Baudile de Nîmes

saint chrétien et martyr du IIIe siècle
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Baudile de Nîmes
Image illustrative de l’article Baudile de Nîmes
Vitrail de la cathédrale
Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes.
saint, martyr
Décès vers 360 
Nîmes
Fête 20 mai
Attributs habillé d'une dalmatique, porteur de la hache de son martyre
Saint patron Nîmes, Poitiers

Baudile ou Baudille, Bauzile, Bauzille, Bauzély, Baudelle, Baudel, ou encore Baudilio, Baudelio, Boal, Bol en espagnol, Baldiri ou Boi en catalan, est un saint chrétien, martyr à Nîmes au IIIe siècle[1]. Il est fêté le 20 mai.

Tradition et culte modifier

 
La crypte du saint Baudille à Nîmes marque le lieu où Baudille aurait été décapité.

D'après la légende[2], il est originaire d'Orléans ; il décide avec son épouse d'évangéliser la région de Nîmes. Il interrompt un sacrifice païen, les fidèles païens l'abattent et le décapitent à la hache. Toujours d'après la légende, sa tête rebondit trois fois au sol. À chaque point de chute, une source surgit. Au-dessus de ces sources est érigée une chapelle, l'oratoire des Trois-Fontaines. La dépouille de Baudille est transportée par son épouse à un lieu appelé la Valsainte, et y est enterrée[3]. Sa sépulture devient rapidement un lieu de pèlerinage. Une église est construite au IVe siècle et un monastère qui a existé jusqu'au XVIe siècle. Son culte se répand alors très loin de Nîmes : de nombreuses localités portent son nom et plus de 400 édifices religieux lui sont consacrés, en France et en Espagne notamment, ainsi que le cimetière Saint-Baudile de Nîmes.

Certaines de ses reliques aurait été rapporté à Paris, où l'église saint Geneviève conserve une partie de son crane, à Orléans par l'évêque de saint Aignan et en Bourgogne[4].

La fête de saint Baudile a lieu le 20 mai[5].

Souvent, on rencontre la formulation au féminin en raison du « e » final comme pour Ste Irénée, primat des Gaules.

Étymologie modifier

Baudile est un nom germanique formé à partir de bald, « hardi, audacieux », et du suffixe diminutif -ille.

Sites nommés d'après saint Baudile en France modifier

 
L'église Saint-Baudile de Nîmes avant 1914.

Communes modifier

  1. Saint-Bauzille-de-Putois (Hérault) ;
  2. Saint-Bauzille-de-Montmel (Hérault) ;
  3. Saint-Bauzille-de-la-Sylve (Hérault) ;
  4. Saint-Baudille-et-Pipet (Isère), dans le Trièves ;
  5. Saint-Baudille-de-la-Tour (Isère) ;
  6. Saint-Baudelle (Mayenne) ;
  7. Sembadel (Haute-Loire) ;
  8. Saint-Bauzeil (Ariège) ;
  9. Saint-Beauzeil (Tarn-et-Garonne) ;
  10. Saint-Bauzély (Gard) ;
  11. Saint-Beaulize (Aveyron) ;
  12. Saint-Beauzély (Aveyron) ;
  13. Saint-Bauzile (Ardèche et Lozère) ;
  14. Saint-Beauzile (Tarn) ;
  15. Saint-Beauzire (Haute-Loire et Puy-de-Dôme) ;
  16. Saint-Baudel (Cher) ;
  17. Saint-Boil (Saône-et-Loire).

et aussi

  1. Le Mont Saint-Baudille, dans le département de l'Hérault ;
  2. Saint-Baudille, lieu imaginaire du roman de Giono Un roi sans divertissement.
 
Fenêtre dans l'église Saint-Baudile de Noves avec la représentation du martyre de Saint Baudile.

Églises modifier

  1. L'église Saint-Baudile est édifiée dans la ville de Nîmes au XIXe siècle ;
  2. Église Saint-Baudille d'Ampuis (Rhône) ;
  3. Église Saint-Baudile de Tornac (Gard) ;
  4. Église Saint-Baudille de Blandas (Gard) ;
  5. Prieuré Saint-Baudille à Langlade (Gard)[Note 1] ;
  6. Chapelle Saint-Baudille de Fabrègues (Hérault) ;
  7. Église Saint-Baudile d'Antraigues-sur-Volane (Ardèche) ;
  8. Chapelle Saint-Baudille d'Upie (Drôme) ;
  9. Église Saint-Baudille de Séderon (Drôme) ;
  10. Église Saint-Baudille[6] de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) ;
  11. Église Saint-Baudile de Noves (Bouches-du-Rhône) ;
  12. Église Saint-Baudile de Brou-sur-Chantereine (Seine-et-Marne) ;
  13. Église Saint-Baudel de Forges (Seine-et-Marne) ;
  14. Église Saint-Baudile de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis).
 
Peinture de Lluís Dalmau dans l'église Sant Baldiri à Sant Boi de Llobregat, vers 1420.

Sites nommés d'après saint Baudile en Espagne modifier

Notes et références modifier

Notes
  1. C'est un petit temple protestant, ancienne église romane ; la Vaunage est historiquement un pays de forte résistance protestante.
Références
  1. La notice de personne de la BnF énumère les variantes suivantes (BNF 13544306) : Baudelius, Baubulius, Baudilis, Baudilius, Baudillius, Baudulius, Bausilius, Baude, Baudeire, Baudel, Baudèle, Baudelle, Baudels, Baudille, Bausile, Bauzély, Bauzile, Bauzire, Boil, Boy et Baudilo.
  2. Pierre Azaïs, S. Baudile et son culte, p. 3.
  3. Georges Mathon, « Le martyre de St Baudile à Nîmes : Jules Igolin, 1938 » [PDF], sur nemausensis.com, (consulté le ), p. 7 / 7.
  4. Pierre Rézeau, Les prières aux saints en français à la fin du Moyen Âge, vol. I, Genève / Paris, Librairie Droz / diff. Champion, , VIII-227 p., 24 cm (ISBN 2-6000-2859-5 et 978-2-6000-2859-2, OCLC 489603997, BNF 36604506, SUDOC 000698555, présentation en ligne, lire en ligne  ), p. 113.
  5. « Saint Baudile, martyr à Nîmes (IIIe siècle) », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
  6. Notice no IA00020828, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi modifier

Biographie modifier

  • [s.d.] (fr + la) Léon Ménard (1706-1767), Pièces et mémoires et recherches sur S. Bauzile, sur son culte et sur l'ancien monastère de son nom à Nîmes (Manuscrits de la bibliothèque Carré d'art de Nîmes), Nîmes, coll. « Recueil Séguier no 26 », s.d., 37 p., 29 cm (présentation en ligne, lire en ligne).
  • [1837] Benoît Mathon (1765-18…), Le martyre de saint Baudile, apôtre de Nismes : suivi d'un recueil historique et détaillé sur le sanctuaire et l'abbaye des religieux établis à son tombeau, etc., Nîmes, Impr. de Mme Vve Gaude / Lacour-Ollé (réimpr. 2013) (1re éd. 1837), XXXVII-285 p., in-8o (ISBN 978-2-7504-3335-2, BNF 39003029, lire en ligne).
  • [1864] Auguste Pelet (1785-1865), Notice sur la légende de Saint Baudile et sur quelques inscriptions nouvelles trouvées dans le vieux monastère qui porte ce nom, Nîmes, Impr. de Clavel-Ballivet, , in-8o (BNF 36408195).
  • [1872] Pierre Azaïs (1812-1889), S. Baudile et son culte, Nîmes, Imp. Lafare et Vve Attenoux / Hachette Livre (réimpr. 2013) (1re éd. 1872), X-213 p., in-18 (ISBN 2-0129-5918-0 et 978-2-0129-5918-7, BNF 30043195, présentation en ligne, lire en ligne).  .
  • [1996] chanoine Clovis Cantaloube (1877-196.?), Saint Baudile : martyr et patron de Nîmes, Nîmes, Lacour, coll. « Rediviva », , 48 p., 21 cm (ISBN 2-84149-029-7, BNF 37171838).

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