Manuel Ruiz Zorrilla

politicien espagnol
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Manuel Ruiz Zorrilla (El Burgo de Osma, - Burgos, ) était un homme d'État espagnol, député aux Cortes puis ministre de l'Équipement et de la Grâce et de la Justice durant la Première République, et enfin chef de gouvernement sous Amédée Ier. Il était Grand Maître du Grand Orient espagnol[1].

Manuel Ruiz Zorrilla
Fonctions
Président du Conseil des ministres
-
Ministro de Gobernación
-
Francisco de Paula Candau (d)
Président du Conseil des ministres
-
Ministro de Gobernación
-
Francisco de Paula Candau (d)
Ministre de l'Équipement
-
Santiago Diego Madrazo Arroyo (d)
Député
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
BurgosVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Partis politiques
Parti progressiste
Parti radical démocrate
Progressive Parti républicain (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Manuel Ruiz Zorrilla
Signature
Manuel Ruiz Zorrilla au Congrès des députés

Biographie modifier

Manuel Ruiz Zorrilla étudia la philosophie à l'université de Valladolid, puis le droit à Madrid à l'université centrale. En deux ans il termina le cursus de jurisprudence et s'inscrivit en lois, dont il fut diplômé en 1857.

Sa vie publique commença en tant que commandant de la Milice nationale ; il fut rapidement élu député provincial. Grâce à cette aide politique il se transféra à Madrid, où il fut nommé député national pour le Parti progressiste en 1858. C'est précisément lors cet épisode de sa vie que naquit son amitié avec Práxedes Mateo Sagasta. Il joua un rôle important dans le soulèvement des sergents de San Gil (1886) et fut pour cette raison condamné à mort et dut fuir d'Espagne. Depuis l'exil il dirigea des conspirations visant à détrôner Isabelle II. Lors du triomphe de la Révolution de septembre 1868, en tant que leader du Parti radical il soutint que les progressistes devaient assumer le programme démocratique.

Dans son gouvernement provisoire (1868), Francisco Serrano lui confia le ministère du Développement. Il établit la liberté d'enseignement et décréta la cession du matériel et des archives des bibliothèques religieuses à l'État. Il introduisit des réformes dans l'enseignement universitaire. Il fit partie du gouvernement de Juan Prim comme ministre de la Grâce et de la Justice (1869). Il fut désigné président à deux occasions. Il s'opposa à la politique de Sagasta et divisa les progressistes. Il accompagna le monarque lorsque ce dernier prit l'exil.

Avec la Restauration bourbonienne (1874), il dut rester à l'étranger. Il maintint une opposition systématique à Alphonse XII et au régime de la Restauration. Il fonda le Parti républicain progressiste (1874-1895) et, au cours de la première étape du régime canoviste, tenta de renverser la monarchie à travers un pronunciamiento. Il impulsa la fondation de l'Association républicaine militaire (Asociación Republicana Militar) en 1883. Il tenta, sans succès, d'obtenir l'appui des républicains français. Il joua un rôle important dans divers pronunciamientos à Badajoz (1883), à Carthagène (1886), et dans celui du général Villacampa, à Madrid (1886), mais les insurrections échouèrent car le soutien des civils était insuffisant. Il rapprocha ses positions de celles de Nicolás Salmerón. Son activité se centra sur la société civile et il mit l'accent sur une supposée nécessité d'ordre et d'autorité. Avec sa mort en 1895 le parti se scinda et les forces républicaines se fragmentèrent.

Notes et références modifier

Article connexe modifier