Raimbaut de Caromb
Illustration.
Titre
Maître de province (Provence)
1259, 1263
Prédécesseur Roncelin de Fos
Successeur Roncelin de Fos (1260-63, 1263-67)
Maître en deçà-mer (cismarin)
(1240)? –
(1 an)
Maître de province (Hongrie)
(1241)?
(5 ans)
Biographie
Nom de naissance Rembaldus de Caromb
Date de naissance ?
Lieu de naissance Caromb
Date de décès c. 1263
Lieu de décès ?
Entourage Raimbaut II de Caromb
Profession Dignitaire de l'ordre du Temple

Raimbaut de Caromb est un dignitaire de l'ordre du Temple du milieu du XIIIe siècle qui fut successivement maître de province en Hongrie, maître cismarin et maître en Provence[N 1].

Anthroponymie modifier

Le parcours de Raimbaut de Caromb nous est principalement parvenu au travers des chartes dans lesquelles il apparait. La graphie de son nom étant assez variable selon les lieux et royaumes d'où émanent ces chartes:

  • 1235 : « Andreas D(ei) G(ratia) rex Hungarie... Quum igitur fidelis frater R. de Karop, magister militiae Templi per regnum nostrum... »[1]
  • 1239 : « Bela Dei gratia Hungariae, Dalmatiae, Czowatiae...rex...Dilectum ac fidelem nostrum fratrem Rembaldum de Carumb magistrum toties dictae domus...  », confirmation par Béla IV des privilèges accordés par André II (1235)[2]
  • 1239 (décembre) : « ...dictis mercatoribus in civitate Sennie, quando capta et combusta fuit tempore fratris Rambaldi de Carono, magistri Hungarie, currente anno domini millesimo ducentesimo trigesimo nono, mensi decembri, indictione tertia decima, ...»[3]
  • 1240 (avril) : « Quod, cum abbas et conventus monasterii de Toplica, iam dudum postulassent a fratre Rembaldo de Karump, magistro domus Templi per regnum Hungarie et ab aliis fratribus domus Templi... »[4],[5]
  • 1245 () : « Reribaudo de Caron pauperis Templi citra mare vicem magistri gerentem »[6]
  • 1245 () : « de Caron pauperis milicie Templi citra mare vicem magistri gerens » (Bellomo, p. 89)
  • 1246 (mai) : « Nos igitur frater Ramballus de Carone in cismarinis partibus vice magister et frater Guillelmus de Cardona domorum milicie Templi in Aragonia et Catalonia minister »[7] Ici
  • 1246 : « Tenens locum magistri in partibus citramarinis »
  • 1250-51 () : « Frater Raembaldus de Carone , magister domorum militiae Templi in Provincia » , Montpellier[8]
  • 1252 (avril) : « ...de Carone...Beata Maria Aregrandis... »[N 2] , Var et Hautes-Alpes[9]
  • 1253 () : « frère Raimbaud de Caroub maistre des Templiers en Provence »[10]
  • 1253 () : « ...de voluntate et ascensu fratrum ejusdem domus, scilicet : fratris Rembaudi de Carone, magistri tunc Provincie, et fratris B. capellani ipsius Rembaudi...  », Le Puy-en-Velay[11]
  • 1254 ()[N 3]: « dominus frater Rambaudus magister domorum milicie Templi in Provincia », Pézenas[12]
  • 1255 : « ...et specialiter ergà fratrem Raembaudum de Carone, Magistrum domorum militiae Templi in Provincia,... », Cahors[13]
  • 1258 (): « vobis domino fratri Rasimbaudo de Carumpo domorum milicie Templi in provincia magistro », Pézenas[14]
  • 1259 (): « ? »[N 4] , Avignon[15]
  • 1251-59 : « Raimbaldus de Carumpo, de Caro »[16]


Selon les différents ouvrages et la langue dans laquelle ils sont rédigés, on le trouvera mentionné avec le nom suivant :

  • en français : Raimbaud de Caromb, Raimbaud de Caron, Raimbaud de Caroub
  • en anglais : Rembald of Caromb
  • en hongrois : Rembald de Karump
  • En italien : Rombaldo di Caron

Histoire et faits marquants modifier

Les débuts de ce dignitaire au sein de l'ordre du Temple ne sont pas connus. On ignore le lieu où il a été reçu et l'âge qu'il avait au moment de sa réception. On ne sait pas non plus s'il a occupé des fonctions moindres avant de devenir maître de Hongrie ou s'il se trouvait en Terre sainte avant de rejoindre ce royaume en prenant part éventuellement à la cinquième ou à la sixième croisade ? Son prédécesseur comme maître de cette province semble être Rainardus Argentar, uniquement attesté en 1229, ce qui ne permet pas de dater avec précision l'année où Raimbaut commence son magister.

Maître de la province de Hongrie modifier

La première mention de Raimbaut de Caromb (R. de Karop) en Hongrie date de 1235 dans une confirmation des privilèges accordés à l'ordre du Temple par André II de Hongrie[1]. Un frère Rembaudus est également mentionné en 1237 et 1238 mais il s'agit du prieur de la province hospitalière de Hongrie[N 5]. On ajoutera une charte de 1248 dans laquelle Jacopo Tiepolo, doge de Venise trouve un accord avec les templiers pour la protection de ses marchands car elle nous apprend qu'en , les templiers de Sjeng se sont rendus coupables d'avoir agressé les dits marchands en capturant et brulant leurs biens alors que Raimbaut de Caromb était maître en Hongrie[3].

En , il tient le chapitre général (provincial) de l'ordre à Glogonca[22].

Bataille de Mohi (Muhi) modifier

Une certaine confusion demeure[N 6] en ce qui concerne l'identité du maître (de province) du Temple qui a participé à la bataille de Mohi () au moment de l'offensive mongole sur le royaume de Hongrie. Le même constat s'applique pour la bataille de Legnica deux jours auparavant () dans le duché de Silésie. Les deux batailles étant distantes de plus de 600 kilomètres.

Sachant que deux chroniques du XIIIe siècle mentionnent le ou les maîtres templiers qui se trouvaient en Europe centrale à ce moment-là sans jamais les nommer:

  • Thomas de Split « l'archidiacre » (en), contemporain de ces événements, mentionne la mort du maître du Temple et de tous les frères qui l'accompagnaient pendant la bataille de Mohi[25].
  • Une chronique anonyme datant de la fin de ce siècle fait état d'une lettre de Pons d'Albon, alors maître de la province de France, adressée au roi de France dans laquelle il l'informe de la mort d'Henri II le Pieux, duc de Pologne ainsi que de tous les frères de l'ordre excepté trois frères qui ont réussi à s'échapper au moment de la bataille de Legnica. Ce dignitaire indique également que leur maître en ... n'est pas venu au chapitre car il rassemble des hommes pour marcher contre les tatares[26]

Concernant les événements en Hongrie (Mohi), on sait avec certitude que Raimbaut de Caromb était présent dans ce royaume en [4],[5]. Pour ne citer que les publications les plus récentes, certains historiens croates et hongrois mentionnent sa mort l'année suivante durant cette bataille[27]. Ce point de vue étant rejeté par les médiévistes français Damien Carraz ou encore Pierre-Vincent Claverie pour qui ce maître de Hongrie est devenu ensuite magister cismare[28]. Selon une autre hypothèse, le maître tué en Hongrie pourrait être Jacques de Mont-Réal (Jacobus de Monte Regali)[29]. On y opposera la source primaire (charte) sur laquelle figure ce maître car elle est officiellement répertoriée pour l'année 1290 bien que l'année exacte ne soit pas visible[30]. Ce document est relatif à des possessions à Dubica or les templiers ne sont entrés en possession de ce diocèse qu'en 1269. Le point de vue d'Elena Bellomo est que ce maître est le même que Giacomo de Monte Regali qui était en Lombardie en 1285[31]. Une troisième hypothèse est qu'il s'agit d'un troisième individu dont le nom ne nous est pas parvenu et qui aurait été maître de la province de Hongrie entre et .

On trouve également le nom de Rembald de Voczon dans certains ouvrages mais ce n'est pas un templier[N 5]. Il s'agit du maître de province des hospitaliers en Hongrie et en Slavonie[32] et la participation des hospitaliers à cette bataille n'est pas prouvée[33].


Pour la bataille de Legnica : plutôt Gebhard maître d'Allemagne compte tenu de la lettre du maître de la province de France. Cette lettre est mentionnée dans une chronique postérieure, fin XIIIe siècle, ce n'est pas l'original.

Commandeur de Safed ? modifier

Si on suit l'opinion de Pierre-Vincent Claverie, Raimbaud de Caromb est parti pour l'Orient en 1240 puisque ce serait lui qui accueille Benoît d'Alignan, l'évêque de Marseille au moment de son passage à Safed[34]. Toujours selon ce même auteur, il y serait resté comme commandeur. A contrario de Damien Carraz qui situe cet événement en et qui n'y associe pas Raimbaut de Caromb[35]. L'hypothèse selon laquelle ce frère templier serait Raimbaut est également proposée par Marie-Luise Bulst-Thiele[36]. Cette information est tirée du « De Constructione Castri Saphet », une chronique rédigée vers 1260-66 dans laquelle le dignitaire templier est nommé selon les sources Raymundus, Reinardus ou encore Rainhardus de Caro[N 7].

Maître en deçà-mer modifier

Raimbaud de Caromb est mentionné pour la première fois en tant que maître en deçà-mer (magister cismare, citra mare) en septembre/octobre de l'année 1245. Il s'agit d'un document relatif à une dispute opposant la commanderie de Gorra et la ville de Chieri dans le Piémont. Il confie la résolution de ce litige à Giacomo de Bosco alors maître de la province d'Italie[40]. Puis en , on le trouve toujours comme magister cismare mais cette fois-ci en Espagne aux côtés du maître de la province d'Aragon et de Catalogne, Guillaume de Cardona[41]. On voit également Martin de Grañena, au service du maître en deçà-mer, qui reçoit la baillie de Vallfogona en 1246[42]

Maître de la province de Provence modifier

Son prédécesseur en tant que maître de Provence était Roncelin de Fos (it) que l'on trouve jusqu'en 1250 lorsque Guillaume III de Baux fait une donation aux templiers à Orange. (?)

La première charte dans laquelle Raimbaut de Caromb apparaît est donc de 1251 car elle est de Janvier. Dans cet acte rédigé à Montpellier, il confirme le partage de la ville de Palluet[N 8] en faveur d'Alphonse de Poitiers avec l'accord des templiers d'Auvergne. Ce partage ayant été initialement réalisé par Gilbert Hérail alors maître en deçà-mer en faveur de Philippe Auguste et comprenait également la moitié de Salajac (fin XIIe siècle)[43]

En , il procède à un échange de propriété avec le prieuré Sainte-Marie de Lagrand. Il cède alors les biens que possédait l'ordre à La Beaume (La Baume, église Notre-Dame), au Poët et à Orpierre (possessions de la maison du Temple de Lachau) en échange de l'église d'Entraigues (Saint-Pierre)[N 9] et des églises qui s'y rattachaient, en particulier celle de Vidauban, le tout devenant propriété de la commanderie du Ruou. Mais c'est Rostang de Buis, commandeur du Ruou qui se charge de remettre en son nom l'église de La Baume à l'évêque de Gap[44]. Le , il est à Saint-Gilles du Gard pour une sentence arbitrale qui clôt le litige qui l'opposait à Feraud de Barras, le prieur hospitalier de Saint-Gilles à propos des limites entre deux métairies, l'une du Temple (Clairefarine) l'autre de l’Hôpital (Canavère).

Il est présent au Ruou au début de l'année 1253, concluant avec Boniface de Gaubert, seigneur de Salernes un accord dans lequel le maître de la province rétrocédait les droits de taille que les templiers détenaient sur cette ville en échange du droit d'Albergue que ce seigneur avait auprès de 21 chevaliers de Villecroze[45]. On le trouve ensuite donnant son accord pour un échange relatif à la commanderie du Puy en Auvergne en .

En , il est à Alès dans le Gard se faisant confirmer par le roi de France, Louis IX la donation de la seigneurie de Générac[46] puis à la fin de l'année à Pézenas pour régler un différend.

Au début de l'année 1255 ou 1256 (février), un seigneur de Mazolan du nom de Guillaume lui rend hommage à Montpellier. Son nom apparait aussi dans une charte de donation de l'évêque de Cahors aux templiers en 1255 et qui concerne les églises de Cratz et de Saint-Laurent . C'est en 1256 qu'il obtient la confirmation de la donation d'Entraigues[N 9] par le pape Alexandre IV ()[N 10] puis Bertrand, évêque de Fréjus en fait autant le .

Il est encore à Pézenas le pour l'achat d'une maison. Le dernier acte dans lequel il apparaît semble être celui de à Avignon lorsque Peire de la Milice lui prête une somme à nouveau pour l'acquisition d'une maison[47].

Roncelin de Fos qui a entretemps occupé la charge de maître d'Angleterre succède à Raimbaut en 1259/60. C'est ce dignitaire qui dirige le chapitre provincial de Provence le à Saint-Gilles[48].

Le Gallicarum Militiae Templi domorum mentionne également Raimbaut de Caromb en 1263 (La Villedieu-du-Temple ?) . Il faut peut-être rattacher cette mention à son homonyme qui a été reçu vers 1264/65 et qui sera le dernier grand commandeur templier de Chypre . C'est d'ailleurs Roncelin de Fos, successeur de Raimbaut à partir de 1260 qui a effectué cette réception à Richerenches. On sait tout au moins que Roncelin de Fos transigea avec Florent, l'archevêque d'Arles en 1263 au sujet des droits de la métairie de Saliers (commanderie de Saint-Gilles) et qu'il était alors maître en Provence[N 11].

Les dignitaires templiers de son époque (1235-1260) modifier

Bibliographie modifier

Notes modifier

  1. Compte tenu d'un grand nombre de sources contradictoires, la chronologie proposée dans cet article est établie à partir des chartes et des titulatures employées dans ces documents. Près d'une vingtaine de chartes relatives à Raimbaut de Caromb permettent de retracer son parcours. Lorsque des informations sont en contradiction avec ces chartes, elles sont indiquées en précisant l'auteur afin que le lecteur puisse se forger sa propre opinion.
  2. Non consultée, le texte de cette charte ne semble pas avoir été publié dans un ouvrage. Acte relatif à la commanderie du Ruou. Raimbaut de Caromb, maître de la province de Provence procède à un échange de biens (églises) avec le prieuré de Sainte-Marie de Lagrand dans les Hautes-Alpes (Beata Maria Aregrandis). cf. Durbec, Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, 2001, p. 107,160
  3. Pour l'année 1254, on trouve également une autre charte en août : Raimbaut de Caromb obtient à Alès une confirmation par Louis IX de France de la donation de Générac faite par Pons de Montlaur (Raybaud 1905, p. 317).
  4. Non consultée. Peire de la Milice avance 2300 sous tournois au maître de la province de Provence, Raimbaut de Caromb, pour l'achat d'une maison (Carraz 2005, p. 555).
  5. a et b « fratre Rembaudo priore provinciali Hospitalis Hierosolymitani in Hungaria »[17]. Il s'agit de Raimbaud de Voczon, peut-être procurateur en 1225 et qui apparait de 1232 à 1254[18]. Il a été successivement « magister hospitalis per Hungariam et Sclavoniam, preceptor domus Hospitalis per totam Hungariam (1243)[19], domus Hospitalis Hierosolymitani major preceptor in partibus cismarinis (1246/47-1249[20]), magister domorum Hospitalis Jerosolymitani per Italiam, Hungariam et Sclavoniam (1250[21]-1254) »
  6. En dehors des ouvrages utilisés pour la rédaction de cet article, on trouve également d'autres informations contradictoires. Notamment chez Jochen Burgtorf dans sa prosographie du Temple et de l’Hôpital publiée en 2008. D'après cet auteur, Raimbaud (I) de Caromb est maître en deçà-mer (master of the west) en 1239 puis lieutenant master of the west en 1245-46 avant de devenir maître en Provence (1250-59)[23]. Il n'indique pas de période en tant que maître de Hongrie, précisant que l'historien Fulvio Bramato se trompe en donnant cette information pour l'année 1239. Les sources utilisées par Jochen Burgtorf pour établir cette chronologie sont E.G Léonard, Gallicarum militiae Templi domorum[24] où on trouve une liste des maîtres deçà-mer et des visiteurs, Raimbaldus de Carumpo y étant mentionné en 1246 (Léonard 1930, p. 16). Une période en tant que maître de Provence (1251-59, 1263) y est par ailleurs indiquée (Léonard 1930, p. 27). Il s'appuie également sur l'ouvrage de Marie-Luise Bulst-Thiele qui indique les mêmes sources (Bulst-Thiele 1974, p. 201) et sur la revue de l'Orient latin pour faire commencer la période en Provence en 1250.
  7. Il existe deux manuscrits de cette chronique, l'un conservé à la bibliothèque nationale de France, l'autre à la Bibliothèque nationale de Turin. Le manuscrit conservé en France contient « Raymundus de Caro »[37], texte qui été initialement publié par Etienne Baluze[38]. L'exemplaire de Turin (non consulté) semble contenir un autre nom si on se fit aux publications les plus récentes. Marie-Luise Bulst-Thiele le nomme « Reinardus de Caro »[36], Hugh Kennedy indique quant à lui « Rainhardus de Caro » dans la traduction en anglais de cette chronique[39]. La version anglaise étant basée sur l'édition de référence : R.B.C. Huygens, De constructione castri Saphet : Constructions et fonctions d'un château fort franc en Terre Sainte., Amsterdam, North-Holland Pub, , 47 p. (ISBN 978-0-444-85544-2, présentation en ligne) publié initialement en 1966: R.B.C. Huygens, « Un nouveau texte du traité "De constructione castri Saphet" », Studi medievali 1965, vol. 6, no 1,‎ , p. 365-387 (présentation en ligne). On précisera que Jochen Burgtorf considère qu'il s'agit de deux individus distincts donc que Raimbaut n'a jamais été commandeur de Safed[23].
  8. « Palluet » qui figure sur la carte de Cassini, se trouvait à l'est de Saint-Pourçain après avoir traversé la Sioule. Rue de la commanderie, le quartier du temple est juste en dessous: 46° 18′ 23″ N, 3° 18′ 04″ E.
  9. a et b Aujourd'hui Entraygues (lieu-dit) de la commune du Cannet des Maures. Il ne s'agit pas d'Entraigues-sur-la-Sorgue puisque toutes les églises qui s'y rattachaient se trouvaient autour de Vidauban excepté une église également sous le vocable de Saint-Pierre à Cabasse et que cette donation fut confirmée, outre le pape, par l'évêque de Fréjus. L'église Saint-Pierre d'Entraigues a disparu et n'a fait l'objet d'aucune mention particulière depuis la confirmation de cette donation par Alexandre IV puis par Bertran de Saint-Martin en 1256. Le hameau d'Entraygues abrite une chapelle souterraine (Saint-Michel) qui était encore mentionnée au XIXe siècle; 43° 25′ 18″ N, 6° 22′ 58″ E
  10. Cette bulle mentionnée par Jean Raybaud au XVIIIe siècle n'est pas répertoriée dans les registres d'Alexandre IV; recueil des bulles de ce pape publiées ou analysées d'après les manuscrits originaux des archives du Vatican ici et Ici. Peut-être se trouve elle dans Cartulaire du grand prieuré de Saint-Gilles, formant les preuves d'une histoire par Raybaud mais cela reste à vérifier.
  11. D'après Raybaud, unique source relative à cette information mais il ne précise pas la source primaire (charte). Roncelin de Fos est formellement attesté comme maître de cette province en 1264, notamment grâce aux registres du pape Urbain IV : 21 janvier[49], 18 mars[50], 22 juin[51].
  12. Publié par l'abbé Nicolas à la suite du tome I de l' histoire des Grands Prieurs et du Grand Prieuré de Saint-Gilles du même auteur. Jean Raybaud (1683-1752) était archiviste du Grand prieuré de Saint-Gilles (Carraz 2005, p. 24). Bien que ces ouvrages datent du XVIIIe siècle (Les deux tomes de l' Histoire des Grands Prieurs... datent de 1765-66 et sont conservés à la bibliothèque municipale d'Aix-en-Provence, mss. 338-339), ils sont considérés comme fiables par les médiévistes (Carraz 2005, p. 149). Voir aussi le Cartulaire du grand prieuré de Saint-Gilles, formant les preuves d'une histoire par Raybaud (mss. 339).

Références modifier

  1. a et b [Diplomatikai Levéltár - N°202 - 1235-00-00] (en) Magyar Országos Levéltár, « Database of Archival Documents of Medieval Hungary », sur mnl.gov.hu, (consulté le ). Publié dans: (la) György Fejér, Codex diplomaticus Hungariae ecclesiasticus ac civilis, vol. 2, t. III, (lire en ligne), p. 420 et (la) Istvan Katona, Historia Critica Regum Hungariae Stirpis Arpadianae, t. 5, (lire en ligne), p. 718
  2. [Diplomatikai Levéltár - N°234 - 1239-06-11] (en) Magyar Országos Levéltár, « Database of Archival Documents of Medieval Hungary », sur mnl.gov.hu, (consulté le ). Publié dans : (la) Hans Wagner, Urkundenbuch des Burgenlandes und der angrenzenden Gebiete der Komitate Wieselburg, Ödenburg und Eisenburg : Bd. Die Urkunden von 808 bis 1270, vol. 1, H. Böhlaus Nachf., (présentation en ligne), p. 191 (doc. 267) ; (la) György Fejér, Codex diplomaticus Hungariae ecclesiasticus ac civilis, vol. 1, t. IV, (lire en ligne), p. 146-149. Texte numérisé par arcanum.hu. Mentionné par: (de) Marie Luise Bulst-Thiele, Sacrae domus militiae templi hierosolymitani magistri, Göttingen, Vandenhoeck und Ruprecht, coll. « Abhandlungen der Akademie der Wissenschaften in Göttingen. Philologisch-historische Klasse », , 416 p. (ISBN 3-525-82353-3, présentation en ligne), p. 201 (note 62)
  3. a et b [Diplomatikai Levéltár - N°36195 - 1248-04-25] (en) Magyar Országos Levéltár, « Database of Archival Documents of Medieval Hungary », sur mnl.gov.hu, (consulté le ). Publié dans: (la) Tadija Smičiklas, Codex diplomaticus Regni Croatiae, Dalmatiae et Slavoniae : Diplomata annorum 1236-1255 continens, vol. IV, (lire en ligne), p. 351 (doc. 314) ; (la) Šime Ljubić, Monumenta spectantia historiam Slavorum Meridionalium : Listine o odnošajih izmedju južnog Slavenstva i Mletačke Republike: od godine 960 do 1335, vol. 1, (lire en ligne), p. 77 (doc. 98)
    Charte de l'année 1248 dans laquelle il est fait référence à Raimbaud avec une date précise : 13 décembre 1239
  4. a et b [Diplomatikai Levéltár - N°283328 - 1240-04-00 - doc. 70] (en) Magyar Országos Levéltár, « Database of Archival Documents of Medieval Hungary », sur mnl.gov.hu, (consulté le )
  5. a et b (la) Tadija Smičiklas, Codex diplomaticus Regni Croatiae, Dalmatiae et Slavoniae : Diplomata annorum 1236-1255 continens, vol. IV, (lire en ligne), p. 109-110 (doc. 101); (la) Joannes Bapt. Tkalčić, Monumenta historica episcopatus Zagrabiensis, vol. I, (lire en ligne), p. 78 (doc. 65)
  6. (la) Amedeo Ponziglione, « Saggio storico intorno ai Tempieri del Piemonte e degli altri stati del Re », dans Ozi Letterarii, vol. III, (lire en ligne), p. 160 (doc. 8)
  7. (la) Ambrosio Huici Miranda et María de los Desamparados Cabanes Pecourt, Documentos de Jaime I de Aragón : 1237-1250, vol. II, Anubar, (ISBN 978-84-7013-077-9, présentation en ligne), p. 221 (doc. 426-427)
  8. Layettes du tresor des chartes : De l’année 1247 a l’année 1260, H. Plon, (présentation en ligne), p. 116 (doc. 3917)
  9. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 56 H, N° 5284
  10. Abbé C. Nicolas, « Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles par M. Jean Raybaud, avocat et archivaire de ce prieuré : tome I », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. XXVII,‎ , p. 161, lire en ligne sur Gallica
  11. (la) Augustin Chassaing, Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velais, H. Champion, (lire en ligne), p. 44 (doc. 29)
    Document répertorié pour 1254 mais le contenu de la charte mentionne le 16 mars 1253
  12. Ici
  13. Antoine du Bourg, Ordre de Malte : Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France..., Toulouse, L. Sistac et J. Boubée, , Pièces justificatives, doc. 101, lire en ligne sur Gallica
    L'auteur indique 1235 au lieu de 1255 comme indiqué en bas de cette charte.
  14. Ici
  15. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 56 H, N° 5194 ; Damien Carraz, « Chartes de la maison du Temple d'Avignon », L'ordre du Temple dans la basse vallée du Rhône, 1124-1312 : ordres militaires, croisades et sociétés méridionales, 2003 (thèse), doc. 28
    Uniquement publié dans l'édition dactylographiée de cette thèse
  16. Bulst-Thiele 1974, p. 201A,318,327,334,340A
  17. (la) Lucien Auvray, Registres de Grégoire IX : Recueil des bulles de ce pape publiées ou analysées d'après les manuscrits originaux du Vatican, t. II, Albert Fontemoing, (lire en ligne), p. 661 (doc. 3696-3697), 746 (doc. 3846), 749 (doc. 3852), 1091 (doc. 4455)
  18. (en) Zsolt Hunyadi, Hospitallers in the medieval kingdom of Hungary : c. 1150-1387, Budapest, Central European University, , xvii+382 (lire en ligne), p. 80-82
  19. Smičiklas 1906, p. 205-206 (doc. 183)
  20. (la) György Fejér, Codex diplomaticus Hungariae ecclesiasticus ac civilis, vol. 2, t. IV, (lire en ligne), p. 50
  21. Fejér 1829, p. 62
  22. Smičiklas 1906, p. 109-110 (doc. 101
    « congregati ad generale capitulum apud Glogonicham »
  23. a et b (en) Jochen Burgtorf, The Central Convent of Hospitallers and Templars : History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Leiden/Boston, Brill, , 761 p. (ISBN 978-90-04-16660-8, présentation en ligne), p. 625, lire sur librarun.org
  24. (la) Émile-Guillaume Léonard, Gallicarum militiae Templi domorum earumque praeceptorum series secundum apographa, in Bibliotheca nationali asservata, Paris, E. Champion, , xv-259 (présentation en ligne)
    Cet ouvrage étant également paru avec le titre Introduction au cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le marquis d'Albon et conservé à la bibliothèque nationale, suivie d'un tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs
  25. (la) « Ex Thomae Historia Pontificum Salonitanorum et Spalatinorum », dans Monumenta Germaniae Historica : Inde ab anno Christi Quingentesimo usque ad annum millesimum et quingentesimum, t. 29, (lire en ligne), p. 587. Traduction en anglais dans (en) Thomas (Spalatensis, Archdeacon) et James Ross Sweeney, Historia Salonitanorum Atque Spalatinorum Pontificum [« History of the bishops of Salona and Split »], vol. 4, Central European University Press, , 404 p. (ISBN 978-963-7326-59-2, présentation en ligne), p. 266-267
  26. Léopold Delisle (dir.), Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XXI, , p. 81-82, lire en ligne sur Gallica
  27. Dobronić 2002, p. 49 ; Balázs Stossek, « Maisons et possessions des templiers en Hongrie », dans Zsolt Hunyadi, József Laszlovszky, The Crusades and the Military Orders : Expanding the Frontiers of Medieval Latin Christianity, Central European University Press, , 606 p. (ISBN 978-9-6392-4142-8, présentation en ligne), p. 247
  28. Carraz 2012, p. 791 ; Carraz 2005, p. 321 (note 186) ; Claverie 2005, p. 199
    On notera que Damien Carraz pense que c'est bien Raimbaut de Caromb qui a participé à cette bataille mais qu'il a survécu contrairement à Claverie qui le mentionne en Orient
  29. Kosi 2001, p. 138,161 (note 128)
  30. [Diplomatikai Levéltár - N°40197 - 1290-00-00] (en) Magyar Országos Levéltár, « Database of Archival Documents of Medieval Hungary », sur mnl.gov.hu, (consulté le )
  31. (en) Elena Bellomo, The Templar order in north-west Italy (1142-c.1330), Leiden /Boston, Brill, , 464 p. (ISBN 978-90-04-16364-5, lire en ligne), p. 101 (note 123),338
  32. Dobronić 2002, p. 126,131,205 ; (en) Zsolt Hunyadi, « The Hospitallers in the kingdom of Hungary : Commanderies, personnel, and a particular activity up to c. 1400 », dans Zsolt Hunyadi, József Laszlovszky, The Crusades and the Military Orders : Expanding the Frontiers of Medieval Latin Christianity, Central European University Press, , 606 p. (ISBN 978-9-6392-4142-8, présentation en ligne), p. 259
  33. (en) Zsolt Hunyadi, « The Military Activity of the Hospitallers in the Medieval Kingdom of Hungary (Thirteenth to Fourteenth Centuries) », dans Karl Borchardt, Nikolas Jaspert, Helen J. Nicholson, The Hospitallers, the Mediterranean and Europe, Ashgate, (lire en ligne), p. 194 (note 5)
  34. Claverie 2005, p. 199
  35. Carraz 2005, p. 498
  36. a et b Bulst-Thiele 1974, p. 201 (note 62)
  37. BnF, département des manuscrits, fonds latin, ms. 5510, « Anonymi liber de constructione castri »,f. 94, lire en ligne sur Gallica
  38. (la) Stephani Baluzii, « De Constructione Castri Saphet », dans Miscellanea : Liber sextus, , p. 358, lire en ligne sur Gallica ; Également publié dans Tutelensis miscellanea novo ordine digesta, 1761, t. I, p. 229 du même auteur. lire sur Google Livres
  39. (en) Hugh Kennedy, Crusader Castles, Cambridge University Press, , 221 p. (ISBN 978-0-521-79913-3, présentation en ligne), p. 191
  40. Bellomo 2008, p. 89,96,107,246
    p. 107, erreur de date, lire 1245 au lieu de 1254
  41. P.L. Lloréns i Raga, La Ciudad de Moncada (Ensayo histórico), Valence, Imprenta Vicente Casaña, (lire en ligne), p. 105
  42. (en) Alan John Forey, « Expansion: (I) The Reconquest and the Growth of Property », dans The Templars in the Corona de Aragón, Oxford University Press, , 498 p. (ISBN 978-0-1971-3137-4, lire en ligne), p. 191
  43. Raybaud 1905, p. 316-317
    Archives des Bouches du Rhône (56 H, 5284) . La charte mentionne « domino comiti Pictavie, concessisse medietatem villae de Paluel » . Donc le comte de Poitiers, il s'agit d'Alphonse qui était également comte de Toulouse. Monsieur Raybaud indique Patuel pour « Paluel », il faut lire Palluet près de Saint-Pourçain ; Le toponyme Salajac, reste à identifier
  44. (pt) Bruno Tadeu Salles, « O costume, o escrito e os bens: propostas para um estudo das propriedades templárias na diocese de Fréjus (século XIII) » [« propositions pour une étude des propriétés des Templiers dans le diocèse de Fréjus »], História, Política e poder na idade Média, vol. 1,‎ (présentation en ligne) ; Joseph-Antoine Durbec (préf. Jacques Juillet), Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Grenoble, Le Mercure Dauphinois, , 430 p. (ISBN 978-2-9138-2613-7, présentation en ligne), p. 107, 160 ; Joseph-Antoine Durbec, « Les Templiers en Provence : Formation des commanderies et répartitions géographiques de leurs biens », Provence historique, t. IX,‎ , p. 99 (lire en ligne) ; Raybaud 1905, p. 317
  45. Raybaud 1905, p. 317
  46. Raybaud 1905, p. 317, voir aussi Carraz 2005, p. 204, 402, 448 et Eugène Martin-Chabot et Université de Paris, Les archives de la cour des comptes : Aides et finances de Montpellier avec un essai de restitution des premiers registres de sénéchaussée, t. XXII, Félix Alcan, coll. « Bibliothèque de la faculté des lettres », (lire en ligne), p. 59 (doc. 338)
  47. Carraz 2005, p. 555;Burgtorf 2008, p. 429
    On trouve 1263 dans l'ouvrage de Carraz d'après les informations tirées du Gallicarum Militiae Templi domorum mais Burgtorf indique que 1259 est la dernière année où Raimbaut de Caromb porte ce titre.
  48. Archives départementales de la Haute-Garonne, Fonds de l'ordre de Malte, N°91, « Commanderie de La Villedieu ou de Castelsarrasin : inventaire des titres et archives. », C. I, p. 115. Voir aussi Raybaud 1905, p. 317 ; Bourg 1883, p. 304 ; Bulletin archéologique et historique de la société archéologique de Tarn-&-Garonne, t. XXIX, , p. 175, lire en ligne sur Gallica et 1889, t. XVII, p. 239, lire en ligne sur Gallica
    Charte de coutumes accordée aux habitants de la Bastide-du-Temple
  49. (la) Jean Guiraud, Les registres d'Urbain IV (1261-1264) : recueil des bulles de ce pape publiées ou analysées d'après les manuscrits originaux du Vatican, t. III, (lire en ligne), p. 149 (doc. 1221)
  50. Guiraud 1904, p. 419 (doc. 2487)
  51. Guiraud 1904, p. 280 (doc. 1786)
  52. a b et c Burgtorf 2008, p. 636-640
  53. a et b Burgtorf 2008, p. 273-275
  54. a b et c Burgtorf 2008, p. 617-618
  55. a et b Burgtorf 2008, p. 470-474
  56. a et b Burgtorf 2008, p. 565-566
  57. a et b Burgtorf 2008, p. 563-564
  58. Claverie 2005, p. 68
    Uniquement d'après Pierre-Vincent Claverie qui identifie le maréchal du Temple (non nommé) dans un procès de deux faussaires en 1256. Dans d'autres sources la pierre tombale de ce dignitaire est habituellement datée du milieu du XIIe siècle et on considère qu'il est mort pendant le siège d'Ascalon en 1153 (Burgtorf 2008, p. 574).
  59. Burgtorf 2008, p. 661
  60. a b c et d Burgtorf 2008, p. 548-551