
2009 Voir
2013 Martin Murray Voir
2017 Voir
2021 Ludovic Grisé Farand Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Éducation

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Au niveau éducatif, les établissements scolaires publics sont administrés par le Centre de services scolaire des Patriotes (anciennement la Commission scolaire des Patriotes). En outre, un établissement privé se trouve également à Saint-Bruno-de-Montarville. La ville compte 6 écoles primaires et 3 écoles secondaires[23].

Loisirs et culture

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Bibliothèque municipale

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La bibliothèque de Saint-Bruno-de-Montarville est située au 82, boulevard Seigneurial[1],[24].

Historique

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Construite en 1983, la bibliothèque ne connaît pas de rénovations majeures jusqu'à ce que le chef de la division bibliothèque, Alain Larouche, approuve sa rénovation et son réaménagement, officiellement annoncés en janvier 2014 par le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto[25]. Larouche était en accord avec cette nouvelle et souligne que : « Pour la bibliothèque et ses employés, ça représente une entrée de plain-pied dans le 21e siècle dans le but d’obtenir une bibliothèque plus vivante, plus conviviale, plus accueillante, plus ouverte sur le 2.0. ».[25]

En effet, l’accord de principe de 1 088 710 $ est investi dans la rénovation de la bibliothèque pour but de rendre la bibliothèque plus fonctionnelle et convenable aux besoins des citoyens[26].

Description

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La bibliothèque est située au cœur de la municipalité et à proximité du centre-ville[26]. Le Répertoire des municipalités du Québec, nous informe que la ville de Saint-Bruno-de-Montarville dessert aujourd’hui une population d’environ 27 140 habitants[1]. Selon les dernières statistiques enregistrées en 2018 par Statbib, La bibliothèque a un total de 6 179 usagers inscrits – dont 4 697 adultes et 1 450 enfants.

Initiatives

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Jeu libre dans ma rue

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À Saint-Bruno-de-Montarville, depuis 2020, à la suite d'un projet pilote, l’idée « Jeu libre dans ma rue » est née dans le but de faire décrocher les gens de leurs écrans et de faire davantage d’activité physique[27].


Réglementation de la hauteur des bâtiments

Les élus de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville, tout comme ceux de la ville de Saint-Lambert, ont décidé de changer le règlement de zonage afin de limiter la hauteur des nouveaux bâtiments du centre-ville à deux étages seulement. Cette mesure entrera en vigueur dès mai 2022. [2]

Mentions et honneurs

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Saint-Bruno-de-Montarville fut nommée en 2017 et 2018 Meilleure ville canadienne pour la qualité de vie familiale par le prestigieux magazine MoneySense[28].

Saint-Bruno-de-Montarville fut nommée 4e Meilleure ville canadienne pour sa qualité de vie (1ère au Québec) par le même magazine en 2018[29]

Saint-Bruno-de-Montarville fut la 1ère ville au Québec à obtenir la cote maximale de 5 Fleurons au programme Les Fleurons du Québec en 2012[30]. Les critères d’évaluation touchent notamment la propreté, l’entretien, la variété des éléments horticoles et l’état visuel du paysage urbain. Cette reconnaissance ultime consacre les efforts acharnés de plusieurs générations de Montarvillois pour faire de Saint-Bruno la plus belle ville au Québec.

Lieux et monuments

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La montagne et la Villa Grand-Coteau

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Ancien juvénat et collège des Frères de Saint-Gabriel en 1985.

Acquise des Jésuites au début du siècle, la montagne de Saint-Bruno a été la propriété des Frères de Saint-Gabriel de 1911 à 1975. La Villa Grand-Coteau fut une très importante exploitation agricole de Saint-Bruno-de-Montarville. Les Frères y ont cultivé 4 500 pommiers (85,7 tonnes métriques de pommes par année), puis acquis une compétence en conserverie, en confiserie et en apiculture (200 ruches); ils entaillaient 5 500 érables produisant quelque 3 600 litres de sirop.

En 1925, les Frères de Saint-Gabriel décident d'ériger un juvénat sur leur vaste domaine de la montagne. On y donne, pendant 30 ans, la formation religieuse et académique des futurs frères. L'institution change sa vocation dans les années 1960 pour devenir un collège de niveau secondaire destiné à des étudiants pensionnaires et externes, et ce, jusqu'en 1972[31],[32].

En 1975, la montagne et l'exploitation agricole de la Villa Grand-Coteau des Frères de Saint-Gabriel sont vendues à l'État provincial, qui en fait un parc de conservation. L'imposant édifice du collège a malheureusement été démoli en 1990. Des tarifs ont été imposés aux citoyens en 2002 pour accéder à la montagne, maintenant gérée par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ).

 
L'église Unie Mount Bruno.
 
Le Vieux Moulin à eau du mont Saint-Bruno.
 
Centre Marcel-Dulude.

La Place du village

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La Place du village, avec sa fontaine, son aménagement paysager et ses pittoresques restaurants, est un lieu de détente et de rencontre en plein cœur de la municipalité. En été, certaines activités intéressantes sont organisées près de la fontaine.

Le Vieux Presbytère

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Le vieux presbytère de Saint-Bruno au Parc du lac du village.

Le Vieux Presbytère de Saint-Bruno-de-Montarville, aujourd'hui érigé sur la rive du Lac du Village, est un monument historique et une source de fierté pour les habitants de la municipalité. Il est également une attraction touristique importante. L'édifice fut construit vers 1851 à proximité de l'église catholique sur un terrain donné par le seigneur de Montarville en 1842.

En 1960, on décide de doter l'église d'un nouveau presbytère, plus moderne et moins dispendieux à entretenir que le vieil immeuble du XIXe siècle. Celui-ci était donc menacé de démolition. Toutefois, le maire de l'époque, Gérard Filion, et le curé de la Paroisse de Saint-Bruno-de-Montarville, Mgr Gilles Gervais, interviennent rapidement et entreprennent une campagne populaire pour sauvegarder, restaurer et conserver ce magnifique immeuble. Classé monument historique national en 1966, l'édifice fut alors démoli pierre par pierre et reconstruit sur un site du parc du Lac du Village. Complètement restauré, le Vieux Presbytère a été officiellement inauguré le 18 février 1967. L'édifice de deux étages offre aux citoyens des salles de réunions, et il constitue un lieu privilégié pour l'exposition des œuvres d'artistes locaux ou la tenue de cérémonies officielles.

Unique en raison de sa taille imposante, sa construction est d’influence néo-classique, un style d’architecture typique aux bâtiments de la première moitié du XIXe siècle[33].

La gare historique du Canadien National

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La vieille gare du CN à Saint-Bruno avant sa relocalisation et restauration.
 
Gare restaurée.
 
Parc Rabastalière.

La première gare, érigée en 1848 par la St. Lawrence & Atlantic Railroad et inaugurée en 1849, était située à l'angle de la « montée du dépôt » (devenue rue des Cèdres) et de l'actuelle route 116.

En 1853, la compagnie St. Lawrence & Atlantic Railroad devient la propriété de la Grand Trunk Railway.

Les trains devaient franchir une pente accentuée. Les opérateurs gardaient une locomotive sous haute pression à cet endroit. Le 10 mai 1902, une étincelle s'en échappe, met feu à un hangar, puis à la gare[34].

Le 23 juin 1902, la Grand Trunk Railway commence la construction de la deuxième gare, finalisée en 1904, à l'intersection du Chemin de la Rabastalière et du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier (route 116).

En 1910, lors des travaux de doublage de la voie ferrée, un passage à travers la colline est creusé : ce pont en acier, appelé le Pont noir, permettait aux citoyens d'accéder à la route 116 et, au-delà, à l'autre partie du territoire de la ville. L'accident de terrain qui a causé l'incendie de la première gare est éliminé.

Un horaire publié par la compagnie en 1919 indique huit arrêts par jour à Saint-Bruno, dans les deux directions, en semaine.

La Grand Trunk Railway devient la propriété de la compagnie Canadien National (CN), en 1923.

En 1988, le CN cesse définitivement le service de train de banlieue à Saint-Bruno-de-Montarville. Les autorités municipales décident alors d'acquérir le vieil immeuble pour en préserver la mémoire historique. On procède donc à sa restauration complète, mais sur un site différent, à quelques centaines de mètres de l'emplacement d'origine. L'immeuble restauré sert aujourd'hui à la tenue de réunions d'organisations communautaires ou d'événements spéciaux et il s'intègre à une piste cyclable et à un parc[3].

Tombé en décrépitude et jugé non sécuritaire par la municipalité et le CN, la société ferroviaire convient de démolir le Pont noir en avril 2008 et de construire, au même endroit, et en consultation avec les autorités locales, une passerelle en acier pour piétons et cyclistes, mise en service à la fin de 2008. La traversée de la route 116 se fait grâce à un tunnel creusé sous cette voie de circulation majeure.

Bien qu'elle soit intégrée au vaste réseau ferroviaire canadien, la voie ferrée double qui traverse Saint-Bruno-de-Montarville assure le transport de marchandises entre Montréal, la Gaspésie et les provinces de l'Atlantique[35],[36],[37].

Église Ste-Augustine of Canterbury

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Cette église constitue un des éléments bâtis des plus uniques de cette ville. Érigée en 1967, elle est l’un des très beaux lieux de culte contemporain du Québec. La construction de l’église a été complété en 1967 selon les plans de l’architecte canado-polonais Victor Prus (Grand Théâtre de Québec).

De conception sobre, l’église s’harmonise avec le vœu de pauvreté de la communauté franciscaine qui en ont la charge. Replié sur elle-même, cette église, se fond presque complètement à son environnement. L’utilisation du cèdre comme revêtement extérieur, l'absence d'un espace de stationnement dédié et la présence d'une cour intérieure (non visible de la rue) participent pour beaucoup à cette harmonieuse intégration.

 

À l’intérieur de cette église se trouvent de nombreuses et magnifiques œuvres d’art, dont les autels et le baptistère réalisés par le sculpteur Jordi Bonet ainsi que le tabernacle, œuvre de la céramiste Pierrette Leclaire d'après les dessins de Louis Belzile[38].

 
Carrière de Saint-Bruno, 2020.

Économie

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Quelques industries ayant pignon sur rue à Saint-Bruno-de-Montarville.

Personnalités publiques

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Notes et références

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  1. a b et c Les données statistiques relatives à la population dans l'infobox ci-haut sont extraites de: Gouvernement du Québec, « Saint-Bruno-de-Montarville », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.
  2. a et b « Saint-Bruno-de-Montarville », sur Commission de toponymie du Québec.
  3. a b et c SOCIÉTÉ D'HISTOIRE DE MONTARVILLE. Fragments d'histoire, Saint-Bruno-de-Montarville, 1992, 86 pages.
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979, p. 466a.
  5. ibidem
  6. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume II, formations non romanes, No 16923, p. 944 (lire en ligne) [1]
  7. a et b « Saint-Bruno-de-Montarville « Histoire du Québec », sur histoire-du-quebec.ca (consulté le ).
  8. Michel Desgagné, « Un peu d'histoire », Parti montarvillois, (consulté le ).
  9. Pierre Lambert, Les patriotes de Beloeil : Le mouvement patriote, les insurrections de 1837-1838 et les paroissiens de Beloeil, Les éditions du Septentrion, , 189 p. (ISBN 978-2-89448-000-7, présentation en ligne).
  10. Le Journal de Saint-Bruno, «Fusion, défusion, conclusion?», Nathalie Côté, 12 novembre 2008
  11. Robert Gagné, directeur du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal, Français : L'étude du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal sur les impacts des fusions et des agglomérations sur les villes liées (L'état des faits), (lire en ligne).
  12. « Des maires de la Rive-Sud menacent de quitter Longueuil », sur Radio-Canada, (consulté le ).
  13. Agence QMI, « Saint-Bruno, Saint-Lambert et Brossard: trois maires lancent une campagne pour changer l'agglomération de Longueuil », sur Le Journal de Montréal, (consulté le ).
  14. « Armoiries », sur Ville de Saint-Bruno-de-Montarville (consulté le ).
  15. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Saint-Bruno-de-Montarville, V » (consulté le ).
  16. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Saint-Bruno-de-Montarville, V » (consulté le ).
  17. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux
  18. « Séances du conseil municipal », sur Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, (consulté le ).
  19. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Résultats des élections pour les postes de maire et de conseiller - Élections municipales 2009 - Saint-Bruno-de-Montarville », sur mamh.gouv.qc.ca (consulté le ).
  20. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Résultats des élections pour les postes de maire et de conseiller - Élections municipales 2013 - Saint-Bruno-de-Montarville », sur mamh.gouv.qc.ca (consulté le ).
  21. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Résultats des élections pour les postes de maire et de conseiller - Élections municipales 2017 - Saint-Bruno-de-Montarville », sur mamh.gouv.qc.ca (consulté le ).
  22. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Résultats des élections pour les postes de maire et de conseiller - Élections municipales 2021 - Saint-Bruno-de-Montarville », sur mamh.gouv.qc.ca (consulté le ).
  23. « Écoles et commissions scolaires », sur Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, (consulté le ).
  24. Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, « Bibliothèque municipale », sur stbruno.ca (consulté le ).
  25. a et b Frank Rodi, « La bibliothèque municipale de Saint-Bruno sera rénovée », sur versants.com, (consulté le ).
  26. a et b Culture et communications, Gouvernement du Québec, « Annonce d'un accord de principe pour la bibliothèque municipale de Saint-Bruno-de-Montarville », sur mcc.gouv.qc.ca, (consulté le ).
  27. « Jeu libre dans ma rue », sur Ville de Saint-Bruno-de-Montarville (consulté le ).
  28. (en-US) « Canada's Best Places to Raise Kids 2017: Top 100 », MoneySense,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. (en-US) « Canada's Best Places to Live 2018: Quebec - MoneySense », MoneySense,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. « Saint-Bruno célèbre ses 5 fleurons - Les Versants », Les Versants,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. SOCIÉTÉ D'HISTOIRE DE MONTARVILLE. Circuit patrimonial montarvillois, [En ligne], 1998, http://www.stbruno.ca/sites/default/files/Circuit-patrimonial-montarvillois.pdf (page consultée le 17 mars 2013).
  32. Bernard Guilbert, Société d'histoire de Montarville, « Les Frères de Saint-Gabriel, agriculteurs et éducateurs à Saint-Bruno-de-Montarville », (consulté le ).
  33. Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, « Le Vieux Presbytère de Saint-Bruno-de-Montarville : La ministre St-Pierre annonce une aide de 150 000 $ », sur mcccf.gouv.qc.ca, Gouvernement du Québec, (consulté le ).
  34. DUFOUR, André. L'incendie de la première gare, fiche de documentation no 60, Société d'histoire de Montarville., mars 1991.
  35. Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, « Profil historique Ville de Saint-Bruno de Montarville » (consulté le ).
  36. Communiqué de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville, « Pont de la rue des Cèdres, la reconstruction a débuté », (consulté le ).
  37. Communiqué de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville, « Travaux de démolition du pont de la rue des Cèdres (Pont noir) reportés », (consulté le ).
  38. « Église Saint Augustine of Canterbury - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le ).
  39. « un-resident-de-saint-bruno-assassine-par-le-mossad/ », Le Montarvillois,‎ (lire en ligne).
  40. « #311 – Rita Baga et Charles Beauchesne » (consulté le ).
  41. PAVSIC, Janko. Saint-Bruno-de-Montarville (ville), [En ligne], 2014, http://www.mairesduquebec.com/mairesduquebec/munic.php?id=1016 (page consultée le 18 mars 2014)
  42. De 2002 à 2006, Saint-Bruno-de-Montarville était un arrondissement de la ville de Longueuil, dont Jean Gérin assumait la présidence.

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Leclerc Bonenfant, Charlotte et coll. Saint-Bruno-de-Montarville, Fragments d'histoire, Société d'histoire de Montarville, 1992, 86p.
  • Dufour Andrée ; LeBlanc, Diane et coll., Circuit patrimonial Montarvillois, Société d'histoire de Montarville, 1998, 34p.
  • Dufour, Andrée ; Bédard, Raymond ; Lavallée et coll., Répertoire des toponymes montarvillois, Société d'histoire de Montarville, Comité de toponymie et Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, 1995, 102p.

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