Rue des Abbesses (Paris)
La rue des Abbesses est une voie du quartier de Clignancourt et Grandes-Carrières du 18e arrondissement de Paris.
18e arrt Rue des Abbesses
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Situation | |||
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Arrondissement | 18e | ||
Quartier | Clignancourt et Grandes-Carrières | ||
Début | 89, rue des Martyrs | ||
Fin | 34, rue Lepic et 2, rue Tholozé | ||
Morphologie | |||
Longueur | 418 m | ||
Largeur | 14 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1672 | ||
Dénomination | 1867 | ||
Ancien nom | Rue de la Cure | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 0019 | ||
DGI | 0020 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierCette voie est desservie par la station de métro Abbesses et la ligne de bus 40, la seule à circuler sur la butte Montmartre.
Origine du nom
modifierSon nom vient des abbesses présentes dans l'abbaye de Montmartre fondée par Louis le Gros en 1134[1].
Historique
modifierCette voie très ancienne longeait autrefois les dépendances de l'abbaye de Montmartre fondée par Louis VI le Gros et la reine Adélaïde de Savoie son épouse en 1133 sur l'emplacement d'une chapelle qui existait déjà en 1096.
Sentier champêtre cité en 1406, cette voie, est présente à l'état de chemin sur le plan d'Albert Jouvin de Rochefort daté de 1672[2].
Cette voie de l'ancienne commune de Montmartre a été appelée « rue de la Cure » (du mot Curé) en 1672, puis « rue de l'Abbaye » avant d'être classée dans la voirie parisienne par un décret du [3].
Elle prend la dénomination de rue des Abbesses par un arrêté du .
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Photo d'Hippolyte Blancard, vers 1890.
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Photo d'Hippolyte Blancard, vers 1890.
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Photo d'Hippolyte Blancard, vers 1890.
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Photo attribuée à Emmanuel Pottier.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 19 : l'église Saint-Jean de Montmartre.
- No 27 : Louise Tilleke, artiste plasticienne, y vécut.
- No 31 : le théâtre des Abbesses, annexe montmartroise du théâtre de la Ville.
- No 32 : l'actrice Mady Berry y demeure avec Marcel Millet lors de leur mariage en 1910[4]
- No 54 : domicile de la famille Weismann, qui y est arrêtée lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver (1942) ; le fils, Joseph Weismann, est un survivant de la Shoah[5].
- No 65 : des années 1880 à 1910, atelier occupé par de nombreux photographes, dont Josep Maria Cañellas (du début 1895 à la fin 1897).
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Vue de l'est.
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Vue de l'ouest.
Le quai dans la culture
modifierLa chanson de Francis Mainville C'était un Mérovingien, interprétée par les Frères Jacques, évoque la rue :
Ils allaient en douce chasser du côté d'la rue des Abbesses
Il faut dire qu'à l'époque elle était méconnaissable
Recouverte par les forêts les plus épaisses
Mais déjà fréquentée par les bestiaux les plus redoutables
Notes et références
modifier- Recueil des chartes de l'abbaye royale de Montmartre, édité par Édouard de Barthélémy, p. 60-63.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 63.
- Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850), Montmartre, Section C dite de la Mairie, 1re feuille, CN/141
- Acte de mariage no 1681 (vue 14/21) avec mention marginale du divorce. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 18e arrondissement, registre des mariages de 1910.]
- Benoît Hopquin, « Les miraculés du Vél’d’Hiv’: « C’est la seule gifle que j’ai reçue de maman. J’ai compris plus tard qu’elle m’avait sauvé la vie » », sur lemonde.fr, (consulté le ).