Relations entre l'Algérie et la France

Relations diplomatiques entre l'Algérie et la France

Relations entre l'Algérie et la France
Drapeau de l'Algérie
Drapeau de la France
Algérie et France
Algérie France
Ambassades
Ambassade d'Algérie en France
  Adresse 50, rue de Lisbonne
Paris 75008
Ambassade de France en Algérie
  Adresse 25, chemin Abdelkader Gadouche, Hydra (Alger)
Rencontres sportives
Football 1
Rugby à XV 1

Les relations entre l'Algérie et la France sont des relations internationales s'exerçant entre un État d'Afrique du Nord, la République algérienne démocratique et populaire, et un autre principalement européen, la République française. Elles sont structurées par deux ambassades, l'ambassade d'Algérie en France et l'ambassade de France en Algérie.

Historique modifier

 
La flotte de Barberousse hiverne à Toulon en 1543.
 
Carte de 1633 représentant les rapports de force en Méditerranée au XVIIe siècle : un archer maure (le « sultan d'Alger ») menace de son arc le roi d'Espagne Philippe IV tandis que Louis XIII, roi de France, les surveille. Manuscrit enluminé de la Bibliothèque nationale de France.

Moyen Âge et époque moderne modifier

Le sultanat de Béjaïa (Bougie-Constantine, indépendant dès 1294) aurait été la première entité à conclure un traité de commerce et de navigation avec la commune de Marseille puis avec le royaume d'Aragon vers 1300.

Le premier contact franco-ottoman renseigné concerne Zizim (1459-1495), fils du sultan ottoman Mehmed II et un prétendant au trône de l'empire ottoman contre son frère Bayézed II. Philippe de Commines relate que Bajazet II envoie une ambassade à Louis XI en 1483, alors que son frère est en résidence (1482-1488, entre autres au Prieuré hospitalier de Bourganeuf), en France, sous la protection des Hospitaliers, presque comme otage privilégié, et pour qu'il y reste en captivité.

La Côte des Barbaresques désigne, pour les Européens, vers 1500, les côtes (principalement) méditerranéennes de l'Afrique du Nord, sous domination ottomane ou non. Les Barbaresques désignent les pirates et corsaires musulmans maghrébins et ottomans opérant depuis l'Afrique du Nord, basés principalement dans les ports d'Alger, de Tunis, de Tripoli, et de Salé, et se livrant entre autres à la traite des êtres humains, ou traite des esclaves de Barbarie : traite orientale, razzias en Europe, esclavage dans le monde musulman, esclavage en Tunisie.

Les premiers contacts diplomatiquement documentés de l'époque moderne ont lieu dès 1500, alors que l'Algérie (Maghreb central) est de fait un vassal de l'Empire ottoman « (du fait) que la menace de l’impérialisme mercantiliste espagnol serait toujours suspendue sur un Maghreb émietté politiquement en tribus, en sultanats expirants ou mort-nés, en confédérations d’oligarchies marchandes se soupçonnant mutuellement »[1] : Arudj Barberousse, Khayr ad-Din Barberousse. La Régence d'Alger (1516-1830) est pour l'Empire ottoman dès 1520 un eyalet, la "Cezayir-i Garp" (al-Jazā'ir). La France signe un premier traité ou Capitulation avec l’Empire ottoman en 1500, sous les règnes de Louis XII et du sultan Bajazet II[2],[3], dans lequel le sultan d'Égypte fait des concessions aux Français et aux Catalans.

En 1536, François Ier et Soliman le Magnifique concluent une alliance militaire, Alliance franco-ottomane, et en conséquence, la France entre en contact avec les Barbaresques, tributaires de la Sublime Porte. Les trois siècles de coexistence relèvent des relations commerciales, parfois adossées à des interventions militaires. En témoigne le succès financier de la Compagnie royale d'Afrique (1560-1793) et de quelques autres compagnies commerciales françaises.

Le troisième État impliqué est alors l'Espagne (Afrique espagnole, Présides espagnols sur les côtes marocaines en Méditerranée) : relations entre l'Algérie et l'Espagne, conflits algéro-hispaniques. La monarchie espagnole exerce le contrôle sur Oran (1509-1708, puis 1732-1792) et le port voisin de Mers el-Kébir pendant une grande partie de la première période moderne.

La Régence d'Alger (1516-1830) est aussi l'époque des Échelles de Barbarie (comptoirs commerciaux européens en terre d'islam (en Afrique du Nord)), dont le Bastion de France, La Calle, Bône, Alger, Oran sont parmi les principales en Algérie.

XIXe siècle modifier

 
Le coup d'éventail, 1827.

L'entreprise coloniale française en Algérie débute en 1827, lorsque, pour des désaccords commerciaux, le Dey d'Alger, Hussein Dey, frappe le consul français envoyé à sa rencontre : l'affaire de "l'éventail". En 1830, la France prend la décision d'envahir le pays, soustrayant ainsi la régence d'Alger à l'influence ottomane. L'État d'Abdelkader (1832-1847), premier État algérien moderne, avec l'aide de conseillers anglais, prussiens et polonais, est une réponse à la décadence du régime des deys et du Diwan d'Alger. La longue conquête de l'Algérie par la France (1830-1902) s'accompagne d'une colonie de peuplement afin d'établir une Algérie française (1830-1962), motivant plusieurs révoltes anti-coloniales.

XXe siècle modifier

En 1954, après les chocs des deux guerres mondiales, dans un contexte de ferveur nationaliste, et contre les positions de Messali Hadj, le Front de libération nationale, organisation paramilitaire, commence à cibler les pieds-noirs. Ainsi débute la guerre d'Algérie, connue en Algérie sous le nom de Révolution algérienne.

Les évènements d'Algérie entraînent la chute de la Quatrième république, en 1958, à la suite de quoi est proclamée la constitution de la Cinquième république en France.

En 1962, le président de la République Charles de Gaulle conclut avec le Front de libération nationale (FLN) les accords d'Évian, et l'indépendance de l'Algérie est acquise par référendum.

Depuis l'indépendance algérienne modifier

Les tensions entre les deux pays existent depuis des décennies, et sont liées au passé colonial et à la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962). En France comme en Algérie, cette histoire partagée est un sujet sensible pour une frange importante de la population[4]. Ces tensions sont accentuées par le fait que l'exaltation de la lutte anti-française comme seule et unique « révolution » a été longtemps la principale justification de la position du Front de libération nationale (FLN) en tant que parti unique durant des décennies[5] et de la mainmise de l’Armée nationale populaire sur les organismes dirigeants de la Révolution et ensuite de l’État[6]. Elle est une constante du discours officiel algérien, régulièrement utilisé pour disqualifier toute forme de contestation radicale[7]. Très longtemps, le pouvoir en Algérie s’est légitimé par le recours à la séquence de la guerre d’indépendance contre la France et non par les urnes[8].

D'après Jean-François Daguzan, il existe une « farouche volonté française, qui dure depuis 1962, de ne jamais renoncer à cette coopération si spéciale en dépit des avanies, voire des humiliations que la partie algérienne sait lui faire subir à date régulière et que les contrats économiques n’expliquent pas seulement. En effet, l’existence d’une très forte communauté algérienne ou d’origine algérienne en France est le pivot de cette relation spéciale[9] ». Le général De Gaule faisait preuve d'une réelle patiente à l'égard du nouvel État considérant que l'Algérie constituait la porte ouverte par laquelle devait passer la politique française vers le tiers monde[10].

Le , la France et l'Algérie signent un accord visant à répondre aux besoins de main-d'œuvre nécessaires à l'accélération de la croissance économique française[11]. Cet accord définit les conditions de circulation, de séjour et de travail des algériens en France.. Cet accord prévoit notamment des dispositions plus favorables aux ressortissants algériens pour s’établir sur le sol français que les dispositions de droit commun. La principale différence créée par cet accord est que les algériens établis en France ne se voient pas délivrer un titre de séjour, contrairement aux autres ressortissants étrangers, mais un « certificat de résidence », qui peut être d’un an ou de dix ans. Celui-ci leur permet d’aller et venir librement entre la France et l’Algérie durant sa validité.

Les ressortissants algériens bénéficient également de la liberté d’établissement pour exercer une activité de commerçant ou une profession indépendante. Cet accord est désavantageux pour les étudiants algériens en ce qui concerne les facilités de séjour en France[12],[13]et il a été révisé en 1985, 1994 et 2001, mais les principes qui le fondent ont toujours été maintenus[14],[15].

La France comme l'Algérie se rencontrent depuis 1990 dans le cadre du Dialogue 5+5 et sont membres depuis 2008 de l'Union pour la Méditerranée. L'Algérie n'est pas membre de l'Organisation internationale de la francophonie et bien que le français y soit couramment parlé, seuls l'arabe classique et, depuis 2016, tamazight y sont reconnus comme langues officielles.

En Algérie, la fin du « parti-unique » en 1989 pour le FLN ne met pas fin à la rhétorique politique anti-française, le principal parti d'opposition, le Front islamique du salut (FIS), s'appropriant le discours nationaliste, durcissant la thématique contre le « parti de la France » et se posant comme le gardien de la « pureté nationale » algérienne. De perpétuelles accusations d'« ingérence » et de « complot » sont prononcés à l'égard d'intellectuels ou d'hommes politiques français[8]. Peu à peu, dans la perception algérienne, la question de repentance s’impose progressivement comme une revendication mémorielle majeure devant être satisfaite avant la signature de tout « traité d’amitié » avec la France[16].

Durant la guerre civile algérienne, le Groupe islamique armé (GIA) s'en prend régulièrement aux ressortissants français. La décennie est notamment marquée par l'assassinat en août 1994 de trois gendarmes et de deux agents consulaires à Alger, par la prise d'otages du vol Air France 8969 en décembre de la même année[8], par l'assassinat des moines de Tibhirine et par l’inscription de l’Algérie sur une « liste noire » des pays à haut risque terroriste[16].

Années 2000-2010 modifier

 
Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie de 1999 à 2019.

Le couple Abdelaziz Bouteflika-Jacques Chirac fonctionne de façon harmonieuse en dépit d'un mauvais départ dû aux conditions de l'élection du président algérien. Entre les deux chefs d’État, existait une solide entente qui contribue à dissiper certains malentendus empoisonnant de façon cyclique la coopération entre les deux pays. Avec sa politique de « casser les tabous », Bouteflika s’est très vite engagé dans une politique de normalisation avec la France. De son côté, Chirac, qui cohabitait avec Lionel Jospin, était convaincu de la nécessité de relancer la coopération avec l’Algérie[16].

Leurs visites respectives à Paris en juin 2000 et à Alger en mars 2003 s’efforcent de mettre en place un processus de refondation des relations bilatérales qui est marqué notamment par la réouverture du consulat et du centre culturel français d’Alger en 2000, la signature de la Déclaration d’Alger par les deux chefs d’État en 2003 et l’organisation de l’Année de l’Algérie en France[16].

La reconnaissance par la France de la guerre d’indépendance algérienne et l’ouverture des archives militaires françaises permettent de franchir un seuil, ce dont l’Algérie prend acte[16]. Néanmoins, l’espoir d’une refondation des rapports entre les deux pays est très vite altéré par les aveux d’anciens officiers français admettant avoir participé à la torture en Algérie. En même temps, la fermeté de la position algérienne constituait une aubaine pour les adversaires de la normalisation des relations algéro-françaises. La loi du 23 février 2005 qui reconnaît le rôle positif de la colonisation, notamment en Afrique du Nord, met fin à cette lune de miel entre l’Algérie et la France au moment même où les diplomates s'employaient à un rapprochement. La loi est publiquement dénoncée le par le président algérien, qui la qualifie de « cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme »[17]. Une de ses conséquences est le report sine die de la signature du traité d'amitié qui avait été négocié entre les deux pays (qui n'a toujours pas été signé) et ensuite le dépôt par un groupe de députés algériens du parti El Islah d'une proposition de loi incriminant la colonisation[18].

Rejetant toute idée de repentance, Nicolas Sarkozy se démarque de la position de Jacques Chirac, en souhaitant mettre l’accent sur les projets concrets de coopération bilatérale. De son côté Abdelaziz Bouteflika persiste dans son exigence de demander un mea culpa à la France. En raison de ces divergences, la période 2005-2010 se solde par la résurgence des dossiers qui fâchent et l’éclatement de crises cycliques entre les deux pays, lesquelles atteignent leur point culminant en 2010 avec une proposition de loi criminalisant le colonialisme français et la vive polémique qu’elle suscite[16]. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, déclare alors que les relations algéro-françaises ne pourront être normales tant que la génération de l’indépendance sera encore au pouvoir en Algérie ce qui provoque un nouveau tollé au sein d'une partie de la classe politique algérienne et de certains médias[16].

Au cours de l'été 2009, le rebondissement de l'affaire des sept moines trappistes assassinés en 1996, qui voit François Buchwalter, un général en retraite qui était attaché militaire à l’ambassade de France à Alger au moment des faits, soutenir que c'est l'armée algérienne qui aurait commis « une bavure » ayant coûté la vie aux sept moines, trouble à nouveau le climat politique entre la France et l'Algérie[16]. Enfin, l'inscription par la France début 2010 de l'Algérie sur la liste des pays à risques pour la sécurité intérieure est perçue par les autorités algériennes comme une offense[16].

Comité intergouvernemental de haut niveau modifier

# Titre Année
3ᵉ Comité intergouvernemental de haut niveau 2017 [19]
5ᵉ Comité intergouvernemental de haut niveau 2022 [20]

Sous la présidence de François Hollande modifier

En 2012, le président de la République algérienne démocratique et populaire, Abdelaziz Bouteflika, et le président de la République française, François Hollande, signent la déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie. À cette occasion, deux comités sont mis en place : le comité intergouvernemental de haut niveau et le comité économique franco-algérien. Les ministres chargés des Affaires étrangères et de l’Économie de chaque pays se rencontrent régulièrement.

Les relations franco-algériennes sont généralement jugées meilleures sous la présidence de François Hollande que sous celle de Nicolas Sarkozy[21]. En juin 2015, Le Figaro observe : « Basée sur le pragmatisme, la relation tissée entre Paris et son ancienne colonie dans le domaine de la défense a atteint des niveaux d'intimité jamais vus depuis l'indépendance[21] ». La France et l'Algérie font en effet front commun contre un ennemi commun, le terrorisme islamiste[21].

L'Algérie et la France s'intéressent vivement à la guerre du Mali. Des consultations algéro-françaises sur le Mali et le Sahel ont eu lieu à Alger en 2017. Afin de combattre le terrorisme au Sahel et de tarir ses sources de financement, la France et l'Algérie échangent leurs analyses, partagent leur expertise et coordonnent leurs opérations dans le cadre offert par une commission mixte.

Sous la présidence d'Emmanuel Macron modifier

En accord avec les déclarations d'Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017 sur la colonisation française en Algérie, le huitième président de la République française manifeste à l'Algérie sa volonté d'avancer ensemble sur la question mémorielle. Emmanuel Macron appelle également à davantage d'ouverture dans l'économie algérienne, et annonce le 6 décembre 2017 sa volonté de créer un fonds bilatéral d'investissement. Sous sa présidence, la France et l'Algérie concluent également et ratifient une convention d'entraide judiciaire et un accord permettant aux jeunes professionnels algériens de travailler en France et aux jeunes Français d'effectuer des Volontariats internationaux en entreprise (VIE) en Algérie[22].

Néanmoins, lors de l'élection présidentielle algérienne en 2019, le discours anti-français demeure un « fonds de commerce électoral ». Même si, pour la première fois, aucun candidat à la présidentielle n'a combattu pendant la guerre de Libération, l'exécutif comme le Hirak rivalisent de véhémence dans le dénigrement anti-français pour ranimer la flamme nationaliste[23].

 
Abdelmadjid Tebboune en 2022.

Par la suite, le président algérien Abdelmadjid Tebboune félicite la décision de la France de restituer les crânes de 24 moudjahidines décapités par les forces françaises lors de la colonisation de l'Algérie[24]. Dans un entretien accordé le à France 24, le président algérien voit en cette restitution l'occasion d'aller « loin dans l'apaisement, dans le règlement du problème de la mémoire »[25].

Malgré les échanges directs qu'il a eus avec Emmanuel Macron à ce sujet, Abdelmadjid Tebboune est contraint de s'aligner, le , par la voix d'Abdelmajid Chikhi, son « conseiller pour la mémoire nationale », sur les positions du chef d'État-Major Saïd Chengriha. D'après Jean-Pierre Filiu, ce dernier est soucieux de relancer la guerre des mémoires pour conforter un statu quo favorable depuis la fin de la guerre d'Algérie aux généraux algériens, et ce a contrario des revendications du Hirak, dont l'une des exigences est celle d'un gouvernement pleinement civil, émancipé de la tutelle militaire[7]. Moins d'un mois plus tard, Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives nationales, présenté comme étant un « homme proche du régime des généraux », affirme à nouveau que la France, après 1830, a « éliminé les personnes qui lisaient et écrivaient. Il s'en est suivi l'ère du pillage »[26].

La visite du Premier ministre français Jean Castex en Algérie (censée débuter le ) est annulée avec un préavis de trois jours, officiellement pour raison sanitaire, mais plusieurs événements précédant la visite pourraient avoir joué un rôle dans ce report. Le ministre algérien du Travail et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaâboub, lançait devant le Sénat une virulente attaque contre la France, qualifiée d'« ennemi traditionnel et éternel » ; le même jour, La République en Marche, parti d'Emmanuel Macron, annonçait ouvrir une antenne politique à Dakhla, dans le Sahara occidental, un territoire réclamé par le Maroc, un geste « qui ne pouvait qu'être mal interprété » par le gouvernement algérien qui, dans le passé, a soutenu les revendications du Front Polisario[4].

En septembre, Emmanuel Macron décide de diviser par deux le nombre de visas délivrés pour l'Algérie et le Maroc en prenant 2020 comme année de référence, la raison étant les chiffres extrêmement bas des expulsions des ressortissants algériens et marocains. Pour ce qui concerne l'Algérie, entre janvier et juillet 2021, les préfets ont ordonné 7 731 obligations de quitter le territoire français dont seulement 22 ont été effectives, soit un peu plus de 0,2 %. Cette situation s'explique notamment par le fait que l'Algérie refuse de délivrer des laissez-passer consulaires, un document indispensable pour qu'une expulsion soit réalisée[27]. Quelques jours après, le ministère algérien des affaires étrangères convoque l'ambassadeur de France en Algérie pour protester contre cette décision, l'ambassadeur François Gouyette se voyant notifié d'« une protestation formelle du gouvernement algérien »[28]. Au sujet des chiffres avancés par la France, Abdelmadjid Tebboune affirme que « Moussa Darmanin a bâti un gros mensonge »[29] soutenant qu’« il n'y a jamais eu 7 000 [Algériens à expulser] »[30]. Or le ministère de l'Intérieur maintient le chiffrage, précisant que les « 94 cas » mis en avant par l'Algérie visent les ressortissants signalés comme islamistes radicaux[31].

Le , Emmanuel Macron reçoit des jeunes issus de familles qui ont intimement vécu la guerre d’Algérie, et fait à cette occasion des déclarations qui provoquent des réactions indignées du pouvoir algérien. Il dénonce notamment une « histoire officielle totalement réécrite qui ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui, il faut bien le dire, repose sur une haine de la France ». Il estime que « la nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle ». Il décrit le système algérien comme « fatigué ». Après avoir rappelé son ambassadeur à Paris le , l'Algérie, par la voie d'un communiqué de la présidence de la République, exprime « son rejet catégorique de l'ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos »[32],[33]. Le 3 octobre, l'Algérie interdit le survol de son territoire par des avions militaires français[34].

Enfin, le , la presse relate que « le retour de l'ambassadeur d'Algérie en France ne se fera qu'à la condition du « respect total de l'État algérien » par Paris »[35].

La célébration franco-française de la répression policière du constitue le genre d'initiative unilatérale recherchée par Alger sans que pour autant les relations bilatérales normales se rétablissent[36].

Le chef d'état-major algérien, Saïd Chengriha, se rend en visite en France en janvier 2023, la première visite de ce genre depuis 2006[37].

Début 2023 ont lieu à nouveau de vives tensions entre Paris et Alger autour des visas et des laissez-passer consulaires. En février 2023, l’Algérie décide, en effet, de ne plus délivrer aucun laissez-passer consulaire à la France, documents qui sont indispensables à l’expulsion de « clandestins indésirables ». Elle agit en rétorsion à l’affaire Amira Bouraoui, une gynécologue militante du mouvement du Hirak qui avait manifesté son opposition à l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika. Sous le coup d'une interdiction de sortie du territoire national (ISTN) après avoir été condamnée dans son pays, elle avait pu rejoindre la France car elle bénéficie de la nationalité française. Selon Le Figaro, la presse algérienne se déchaîne, dénonçant une opération « barbouzarde », certains titres avançant que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) aurait pu jouer un rôle dans cette « exfiltration »[38].

En mars 2023, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune déclare que l'ambassadeur algérien en France rappelé depuis un mois et demi à la suite de l'affaire Amira Bouraoui, serait « possiblement de retour » à Paris[39].

En juin 2023, l'Algérie déclare qu'elle a appris avec «  choc et consternation la disparition brutale et tragique du jeune Nahel » et que le pays suit l'affaire avec « une très grande attention » tout en ajoutant que l'Algérie fait confiance au gouvernement français pour assumer son devoir de protection et de sécurité des ressortissants algériens sur le territoire français[40].

Le , la chaîne France 24 est violemment critiquée par l'Agence de presse algérienne (APS), dans le contexte des incendies qui ont touché 17 régions de l'Algérie[41]. Elle l'accuse de cacher une part de vérité sur les secours apportés et les moyens adoptés[42], en se focalisant uniquement sur une seule région, qui est la Kabylie, l'agence continue ses critiques en qualifiant la chaîne de « grossière, vulgaire, honteuse, sans aucun respect pour la mémoire des victimes ». Elle l'accuse également d'avoir « ciblé l’Algérie, comme si les incendies n’ont affecté que l’Algérie », l'article s'adresse à la chaîne en écrivant « messieurs de la chaine poubelle » et dénonce le fait qu'elle recevrait ses « orientations sur l’Algérie d’un des proches de l’Élysée, connu pour ses connections avérées avec l’organisation terroriste MAK »[43]. Le média Algérie patriotique, proche du pouvoir algérien, affirme que l'article de l'APS vise Karim Amellal en le présentant comme un « lobbyiste pro-MAK » et d'Israël, supposément lié au groupe France-Israël[44]. Le , la direction de France 24 publie un communiqué qualifiant l'article de l'APS « d'une extrême violence » et précise que « les incendies en Algérie ne sont aucunement couverts plus spécifiquement ». Elle déclare qu'« en tirer des conclusions politiques infondées relève d'analyses totalement déraisonnables et contraires à tout bon sens » et estime que « les propos de l'agence algérienne (sont) diffamatoires et disproportionnés, (que) l'emploi d'adjectifs insultants et injurieux sont ridicules » et que « l'outrance disqualifie les auteurs de ce texte »[45].

Fin août, dans le contexte du coup d'État au Niger, la radio publique algérienne annonce que les autorités du pays ont donné une « réponse négative » à la demande française de survol du territoire national pour une intervention militaire au Niger[46]. France 24 reprend ensuite cette information sur sa chaîne et la confirme selon son correspondant à Alger[47], avant de la publier par la suite sur son site[48]. L'état-major français dément rapidement l'information auprès de Reuters[49]. France 24 retire ensuite l'article du site[48] puis elle publie un autre article qui conteste cette demande[50].

En novembre 2023, la commission d'historiens français et algériens impulsé par le président français Emmanuel Macron, propose une restitution à l'Algérie de « biens symboliques » de l'émir Abdelkader et l'établissement d'une chronologie des épisodes marquants de la période coloniale[51].

Le 18 février 2024, à l'occasion de la journée du Martyr en Algérie, le préfet de police de Paris interdit toute manifestation ou rassemblement « en raison de risques de troubles graves à l’ordre public »[52].

Données économiques modifier

La chambre de commerce et d'industrie algéro-française organise les relations commerciales, industrielles et technologiques entre les deux pays. La France et ses entreprises soutiennent l'Algérie dans son projet de réindustrialisation.

La France est l'un des plus importants partenaires économiques de l'Algérie. En 2014, la France est le deuxième fournisseur de l'Algérie, après la Chine[53] et absorbe plus de 22 % des exportations françaises en Afrique. Les principaux produits importés en Algérie sont les produits pharmaceutiques, les céréales, les voitures et les carburants[54],[55]. CMA-CGM est en tête sur le marché maritime algérien. En dépit d’une hausse régulière du montant annuel d’exportation, la part de marché française a été divisée par plus de deux entre 2000 (alors à 24 %) et 2020. L’Algérie reste, en 2020, le 1er marché des entreprises françaises en Afrique et le 20e au niveau mondial[55].

L'Algérie est le premier partenaire commercial de la France en Afrique[22].

Les importations françaises de biens algériens s'élèvent à 4,195 milliards d'euros en 2019 et sont composées à 95 % d’hydrocarbures (pétrole brut, gaz naturel et carburants). Elles évoluent largement en fonction du cours du baril de pétrole. En 2019, la France est devenue le 1er client de l’Algérie (3e en 2018), conséquence d’une hausse de ses achats de pétrole brut et de carburants (en volume)[55].

En 2020, l'ambassade de France estime à près de 450 le nombre d’entreprises et d’entrepreneurs français implantés en Algérie, employant environ 40 000 salariés et générant plus de 100 000 emplois indirects[55]. La France serait également le 1er investisseur hors hydrocarbures, les entreprises françaises étant présentes dans les secteurs des transports, de l'automobile, de l'agroalimentaire, de la banque/assurance, de la pharmacie et des hydrocarbures[55]. En 2016, le stock d’IDE (Investissement direct étranger) français en Algérie était évalué à 2,15 milliards d'euros[56].

Enfin, 440 000 retraités touchent une pension française en Algérie[56].

L'ambassadeur algérien revient à Paris début janvier 2022[57].

Éducation et culture modifier

En 2015, 22 000 étudiants algériens étudient en France, ce qui représente 90 % des étudiants algériens poursuivant leurs études à l'étranger[56].

Domaine judiciaire modifier

Une convention d'extradition entre l'Algérie et la France[58] est promulguée en mars 2021 (pour la France) et en mai 2021 (pour l'Algérie). Selon cette convention, les parties « s’engagent à se livrer réciproquement, selon les règles et sous les conditions établies par (cette) convention, les personnes poursuivies ou condamnées par leurs autorités judiciaires compétentes ». Elle stipule que « l’extradition est refusée si l’infraction pour laquelle elle a été demandée est considérée par la partie requise comme une infraction politique ou connexe à une infraction politique. ». Elle contient également une garantie de non-application de la peine de mort en Algérie, pays où elle n'est pas abolie.

Données démographiques modifier

La France est le pays qui accueille la plus importante diaspora algérienne (entre 2 et 5 millions d'individus), loin devant l'Espagne (64 000 à 300 000), qui occupe la deuxième position.

Entre 2000 et 2013, 840 000 Algériens ont quitté le pays portant le nombre d'Algériens expatriés à 1 770 000 en 2013. 82 % des émigrés algériens se trouvent en France. Cette émigration a pour conséquence une « hémorragie grave dans l'encadrement et les élites universitaires »[59]. Elle touche également les médecins : selon le président du Conseil de l’ordre des médecins, entre 500 et 1 000 médecins algériens s'exileraient annuellement, notamment en France où le conseil de l'ordre des médecins français recense, en 2021, 15 000 médecins algériens[60].

Santé modifier

Les faiblesses du système de soin en Algérie ont pour conséquence la venue de nombreux Algériens pour se faire soigner notamment en France. Ce sentiment qu'il existe deux « collèges » pour les soins est renforcé par l'habitude prise par les dirigeants algériens de se faire soigner à l'étranger. Les fréquents séjours du président Bouteflika dans des hôpitaux en France ou en Suisse pour des soins sont perçus comme la preuve de l'échec de la réforme sanitaire[61].

En 2018, la dette cumulée par les ressortissants algériens, estimée à 29 millions d’euros, auprès de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) est de loin la plus importante parmi les patients étrangers. Les patients en provenance d'Algérie sont en effet les plus nombreux à être accueillis à l'AP-HP (2 400 en 2014). L'AP-HP a été confrontée à des problèmes récurrents de recouvrement auprès de la CNAS (la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés algérienne). Pour cette raison, un texte est voté par l'Assemblée nationale prévoyant que les patients algériens dont la prise en charge en France est déjà fixée, règlent leurs soins à l'avance[62].

Coopération militaire modifier

L'Algérie s'est efforcée à plusieurs reprises de diversifier ses approvisionnements en matière militaire notamment pour éviter une dépendance totale à l’égard de son principal fournisseur, l'Union soviétique, puis la Russie[63].

Après la guerre des Six Jours, le refus soviétique d'entreprendre un engagement militaire concret déçoit le gouvernement algérien dont l'engagement pro-palestinien dans le conflit israélo-arabe compte parmi les plus déterminés[64]. Il a notamment pour conséquence un renforcement de la coopération militaire entre l'Algérie et la France à partir de 1968. L'Algérie achète 28 Fouga Magister qui permettent une initiation aux avions à réaction[64]. En 1970, la réorganisation d'une école des mécaniciens de l'Armée de l'air, où les programmes soviétiques n'avaient pas donné satisfaction, est confiée à un officier français. L'École spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM Saint-Cyr) accueille, elle, entre 1963 et 1970, près de 300 officiers algériens destinés à remplacer les anciens cadres de l'’Armée nationale populaire (ANP) algérienne[64]. La France prend ainsi partiellement le relais de la formation militaire soviétique[64].

Missions diplomatiques résidentes modifier

de l'Algérie en France
de la France en Algérie

Bibliographie modifier

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  • France-Algérie. 50 ans d'histoire secrète, Naoufel Brahimi El Mili, Fayard, 2017
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Références modifier

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Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier