Robert Marchand (résistant)

résistant français
Robert Marchand
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Biographie
Naissance
Décès
(à 27 ans)
Paris
Pseudonyme
Froment
Nationalité
Activité
Résistant
Autres informations
Organisation
Conflit
Distinction
Plaque commémorative

Pierre Marchand (Fontenay-aux-Roses, - Mort pour la France[1] à Paris le ) est un résistant français, Compagnon de la Libération. Membre des Francs-tireurs et partisans, il réalise de nombreux actes de résistance et de sabotage au sein de Paris avant d'être arrêté et exécuté.

Biographie modifier

Jeunesse et engagement modifier

Enfant d'un couple de commerçants de Fontenay-aux-Roses, Robert Marchand naît dans cette ville le [2]. Il étudie au lycée Lakanal de Sceaux puis, passionné de peinture, entre à l'École des beaux-arts[3]. En 1934, il est diplômé de l'école Art et publicité de Paris[4]. Il devient professeur de dessin en 1936 à Gentilly et sympathise avec le communisme[2].

Seconde Guerre mondiale modifier

Mobilisé en 1939 dans un régiment de Dragons, il participe à la drôle de guerre et à la bataille de France au cours de laquelle il est cité deux fois[3]. Démobilisé, il retourne à Paris où il occupe un logement du 14e arrondissement qui lui sert également d'atelier de peinture[2]. Ayant conservé ses contacts d'avant-guerre, il entre en contact avec l'organisation spéciale du Parti communiste[4]. Il s'engage dans la lutte armée contre l'occupant allemand à partir d' et participe, avec son épouse Célina qui est son agent de liaison, à des attaques et des sabotages dans son arrondissement ainsi que dans les 16e et 20e[3]. Il est responsable notamment d'attaques sur le café de l'océan de l'avenue du Maine, sur un poste de garde de la porte d'Orléans et sur un soldat allemand[2]. Il sabote également un local de la cité universitaire occupé par des Allemands, fait sauter un train de munitions à Versailles et abat des officiers nazis rue de la gaîté[4].

Sur les indications données par un délateur, la police française l'arrête le près de la place Denfert-Rochereau[2]. Son épouse, arrêtée elle-aussi, connaîtra plusieurs camps d'internement et prisons mais sera libérée le [3]. Conduit à la préfecture de police, Robert Marchand est torturé par les agents de la brigade spéciale no 2[4]. Les pieds lacérés et brûlés aux fer à souder, frappé pendant des heures à coup de nerf de bœuf, il ne livre à aucun instant les noms de ses camarades de la résistance[3]. Transféré à la prison de la Santé, la police française le livre aux allemands qui le font comparaître devant le tribunal militaire du Groß-Paris[3].

Condamné à mort le , Robert Marchand est fusillé le au stand de tir de Balard[4]. Inhumé au cimetière de Gentilly, il est nommé commandant des Francs-tireurs et partisans à titre posthume[2].

Décorations modifier

     
   
Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945 Médaille de la Résistance française

Hommages modifier

 
Plaque au no 80 du boulevard du Montparnasse, 14e arrondissement
  • Deux rues, à Fontenay-aux-Roses et Gentilly, ont été baptisées en son honneur[5],[6].
  • Une plaque a été apposée en son honneur sur la façade d'un bâtiment du 14e arrondissement de Paris dans lequel il a enseigné le dessin.

Références modifier

  1. « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
  2. a b c d e et f « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d e et f Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. a b c d et e Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  5. « Google Maps - Rue Robert Marchand - Gentilly »
  6. « Google Maps - Rue Robert Marchand - Fontenay-aux-Roses »

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier