Sébastien Leclerc (1676-1763)

peintre français

Sébastien Leclerc, ou Sébastien II Le Clerc, est un dessinateur, graveur et peintre français, né à Paris, aux Gobelins, le et mort aux Gobelins, dans la même ville, le (à 86 ans)[1].

Biographie modifier

Sébastien Leclerc est né à Paris, aux Gobelins, le . Il est le fils de Sébastien Leclerc, membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture depuis 1672, et de Charlotte Van den Kerchove (ou Kerkove d'après Auguste Jal, Kerckhove d'après Jeanne Lejeaux)[2].

Il a appris les rudiments du dessin et de la peinture avec son père et a poursuivi ses études avec Bon Boullogne, mais il s'est distingué des élèves de Boullogne en n'adoptant pas la coloration bistrée de cette école. Comme l'a écrit J. P. Mariette : « il ne voulut point adopter d'autre manière que celle de son père. Il peignit en grand ce que celui-ci dessinoit [sic] en petit, et cela ne produisit que des tableaux froids et sans verve, qu'un coloris fade et peu vrai acheva de rendre insipides »[3].

Il est admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture comme peintre, le [1]. Son tableau de réception est La Déification d'Énée[4].

Il a été peintre ordinaire du roi. L'Académie royale de peinture et de sculpture l'a nommé adjoint à professeur de perspective et de géométrie en 1717, professeur en 1721[4],[1]. Il présente sa démission de professeur de perspective en 1756 mais l'Académie de l'accepte pas, mai il démissionne en 1758. Il espérait que le poste revienne à son fils, mais sa jeunesse ne lui a permis que d'être l'adjoint du peintre Michel-Ange Challe qui a été nommé titulaire de la chaire. On trouve dans la liste des adjoints à professeur des registres de l'Académie : Le Clerc fils, nommé en reconnaissance des services du père sans avoir été reçu académicien[5]. L'Académie lui a accordé une pension « en reconnaissance de ses longs services »[4].

En 1736, Philibert Orry, contrôleur général des Finances, l'a nommé directeur de la petite école des Gobelins[6],[7].

Il s'est marié avec Charlotte Guillot dont il a eu :

  • Jacques Sébastien Le Clerc, né le [8], mort le , élève de son père, il a été professeur de perspective à la manufacture des Gobelins, puis professeur à l'Académie bien qu'il n'en fut pas membre de 1778 jusqu'à sa mort[9]. Il est connu comme peintre de scènes mythologiques, de scènes de genre et dessinateur. Il a réalisé les dessins de 5 volumes de la publication Galerie des modes et costumes français[10] ;
  • Catherine-Louise Le Clerc, mariée en 1757 avec Charles Joullain[2].

Sébastien Leclerc meurt à Paris, aux Gobelins, le (à 86 ans)[11].

Notes et références modifier

  1. a b et c Jal 1872, p. 755.
  2. a et b Antoine-Louis Lacordaire et Jules-Joseph Guiffrey, État-civil des tapissiers des Gobelins au dix-septième et au dix-huitième siècles (lire en ligne), p. 43.
  3. Paul Mantz, « L'atelier des Boullogne », dans Revue française, 1855, p. 111-112, 117 (lire en ligne).
  4. a b et c Lejeaux 1937, p. 261.
  5. Archives de l'art français, 1851, tome 1, p. 416 (lire en ligne)
  6. Paul Mantz, op. cité, p. 112.
  7. Antoine-Louis Lacordaire, Notice historique sur les Manufactures impériales de tapisseries des Gobelins et de tapis de la Savonnerie, précédée du catalogue des tapisseries qui y sont exposées, Henri Plon libraire, Paris, 1855, p. 77 (lire en ligne).
  8. Auguste Jal, op. cité, p. 755. Son parrain est Jacques Caffieri.
  9. Archives de l'Art français, 1851, tome 1, p. 418 (lire en ligne).
  10. Crispian Riley-Smith : Jacques-Sébastien Leclerc, called Leclerc des Gobelins.
  11. « Académie de peinture et de sculpture. Liste chronologique depuis son origine, le 1er février 1648, jusqu'au 8 août 1793, jour de sa suppression », Archives de l'art français, 1851, tome 1, p. 376 (lire en ligne)

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents inédits authentiques, Paris, Henri Plon, , 2e éd. (lire en ligne), p. 755.
  • « Postérité de Sébastien Le Clerc », dans Édouard Meaume, Sébastien Le Clerc et son œuvre, Baur libraire, Paris, 1877, p. 309-318 (lire en ligne).
  • Jeanne Lejeaux, « La descendance de Sébastien Le Clerc », Le Pays lorrain, vol. 29,‎ , p. 260-272 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes modifier