Richard Bohringer

acteur, chanteur, écrivain, réalisateur et scénariste français puis sénégalais
Richard Bohringer
Description de cette image, également commentée ci-après
Richard Bohringer au salon du livre de Paris, en .
Naissance (82 ans)
Moulins (Allier, France)
Nationalité Française
Sénégalaise (depuis 2002)
Profession Acteur, chanteur, écrivain et réalisateur
Films notables voir filmographie.

Richard Bohringer [ʁiʃaʁ boʁɛ̃ʒe][1], né le [2] à Moulins (Allier), est un acteur, réalisateur, chanteur et écrivain français et sénégalais (depuis 2002). Il est le père des actrices Romane Bohringer et Lou Bohringer.

Biographie modifier

Enfance et débuts modifier

Richard Bohringer est le fils d'un officier de l'armée allemande, également prénommé Richard, et d'une Française, Huguette Foucault[3], qui se rencontrent durant la Seconde Guerre mondiale.

À sa naissance, ses parents le laissent à sa grand-mère maternelle qui vit en HLM à Deuil-La Barre, sa mère partant vivre en Allemagne. Son père, envoyé sur le front russe, est fait prisonnier et le reste pendant cinq ans. Malgré cette jeunesse difficile, Richard Bohringer explique que son enfance était heureuse chez sa grand-mère[4]. Il voit son père trois fois[5].

Il débute au théâtre à la fin des années 1960. Sa première pièce, Les Girafes, est produite par Claude Lelouch. Il intègre le monde cinématographique avec un premier long métrage en 1970, La Maison de Gérard Brach.

Carrière modifier

En 1972, Richard Bohringer obtient un rôle significatif avec L'Italien des roses. Mais il faut attendre le tout début des années 1980 pour voir l'acteur, alors quadragénaire, s'imposer véritablement ; devenant l'un des comédiens français les plus marquants de cette période. D'abord en 1981, avec le film Diva de Jean-Jacques Beineix, puis avec de nombreux autres rôles qui lui vaudront notamment deux Césars, pour L'Addition (1984) et Le Grand Chemin (1987).

 
Richard Bohringer au festival de Cannes 1994.

On le remarque tout autant chez Luc Besson dans Subway (1985) que chez Gérard Jugnot dans Une époque formidable (1991), confirmant ses talents ; il est également l'acteur fétiche de Jean-Loup Hubert, le mari volage dans J'ai épousé une ombre, le complice de Jean-Pierre Mocky ou de son ami Bernard Giraudeau. En 1992, le père et sa fille Romane sont réunis par Claude Miller pour L'Accompagnatrice.

Dans les années 1990, il devient animateur sur Antenne 2 pour présenter une émission de variétés francophones Mission Appolo en 1990 puis après le film Tango (1993), l'acteur se fait plus rare. Il se tourne dès lors vers la télévision avec la série Un homme en colère (1997-2002).

Bien avant l'écriture de romans, il s'est également essayé à la poésie mise en musique, comme adepte du slam (poésie). Une série d'albums sortent entre 1980 et 2002.

En 2010 au Théâtre de l'Européen à Paris, il crée un spectacle seul en scène, adapté de son livre Traîne pas trop sous la pluie. Démarre alors une tournée de plus de deux ans à la rencontre du public, devant lequel il parle des histoires d'alcool, de voyages, d'Afrique, de femmes... En , il joue ce spectacle pendant le « off » du Festival d'Avignon.

En , il crée la pièce J’avais un beau ballon rouge, dans laquelle, pour la première fois, il partage la scène avec sa fille Romane. Un spectacle qui obtient un grand succès en tournée et à Paris, au Théâtre du Rond-Point.

 
Richard Bohringer saluant le public sur la scène du Théâtre de l'Atelier après une représentation du seul-en-scène Quinze rounds, en .

Grand amateur de littérature, en il lit les textes de Jack London et de l'écrivain et reporter de guerre Olivier Weber lors de la soirée d'ouverture du festival Littérature et Journalisme à Metz[6].

En 2018, on le retrouve en invité-vedette dans la série télévisée À votre service.

En 2023, sa fille Romane le met en scène au théâtre de l'Atelier dans Quinze rounds, un spectacle seul en scène tiré de son ouvrage du même titre.

Engagements modifier

Amateur de football, Richard Bohringer soutient l'Association sportive Nancy-Lorraine. Il n'hésite pas, lorsque son emploi du temps le permet, à venir donner le coup d'envoi de matchs de l'ASNL.

Longtemps proche du Parti communiste français, en 2007, lors de l'élection présidentielle il a soutenu le candidat centriste François Bayrou, le considérant comme étant le plus humaniste et le plus démocrate[7]. Toutefois, pour l'élection de 2012 il se prononce pour le Front de Gauche puis pour celle de 2017, annonce son soutien pour Jean-Luc Mélenchon de La France Insoumise[8].

Vie privée modifier

 
Richard Bohringer avec sa fille Romane en 1993 lors de la 18e cérémonie des César.

Richard Bohringer a élevé quatre enfants : Romane, Mathieu, Richard et Lou. Romane, née en 1973, est la fille de Marguerite Bourry dite Maggy Bohringer (née à Saïgon d'un père corse et d'une mère vietnamienne) qui abandonne le foyer lorsque Romane a neuf mois. Dans les années 1980, il rencontre en Savoie Astrid Marcouli, mère de Mathieu né en 1978. Ils se marient le [3]. Ils ont ensemble deux autres enfants, Richard Junior et Lou, née en 1989.

L'acteur a connu une longue période difficile, des problèmes de drogue, d'alcool et d'argent, des épisodes violents. Autant de combats à livrer qu'il raconte dans son succès de librairie C'est beau une ville la nuit, paru en 1988, et dont il a tiré un album de musique du même nom sorti en 2002 et un film du même nom sorti au cinéma en 2006. Sa fille Romane, avec qui il entretient une relation paternelle très forte, joue son propre rôle dans ce film. Il publie en 2005 des récits de voyage ; il sort en 2006 Oublie que je t'aime, un livre autobiographique et Gouvernement en exil, une fable utopique écrite avec Frank Jobert.

Grand amoureux de l'Afrique, dont il aime chanter la musique, il a obtenu la nationalité sénégalaise en 2002[9].

Au début de l'année 2009, il se bat contre l'hépatite C, une maladie qui l'éloigne des plateaux de cinéma pendant près de deux ans[10]. Après un répit de quelques mois durant lesquels il multiplie les projets au cinéma et au théâtre, il est contraint d'annuler la fin de la tournée de J'avais un beau ballon rouge en pour raisons de santé[11]. Un an plus tard, il remonte sur les planches. Lors d'un entretien, il déclare s'être battu durant cette année loin du théâtre contre un cancer[12].

Controverse modifier

En 2012, lors de l'appel à projets organisé par La Collection de Canal +, Richard Bohringer et sa fille Romane choisissent, parmi toutes les candidatures qui leur ont été adressées, le projet de Lou Bohringer — elle aussi fille de l'acteur, n'ayant jamais tourné de films, provoquant un tollé auprès des participants et des articles acerbes dans plusieurs médias[13],[14],[15],[16].

Théâtre modifier

Auteur modifier

  • 1965 : Zorglub
  • 1967 : Les Girafes
  • 2010 : Traîne pas trop sous la pluie

Comédien modifier

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Acteur modifier

Scénariste modifier

Réalisateur modifier

Télévision modifier

Acteur modifier

Réalisateur modifier

Doublage modifier

Clip modifier

Richard Bohringer a joué dans les vidéo-clips des chansons suivantes :

Publications modifier

Musique modifier

Albums modifier

  • 1980 : Richard Bohringer + Le Groupe
  • 1981 : Errance
  • 1992 : – ; [boHriNgeR] :
  • 2002 : C'est beau une ville la nuit La sortie de ce CD fut suivie d'une tournée en France et à l'étranger où Richard Bohringer est accompagné sur scène par le groupe Aventures.

Participations modifier

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API. Écouter sur Forvo.
  2. Extrait de naissance no 17/1942, www.lesgensducinema.com
  3. a et b Who’s Who in France : dictionnaire biographique, Éditions Jacques Lafitte, .
  4. Interview lors du Journal de 20 heures (France 2) le
  5. Paris Match n°1868, 15 mars 1985, page 53, rubrique « Mes Gens » de Philippe Bouvard : « Je l'ai vu trois fois seulement dans ma vie. Cela n'a pas été très loin. Il parle allemand et pas moi. »
  6. « Jack London ouvre la voie pour un trentième rugissant », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne)
  7. « Richard Bohringer », sur IMDb (consulté le )
  8. « Richard Bohringer "Les communistes ont une lumière dans l’œil que les autres n’ont pas" », Guillaume Chérel, L'Humanité.fr, 24 juin 2011.
  9. Biographie sur son site officiel.
  10. « Richard Bohringer, malade… contraint d'annuler sa lecture en Avignon ! », sur Pure People, .
  11. « Richard Bohringer ne remontera sans doute pas sur les planches cette saison », sur 20 minutes.fr (consulté le ).
  12. « Richard Bohringer son combat contre le cancer », sur Le Point.fr, .
  13. Une Bohringer pour le prix de trois, et le web s'enflamme sur lexpress.fr du 2 octobre 2012
  14. Le coup de pouce de Richard et Romane Bohringer a des allures de piston sur http://cinema.nouvelobs.com du 3 octobre 2012
  15. La famille Bohringer crée la polémique sur lefigaro.fr du 3 octobre 2012
  16. L'"affaire" famille Bohringer : scandale, clin d'œil ou routine du cinéma français ? sur premiere.fr du 5 octobre 2012
  17. Le Parisien
  18. Bon Entendeur, « Bon Entendeur, "la Nuit", Bohringer, Winter 2017 », (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Liens externes modifier