Eptesicus serotinus

espèce de mammifères
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La Sérotine commune (Eptesicus serotinus) est une espèce de chauves-souris appartenant à la famille des Vespertilionidae.

La Sérotine commune est une espèce euro-asiatique[1] de grande taille et qualifiée de robuste[2].

Comme de nombreuses chauves-souris, elle se dirige grâce un système d'écholocation en émettant des ultrasons via des vibrations du larynx et se nourrit d'insectes[3] (Coléoptères, Lépidoptères, Trichoptères, Diptères et Hyménoptères), qu’elle capture en vol[2].

Description modifier

La chauve-souris sérotine a une longue fourrure qui sur le dos est de couleur brun fumé, tandis que les parties inférieures sont d’un brun jaunâtre plus pâle, le nez et les oreilles de forme triangulaire sont noirs, et les membranes des ailes sont noir foncé ou brunes. Les juvéniles sont plus foncés que les adultes. Les chauves-souris sérotines sont faciles à identifier en vol, car leurs larges ailes combinées à leur vol lent, très maniable et battant, entrecoupé de brefs planés, sont distinctives[4]. Le tragus a une forme relativement fine et pointue et n’a pas la forme d’un rein comme dans Nyctalus[5].

Biologie modifier

Espèce anthropophile de plaine, on la trouve dans tous types d'habitats mixtes mêlant des arbres feuillus, des lisières et des milieux ouverts (prairies, plans d'eau...) y compris au sein des agglomérations avec parcs et jardins[6].

Les femelles forment des colonies de mises-bas, généralement dans des combles, alors que les mâles sont très souvent solitaires[7]. En hiver, l'espèce utilise des anfractuosités anthropiques (bâtiments), rocheuses ou arboricoles[8].

La reproduction se fait sans pénétration. Le sexe du mâle, de grande dimension, sert de bras pour maintenir la femelle durant une longue période et la fécondation a lieu par simple contact[9],[10].

Population modifier

La rénovation et les expulsions des bâtiments utilisés par l'espèce représentent une menace, tout comme la prédation par les chats, les collisions avec des pales d'éoliennes ou la rage[8].

La population mondiale semble globalement stable avec une lente progression vers le Nord (notamment en Russie)[1]. En France, elle est présente sur tout le territoire[8] et plutôt sédentaire[7].

Liste des sous-espèces modifier

Selon Mammal Species of the World (version 3, 2005) (28 nov. 2010)[11] :

  • sous-espèce Eptesicus serotinus andersoni
  • sous-espèce Eptesicus serotinus boscai
  • sous-espèce Eptesicus serotinus horikawai
  • sous-espèce Eptesicus serotinus isabellinus
  • sous-espèce Eptesicus serotinus pachyomus
  • sous-espèce Eptesicus serotinus pallens
  • sous-espèce Eptesicus serotinus pashtonus
  • sous-espèce Eptesicus serotinus serotinus
  • sous-espèce Eptesicus serotinus shirazensis
  • sous-espèce Eptesicus serotinus turcomanus

Notes et références modifier

  1. a et b (en) Godlevska, L., Kruskop, S.V. & Gazaryan, S., « Eptesicus serotinus (amended version of 2020 assessment). », sur IUCN Red List of Threatened Species, (consulté le )
  2. a et b ARTHUR L. & LEMAIRE M., Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse, Mèze, Biotope, , 544 p.
  3. Collectif (trad. André Delcourt et Hervé Douxchamps), Tous les animaux de l'univers, Unide (no 4), , 1732 p., Chauves-souris pages 347 à 355, Tableau et photographies page 350 et 351
  4. (en) « Serotine bat (Eptesicus serotinus) » [archive du ], Wildscreen Arkive (consulté le )
  5. (en) « Common serotine », University of Bristol (consulté le )
  6. Christian Dietz, L'encyclopédie des chauves-souris d'Europe et d'Afrique du Nord, Paris, Delachaux et niestlé, , 399 p., p. 320-325
  7. a et b « ONF - Chauves-souris : la Sérotine commune », sur www1.onf.fr (consulté le )
  8. a b et c « Sérotine commune | Plan National d'Actions Chiroptères », sur plan-actions-chiropteres.fr (consulté le )
  9. Nathaniel Herzberg, « La reproduction sans pénétration de la chauve-souris sérotine », Le Monde,‎ (lire en ligne  )
  10. (en) Nicolas J. Fasel, Jan Jeucken, Kseniia Kravchenko, Marcus Fritze, Ireneusz Ruczyn´ski,Ewa Komar, Marharyta Moiseienko, Alona Shulenko, Anton Vlaschenko, Philippe Christe, Olivier Glaizot1, Susanne Holtze, « Mating without intromission in a bat », Current biology magazine, no 33,‎ (lire en ligne [PDF])
  11. Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 28 nov. 2010

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