Rétigabine

médicament

Rétigabine
Image illustrative de l’article Rétigabine
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Rétigabine
Identification
Nom UICPA éthyl N-[2-amino-4-[(4-fluorophényl)méthylamino]phényl]carbamate
Synonymes

Ezogabine

No CAS 150812-12-7
No ECHA 100.158.123
Code ATC N03AX21
PubChem 121892
SMILES
Propriétés chimiques
Formule C16H18FN3O2  [Isomères]
Masse molaire[1] 303,331 4 ± 0,015 3 g/mol
C 63,35 %, H 5,98 %, F 6,26 %, N 13,85 %, O 10,55 %,
Données pharmacocinétiques
Liaison protéique 60–80%
Métabolisme Hépatique par glucuronidation and acétylation.
Demi-vie d’élim. h (moyenne) soit de 7 à 11 h[2]
Excrétion

rénale (84%)

Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutique Anti-épileptique
Voie d’administration orale
Grossesse Non recommandé
Conduite automobile Information recommandée

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La rétigabine ou ezogabine est le principe actif d'un médicament antiépileptique développé par les sociétés Valeant Pharmaceuticals et GlaxoSmithKline. Elle a été approuvée par la Food and Drug Administration (FDA), sous le nom de Potiga, le et par l'Agence européenne des médicaments sous le nom de Trobalt le .

Indications modifier

La rétigabine est limitée au traitement des crises d’épilepsie partielles résistantes, avec ou sans généralisation secondaire, chez les patients épileptiques âgés de 18 ans et plus, en association, lorsque les autres associations médicamenteuses appropriées se sont révélées inadéquates ou n’ont pas été tolérées[3].

Mode d'action modifier

Des études in vitro indiquent que la rétigabine agit essentiellement par l'ouverture des canaux potassiques neuronaux (KCNQ2 [Kv7.2] et KCNQ3 [Kv7.3])[4].

Ce mécanisme d'action est unique parmi les médicaments antiépileptiques et peut-être prometteur pour le traitement d'autres affections neurologiques, y compris la migraine[5], et certaines névralgies.

Effets indésirables modifier

Des données de pharmacovigilance rapportant des cas de modifications pigmentaires des tissus oculaires, incluant la rétine, ainsi que de la peau, des lèvres et/ou des ongles ont conduit à une restriction d’indication de la rétigabine[3].

Fin de la commercialisation modifier

En 2017, GSK annonce sa décision, à partir de juin de cette année, de cesser la commercialisation du Trobalt , en raison de son utilisation très limitée et de la baisse continue du nombre de patients traités. Cette décision est vivement regrettée par la communauté médicale, car pour un certain nombre de malades, il n'existe aucune alternative médicamenteuse. Un dernier espoir est que la molécule soit reprise par un laboratoire spécialisé dans les médicaments destinés aux maladies orphelines[6].

Notes et références modifier

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en)G.M. Ferron et al., « Multiple-dose, linear, dose-proportional pharmacokinetics of retigabine in healthy volunteers », Journal of clinical pharmacology, vol. 42, no 2,‎ , p. 175-182 (PMID 11831540, lire en ligne [html], consulté le ) modifier
  3. a et b Synthèses d'avis et fiches bon usage, Haute Autorité de santé, France,
  4. (en)M.A. Rogawski, C.W. Bazil, « New molecular targets for antiepileptic drugs: alpha(2)delta, SV2A, and K(v)7/KCNQ/M potassium channels », Current neurology and neuroscience reports, vol. 8, no 4,‎ , p. 345-352 (PMID 18590620, lire en ligne [html], consulté le ) modifier
  5. (en) Shuang Li, Veronica Choi, Thanos Tzounopoulos, « Pathogenic plasticity of Kv7. 2/3 channel activity is essential for the induction of tinnitus », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 110, no 24,‎ , p. 9980-9985 (lire en ligne).
  6. Trobalt, l'antiépileptique qui rendait les gens bleus

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

  • KCNK3, une protéine constituante d'un canal potassique à deux pores.