Ségomon

nom donné au dieu Mars gaulois

Ségomon
Dieu de la mythologie celtique gauloise
Caractéristiques
Fonction principale peut-être protecteur des récoltes.
Période d'origine Antiquité celte et gauloise
Équivalent(s) par syncrétisme Mars

Ségomon est une épithète du dieu Mars ou une divinité assimilée au dieu Mars des Romains.

Étymologie et terminologie modifier

Selon Delandine, le nom de Ségomon donné au Mars gaulois serait une désignation locale. Il pense que c'est le Mars des Ségusiens, qui appliquaient ordinairement un surnom tiré de leur nom à leurs divinités ; c'est ainsi qu'ils appelèrent Cérès « Segestc » ; Cybèle « Segusie », et Mars « Segomon ». Ce nom viendrait de « rémunérateur ». Il est également possible qu'il s'agisse d'une épithète.

Attestations modifier

Un « Mars Ségomon » a été trouvé à Culoz dans le département de l'Ain, où Ségomon n'est qu'une épithète donnée à Mars. L'inscription porte : N(umini Aug(usti) deo Marti Segomoni dunati. De même, l'inscription trouvée en 1703 dans les fondations de l'église d'Arinthod porte : Marti Sogo/moni sacr/um Paternus / Dagusae f(lilius) / v(otum) s(olvit) l(libens) m(erito).

Nous le retrouvons sur un monument votif du Bugey, et d'autres inscriptions prouveraient que Ségomon est un dieu local et un nom propre, ce sont des inscriptions qui le portent seul, Segomoni Cunctino. L'inscription de Culoz porte à croire qu'il s'agit d'un dieu Ségusien. La racine « seg », « sego » a donné naissance à Ségusie et le dieu Ségomon a dû être adoré dans la Séquanie, d'où « Segobodium », « Seveux », et le monument de Culoz. Les Gaulois de plusieurs nations, même rivales, pouvaient adorer le même « Mars Ségomon », tout comme ils avaient un culte pour d'autres dieux communs.

Fonction modifier

Ségomon a peut-être été le protecteur des récoltes.

Notes et références modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Alexandre Sirand, Courses archéologiques et historiques dans le Département de l'Ain, vol. 4, Milliet-Battier, , 184 p. (lire en ligne)
  • Max Gschaid, Inscriptions religieuses des cités des Séquanes et des Ambarres, vol. 20, Dialogues d'Histoire Ancienne, (lire en ligne)