R Leporis

étoile variable de type Mira de la constellation du Lièvre
R Leporis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 04h 59m 36,3480s[1]
Déclinaison −14° 48′ 22,511″[1]
Constellation Lièvre
Magnitude apparente 5,5 à 11,7

Localisation dans la constellation : Lièvre

(Voir situation dans la constellation : Lièvre)

Localisation dans la constellation : Éridan

(Voir situation dans la constellation : Éridan)
Caractéristiques
Type spectral C7,6e(N6e)
Variabilité Mira[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +32,6 ± 1,7 km/s[3]
Mouvement propre μα = +7,51 mas/a[4]
μδ = −4,27 mas/a[4]
Parallaxe 2,389 1 ± 0,082 6 mas[1]
Distance 418,57 ± 14,47 pc (∼1 370 al)[1]
Caractéristiques physiques
Rayon 400 ± 90 R
Luminosité 5 200 L
Température 2 290 K

Désignations

R Lep, AAVSO 0455-14, HD 31996, HIP 23203, HR 1607, BD−15°915, GC 6093, IRC -10080, SAO 150058[5]

R Leporis (en abrégé R Lep), parfois désignée du nom d'« étoile cramoisie de Hind », est une étoile variable de type Mira bien connue de la constellation du Lièvre, près de sa frontière avec l'Éridan. D'après la mesure de sa parallaxe par le satellite Gaia, elle est distante d'environ ∼ 1 370 a.l. (∼ 420 pc) de la Terre[1].

C'est une étoile carbonée dont la couleur rouge cramoisie apparaît distinctement. Elle est nommée d'après l'astronome britannique du XIXe siècle John Russell Hind, qui l'a observé en 1845. Sa magnitude apparente varie de +5,5 à +11,7 avec une période de 418-441 jours; les mesures récentes donnent une période de 427,07 jours. Il peut exister une période secondaire de 40 ans.

Guandalini et Cristallo ont calculé la luminosité des étoiles variables de type Mira en fonction de leurs périodes[6]. Pour R Leporis, en utilisant une période de 427.07 jours, ils ont calculé que la magnitude bolométrique de l'étoile était de 13200 L. Dans une étude de 2012, en considérant une distance d'environ ∼ 1 350 a.l. (∼ 414 pc), l'étoile brille avec une luminosité d'environ 6689 fois celle du Soleil et possède une température de surface de 2980 K[7].

La couleur de R Leporis a souvent été décrite d'un rouge intense fumé, bien que cette teinte ne soit pas prononcée alors que l'étoile brille à sa magnitude maximale. Elle est plus rouge quand sa luminosité est plus faible, ce qui se produit tous les 14,5 mois. Pendant ces périodes, elle compte parmi les étoiles rouges les plus visibles, mais cette affirmation reste arbitraire. La coloration rouge peut être causée par le carbone contenu dans l'atmosphère externe de l'étoile filtrant la partie bleue de son spectre dans la lumière visible. Le découvreur de l'étoile, Hind, a rapporté qu'elle lui est apparue « telle une goutte de sang sur un champ noir »[8].

Notes et références modifier

  1. a b c d et e (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  3. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  4. a et b (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  5. (en) V* R Lep -- Carbon Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. Guandalini, R. et Cristallo, S., « Luminosities of carbon-rich asymptotic giant branch stars in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 555,‎ , p. 7 (DOI 10.1051/0004-6361/201321225, Bibcode 2013A&A...555A.120G, arXiv 1305.4203)
  7. McDonald, I., Zijlstra, A. A. et Boyer, M. L., « Fundamental Parameters and Infrared Excesses of Hipparcos Stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 1,‎ , p. 343–57 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21873.x, Bibcode 2012MNRAS.427..343M, arXiv 1208.2037)
  8. p. 269, Star-names and their meanings, Richard Hinckley Allen, New York: G. E. Stechert, 1899.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier