Prunasine

composé chimique

Prunasine
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Identification
Nom UICPA (2R)-2-phenyl-2-[(2R,3R,4S,5S,6R)-3,4,5-trihydroxy-6-(hydroxyméthyl)oxan-2-yl]oxyacétonitrile
Synonymes

(R)-Prunasine
D-Prunasine
D-Mandélonitrile-bêta-D-glucoside

No CAS 99-18-3
No ECHA 100.002.489
No CE 202-738-0
PubChem 119033
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C14H17NO6  [Isomères]
Masse molaire[1] 295,287 9 ± 0,014 4 g/mol
C 56,94 %, H 5,8 %, N 4,74 %, O 32,51 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La prunasine, ou prunasoside, est un glycoside cyanogène, synthétisé par diverses espèces de plantes, notamment dans le genre Prunus, d'où son nom. Chimiquement, elle est le glucoside du (R)-mandélonitrile.

Occurrence naturelle modifier

La prunasine a une distribution assez large dans six familles de plantes, ptéridophytes (Polypodiaceae) et dicotylédones (Myrtaceae, Saxifragaceae, Rosaceae, Scrophulariaceae et Myoporaceae)[2]. On la rencontre notamment chez les espèces du genre Prunus, par exemple Prunus japonica ou Prunus maximowiczii, ainsi que dans les amandes amères[3]. On en trouve aussi dans les feuilles et tiges d'Olinia ventosa, Olinia radiata, Olinia emarginata et Olinia rochetiana[4] ou chez Acacia greggii.

Cette molécule est également présente dans le café de pissenlit, substitut du café.

Chez les Prunus, la prunasine se trouve dans les parties végétatives (feuilles, tiges) tandis que dans les graines (pépins, noyaux) on trouve de l'amygdaline[2].

La prunasine est proche de l'amygdaline et de la vicianine, deux autres hétérosides du (R)-mandélonitrile (respectivement gentiobioside et vicianoside). Elle est également un diastéréoisomère de la sambunigrine, qui en est elle le glucoside du (S)-mandélonitrile[2].

Métabolisme modifier

La prunasine bêta-glucosidase est une enzyme qui catalyse la réaction (R)-prunasine + H2O ↔ D-glucose + mandélonitrile.

L'amygdaline bêta-glucosidase est une enzyme qui catalyse la réaction (R)-amygdaline + H2O ↔ (R)-prunasine + D-glucose.

Notes et références modifier

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a b et c (en) S. Sadasivam et B. Thayumanayan, Molecular Host Plant Resistance to Pests, t. 96, CRC Press, coll. « Books in soils, plants, and the environment », , 496 p. (ISBN 978-0-203-91238-6, lire en ligne), p. 132-137.
  3. (en) Raquel Sánchez-Pérez, Fara Sáez Belmonte, Jonas Borch et Federico Dicenta, « Prunasin Hydrolases during Fruit Development in Sweet and Bitter Almonds », Plant Physiology, vol. 158, no 4,‎ , p. 1916–1932 (ISSN 1532-2548, PMID 22353576, PMCID PMC3320195, DOI 10.1104/pp.111.192021, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Adolf Nahrstedt et Jürgen Rockenbach, « Occurrence of the cyanogenic glucoside prunasin and II corresponding mandelic acid amide glucoside in Olinia species (oliniaceae) », Phytochemistry, vol. 34, no 2,‎ , p. 433–436 (DOI 10.1016/0031-9422(93)80024-M, lire en ligne, consulté le )