Roussillon (Isère)

commune française du département de l'Isère
(Redirigé depuis Roussillon en Dauphiné)

Roussillon
Roussillon (Isère)
Le vieux château où Charles IX signa en 1564 l'édit qui fixa au 1er janvier le commencement de l'année.
Blason de Roussillon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Communauté de communes Entre Bièvre et Rhône
Maire
Mandat
Robert Duranton
2020-2026
Code postal 38150
Code commune 38344
Démographie
Gentilé Roussillonais, roussillonnaises
Population
municipale
8 589 hab. (2021 en augmentation de 3,83 % par rapport à 2015)
Densité 739 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 22′ 19″ nord, 4° 49′ 38″ est
Altitude Min. 146 m
Max. 265 m
Superficie 11,62 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Vienne
(banlieue)
Aire d'attraction Roussillon
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Roussillon
(bureau centralisateur)
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Roussillon
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Roussillon
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Roussillon
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Roussillon
Liens
Site web www.ville-roussillon-isere.fr

Roussillon est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie modifier

Situation et description modifier

Roussillon est située dans l'unité urbaine de Vienne, dans la vallée du Rhône à équidistance (55 km) de Lyon et de Valence, à 17 km de Vienne et à quelques kilomètres des départements de la Loire, de l'Ardèche, du Rhône et de la Drôme.

La commune est séparée de son voisin Le Péage-de-Roussillon par l'autoroute A7, qui passe en plein cœur de la zone habitée.

Communes limitrophes modifier

Parmi les sept communes limitrophes, trois d'entre elles forment une agglomération urbaine avec Roussillon : Saint-Maurice-l'Exil, Le Péage-de-Roussillon et Salaise-sur-Sanne. Cette petite conurbation de quatre communes représente une population approximative de 25 000 habitants. Roussillon est aussi le centre de l'aire urbaine de Roussillon.

Géologie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 819 mm, avec 8,2 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sablons », sur la commune de Sablons à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 805,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Statistiques 1991-2020 et records SABLONS (38) - alt : 136m, lat : 45°19'46"N, lon : 4°46'07"E
Records établis sur la période du 01-05-1969 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,7 0,7 3,1 5,9 9,9 13,4 14,9 14,7 11,2 8,4 4,2 1,5 7,4
Température moyenne (°C) 4,5 5,6 9,4 12,6 16,8 20,6 22,6 22,4 18 13,9 8,5 5,1 13,3
Température maximale moyenne (°C) 8,4 10,5 15,7 19,2 23,6 27,8 30,2 30 24,9 19,3 12,7 8,8 19,2
Record de froid (°C)
date du record
−22,3
06.01.1971
−12
05.02.12
−12
01.03.05
−5
08.04.03
−1
01.05.1976
4
04.06.1984
6,5
13.07.00
4
18.08.1970
0
18.09.1971
−6
31.10.1997
−12
19.11.1973
−11,5
29.12.1976
−22,3
1971
Record de chaleur (°C)
date du record
19
19.01.07
22,8
24.02.20
27,2
30.03.21
31
24.04.07
35,5
24.05.09
40,1
27.06.19
40,9
23.07.19
41,8
22.08.23
36,3
14.09.20
30,5
10.10.23
23
06.11.15
19,9
18.12.1989
41,8
2023
Précipitations (mm) 51,2 37,8 45 62,1 73,9 65,4 67,6 62,5 83,8 107 99,4 49,5 805,2
Source : « Fiche 38349001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Hydrographie modifier

Voies de communication modifier

On peut accéder au centre de la commune en empruntant l'autoroute A7 depuis Vienne-sud (au nord) ou Chanas (au sud).

La route nationale 7 (RN7) traverse le territoire de la commune.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Roussillon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Vienne, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[10] et 95 276 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roussillon, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Parmi les enjeux principaux à Roussillon on trouve la pollution de l'air et la nuisance sonore liées à la présence de l'autoroute. Des mesures pour étudier et limiter les nuisances sonores sont adoptées[15],[16].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (45,1 %), zones urbanisées (32 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), forêts (8,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques modifier

Risques sismiques modifier

La totalité du territoire de la commune de Roussillon est situé en zone de sismicité no 3, dite modérée (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[18].

Terminologie des zones sismiques[19]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Risques d'inondation modifier

Toponymie modifier

Noms du lieu modifier

Roussillon (français), Roussillon (arpitan).

Historique du nom modifier

de Russilione, XIIe s.[20] (DR).

Interprétation et étymologie modifier

Ce nom fait partie d’un groupe de toponymes comprenant : Rossillon (Ain), de Rossellione, v. 1130[20] ; Roussillon (Saône-et-Loire), anciennement Blain[21] ; Roussillon (Vaucluse), de Rossilione, 989[20]. Une première tentative d’explication fait de Roussillon un dérivé de l’ancien français rossel, « roseau »[22], mais les quatre communes ainsi que les 59 lieux-dits recensés portant ce nom[23] sont tous dans des zones de langue occitane ou arpitane et le français rossel ne peut donc pas convenir. Une autre proposition associe à un suffixe -onem un nom d’homme latin présumé *Russilius ou *Roscilius[20] ou bien *Rusticelius[21]. Cette piste hypothétique est contredite par les 24 lieux-dits recensés portant le nom le Roussillon[23], la présence d’un article indiquant clairement que roussillon est un nom de chose. Cette chose est *ruscellionem, associant au suffixe -onem à l’accusatif, ruscelli au génitif, diminutif tardif du mot latin classique ruscum, désignant le « fragon épineux » (Ruscus aculeatus, L.)[24], puis à l’époque tardive toute sorte de broussailles avec une valeur péjorative[25]. Un roussillon est donc un endroit « broussailleux ».

Histoire modifier

 
Louis de Bourbon-Roussillon.
 
Bénédiction de la nouvelle croix de Jeuzot le 14 décembre 1911.

Au Moyen Age, Roussillon (cf. la tour de Roussillon, sur les hauteurs de la ville) appartenait à une grande famille féodale du Viennois qui en prit le nom et régna aussi sur Annonay. Humbert VII de Thoire-Villars († v. 1423/1424) en hérite par son mariage (en 1350 ; sans postérité) avec Alix de Roussillon († v. 1367), puis l'abandonne à sa 3e épouse Isabelle/Isabeau d'Harcourt (mariée en 1383 ; † en avril ou juin 1443), fille de Jean VI, comte d'Harcourt, et de Catherine de Bourbon. Par son testament de novembre 1441, Isabelle lègue Roussillon à sa famille maternelle, les Bourbons, en la personne du duc Charles Ier (1401-1456) (alors qu'Annonay et Thoire-et-Villars passent aux Lévis-Lautrec-(ensuite Ventadour), issus du mariage en 1372 entre Eléonore de Villars, sœur d'Humbert VII, avec Philippe III de Lévis).

Cette terre devint alors un comté appartenant à une branche bâtarde de la Maison capétienne de Bourbon issue de Charles Ier de Bourbon, qui eut :

Louis de Bourbon (né v. 1450-+1487), comte de Roussillon en Dauphiné (1467), comte de Ligny (1481), amiral de France, qui épouse en 1466 Jeanne de Valois, dame de Mirebeau (+1515/1519), fille naturelle de Louis XI, roi de France, d'où :

  • Charles de Bourbon (+1510) comte de Roussillon et de Ligny (1487), sans postérité de son mariage en 1506 avec Anne de La Tour-Montgacon (+1530) ;
  • Suzanne de Bourbon (1466 ou 1473-1531), comtesse de Roussillon et de Ligny,
    • mariée 1° à Jean de Chabannes, comte de Dammartin[26] (né v. 1462-† 1503) : Postérité,
      • leur fille (sans doute aînée) Antoinette de Chabannes, dame de St-Fargeau (née v. 1489/1492 plutôt qu'en 1498-† 1519 plutôt qu'en 1527/1529), femme de René d'Anjou-Mézières (1483-† v. 1521), d'où entre autres enfants :
        • Françoise d'Anjou-Dammartin (née v. 1505/1510-† ap. 1547), mariée 1° (en octobre 1516, encore enfant) à Philippe III de Boulainvilliers ci-dessous (d'où Philippe IV de Boulainvilliers-Dammartin), puis 2° 1538 à Jean III de Rambures (Postérité des deux lits), comtesse de Dammartin et dame de Courtenay en 1516 (donation de sa tante Avoie à l'occasion de son 1er mariage) ;
        • Nicolas d'Anjou-Mézières (1518-après 1568), qui continue les sires de Mézières et de St-Fargeau (sa fille Renée d'Anjou-Mézières transmet à son mari François de Bourbon-Montpensier, épousé en 1566), comte de Roussillon pour moitié le 28 février 1530 par don de sa grand-mère Suzanne de Bourbon, part qu'il vend pour 25 000 livres le 7 janvier 1542 au cardinal François de Tournon (1489-1562 ; frère de Blanche ci-dessous, et déjà maître de l'autre moitié de Roussillon depuis 1538), qui élève le nouveau château ; son neveu Just II de Tournon († v. 1563), fils de son frère Just Ier, reçoit le comté de Roussillon dès 1548 ;
      • leur fille (sans doute cadette) Avoye/Avoie de Chabannes (née v. 1493 ou 1490-94-† v. 1543), dame de Toucy, Courtenay, comtesse de Dammartin en 1503-1516, comtesse de Roussillon pour moitié le 28 février 1530 par don de sa mère Suzanne de Bourbon, sans postérité de ses trois époux (voir l'article Antoine). Elle cède le (1532 ancien style) sa part de Roussillon pour 25 000 livres à Blanche de Tournon († 1538 ; fille de Jacques II de Tournon et sœur du cardinal François ci-dessus : ce dernier sera son héritier en 1538), alors que Toucy reste à la famille de son 1er mari, les de Prie ;
    • puis Suzanne de Bourbon épouse 2e v. 1510/1518 et sans postérité Charles, seigneur de Boulainvilliers (+1529) : cf. l'article Henri. Charles et sa 1re femme Catherine Havart, vicomtesse de Dreux en héritage des Châteauneuf, avaient eu pour fils aîné Philippe III de Boulainvilliers († 1536 à Péronne), 1er époux en 1516 de Françoise d'Anjou ci-dessus et père de Philippe IV de Boulainvilliers.
  • Anne de Bourbon (1467-1507), dame de Mirebeau, mariée en 1492 à Jean III d'Arpajon : Postérité.

En 1564, Catherine de Médicis, en voyage pour présenter le royaume à son fils Charles IX séjourne chez le petit-neveu du cardinal de Tournon, Just III de Tournon († v. 1571 ; fils aîné de Just II). C'est là qu'elle modifie le projet du texte qui doit être présenté au Parlement et qu'est rédigé, le 9 août 1564, l'édit de Roussillon.

En 1673, le comté est acquis par François de Clermont-Chaste sur les Lévis-Ventadour qui étaient les héritiers des Tournon pour Tournon et Roussillon depuis 1644/1660, et étaient par ailleurs les seigneurs d'Annonay comme on l'a vu plus haut[27].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Administration municipale modifier

Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du conseil municipal de Roussillon :

Groupe Président Effectif Statut
PCF - PS Patrick Bédiat 7 Opposition
DVD Robert Duranton 22 Majorité

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1959 mars 1977 Roger Coste PCF Conseiller général du canton de Roussillon (1967-1979)
Député (1967-1968)
mars 1977 1997 Maurice Poirier PCF Conseiller général du canton de Roussillon (1979-1985) et (1992-1998)
1997 mars 2005 Daniel Rigaud PCF Conseiller général du canton de Roussillon (1998-2015)
mars 2005 mars 2014 Marcel Berthouard PCF  
mars 2014 en cours Robert Duranton DVD Conseiller départemental du canton de Roussillon (depuis 2015)
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].

En 2021, la commune comptait 8 589 habitants[Note 3], en augmentation de 3,83 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5498639371 2601 3371 4001 5941 5621 532
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5041 5281 5251 5781 4351 4781 4851 2771 329
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2631 1711 1721 1952 2803 0883 1023 5764 623
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
6 5887 3397 5517 1737 3657 4377 8137 8067 964
2015 2020 2021 - - - - - -
8 2728 4608 589------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités modifier

La Fête de l'Édit, le 9 août commémore la signature de l'Édit de Roussillon qui fixe le début de l'année civile au premier janvier.

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipements sportifs et culturels modifier

Médias modifier

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère (Vienne), un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes modifier

La communauté catholique et l'église (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint-Pierre en pays roussillonais qui recouvre plusieurs autres communes. Cette paroisse est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[32].

Économie modifier

C'est sur cette commune que se situait la célèbre usine Rhône-Poulenc, au sein d'un complexe d'entreprises, parmi trois usines importantes du groupe Rhône-Poulenc S.A. (ancienne Société chimique des usines du Rhône ou SCUR devenue Rhône-Poulenc en 1928 par fusion avec la société parisienne Poulenc), créée à Lyon en 1916 pour produire des phénols pour les explosifs (mélinite produite à Feyzin, tolite et naphtalène produits à Neuville-sur-Saône par une ancienne filiale de BASF) pour alimenter les violents conflits de la Première Guerre mondiale. Le groupe aura longtemps un quasi-monopole sur la production de phénols et nombreux sous-produits en France[33] ;

Ce complexe industriel bénéficiera de son éloignement du front, et des besoins de la grande guerre ; il contribuera à la « chimie de guerre » en produisant à la fois le phénol nécessaire aux explosifs, l’acétate de cellulose utilisée comme vernis ininflammable pour l’aéronautique et une part importante des "gaz de combat" très utilisés durant ce conflit[35], dont l'ypérite produit à Roussillon (par des femmes surtout) et chargé dans les obus à raison d'environ 20 tonnes de "gaz" par jour (en 1918).

Le site chimique est maintenant divisé en plusieurs entreprises.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Le château, de type Renaissance italienne, fut construit à la demande du cardinal de Tournon, probablement par l'architecte Jean Vallet sur des plans a priori donnés par l'architecte italien Sebastiano Serlio.
En 1564 Catherine de Médicis, en voyage pour présenter le royaume à son fils Charles IX, séjourne chez le neveu du cardinal de Tournon. C'est là qu'elle modifiera le projet du texte qui doit être présenté au parlement et que naît le l'édit de Roussillon.
La légende veut aussi que Shakespeare y ait séjourné et s'en inspira pour son Tout est bien qui finit bien.
Le couvent, fondé à l'instigation de Just de Tournon, fut construit sur le site de l'ancienne église paroissiale mentionnée depuis la fin du XIIe siècle.
  • La poterie des Chals, labellisée patrimoine en Isère[38]
  • L'église Saint Jacques a été édifiée en 1365 par Aymar de Roussillon sur une ancienne chapelle romane située en contrebas de la motte castrale[39] 45° 22′ 15″ N, 4° 48′ 34″ E. Une chapelle des pénitents y a été accolée vers 1661. Le cimetière du village s'étend au pied de l'église, vers le nord-ouest.
  • Le monument aux morts communal ou mémorial de Roussillon représente la statue d'une femme écrivant sur un mur du monument l'inscription « Roussillon à ses enfants ». Le monument est entouré d'une grille et fait face à un parterre fleuri[40].
  • Vestiges de l'ancien bourg fortifié[41]
Une portion des remparts du XIVe siècle construits en galets disposés en arête-de-poisson subsiste dans le vieux village, sur une longueur d'environ 120 mètres, percée par la porte de Givret avec son arc en ogive au-dessus de la rue Halle vieille.

Patrimoine culturel modifier

L'office de tourisme de Roussillon a obtenu la marque « Qualité Tourisme »[42].

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
D'or à l'aigle de gueules.
Détails
Armes de la famille de Roussillon.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Roussillon et Sablons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Sablons », sur la commune de Sablons - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Sablons », sur la commune de Sablons - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Vienne », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Lutte contre le bruit, www.ville-roussillon-isere.fr, accès le 18 mars 2017.
  16. Suivi des niveaux de polluants atmosphériques sur le Pays Roussillonnais en 2014, www.air-rhonealpes.fr, accès le 18 mars 2017.
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  19. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
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