Reine Alapini-Gansou

juge béninoise

Reine Alapini-Gansou, née le à Abidjan, esModifiert une juge à la Cour pénale internationale.

Biographie modifier

Enfance et formation modifier

Reine Alapini-Gansou est née à Abidjan le [1].

En , elle est diplômée d'un DEA en Droit et politique de l’environnement des Universités de Lomé, Maastricht et Bhoutan[2]. Elle est également titulaire d'une maîtrise en droit des affaires et carrières judiciaires de l'Université nationale du Bénin, et d'autres diplômes dans le domaine du droit international et des droits de l'homme délivrés entre et par l'African Institute of Human Rights de Banjul, l'Institut international des droits de l'homme de Strasbourg et l'Organisation internationale de droit du développement de Rome[3]. Elle obtient en , un diplôme universitaire de troisième cycle en droit de la Common Law à l’Université de Lyon[1].

Elle se spécialise en droit international et droit de l'homme, en droit commercial et des affaires, notamment concernant les mécanismes alternatifs de résolution des différends, en droit du travail et en droit pénal[4].

Carrière modifier

Depuis , Reine Alapini-Gansou est avocate au barreau du Bénin[1]. En , Reine Alapini-Gansou effectue un stage pour la Conférence internationale des barreaux à Paris. Entre et , elle devient stagiaire auprès de l'Organisation internationale pour le droit du développement de Rome[5]. À partir de l'année , elle enseigne le droit à l'Université d'Abomey-Calavi[1].

En , elle travaille pour le projet "Justice pour tous au Rwanda", porté par l'association Avocats sans frontières[3]. Entre et , puis entre et , elle exerce la fonction de Rapporteuse spéciale sur les défenseurs des droits de l'homme à la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. Elle dirige et présente notamment un rapport sur la liberté d'association[6]. Elle est membre du comité sur les droits humains des PVVIH et autres personnes vulnérables, qu'elle préside à sa création en , pendant deux ans[5]. Elle est présidente de cette commission entre et [3], et effectue des missions de promotions dans plus de 45 pays[5]. Reine Alapini-Gansou est présidente du conseil d'administration du Réseau ouest-africain des défenseurs des droits humains (ROADDH[7]).

En , elle obtient une décision de justice rendant anti-constitutionnel l'article du code pénal béninois concernant l'adultère, jugé discriminatoire envers les femmes. Elle est également juriste conseil pour les femmes victimes de violences et de viols, au centre pour le Droit et le développement de la femme[5].

Entre mai et , elle est membre de la Commission internationale d'enquête des Nations Unies sur les violences postélectorales en Côte d'Ivoire[4]. Elle y dénonce notamment les violences faites aux femmes[8]. Elle est ensuite membre de la Commission d'enquête des Nations Unies sur le Burundi[9].

Le , elle rejoint en qualité de membre la Cour permanente d'arbitrage des Nations Unies[4]. À partir de , elle délivre des formations sur la procédure devant la Cour pénale internationale au Centre International de Formation des Avocats Francophones[5].

Depuis le , Reine Alapini-Gansou est élue en séance plénière en tant que deuxième vice-présidente de la Cour pénale internationale pour un mandat de trois ans[10].

Reine Alapini-Gansou est la nouvelle deuxième vice-présidente de la Cour Pénale Internationale (CPI) élue par ses collègues juges le lundi en séance plénière [11].

Distinctions modifier

Reine Alapini-Gansou a reçu plusieurs distinctions pour sa contribution aux droits humains[5] :

  • 2010 :Lauréate du Prix des droits de l’Homme du Cinquantenaire des Indépendances Africaines décerné par l’Académie des Sciences d’Outre-Mer[9]
  • 2012 : Distinction lors du 25e anniversaire de la Commission Africaine des droits de l’Homme pour sa contribution au service des Droits de l’Homme pour l’Afrique .
  • 2014 : Distinction pour sa contribution à la lutte contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle faite à l'égard des homosexuels [12].

Appartenances à des associations professionnelles modifier

1°/ Membre de l’Association Internationale des Avocats de la Défense et membre du Barreau Pénal

International ;

2°/ Membre de la Coalition (Section du Bénin) pour la mise en œuvre du Statut de la Cour Pénale

Internationale. (Secrétaire exécutive) ;

3°/ Membre du Comité National Béninois pour la mise en œuvre du Statut de la Cour Pénale Internationale

(1ère Vice-présidente) ;

4°/ Ancienne Membre de l’Association des Femmes Juristes du Bénin;

5° /Ancienne Membre de l’Association des Femmes de l’Éducation du Bénin (ASFEB)-Ancienne Trésorière ;

6°/ Membre Fondateur du Réseau Béninois de Défense des Défenseurs des Droits de l’Homme ;

7°/ Présidente du Conseil d’Administration de l’Association Béninoise de Droit du Développement (ABDD) (à

ce titre, conduit actuellement un projet sur l’appui juridique aux personnes vivant avec le VIH/SIDA et autres

personnes vulnérables) ;

8°/ Membre fondateur du Réseau WILDAF–Bénin (Femmes droit et développement) (Secrétaire Exécutive –

Consultante pour le WILDAF sur la mise en œuvre effective de la Convention des Nations Unies sur toutes les

formes de discrimination faites aux femmes) ;

9°/ Membre du Conseil d’Administration du Service International pour les Droits de l’Homme ;

10°/ Membre de l’Association des Femmes Avocates du Bénin ;

11°/ Membre du Soroptimiste Club Doyen du Bénin [12].

Références modifier

  1. a b c et d « Madame Reine Alapini-Gansou / A propos / CADHP » (consulté le )
  2. Maryse ASSOGBADJO, « Cour pénale internationale: Reine Alapini Gansou et les autres juges prêtent serment demain », sur La Nation (consulté le )
  3. a b et c « judge », sur www.icc-cpi.int (consulté le )
  4. a b et c Pierre Eric Mbog Batassi, « Bénin : Reine Alapini Gansou élue juge à la CPI », sur Afrik.com, (consulté le )
  5. a b c d e et f Exposé des qualifications de Reine Alapini-Gansou en vue de son élection à la fonction de Juge à la Cour pénale internationale. consultable en ligne https://asp.icc-cpi.int/iccdocs/asp_docs/Elections/EJ2017/ICC-ASP-EJ2017-BEN-ST-FRA.pdf
  6. (en) « Mme Reine Alapini-Gansou, Rapporteure Spéciale sur les défenseurs des droits humains pour la Commission Africaine, présente son mandat », sur ISHR (consulté le )
  7. (en-US) « Me Reine ALAPINI GANSOU, Juge à la CPI/Ms Reine ALAPINI GANSOU, Judge at the ICC – Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains » (consulté le )
  8. « Reine Alapini-Gansou: «Pas de réconciliation en Côte d'Ivoire sans justice pour les victimes» - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  9. a et b « HCDH | CoIBurundi Biographies des membres de la commission d´enquête sur le Burundi », sur www.ohchr.org (consulté le )
  10. ORTB, « Reine Alapini-Gansou : “l'écoute des autres et l'humilité ont ponctué mon parcours” », sur ORTB, (consulté le )
  11. La Rédaction, « Cour pénale internationale : La Béninoise Reine Alapini Gansou élue 2ème vice-présidente », sur LE MATINAL, (consulté le )
  12. a et b https://asp.icc-cpi.int/sites/asp/files/asp_docs/Elections/EJ2014/ICC-ASP-EJ2014-BEN-CV-FRA.pdf