Rue des Saules

rue de Paris, France

La rue des Saules est une voie du 18e arrondissement de Paris, en France.

18e arrt
Rue des Saules
Voir la photo.
Vue vers la butte Montmartre.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 18e
Quartier Grandes-Carrières
Clignancourt
Début 20, rue Norvins et 18, rue Saint-Rustique
Fin 135, rue Marcadet
Morphologie
Longueur 468 m
Largeur 10 m
Historique
Création Avant 1672
Dénomination 1867
Ancien nom Rue des Fontaines
rue de la Saussaye
Géocodification
Ville de Paris 8474
DGI 8834
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Saules
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 18e arrondissement de Paris)
Rue des Saules

Situation et origine du nom modifier

La rue des Saules est une voie publique située dans le 18e arrondissement de Paris. Elle débute sur la butte Montmartre au 20, rue Norvins et 18, rue Saint-Rustique et se termine au 135, rue Marcadet après avoir longé la vigne de Montmartre et le cimetière Saint-Vincent.

En forte déclivité, elle relie les quartiers de Clignancourt et des Grandes-Carrières[1] et sa chaussée comporte deux tronçons d'escaliers typiquement montmartrois.

Le quartier est desservi par la ligne 12 à la station Lamarck - Caulaincourt.

Origine du nom modifier

Son nom provient du fait que cette voie était autrefois bordée de saules[1].

Historique modifier

Cette voie existait déjà en 1672 où elle est représentée sur le plan de Jouvin de Rochefort. La partie entre les rues Saint-Rustique et Saint-Vincent portait, en 1843, le nom de « rue des Fontaines » ; celle entre la rue Norvins et celle de Saint-Vincent faisant alors partie de l'ancienne commune de Montmartre. Devenue « rue de la Saussaye », elle prend son nom actuel en .

Elle a fait l'objet de plusieurs classements : entre la rue Norvins et la rue Saint-Vincent (décret du ), entre les rues Lamarck et Marcadet (arr. du , complété par l'arr. du et modifié par l'arr. du ) et entre les rues Saint-Vincent et Lamarck (arr. préf. du )[1].

La rue est fréquentée à la fin du XIXe et au début du XXe siècle par de nombreux peintres dont les œuvres dans les musées sont des témoignages d'une vie à la fois populaire et de bohème. C'est dans cette rue que l'on peut encore voir en 1900 les derniers porteurs d'eau à la bretelle[2].


Dans la nuit du 20 au 21 avril 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'Occupation, le dépôt ferroviaire voisin de La Chapelle est bombardé par l'aviation alliée, qui prend aussi pour cible un appareil de la DCA allemande installé sur la butte Montmartre. Le quartier alentour est touché. Un témoin raconte : « Nous passons en haut de l'escalier de la rue du Mont-Cenis à l'angle Cortot. De là, on voit flamber vers Saint-Denis et en revenant rue des Saules, c'est la plaine Saint-Denis qui brûle »[3].

Un « asile israélite de nuit » s'installe au 12, rue des Saules (aujourd'hui 42, rue des Saules[4]) en 1910, pour accueillir les immigrés juifs venus de Pologne ou de l'Empire russe[5]. Une rafle d'enfants juifs a lieu pendant la Seconde Guerre mondiale au 49, de la rue des Saules. Une plaque commémorative y a été installée en 2010 par l'Association pour la mémoire des enfants juifs déportés.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

La rue et les arts modifier

En peinture modifier

Rue célèbre de la bohème de Montmartre, la rue des Saules a été notamment immortalisée par Paul Cézanne (La Rue des Saules au musée du Luxembourg à Paris), Vincent van Gogh (La Guinguette au musée d'Orsay à Paris) et Maurice Utrillo (La Maison Rose à Montmartre au musée d'art moderne de San Francisco, ou encore Le Lapin Agile à la Arthur Ross Gallery de l'université de Pennsylvanie.

Au cinéma modifier

Dans le film Le Marginal (1983), Philippe Jordan, le personnage principal interprété par Jean-Paul Belmondo, a une garçonnière rue des Saules.

Plus récemment, la rue a servi de lieu de tournage au Studio Bagel pour son court-métrage Déjà vu (2014).

Notes et références modifier

  1. a b et c Mairie de Paris.
  2. Marc Gaillard, « Le temps des porteurs d'eau », Revue de l'habitat, Paris, Île-de-France, no 57, janvier 2012, p. 29 à 31.
  3. « La nuit du 20 au 21 avril annonçait le 6 juin », Le Vieux Montmartre, nouvelle série, fascicule n°73, juillet 2004, 118e année, Société d'histoire et d'archéologie des IXe et XVIIIe arrondissements fondée en 1886 (Paris), p. 19-21. Via Gallica.
  4. On peut le voir en comparant les cartes actuelles et le Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe siècle), cote PP/11783/E, disponible en ligne sur le site des Archives de Paris.
  5. Patrick Mallet, « Crêche israëlite de Montmartre : la tradition de l’accueil », Le 18e du mois, no 269,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier