Randolfo Pacciardi

homme politique italien
Randolfo Pacciardi
Fonctions
Député
IVe législature de la République italienne
-
Député
IIIe législature de la République italienne
-
Député
IIe législature de la République italienne
-
Ministre de la Défense
Gouvernement De Gasperi VII
-
Randolfo Pacciardi
Giuseppe Codacci Pisanelli (en)
Ministre de la Défense
Gouvernement De Gasperi VI
-
Randolfo Pacciardi
Randolfo Pacciardi
Ministre de la Défense
Gouvernement De Gasperi V
-
Randolfo Pacciardi
Député
Ire législature de la République italienne
-
Vice-président du Conseil des ministres
Gouvernement De Gasperi IV
-
Vice-président du Conseil des ministres
-
Membre de l'Assemblée constituante de la République italienne
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimitero di Sterpeto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Randolfo PacciardiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Luigia Civinini (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinction
Vue de la sépulture.

Randolfo Pacciardi (né à Giuncarico le et mort à Rome le ) est un avocat, journaliste, homme politique italien, membre du PRI et un officier ayant combattu pendant la Première Guerre mondiale et pendant la Guerre d'Espagne .

Biographie modifier

Randolfo Pacciardi est né à Giuncarico, une frazione de la commune de Gavorrano dans la province de Grosseto au sud de la Toscane[1].

En 1915, il devient membre du Parti républicain italien (PRI) et, bien que mineur, il est enrôlé dans l'école des officiers de l'Armée de terre italienne. En tant que lieutenant des Bersaglieri, il combat pendant la Première Guerre mondiale recevant deux médailles d'argent et une de bronze, ainsi qu'une croix militaire anglaise et une Croix de guerre[1],[2].

En 1921, il est diplômé en droit et collabore avec le journal L'Etruria Nuova, dénonçant les violences croissantes des escadrons fascistes. En 1922, Pacciardi s'installe à Rome où il fonde le mouvement antifasciste L'Italia libera qui est supprimé en 1925. Après que les fascistes ont interdit tous les partis, il est condamné à cinq ans de réclusion, mais peut s'échapper en Autriche, puis en Suisse[1],[2].

 
Pacciardi en 1958.

Après s'être installé en France, il fonde en 1936 une légion antifasciste italienne pour combattre dans la Guerre d'Espagne à la tête de la brigade Garibaldi, qui fait partie des brigades internationales au siège de Madrid et est promu lieutenant-colonel. Pacciardi combat contre les Nationalistes espagnols jusqu'en 1937. Déçu des communistes à cause de la persécution interne envers les poètes et les anarchistes, il quitte l'Espagne et rentre en France où il fonde l'hebdomadaire La Giovine Italia. En 1938, il donne une série de conférences aux États-Unis sur l'antifascisme en Europe. La même année, il rejoint la maçonnerie et est confirmé comme secrétaire du PRI en exil. En 1939, il rejoint la société antifasciste italo-américaine Mazzini. Il rentre en Italie après la libération de Rome en 1944. En 1945, il est à nouveau confirmé secrétaire national du PRI reconstitué, et l'année suivante, il est élu à l'Assemblée constituante de la République italienne[1],[3] .

En 1947, la collaboration de Pacciardi avec les autres partis de gauche permet l'entrée du PRI dans les premiers cabinets du gouvernement de la République d'Italie. Il démissionne de son poste de secrétaire du PRI et devient vice-Premier ministre puis est nommé ministre de la Défense de 1948 à 1953 soutenant l'entrée de l'Italie dans l'OTAN. Dans les années 1950, le PRI suit la ligne de conduite d'Ugo La Malfa et n'adhère pas aux gouvernements du centre dirigés par la Démocratie chrétienne[1],[2].

Lorsque, en 1963, un premier gouvernement de centre-gauche, dirigé par le chef de la DC, Aldo Moro est créé, Pacciardi et ses partisans au sein de PRI votent contre[2].

À la suite d'un scandale qui l'avait impliqué lors de son précédent mandat de ministre de la Défense, Pacciardi est chassé du PRI. Il est néanmoins acquitté de tout chef d'accusation[1].

 
Randolfo Pacciardi et David Ben Gourion au Sde Boker, 1958

En 1964, il fonde un nouveau parti, l'« Unione Democratica per la Nuova Repubblica », et un nouveau journal La Folla. Le programme de Nuova Repubblica est semblable à celui de Charles de Gaulle. Toutefois, les élections italiennes de 1968 sont un échec pour le nouveau parti, avec seulement 100 000 voix et Pacciardi n'est pas réélu au Parlement italien et est accusé de fomenter un projet de coup d'État et d'être néo-fasciste. En 1974, il est soupçonné d'avoir participé au soi-disant Golpe bianco d'Edgardo Sogno[4].

En 1979, il demande à être réintégré au Parti républicain, ce qui devient effectif deux ans plus tard. En 1981, il fonde un nouveau magazine, L'Italia del popolo, qu'il dirige pendant dix ans[1].

Randolfo Pacciardi est mort à Rome le et est enterré dans le cimetière communal de Grosseto[1],[2] .

Vie privée modifier

Connu pour sa nature joviale et sa passion pour les voyages, Randolfo Pacciardi s'est lié d'amitié avec des personnes comme Ernest Hemingway et Martha Gellhorn[5],[6], David Ben Gourion, Michael Curtiz qui a demandé à Pacciardi des conseils pour la création de Casablanca [7], [8] et Fabrizio De André, dont il est témoin lors de son premier mariage.

En 1918, il est initié à la franc-maçonnerie et rejoint la loge « Ombrone » de Grosseto, devenant « Compagnon » l'année suivante[9]. En 1937, il rejoignit la loge parisienne Eugenio Chiesa [10]. En 1938, en tant que « maître » il figure au 30e rang du rite écossais .

Médailles et décorations modifier

Croix militaire (Royaume-Uni)
  Médaille d'argent de la valeur militaire
  Médaille d'argent de la valeur militaire
  Médaille de bronze de la valeur militaire
  Croix de guerre[2]

Bibliographie modifier

  • (it)Alessandra Baldini et Paolo Palma, Gli antifascisti italiani in America, 1942-1944: la Legione nel carteggio di Pacciardi con Borgese, Salvemini, Sforza e Sturzo, Le Monnier, Florence, 1990.
  • (it) Alessandra Baldini et Paolo Palma, Nuovi documenti sulla « Mazzini Society » : i rapporti con i comunisti nell'antifascismo Usa, in Nuova Antologia, diretta da Giovanni Spadolini, janvier-.
  • (it) Santi Fedele, I repubblicani in esilio nella lotta contro il fascismo (1926-1940), Florence, Le Monnier, 1989.
  • (it) Alessandro Spinelli, I repubblicani nel secondo dopoguerra (1943–1953), Ravenne, Longo,
  • (it) Antonio Varsori, Gli alleati e l'emigrazione democratica antifascista (1940-1943), Florence, Sansoni, 1982.
  • (it) Paolo Palma, Una bomba per il duce: La centrale antifascista di Pacciardi a Lugano (1927-1933), Rubbettino, Soveria Mannelli, 2003.
  • (it) Renato Traquandi, Randolfo Pacciardi, Albatros, Rome, 2011.
  • (it) Paolo Palma, Randolfo Pacciardi. Profilo politico dell'ultimo mazziniano, Soveria Mannelli, Rubbettino, 2012.
  • (it) Randolfo Pacciardi: un protagonista del Novecento, interventi di G. Fini, O. L. Scalfaro, A. de Martini, F. Angioni, P. Palma. G. Rebuffa, al convegno tenutosi il 19 aprile 2011 nella Sala della Lupa di Palazzo Montecitorio, Rome, Camera dei Deputati, 2012.

Références modifier

  1. a b c d e f g et h (it) « Biographie Randolfo Pacciardi », sur web.archive.org (consulté le ).
  2. a b c d e et f (it) « Archivio Randolfo Pacciardi - L'Archivio storico della Camera dei deputati », sur archivio.camera.it (consulté le ).
  3. (it) « Randolfo Pacciardi eroe republicano laica on line », sur Pensalibero.it,, Pensalibero.it, (consulté le ).
  4. (it) « Golpe bianco », Panorama, vol. XII, no 140,‎ , p. 44–46.
  5. (it)Randolfo Pacciardi, Protagonisti grandi e piccoli: studi, incontri, ricordi , Barulli, Rome, 1972, p.  644.
  6. (it)Ennio Caretto, Corriere della Sera, 4 octobre 2006.
  7. (it)Randolfo Pacciardi, Cuore da battaglia: Pacciardi racconta a Loteta, Rome, Nuova edizioni del Gallo, 1990.
  8. Il Messaggero, 28 août 1995.
  9. (it)Aldo A. Mola, Pacciardi massone: iniziazione all'antitotalitarismo, in: Annali del Centro Pannunzio, Turin, 2001, p.  139-150
  10. (it)Santi Fedele, La massoneria italiana nell'esilio e nella clandestinità. 1927-1939, Franco Angeli, Milan, 2005, p.  162-63 et 183

Liens externes modifier