Rue des Écrivains

voie de l'ancien 6e arrondissement de Paris, France

Anc. 6e arrt
Rue des Écrivains
(disparue en 1856)
Image illustrative de l’article Rue des Écrivains
Quartier du Châtelet en 1836.
Situation
Arrondissement Anc. 6e
Quartier Lombards
Début Place Saint-Jacques-la-Boucherie et rue des Arcis
Fin Rue de la Vieille-Monnaie et rue de la Savonnerie
Morphologie
Longueur 95 m
Largeur m
Historique
Ancien nom Via Petra-Lactis
Rue de la Parcheminerie
Rue de la Pierre-au-Lait
Rue Pierre-au-Let
Rue des Escripvains
Rue des Écrivains
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Écrivains (disparue en 1856)

La rue des Écrivains est une ancienne rue qui était située dans l'ancien 6e arrondissement de Paris, qui a disparu lors du percement de la rue de Rivoli.

Situation modifier

La rue des Écrivains, d'une longueur de 95 mètres, qui était située dans l'ancien 6e arrondissement, quartier des Lombards, commençait place Saint-Jacques-la-Boucherie et aux 9-11, rue des Arcis et finissait aux 1-2, rue de la Vieille-Monnaie et aux 19-20, rue de la Savonnerie[1],[2].

Les numéros de la rue étaient rouges[2]. Le dernier numéro impair était le no 7 et le dernier numéro pair était le no 30.

Origine du nom modifier

Elle porte ce nom en raison des écrivains qui s'établissent dans cette rue, dans de petites échoppes près de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie, à partir de 1439.

Historique modifier

L'emplacement occupé par cette rue s'appelait, en 1254, « la Pierre-au-Lait », via Petra-Lactis.

Au XIIIe siècle, c'était la « rue Commune » et Sauval dit qu'en 1300 elle se nommait « rue de la Parcheminerie », mais Guillot de Paris n'en parle pas sous ce nom, à moins que ce ne soit la rue de la Lormerie.

Au XIVe siècle et antérieurement, de la rue de la Savonnerie à celle rue du Petit-Crucifix, elle s'appelait « rue de la Pierre-au-Lait » ou « rue Pierre-au-Let ». Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue de la Pierre-o-Let ».

À partir de 1439, on commence à la trouver sous le nom de « rue des Escripvains », « rue des Écrivains », dont Nicolas Flamel, à cause des écrivains qui vinrent s'y établirent dans des échoppes, entre les culées des arcs boutant, au nord de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie[3].

En 1702, la rue, qui fait partie du quartier de Saint-Jacques-de-la-Boucherie, comporte 22 maisons et 5 lanternes[4].

Une décision ministérielle du 18 vendémiaire an VI () signée Letourneux fixe la moindre largeur de cette voie publique à 6 mètres[5].

La rue disparait en 1856 lors du percement de la rue de Rivoli.

La Pierre au Lait modifier

La Pierre-au-Lait était la place où l'on vendait le lait.

Selon Hercule Géraud[6], cette place aurait été située devant le portail de église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, et dans la partie orientale de la rue des Écrivains située entre celles du Petit-Crucifix et des Arcis. Il indique également qu'à la fin du siècle on désignait sous le nom de Pierre-au-Lait, le carrefour où aboutissent les rues de la Heaumerie, des Écrivains, de la Savonnerie, d'Avignon et de la Vieille-Monnaie.

L'abbé Vilain[7], tout en reconnaissant que la grande porte de Saint-Jacques s'appelait la « porte de la Pierre-au-Lait », croit devoir donner ce nom seulement à la partie de la rue dite depuis des Écrivains, comprise entre celle du Petit-Crucifix et celle de la Vieille-Monnaie. Suivant le même abbé Vilain, la rue dite depuis « de Saint-Jacques-la-Boucherie » aurait encore été dite « de la Vannerie » au XIVe siècle[8].

La rue Saint-Jacques-la-Boucherie étant nommée dans le rôle de la taille de 1292 comme attenant à la Pierre-au-Lait, serait la rue du Petit-Crucifix, dite autrefois et jusqu'au XVIe siècle, « rue du Porche[9] ».

Notes et références modifier

  1. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 23e quartier « Lombards », îlot no 1, F/31/83/01, îlot no 2, F/31/83/02, îlot no 3, F/31/83/03, îlot no 4, F/31/83/04.
  2. a et b Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  3. Charles Fegdal, Dans notre vieux Paris, Paris, Librairie Stock, Delamain, Boutelleau & Cie, , page 42.
  4. Jean de la Caille : Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches.
  5. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  6. Hercule Géraud, Paris sous Philippe le Bel.
  7. Abbé Étienne-François Villain, Essai d'une histoire de la paroisse de Saint-Jacques la Boucherie.
  8. Le Ménagier de Paris. Traité de morale et d'économie domestique…, vol. 2.
  9. Le Ménagier de Paris, vol. 2.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier