Richard Deacon (sculpteur)

artiste britannique
Richard Deacon
Richard Deacon (2017)
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (74 ans)
BangorVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activités
Formation
Représenté par
Lisson Gallery, Marian Goodman Gallery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Richard Deacon, né le à Bangor au pays de Galles, est un sculpteur britannique.

Biographie modifier

Né au pays de Galles, Deacon suit sa scolarité au Plymouth College et, à l'âge de 19 ans, commence ses études artistiques au Somerset College of Art à Taunton, où il a été élève de John Hilliard, Ian Breakwell et Rose Fmn-Kelcey. Puis il a suivi des cours à Londres à la St Martin's School of Art de 1969 à 1972 où il s’est concentré sur la performance. De 1974 à 1977 il étudie au Royal College of Art où il se lie avec Tony Cragg. En 1976 il s’installe à Brixton et en 1977 il crée un studio à 52 Acre Lane. Il étudie l’histoire de l’art à mi-temps, au Chelsea College of Art and Design[1].

1978-1979 est une période décisive pour Deacon, son fils est né et il visite les États-Unis pendant un an. Là, il réalise une série de dessins appelés It’s Orpheus When There’s singing. 1982 naissance de sa fille. Deacon commence à travailler sur une série de sculptures Art For other People. C’est à ce moment que son travail commence à être reconnu. Aujourd'hui, Deacon expose dans le monde entier (Bonnefantenmuseum, Maastricht. Whitechapel Art Gallery, Londres. Kunstverein, Hanovre. MOCA/CT, Los Angeles etc.) Il réalise aussi de nombreuses œuvres d’art public, comme between the eyes à yonge square international plaza à Toronto, let’s not be stupid à l’université de Warwick etc. Il enseigne aussi au London Institute, au Hohschule für Angewande Kunst Vienne et à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris[1].

Deacon fait partie des sculpteurs les plus marquants de sa génération. En 1975, il expose pour la première fois dans les galeries du Royal College of Art de Londres[1]. En France, il est représenté par la galerie Arlogos. En 1992, une exposition personnelle lui est consacrée au musée d'Art moderne Lille Métropole de Villeneuve-d'Ascq.

En 2007, il a représenté le pays de Galles à la Biennale de Venise.

En 2010, dans le cadre d'une commande publique, il a réalisé pour la Chalcographie du Louvre une gravure à l'eau-forte intitulée Alphabet siamois[2].

Œuvres modifier

 
Once Upon A Time, de Richard Deacon, sur le Redheugh Bridge à Gateshead

Les œuvres de Deacon sont d'apparence abstraites, mais les thèmes récurrents de la nature, du corps humain sont implicitement présents et, très souvent, une allusion aux fonctions anatomiques, en particulier aux organes de la perception, est évoquée. La courbe est un élément important de l'esthétique de ses œuvres, et la fragilité ou la minceur des matériaux employés donnent à son travail un caractère poétique[3].

Deacon explore aussi dans ses œuvres le rapport entre l'intérieur et l'extérieur. Il fait partie de ces sculpteurs qui affrontent directement les matériaux. Deacon travaille avec une gamme de matériaux variés et souvent industriels comme le lamellé collé, l'acier inoxydable, l'acier galvanisé, le polycarbonate, le contreplaqué laminé, la céramique émaillée, le plastique, le cuir, ou le tissu. Dans une interview il explique : [changing materials from one work to the next is a way of beginning again each time (and thus of finishing what had gone before).] (Deacon, 2005). Ses œuvres en céramique fabriquées à la main sont inspirées par la façon dont le matériau réagit à des méthodes de construction et de manipulation où creusement, découpe, empilement et écrasement deviennent des techniques en elles-mêmes[4].

Deacon se dit plus "fabricant" que sculpteur, car il apparente sa pratique à celle d'un ouvrier spécialisé :
« je ne sculpte pas, je ne modèle pas, je fabrique »[5] Il ne cherche pas à dissimuler les procédés d'assemblage, au contraire, il les accentue : rivets, boulons, colle font partie intégrante des formes de l'œuvre finale[3].

Ses constructions sont souvent d’ampleur inattendue. Auteur d’une trentaine de sculptures monumentales pour l’espace urbain ou naturel. Deacon a réalisé aussi de nombreuses sculptures de format moyen, à l’échelle du corps humain ou à celle de l’atelier, ainsi que des œuvres de petit format. (Art for other people, …and… …if… …but… …so…, Siamese pink, Siamese snakeskin, Siamese yellow, Some more for the road, etc.) Ses œuvres invitent à une expérience physique de l’objet sculpté, de même qu’à une approche sensible de leurs matériaux, de leurs modes de fabrication et de leurs lieux d’inscription[6].

Prix et distinctions modifier

En 1987, le Prix Turner lui est décerné pour sa sculpture To My Face No.1; il avait été nommé, pour ce même prix, en 1984.

Il a reçu le Robert Jakobsen Prix, Musée Würth, Kunzelsau, Allemagne en 1995[7].

En 1996, il est fait chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres du Ministère de la Culture français.

Il est élu membre de la Royal Academy (RA) le [8].

Il a été fait commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique le [9].

Il est élu membre de l'Académie des arts de Berlin en 2010[10].

Sources et références modifier

  • Véronique Schmeller : Eighty [sculpture des années 80 / sculpture of the 80's], traduction de Jean-Yves Le Disez et Carys Lewis, 1990 (ISBN 2908787008)
  • Richard Deacon, Water under the bridge, collection "L'art en écrit", Paris, 2003
  • Emmanuelle Brugerolles (dir.), Richard Deacon. Etudes préparatoire / Fondation Studies, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, 2018.

Liens externes modifier