Sœurs de la charité de sainte Jeanne-Antide Thouret

congrégation religieuse féminine

Sœurs de la charité de sainte Jeanne-Antide Thouret
Image illustrative de l’article Sœurs de la charité de sainte Jeanne-Antide Thouret
Devise : Dieu Seul
Ordre de droit pontifical
Approbation diocésaine
par Claude Le Coz
Approbation pontificale
par Pie VII
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Spiritualité vincentienne
Règle inspirée des Filles de la charité
But enseignement, aide aux pauvres, soins des malades.
Structure et histoire
Fondation
Besançon
Fondateur Jeanne-Antide Thouret
Abréviation S.D.C. ou S.C.S.J.A.
Patron Vincent de Paul
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Les Sœurs de la charité de sainte Jeanne-Antide Thouret (en latin : Sororum Caritatis a Sancta Ioanna Antida Thouret) forment une congrégation religieuse féminine de droit pontifical.

Historique modifier

L'institut est fondé par Jeanne-Antide Thouret (1765-1826). Entrée en 1787 chez les Filles de la charité, elle doit quitter la congrégation à la suite de la Révolution française qui disperse les sœurs. Elle ne renonce pas à sa vocation et le , fonde à Besançon une congrégation de religieuses dédiées à l'éducation, aux soins des malades et à l'aide aux pauvres. Les constitutions de la nouvelle famille religieuse sont approuvés par Claude Le Coz, archevêque de Besançon, le .

 
Le cloître Santa Maria Regina Cœli à Naples.
 
L'église de la maison généralice à Rome.

Les Sœurs de la charité se propagent rapidement en France, en Suisse ; en 1810, Letizia Bonaparte lui demande d’envoyer des sœurs à Naples, ville gouvernée par son gendre Joachim Murat, roi de Naples depuis 1808. Jeanne-Antide répond positivement à la demande et part elle-même pour accompagner les 6 premières sœurs qui arrivent à Naples le . Elles s'installent dans le monastère Regina Cœli[1] et prennent en charge le service des malades (environ 1200) à l’hôpital des incurables, créent deux écoles près du monastère, visitent les pauvres et les assistent dans les diverses paroisses de la ville.

Profitant de l'absence de la fondatrice, le nouvel archevêque de Besançon, Gabriel Cortois de Pressigny, gallican et ultra-royaliste, désire déclarer indépendante la congrégation française et la placer sous sa direction. Au même moment, Pie VII reconnaît les constitutions le . Jeanne-Antide entreprend un voyage en France pour obtenir une réconciliation mais c'est un échec, une scission est faite entre les deux rameaux, italien et français, la congrégation française des Sœurs de la charité de Besançon et la congrégation napolitaine des Sœurs de la charité sous le patronage de saint Vincent de Paul. Le , à la demande du pape Grégoire XVI, des sœurs viennent gérer un orphelinat proche de l’hôpital du Saint-Esprit puis en 1850, les sœurs se chargent des malades de cet hôpital. Le généralat est transporté de Naples à Rome[2].

Fusion modifier

  • 1954 : les Sœurs de la charité de Besançon et les Sœurs de la charité de Rome retrouvent l'unité et fusionnent[2].
  • 1993 : Les Sœurs de Notre-Dame de Digne, congrégation elle-même issue d'une fusion de deux instituts en 1969 :
    • les Sœurs hospitalières de Saint-Martin de Digne fondées en 1852 par mère Saint-Vincent de Paul (Hortense Gelinski)[3] d'une scission avec les Sœurs de Notre Dame de Grâce à Aix-en-Provence[4]. Le but de la congrégation était le soin des orphelins et l'enseignement ;
    • les Sœurs de la Sainte-Enfance de Jésus et de Marie de Digne fondées en 1836 à Manosque par mère Sainte-Thaïs (Delphine Michel)[5].
  • 2000 : les Hospitalières de Besançon, filles de Notre-Dame des sept-Douleurs fondée en 1667 à Besançon[6] :
    • les Hospitalières de Notre-Dame des Sept-Douleurs de Pontarlier avaient fusionné avec les Hospitalières de Besançon en 1967[7].
  • 2014 : les Sœurs de Sainte-Marthe de Périgueux fondée en 1643 par Antoinette et Jeanne Juilhard. Quatre instituts ont fusionné avec elles[8] :
    • les Filles de Sainte-Marthe d'Angoulême fondée en 1662 par Hélie Guillebauld. Fusion en 1969 ;
    • les Sœurs de Sainte-Marthe de Romans fondée en 1815 par mère Marie-Philippine (Hedwige du Vivier). Fusion en 1969 ;
    • les Sœurs de la doctrine chrétienne de Bordeaux fondée en 1815 par mère Marie-Thérèse Grenier et le père Guillaume Soupre. Fusion en 1971 ;
    • les Sœurs du Bon Pasteur de la Visitation de Caudéran fondée en 1828 par mère Marie de la Croix (Marie Sutton de Clonard) était une congrégation hospitalière et enseignante de droit diocésain pour l'assistance aux infirmes et aux vieillards. Absorbée en 1971[9]

Activités et diffusion modifier

Les Sœurs de la charité se dédient à l'éducation de la jeunesse, l'assistance aux malades, la visite aux prisonniers, maisons de retraite, foyers d'étudiants, maisons pour malades du sida[10].

Elles sont présentes[11]:

En 2017, la congrégation comptait 2 065 sœurs dans 267 maisons[12].

Références modifier

  1. (it) « L'istituto Regina Cœli », sur web.tiscali.it (consulté le )
  2. a et b « D’hier à aujourd’hui », sur www.suoredellacarita.org (consulté le )
  3. « Sœurs de Saint-Martin de Digne », sur congregation.fr (consulté le ).
  4. Bulletins des lois de l'empire français, XIe série, règne de Napoléon III, empereur des français, t. XXII, Paris, Imprimerie impériale, 2e semestre 1863, p. 790.
  5. « Sœurs de la Sainte-Enfance de Jésus et de Marie de Digne », sur congregation.fr (consulté le ).
  6. « Hospitalières de Besançon, filles de Notre-Dame des Sept-Douleurs », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  7. « Hospitalières de Notre-Dame des Sept-Douleurs », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  8. « Congrégation des sœurs de Sainte-Marthe de Périgueux », sur www.congregation.fr (consulté le ).
  9. « Sœurs du Bon-Pasteur de la Visitation (Bordeaux) », sur idref.fr (consulté le ).
  10. « Europe Italie », sur www.suoredellacarita.org (consulté le )
  11. « Dove siamo », sur www.suoredellacarita.org (consulté le )
  12. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1625

Liens externes modifier