RR Ursae Minoris

étoile binaire de la constellation de la Petite Ourse
RR Ursae Minoris
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 14h 57m 35,0163s[1]
Déclinaison +65° 55′ 56,9143″[1]
Constellation Petite Ourse
Magnitude apparente 4,44 - 4,85[2]

Localisation dans la constellation : Petite Ourse

(Voir situation dans la constellation : Petite Ourse)
Caractéristiques
Type spectral M4.5 III[3]
Indice B-V +1,59[4]
Variabilité SRb[5]
Astrométrie
Vitesse radiale 6,21 ± 0,30 km/s[6]
Mouvement propre μα = −82,191 mas/a[1]
μδ = +26,981 mas/a[1]
Parallaxe 10,020 6 ± 0,634 1 mas[1]
Distance 99,794 4 ± 6,315 0 pc (∼325 al)[1]
Magnitude absolue −1,11[4]
Caractéristiques physiques
Masse 1,15 ± 0,1 M[7]
Rayon 103 R[8]
Gravité de surface (log g) 0,00[9]
Luminosité 931,23 L[4]
Température 3 464 K[10]
Orbite
Excentricité (e) 0,13 ± 0,05[11]
Période (P) 748,9 j[11]
Inclinaison (i) 79,6 ± 2,4°[12]
Argument du périastre (ω) 212 ± 22[11]°
Longitude du nœud ascendant (Ω) 48,0 ± 2,5°[12]
Époque du périastre (τ) 2 444 419 ± 46[11] JJ

Désignations

RR UMi, HR 5589, HD 132813, HIP 73199, BD+66°678, FK5 554, SAO 16558[13]

RR Ursae Minoris (en abrégé RR UMi) est une étoile binaire[9] de la constellation circumpolaire boréale de la Petite Ourse. Elle est visible à l’œil nu, ayant typiquement une magnitude apparente autour de 4,71[12], et bien qu'étant la huitième étoile la plus brillante de sa constellation, elle ne possède ni désignation de Bayer, ni désignation de Flamsteed. Elle est distante d'environ ∼ 325 a.l. (∼ 99,6 pc) de la Terre[1] et le système s'éloigne du Soleil selon une vitesse radiale de +6 km/s[6].

RR UMi est une binaire spectroscopique à un spectre seulement, avec une période orbitale de 748,9 jours (2,05 ans) et une excentricité de 0,13. La valeur a sin i du système est de 0,56 UA[11], où a est le demi-grand axe et i est l'inclinaison orbitale par rapport à l'observateur terrestre. Le système est une source d'émissions de rayons X et en UV lointain, ces derniers provenant probablement du compagnon[9].

La composante primaire du système est une étoile géante rouge de type spectral M4.5 III[3], actuellement sur la branche asymptotique des géantes[9]. Il s'agit également d'une étoile variable semi-régulière classée SRb[5], dont la magnitude varie entre 4,44 et 4,85 sur une période de 43,3 jours[2]. Le diamètre angulaire de l'étoile primaire, mesurée par interférométrie et après correction de l’assombrissement centre-bord, est de 9,6 ± 0,7 mas[14]. Cette mesure combinée à celle de la distance permet d'estimer le rayon de l'étoile à environ 103 fois le rayon du Soleil[8]. Sa masse vaut 1,15 fois celle du Soleil[7] et sa température de surface est de 3 464 K[10].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a et b Sebastian Alberto Otero, « RR Ursae Minoris », sur AAVSO, American Association of Variable Star Observers, (consulté le )
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a b et c (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  5. a et b (en) N. N Samus', E. V Kazarovets, O. V Durlevich, N. N Kireeva et E. N. Pastukhova, « General catalogue of variable stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S)
  6. a et b (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546,‎ , p. 14 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
  7. a et b (en) Ghina M. Halabi et Mounib El Eid, « Exploring masses and CNO surface abundances of red giant stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 451, no 3,‎ , p. 2957 (DOI 10.1093/mnras/stv1141, Bibcode 2015MNRAS.451.2957H, arXiv 1507.01517)
  8. a et b (en) Kenneth R. Lang, Astrophysical formulae, vol. 1, Berlin, Birkhäuser, coll. « Astronomy and astrophysics library », , 3e éd. (ISBN 3-540-29692-1, lire en ligne) le rayon d’une étoile (R*) est donné par :
     
  9. a b c et d (en) Roberto Ortiz et Martín A. Guerrero, « Ultraviolet emission from main-sequence companions of AGB stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 461, no 3,‎ , p. 3036 (DOI 10.1093/mnras/stw1547, Bibcode 2016MNRAS.461.3036O, arXiv 1606.09086)
  10. a et b (en) Caroline Soubiran et al., « The PASTEL catalogue: 2016 version », Astronomy & Astrophysics, vol. 591,‎ , A118 (DOI 10.1051/0004-6361/201628497, Bibcode 2016A&A...591A.118S, arXiv 1605.07384)
  11. a b c d et e (en) A. H. Batten et J. M. Fletcher, « A revised spectroscopic orbit for RR Ursae Minoris », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 98,‎ , p. 647–650 (DOI 10.1086/131808, Bibcode 1986PASP...98..647B)
  12. a b et c (en) Shulin Ren et Yanning Fu, « Hipparcos Photocentric Orbits of 72 Single-lined Spectroscopic Binaries », The Astronomical Journal, vol. 145, no 3,‎ , p. 7 (DOI 10.1088/0004-6256/145/3/81, Bibcode 2013AJ....145...81R)
  13. (en) V* RR UMi -- Long-period variable star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  14. (en) A. Richichi, I. Percheron et M. Khristoforova, « CHARM2: An updated Catalog of High Angular Resolution Measurements », Astronomy and Astrophysics, vol. 431,‎ , p. 773–777 (DOI 10.1051/0004-6361:20042039, Bibcode 2005A&A...431..773R)

Liens externes modifier