Relations entre l'Espagne et la Grèce

Relations entre l'Espagne et la Grèce
Drapeau de l'Espagne
Drapeau de la Grèce
Espagne et Grèce
Espagne Grèce
Ambassades
Ambassade d'Espagne en Grèce
  Ambassadeur Enrique Viguera Rubio (es)
  Adresse 21 rue Dionysiou Areopagitou
Athènes (Grèce)
  Site web exteriores.gob.es
Ambassade de Grèce en Espagne
  Ambassadeur Ioannis Tzovas Mourouzis
  Adresse 24 avenue du Docteur Arce
Madrid (Espagne)
  Site web mfa.gr

José Luis Rodríguez Zapatero et Giórgos Papandréou à Athènes (2010).
José Luis Rodríguez Zapatero et Giórgos Papandréou à Athènes (2010).

Les relations entre l'Espagne et la Grèce désignent les liens, échanges, rencontres, collaborations et confrontations, qu'ils soient d'ordre économique, diplomatique ou culturel, entretenus par l'Espagne et la Grèce.

L'Espagne et la Grèce font partie des pays d'Europe du Sud, au même titre que, notamment, l'Italie et le Portugal. Les relations entre les deux pays se matérialisent dans différents domaines (scientifique, culturel, diplomatique, etc.) et s'inscrivent dans le cadre plus général de l'Union européenne. Ce rapprochement stratégique a donné lieu à la signature de divers accords bilatéraux.

Histoire des relations modifier

Dans l'Antiquité, certaines villes de la côte méditerranéenne de l'Espagne sont colonisées par les Grecs (Empúries, Roses, Sagonte et Dénia). À l'inverse, au Moyen Âge, le duché d'Athènes et le duché de Néopatrie tombent sous la couronne d'Aragon.

Juan Carlos Ier et Sophie de Grèce, les parents du roi Felipe VI d'Espagne, se sont mariés à Athènes en 1962[1].

Relations économiques et commerciales modifier

L'Espagne est très présente en Grèce dans des secteurs tels que l'énergie (principalement l'énergie éolienne renouvelable, mais aussi la prospection de gaz et d'hydrocarbures), les infrastructures de transport et, dans une moindre mesure, les entreprises du secteur hôtelier[2].

L'Espagne exporte traditionnellement des carburants et des huiles minérales, des véhicules à moteur, des tracteurs, des vêtements (en raison de la présence de grandes entreprises de mode espagnoles en Grèce) et des produits agroalimentaires. Les échanges commerciaux entre l'Espagne et la Grèce ont connu un essor considérable au début du XXIe siècle. La crise économique mondiale de 2008 a inversé cette tendance jusqu'en 2013, année où les échanges sont repartis à la hausse[2].

La part de marché espagnole sur le marché grec s'élève à 3,67 % en 2019 (en 8e position dans le classement des exportateurs vers la Grèce), tandis que la Grèce atteint la même année une part de 0,28 % du marché espagnol (57e position)[2].

Relations politiques et diplomatiques modifier

Visites officielles modifier

 
Le ministre grec des Affaires étrangères Dimítris Droútsas et son homologue espagnol Miguel Ángel Moratinos (2011).

En 1984, Konstantínos Karamanlís est le premier chef d'État grec à se rendre en Espagne à l'occasion d'une visite officielle[3].

Ambassades et consulats modifier

La Grèce a une ambassade à Madrid et neuf consulats honoraires (à Barcelone, Bilbao, Huelva, La Corogne, Las Palmas de Gran Canaria, Malaga, Palma, Séville et Valence). L'Espagne a une ambassade à Athènes et un consulat honoraire à Thessalonique.

Adhésions à des organisations internationales modifier

Les deux pays sont membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l'Union pour la Méditerranée (UPM) et de la zone euro.

Principaux accords bilatéraux modifier

Les relations entre l'Espagne et la Grèce reposent sur plusieurs accords qui unissent leurs actions dans des domaines jugés stratégiques[8] :

  • Accord de coopération scientifique et technologique (1972) ;
  • Accord de coopération aérienne (1975) ;
  • Accord visant à éviter les doubles impositions en matière d'impôts sur le revenu ou sur la fortune (2000).

Relations culturelles, scientifiques et universitaires modifier

Il existe de grandes similitudes entre les cultures grecque et espagnole : les deux pays sont les portes d'entrée de l'Europe dans la Méditerranée et partagent, avec le Portugal et l'Italie, la même tradition gréco-latine[9]. Le peintre fondateur de l'École espagnole du XVIe siècle, Domínikos Theotokópoulos (dit Le Greco), était d'origine grecque. Par ailleurs, la communauté séfarade de Grèce, en particulier la communauté juive de Thessalonique, parle traditionnellement le judéo-espagnol.

Notes et références modifier

  1. Dominique Bonnet, « Au mariage de Juan Carlos d’Espagne et de Sophie de Grèce, il y 55 ans », sur parismatch.com, (consulté le ).
  2. a b c d et e (es) « ICEX España Exportación e Inversiones, E.P.E, M.P | Relaciones Bilaterales », sur icex.es (consulté le ).
  3. a et b (es) Felix Bayon, « Constantino Karamanlis inicia hoy la primera visita de un presidente griego a España », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Sethelos Isidoros Balios, « Grecia y España de las dictaduras a la CEE (1974-1985) : procesos de democratización, representaciones y relaciones bilaterales » [PDF], sur eprints.ucm.es, Université complutense de Madrid, (consulté le ), p. 331.
  5. a et b (es) José Miguel Larraya, « "Hace falta establecer principios claros en la financiación de la UE" », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Begoña Castiella, « El presidente griego visita España para estrechar relaciones dentro de la UE », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « La Moncloa. 15/01/2015. Boletín de Prensa Nacional (Prensa) », sur lamoncloa.gob.es (consulté le ).
  8. (en) « Relationships with EU Member States | Spain », sur mfa.gr (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  9. (es) Pío Moa, Nueva historia de España : de la II Guerra Púnica al siglo XXI, Madrid, Esfera de los Libros, (ISBN 9788497349529).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (es) Eva Latorre Broto, « Las relaciones diplomáticas entre la España liberal y la Grecia insurrecta : la misión de Andreas Louriotis en Madrid (1822) », Byzantion Nea Hellás, Université complutense de Madrid, no 34,‎ , p. 219-257 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • Rosa María Pardo Sanz (trad. Matthieu Trouvé), « La politique extérieure espagnole de la fin du franquisme et son héritage sur la transition démocratique », Histoire@Politique, Centre d'histoire de Sciences Po, no 29,‎ , p. 125-140 (lire en ligne, consulté le ).

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