Robin DR-400

famille d'avions de tourisme crée en 1972 par Avions Pierre Robin

Robin DR400
Image illustrative de l’article Robin DR-400
Un Robin DR400

Constructeur aéronautique Robin Aircraft
Type Avion léger de tourisme
Premier vol 1972
Nombre construit 2 700 exemplaires au 30/06/2017[citation nécessaire]
Motorisation
Moteur Lycoming O-235 de 118 ch
Lycoming O-320 de 160 ch
Lycoming O-360 de 180 ch ou 200 ch
Dimensions
Envergure 8,72 m
Longueur 7,10 m
Hauteur 2,23 m
Surface alaire 14,2 m2
Nombre de places 4
Réservoirs 110 à 240 l
Masses
Masse à vide 620 kg
Masse maximum 1 100 kg
Performances
Décollage (selon la température et l'altitude, l'état de la piste ainsi que le vent, la masse totale) ≈ 500 m
Atterrissage (selon la température et l'altitude, l'état de la piste ainsi que le vent, la masse totale) ≈ 400 m
Vitesse de croisière 160 à 240 km/h
Vitesse maximale (VNE) 308 km/h
Vitesse de décrochage 94 km/h
Plafond 11 860 ft[1] / 3 614 m
Vitesse ascensionnelle 4,2 m/s
Distance franchissable 1 278 km
Facteur de charge -950kg : +4.4g/-2.2g

-1100kg : +3.8g/-1.9g Avec volets : +2.0g/0g

Le Robin DR400 est un avion de tourisme monomoteur très utilisé dans les aéroclubs, produit par la société Robin Aircraft, anciennement appelée Avions Pierre Robin.

Description modifier

 
Plan trois vues.

Il est apparu en 1972 par évolution de la gamme des DR300 (DR sont les initiales de Jean Délémontez et Pierre Robin). Par rapport à ces derniers, les deux différences majeures sont une cabine plus large aux épaules et une verrière qui coulisse vers l'avant au lieu de portes, nouveau concept appliqué en premier lieu sur le HR-1 en 1969[1]. La cambrure de l'aile rend le pilotage plus facile et un meilleur décrochage. La planche de bord est plus haute et plus claire.

On retrouve les mêmes puissances disponibles, les différents modèles variant surtout par la motorisation, la cabine étant identique. Les modèles peu puissants, jusqu'au 120 ch, sont dits « 2+2 », c'est-à-dire pour deux adultes et deux enfants (ou trois adultes), les autres sont tous quadriplaces, le 180 ch pouvant notamment emmener 4 passagers, le plein d'essence et des bagages.

La conception de l'avion est ancienne, c'est une structure en bois entoilée à aile basse à dièdre positif en bout d'aile. L'aile basse permet d'avoir une excellente visibilité. Elle est de type Jodel, très caractéristique. Il possède un train tricycle, plus facile à poser qu'un train classique.

Il est très présent dans la plupart des aéro-clubs français, dont il représente plus d'un tiers de la flotte (en 2019, les aéro-clubs français exploitent 864 DR300 et DR400 sur un total de 2 394 appareils[2]), et plus largement en Europe. Cet avion jouit d'une bonne réputation tant pour l'école que pour les voyages.

Il est produit jusqu'en 2014 (son remplaçant est le DR401)[3].

Histoire modifier

Le premier prototype de DR400 vole pour la première fois à Darois au début de l'année 1972. C'est un Régent de 180 ch. La production démarre le [1]. Très rapidement, Pierre Robin propose d'introduire une gamme assez similaire à celle des 300.

Les 6 versions initiales sont le DR400-180 Régent dont le prototype F-WSQO vole pour la première fois le , le DR400-125 Petit-Prince dont le prototype, F-WSQT vole pour la première fois le de la même année puis le DR400-160 Chevalier qui prend son envol le , une déclinaison du DR400-180 (le DR400-180R Remorqueur) destiné au remorquage de planeur le et enfin ce même mois, le 16, le DR400-140 Major puis le 24, le DR400-108 Dauphin 2+2.

On peut remarquer que les noms des différents appareils sont similaires à ceux de la gamme des 300 et ce pour plus de clarté dans l'indication des puissances offertes[1]. Le DR400-180 Régent ne respecte cependant pas cette règle et l'appellation Prince reste réservée au DR380.

Les verrières de ces nouveaux appareils sont majoritairement peintes en partie supérieure sauf pour le 180R pour des raisons techniques (visibilité) et pour le 108 Petit Prince dont la verrière en plexiglas est teintée à cet endroit comme sur le DR330 L'Acrobat.

Les DR400 présentent dès leur introduction sur le marché des avions légers le meilleur compromis entre sécurité, vitesse, confort et prix de revient[1].

En 1974, le 180R est doté d'une vitre arrière supplémentaire et bien plus tard, en 1987, toutes les versions de DR400 s'en trouvent dotées. Si l'esthétique de l'appareil s'en trouve grandement améliorée, le poids supplémentaire est tout de même un gros inconvénient. Ainsi, l'ajout de renforts et d'une cloison pare-feu n'ajoutent pas moins de 25 kg. Pour cette raison, en 1993, cette modification est retirée des versions les moins puissantes (Dauphin 2+2 et Dauphin 4).

En 1975, le DR400-108 2+2 est rebaptisé DR400-100 et le DR400-125 Petit-Prince devient le DR400-120 (112 ch), plus tard il est doté d'une nouvelle hélice et renommé Dauphin alors que la production du DR400-100 est stoppée en 1979. Le DR400 B Major de 160 ch est introduit en 1976 en remplacement du DR400-160 Chevalier sur le marché et achève le DR400-140 Major dont la production s'arrête trois ans plus tard.

C'est au tour du DR400 B Major de céder la place en 1980 lorsque apparaît le DR400 Major 80 (toujours de 160 ch) qui fait un avion de voyage très attrayant avec une distance franchissable de 1 375 km.

Au début des années 1990, le DR400 Major 80 devient le DR400-140B Dauphin 4 et le DR400-120 Dauphin devient Dauphin 2+2 afin d'éviter la confusion avec le Dauphin 4. À la fin des années 1990, le DR400-180 Régent était toujours produit et portait toujours le même nom.

C'est le Dauphin 2+2, en raison de ses performances raisonnables et de son prix attractif, qui est le plus vendu de la série des DR400 encore au XXIe siècle[1].

Aujourd'hui c'est le DR401 qui prend la relève avec sa technologie et son confort .

Caractéristiques techniques modifier

Planche de bord modifier

Au fil des années de productions, les planches de bord du DR400 eurent l'occasion d'évoluer. Ainsi, parmi les différences notables, certains appareils ne sont notamment pas équipés de freins aux pieds mais d'une manette freinage située entre les deux pilotes. D'autre différences existent comme la présence ou non de panneau d'alarme.

Aujourd'hui, le DR400 est proposé en version glass cockpit.

 
Planche de bord d'un DR400, vue pilote
 
Vue intérieure du cockpit d'un Robin DR400-120
 
Cockpit d'un Robin DR400 en vol au-dessus de Château-d'Œx, Suisse
Dauphin 2+2 Dauphin 4 Major Régent Remo 180 Remo 200
Motorisation Lycoming O-235 Lycoming O-320 Lycoming O-320 Lycoming O-360 Lycoming O-360 Lycoming IO-360
Puissance (ch) 118 160 160 180 180 200
Hélice Bipale pas fixe Bipale pas fixe Bipale pas fixe Bipale pas fixe Bipale pas fixe Bipale pas variable
Places 2+2 4 4 4 4 4
Envergure (m) 8,72 8,72 8,72 8,72 8,72 8,72
Longueur (m) 6,96 6,96 6,96 6,96 6,96 7,22
Hauteur (m) 2,23 2,23 2,23 2,23 2,23 2,23
Surface alaire (m2) 13,60 13,60 14,20 14,20 13,60 13,60
Masse à vide (kg) 550 580 598 610 592 650
Masse maximale (kg) 900 1 000 1 050 1 100 1 000 1 100
Charge utile (kg) 350 420 452 490 408 450
Vitesse maximale (km/h) 241 265 271 278 270 270
Vitesse de croisière (km/h) 215 215 245 260 230 250
Vitesse de décrochage (km/h) 82 99 93 95 87 91
Distance franchissable(km) 928 860 1 530 1 278

Source[1].

Dans la culture modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g Xavier Massé, Avions Robin, Nouvelles Éditions Latines, 2000
  2. Kevin Dupuch, « Rapport d'activité : avions », Info-Pilote,‎ , p. 43-44 (ISSN 0761-0718)
  3. « L'Histoire de Robin Aircraft », sur Robin Aircraft (consulté le )
  4. JP, « F-GLDJ - Robin DR 400-120 », sur Tagazous On Line (consulté le )
  5. Noémie Lvovsky, Jean-Pierre Bacri, Isabelle Carré et Melvil Poupaud, Feelings, (lire en ligne)
  6. « F-GSRM - Robin DR 400-200 R », sur Tagazous On Line (consulté le ).

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Voir aussi modifier

Lien externe modifier

Bibliographie modifier

  • Xavier Massé (préf. Bernard Chabbert), Avions Robin : du Jodel-Robin de 1957 au DR. 500 de 2000 : Robin, Cheftel, Delemontez, Heintz, Daney, Brandt, Muller, Colomban, Paris, Nouvelles Editions latines, coll. « Dossiers aéronautiques », , 272 p. (ISBN 978-2-723-32023-8, OCLC 49285806)