Rue Honoré-d'Estienne-d'Orves (Suresnes)

voie de Suresnes, en France

Rue Honoré-d'Estienne-d'Orves
Image illustrative de l’article Rue Honoré-d'Estienne-d'Orves (Suresnes)
Maison au croisement avec la rue Gardenat-Lapostol, janvier 2019.
Situation
Coordonnées 48° 52′ 22″ nord, 2° 13′ 35″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Suresnes
Début Rue Gardenat-Lapostol
Fin Rue de Verdun
Morphologie
Type Rue
Histoire
Anciens noms Rue de Nanterre

Carte

La rue Honoré-d'Estienne-d'Orves est une voie publique de la commune de Suresnes, dans le département français des Hauts-de-Seine.

Situation et accès modifier

 
Croisement avec la rue Gambetta.

Cette rue orientée du nord-ouest au sud-est commence son tracé à la perpendiculaire du faisceau ferrovaire de la ligne 2 du tramway d'Île-de-France et de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite.

Elle traverse le carrefour de la rue des Puits et de la rue Gambetta, puis croise la rue Carnot. Elle marque ensuite le début de la rue Perronet, bifurque vers la gauche et se termine dans l'axe de la rue Gustave-Flourens.

Comme de nombreuses voies suresnoises, elle présente un dénivelé, du fait de la présence proche du mont Valérien.

Sa desserte est assurée par la gare de Suresnes-Mont-Valérien et l'arrêt Belvédère sur le T2.

Origine du nom modifier

 
Plaque à la mémoire d'Honoré d'Estienne-d'Orves, fusillé en 1941.

C'est en hommage à Honoré d'Estienne d'Orves, héros de la Seconde Guerre mondiale et martyr de la Résistance, que cette rue a été renommée.

Honoré d'Estienne d'Orves est mort le à la forteresse du Mont-Valérien[1],[2], fusillé parmi cent otages, en représailles de l'assassinat de l'aspirant d'intendance de la Kriegsmarine Alfons Moser au métro Barbès par Pierre Georges.

Au croisement avec la rue de Verdun, une plaque commémorative rend hommage à Honoré d'Estienne d'Orves.

Historique modifier

 
La rue de Nanterre vers 1900.

Durant des siècles, la partie est de la rue est une des limites du vieux village de Suresnes[3].

La rue Honoré-d'Estienne-d'Orves, jadis nommée « rue de Nanterre »[4], faisait partie d'un long chemin menant vers Nanterre par ce qui est aujourd'hui la rue de la Liberté et est prolongé plus au nord par la « rue de Suresnes » à Nanterre. Son tracé fut coupé par la construction de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite en 1839.

Sous le Second Empire, au milieu des années 1850, il est proposé de « macadémiser » la rue de Nanterre, une innovation à l'époque[5].

En 1885, près de l'entrée nord du tunnel des Moulineaux (qui longe la rue Gardenat-Lapostol), les travaux de la construction de la « ligne des Moulineaux » mettent à jour quinze cercueils de plâtre datant de l'époque des Francs, vers le Ve siècle[6],[7],[8]. Ces sarcophages étaient en forme de trapèze allongé et orientés les pieds au sud-est[9]. On y retrouva de plus un scramasaxe, les fragments d'une fiole à parfum, un morceau d'une épée de fer et des boucles de bronze[10].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

Références modifier

  1. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965, p. 586-587.
  2. Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989, p. 135.
  3. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, , p. 144-145.
  4. Planimètre des villes de Nanterre, Suresnes, Puteaux, Rueil, Société générale des plans indicateurs, 1930
  5. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, , p. 391.
  6. « Les invasions vikings à l'origine de la naissance de Suresnes ? », Histoires suresnoises. Un hors série du Suresnes Mag,‎ , p. 18-19 (lire en ligne).
  7. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, , p. 25.
  8. Suresnes, diagnostic AVAP
  9. Suresnes : État des communes à la fin du XIXe siècle.
  10. Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, 1888, page 30.
  11. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, , p. 481-486.
  12. L'histoire d'YDRAL
  13. Vue aérienne de la construction de la cité-jardins.
  14. René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, , p. 581.

Bibliographie modifier

  • Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000), 1926.
  • René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes, 1965.
  • Suresnes, ses lieux dits et ses rues vous parlent, Société historique de Suresnes, 1968.
  • Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989.
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton, .
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 2, Éditions Alan Sutton, .

Article connexe modifier