Provinces du Sud

terme par lequel le Maroc désigne les territoires du Sahara occidental

Provinces du Sud

الأقاليم الجنوبية المغربية و (ar)

Image illustrative de l’article Provinces du Sud
Place du Méchouar à Laâyoune
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
Statut politique Régions administratives
Démographie
Population 944 470 hab. (2014[1])
Densité 2,8 hab./km2
Langue(s) Arabe et amazighe standard marocain
Géographie
Coordonnées 25° nord, 13° ouest
Superficie 335 389 km2
Divers
Monnaie Dirham marocain
Fuseau horaire UTC +0 Heure d'été UTC+1
Indicatif téléphonique +212

Dans le cadre de l'organisation territoriale du Maroc, les provinces du Sud, dites aussi dans le Royaume — mais pas exclusivement — «Sahara marocain», «provinces sahariennes», «régions du Sud» ou «Sud marocain», correspondent aux subdivisions les plus méridionales du pays et englobent majoritairement le territoire du Sahara occidental[2],[3].

Le désert avec la ville de Tarfaya, chef-lieu d'une des provinces du Sud (province de Tarfaya), dans la région Laâyoune-Sakia El Hamra.

L'établissement public chargé de leur promotion et de leur développement économique et social est l'«Agence du Sud».

Géographie et démographie

La superficie des provinces du Sud est de 335 389 km2

À l'opposé, se trouvent les provinces du Nord et l'Oriental.

Bien que les provinces du Sud fassent un peu moins de la moitié des 710 850 km2 que compte l'ensemble du territoire du Maroc, en 2014, elles étaient seulement peuplées de 944 470 habitants[1], soit en proportion près d'un habitant sur trente-six à l'échelle du pays[4].

L'indicatif téléphonique est le +212[5].

Administration et politique

Dix provinces au sein de trois régions

Depuis 2015[6], à la suite du passage de 16 à 12 régions dans le cadre de la régionalisation avancée, les provinces du Sud, au nombre de dix, sont rattachées aux trois régions suivantes:

Auparavant, elles étaient ainsi rattachées aux régions ci-après :

  • Guelmim-Es Smara (no 3 sur la carte ci-contre) — provinces d'Assa-Zag, d'Es-Semara, de Guelmim, de Tan-Tan et de Tata : devenue Guelmim-Oued Noun en absorbant la province de Sidi Ifni et en perdant celles d'Es-Semara et de Tata ;
  • Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra (no 2 sur la carte) — provinces de Boujdour, de Laâyoune et de Tarfaya : devenue Laâyoune-Sakia El Hamra en absorbant la province d'Es-Semara ;
  • Oued Ed Dahab-Lagouira (no 1 sur la carte) — provinces d'Aousserd et d'Oued Ed Dahab : devenue Dakhla-Oued Eddahab.
 
Carte des anciennes régions administratives des provinces du Sud.

L'Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud

Le fut ratifiée la création de l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud (couramment appelée localement « Agence du Sud ») : un établissement public dépendant du chef du gouvernement[8]. Elle constitue le pendant de l'Agence pour la promotion et le développement du Nord et de l'Agence de l'Oriental, qui œuvrent sur les provinces les plus au nord.

Sa mission est d’étudier et de proposer des stratégies de développement, de fédérer les efforts des différents départements ministériels et de rechercher les moyens de financement nécessaires à la conception et la réalisation de projets de développement économique et social. Elle porte sur plusieurs secteurs d’activité économique : infrastructures, habitat et développement urbain, agriculture, élevage et pêche, tourisme et artisanat, etc.

En 2014, son siège, initialement à Rabat, a été transféré à Laâyoune[9].

Un territoire en grande partie occupé

Le territoire du Sahara occidental — déclaré comme territoire non autonome par l'Organisation des Nations unies[10] — est en conflit depuis 1975. Le Maroc occupe[11] environ 80 % du territoire, et la partie restante est administrée par la rasd.

Patrimoine naturel

 
Vue du parc national de Khenifiss.

Deux parcs nationaux[12] s'étendent dans les provinces du Sud :

Notes et références

  1. a et b Youssef Maaroufi, « Note sur les premiers résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2014 », sur Recensement général de la population et de l'habitat 2014 (RGPH2014) (consulté le )
  2. Houda Belabd, « Les États-Unis reconnaissent la marocanité du Sahara »,
  3. Chmourk 2012, p. 8 et 14 : il y est notamment question de la ville de Tarfaya, qui fait partie du Sahara marocain, alors qu'elle n'est pas comprise dans le Sahara occidental.
  4. « Population, total - Morocco | Data », sur donnees.banquemondiale.org (consulté le )
  5. « Trouver un professionnel près de chez vous au Maroc - Pages jaunes », sur www.pj.ma (consulté le )
  6. « Nouveau découpage territorial du Royaume », sur Portail national des collectivités territoriales (consulté le )
  7. La province de Tarfaya a été recréée en 2009.
  8. [PDF] « Textes juridiques relatifs à la création de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume »,
  9. A. E. K., « L'Agence du Sud aura bientôt pignon sur rue à Laâyoune », Libération, Casablanca,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Territoires non autonomes », sur Organisation des Nations unies (consulté le )
  11. « Historique de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) », sur ONU (consulté le ) : « […] la MINURSO continue d’aider les deux parties à maintenir le cessez-le-feu dans la bande de sécurité (également appelée « Berm »), qui s’étend le long de la totalité du territoire litigieux et sépare la partie administrée par le Maroc (ouest) de la zone contrôlée par le Front POLISARIO (est) »
  12. « Carte des parcs nationaux et des sites d'intérêt biologique et écologique du Maroc », sur Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Rabat (consulté le )
  13. L'autre partie du parc national d'Iriki fait partie de la province de Zagora (qui n'est pas une province du Sud). « Parc national d'Iriki », sur Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Rabat (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes