Rue Saint-Paul (Paris)
La rue Saint-Paul est située dans le 4e arrondissement de Paris. Elle fait frontière entre le quartier administratif Saint-Gervais (qui inclut le vieux quartier Saint-Paul) et le quartier de l'Arsenal.
4e arrt Rue Saint-Paul
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Paul | ||
Morphologie | |||
Longueur | 281 m | ||
Largeur | Jusqu'à 16 m | ||
Historique | |||
Création | XIIe ou XIIIe siècle | ||
Dénomination | Vient de Saint-Paul-des-Champs, très ancienne église dont il ne reste que des vestiges au no 32 de la rue | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 8946 | ||
DGI | 8723 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierLa rue Saint-Paul est une voie ancienne, globalement orientée sud-nord, qui relie le quai des Célestins à la rue Saint-Antoine. Quasi rectiligne, elle mesure environ 300 m de long pour une largeur moyenne d'une quinzaine de mètres.
Son côté ouest, entre les rues de l'Ave-Maria et Charlemagne, longe le Village Saint-Paul, ensemble de cours intérieures reliées par des ruelles, accessible par quatre entrées sous porches. Également côté ouest, le passage Saint-Paul permet d'accéder à l'église Saint-Paul-Saint-Louis par une porte latérale et un peu au-delà, la rue Éginhard est une courte rue étroite en forme de coude qui rejoint la rue Charlemagne.
Origine du nom
modifierElle porte ce nom car l'ancienne église Saint-Paul-des-Champs était située dans cette voie, aux nos 30 et 32 actuels .
Historique
modifierCette rue existe sous ce même nom au moins depuis 1350. Elle est citée sous le nom de « rue Saint-Paul » dans un manuscrit de 1636 ou le procès-verbal de visite de 1636 indique qu'elle est « trouvée orde, salle et pleine de boues et immundices ».
C'était autrefois une rue très à la mode, habitée par les seigneurs et les prélats et bordée de somptueux hôtels, faisant partie d'une paroisse royale et voisine de cette vaste résidence de Saint-Paul que Charles Y affectionnait et appelait: « Ung hostel solennel et de granz esbatemens »; rendez-vous des princes, des rois, des empereurs de passage à Paris.
Le 12 avril 1918, durant la première Guerre mondiale, les nos 25 et 25 rue Saint-Paul sont touchés lors d'un raid effectué par des avions allemands[1].
La rue étant en limite de l'îlot insalubre n° 16, les immeubles des numéros impairs du 7 au 29 (de la rue Charlemagne à la rue de l'Ave Maria à l'exception de l'immeuble à l'angle de cette rue qui est reconstruit) sont rénovés de 1970 à 1981 lors de la création du Village Saint-Paul avec préservation des façades historiques.
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La rue Saint-Paul, avec l'ancienne église Saint-Paul, sur le plan de Truschet et Hoyau (1550). -
La rue vue depuis la rue Saint-Antoine en 2013.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Au débouché sur la Seine : emplacement de l'ancien port Saint-Paul.
- Nos 2 à 6 : emplacement de l'ancien hôtel de la Vieuville détruit en 1927 ; cet hôtel occupait le coin droit de la rue Saint-Paul, à l'angle du quai des Célestins. Aujourd'hui, cet emplacement est occupé par une caserne de pompiers.
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La rue Saint-Paul (Paul-Joseph-Victor Dargaud, 1892 - Musée Carnavalet) ; à droite l'hôtel de la Vieuville.
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Rue St Paul, à droite l'hôtel de la Vieuville (Robert Frémont, vers 1895-1905).
- Nos 8 : emplacement de l'ancien hôtel des Lions nommé ainsi en raison de la proximité de la ménagerie de l'hôtel Saint-Pol. La tourelle à l'angle de la rue des Lions-Saint-Paul date de la fin du XVIe siècle.
- No 9 : maison du XVIIIe siècle dans laquelle vécut, de 1766 à 1771, le peintre Hubert Robert[2].
- Nos 11 : musée de la Magie.
- Nos 30 et 32 : emplacement de l'ancienne église Saint-Paul-des-Champs.
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Immeuble du no 8, tourelle d'angle (inscrite aux monuments historiques).
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Musée de la Magie au no 11.
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No 21 : une des entrées vers le village Saint-Paul.
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Immeuble du no 30. -
Immeuble du no 32, vestiges de l'église Saint-Paul-des-Champs.
- No 35 : immeuble construit en 1784 sur un terrain ayant appartenu aux religieuses Sainte-Anastase[3].
- Nos 36-38 : emplacement de la « grange Saint-Éloi » dont la prison Saint-Éloi faisait partie[4],[5].
- No 38: les arcades rappellent celles de l’entrée de l’ancien « cinéma Saint-Paul », détruit vers 1960[6].
- No 43 : emplacement de l'atelier du photographe Ferdinand Carlier (1829-1893), actif en 1869, dont une autre entrée donnait au 5, passage Saint-Paul, à l'époque « passage Saint-Louis[7] ». Carlier était membre de la Société française de photographie (1859) et photographe de l'École des beaux-arts de Paris (1860)[8]. Le débouché du passage Saint-Paul était l'un des accès à l'hôtel de Rochepot ou de Damville[9].
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No 43 : passage Saint-Paul vu de la rue Saint-Paul.
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No 47 : immeuble très étroit en briques du 2e quart du 20e siècle.
Annexes
modifierNotes et références
modifier- Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- Alexandre Gady, Le Marais: guide historique et architectural, Carré, (ISBN 978-2-908393-09-5).
- Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN 978-2-84096-683-8), p. 180.
- Danielle Chadych et Malika Turin, Le Marais: évolution d'un paysage urbain promenades d'architecture et d'histoire, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-900-6), page 170.
- Jacques Hillairet, Gibets, piloris et cachots du vieux Paris, Paris, Éditions de Minuit, , page 240.
- Promenades dans le Paris disparu: un voyage dans le temps au cœur du Paris historique, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-248-9).
- Thésaurus du CERL.
- Notice d'artiste du musée d'Orsay[source insuffisante].
- Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN 978-2-84096-683-8), p. 179.