Roger Fauroux
Roger Fauroux | |
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Fonctions | |
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Maire de Saint-Girons | |
– (6 ans) |
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Successeur | Bernard Gondran |
Ministre de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire portefeuille du commerce extérieur jusqu'au | |
– (3 ans et 3 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Michel Rocard |
Gouvernement | Rocard (1) Rocard (2) |
Prédécesseur | Alain Madelin |
Successeur | Dominique Strauss-Kahn ministre délégué à l'Industrie |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montpellier (France) |
Nationalité | Française |
Diplômé de | École normale supérieure |
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Roger Fauroux, né le 21 novembre 1926 à Montpellier, est un haut fonctionnaire et homme politique français.
BiographieModifier
Originaire de l'Ariège, fils de proviseur, il intègre l'École normale supérieure après une préparation au lycée Henri-IV. Après un stage en Allemagne en 1948, il obtient l'agrégation d'allemand. Il est admis ensuite à l'École nationale d'administration, pour en sortir à l'Inspection des Finances.
Après un passage au ministère des Finances (1956-1960), il intègre l'entreprise Pont-à-Mousson, puis devient directeur puis président-directeur général du groupe Saint-Gobain (1961-1986). Nommé directeur de l'École nationale d'administration (1986-1988), il quitte ce poste pour devenir ministre de l'Industrie, du Commerce extérieur et de l'Aménagement du territoire (1988-1991) dans le gouvernement de Michel Rocard sur proposition de celui-ci[1]. Il est également maire de Saint-Girons, dans l'Ariège (1989-1995).
Il reste en dehors de la vie politique jusqu'en 1989, année où il participe à la création du parti "Association des démocrates (ADD)", « qui veut "regrouper des gens de mon type, actifs dans l'économie et la société et politiquement vacants, pour en faire une force d'appui au président et à la majorité. Ce sont des hommes et des femmes disponibles qui redoutent une victoire de la droite aux législatives en 1993 et la désorganisation désastreuse qu'une nouvelle cohabitation entraînerait[2]. »
Il se définit alors dans la même interview comme un saint-simonien : « Comme lui, je crois au progrès, à l'action humaine et à la raison, à l'éducation et à la morale, à l'esprit d'entreprise et à l'État. Je crois au marché mais pas à ses miracles. (...) Bref, je crois à l'industrie des hommes[2]. »
Il consacre ensuite son temps à ses mandats d'administrateur de société et à la rédaction de différents rapports commandés par les autorités politiques : Pour l'École (juillet 1996) et La lutte contre les discriminations ethniques dans le domaine de l'emploi (septembre 2005). Il est président du comité de réflexion d'Habitat et Humanisme.
Il est l'époux de Marie Le Roy Ladurie, archiviste paléographe.
DécorationsModifier
- Grand-croix de la Légion d'honneur Il est élevé à la dignité de grand-croix le [3]. Il était grand officier depuis le [4], commandeur depuis le [5], officier depuis le .
OuvragesModifier
- Pour l'École (1996)
- États de service (1998)
- Notre État (sous la direction de Roger Fauroux et Bernard Spitz, 2001)
- Dieu n'est pas un pur Esprit (Éd. Bayard, Paris 2002 ; coll. « Qui donc est Dieu? »)
- Nous sommes tous des immigrés (avec Hanifa Cherifi, 2003)
- État d'urgence (sous la direction de Roger Fauroux et Bernard Spitz, 2004)
- En finir avec le mal-logement, une urgence et une espérance (sous la direction de Roger Fauroux et Bernard Devert, Éd. du Cerf, 2010)
Notes et référencesModifier
- Attali, Jacques, (1943- ...), Verbatim III : chronique des années 1988-1991. Première partie : 1988-1989, Librairie générale française, (ISBN 2253144096 et 9782253144090, OCLC 496064040, lire en ligne)
- Voir son interview par Eric Le Boucher dans le quotidien Le Monde, 3 mars 1990
- Décret du 25 mars 2016 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
- Décret du 13 juillet 2012 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
- Décret du 14 mai 1998 portant promotion et nomination