Championnat de France de rugby à XV de 2e division
Sport | Rugby à XV |
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Création | 1924 |
Organisateur(s) | Ligue nationale de rugby |
Éditions | 18 |
Périodicité | annuelle |
Nations |
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Participants | 16 clubs |
Statut des participants | professionnel depuis 2000 |
Site web officiel | www.lnr.fr/rugby-pro-d2 |
Hiérarchie | Deuxième division |
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Niveau supérieur | Top 14 |
Niveau inférieur | Fédérale 1 |
Tenant du titre | Aviron bayonnais (2019) |
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Plus titré(s) |
Avant le statut professionnel : US bressane (4 fois) Depuis : Lyon OU (3 fois) |
Le championnat de France de rugby à XV de 2e division également appelé Pro D2 depuis 2001 est le deuxième échelon des compétitions nationales de rugby à XV en France. C'est une compétition qui constitue l'antichambre de l'élite, le Top 14. Initialement disputée entre clubs amateurs, elle est devenue professionnelle en 2000 connaissant plusieurs restructurations successives pour arriver à un format resserré à seize clubs.
HistoireModifier
GenèseModifier
Avec l'avènement du professionnalisme en 1995, le Championnat de France de première division se restructure et laisse place pour la saison 1997-1998 à deux compétitions distinctes de 20 clubs appelées Groupe A1 et A2. Le Groupe A2 deviendra la saison suivante le Championnat de France Élite 2, toujours amateur.
Le 11 novembre 1999, la deuxième division professionnelle est créée sous l'égide de la Ligue nationale de rugby : elle est simplement appelée deuxième division et sera composée de 12 clubs lors de la première édition, en 2000-2001. Dès sa seconde édition, en 2001-2002, elle est appelée Pro D2[1].
ÉvolutionModifier
Depuis 2000, le professionnalisme et le resserrement de la première division (21 clubs en 2001, 16 en 2002 puis 14 depuis 2005) ont contribué à l'élévation du niveau du championnat de Pro D2. Des clubs au palmarès impressionnant s'y retrouvent tels que l'AS Béziers (11 fois champion de France dont 10 entre 1971 et 1984), le Racing Métro 92 (successeur du Racing club de France, 5 fois champion de France dont la dernière fois en 1990), le RC Toulon (trois fois champion dont la dernière fois en 1992) ou le SU Agen (huit fois champion de France). Onze des seize participants au championnat 2007-2008 ont remporté au moins une fois le championnat de France de première division.
Les moyens mis en œuvre sont de plus en plus importants et nombre d'équipe comptent dans leur rangs d'anciens internationaux français tels que Jean-Jacques Crenca ou Yann Delaigue à Toulon, Gérald Merceron à La Rochelle, Alain Penaud et Cédric Desbrosse à Lyon ou Arnaud Costes à Gaillac. En 2006, Mourad Boudjellal, président du RC Toulon, crée l'événement en faisant venir Tana Umaga, ex-capitaine des All Blacks, pour une pige de huit matchs. Ce transfert est alors le plus spectaculaire réalisé en France.
La saison suivante, 2007-2008, s'annonce particulièrement relevée. Plusieurs équipes alignent des effectifs prestigieux : Agen et son équipe classée 5e du Top 14 en 2006 (avec François Gelez, Rupeni Caucaunibuca, Pépito Elhorga), Toulon managé par Tana Umaga et avec des stars du Tri-nations (George Gregan, Andrew Mehrtens, Victor Matfield, Anton Oliver, Lawrence Sephaka) ou le Racing Métro 92 avec un recrutement international (David Auradou, Carlo Festuccia, Andrea Lo Cicero, Thomas Lombard, Simon Raiwalui, Franck Tournaire). Le début de saison prouve un engouement du public pour cette compétition puisque l'affluence au stade est de 30 % supérieure à celle des années précédentes[2].
Le niveau général de la compétition augmente, tiré vers le haut par ces recrues prestigieuses et par la présence de nombreux étrangers. Pour certains observateurs, tels Jean-François Beltran, entraîneur de l'AS Béziers « les cinq ou six meilleures équipes de la compétition ont le même niveau que celles du Top 16 (…) en 2004 »[3]. Signe de cette élévation du niveau, ce sont 5 joueurs de Pro D2 qui en mai 2009 sont sélectionnés pour faire partie l'équipe de France A, anti-chambre de l'équipe nationale (les Lyonnais Aliki Fakate et Rémy Grosso, les Agenais Yoann Huget et Romain Sola et le Narbonnais Romain Martial).
Identité visuelle (logotype)Modifier
PopularitéModifier
Saison | Totale[4],[5] | Moyenne par match | Taux moyen de remplissage | Meilleure affluence | Meilleure moyenne de spectateurs par match | Abonnements |
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2003-2004 | 648 291 | 2 701 | N/C | N/C | Toulon (5 175) |
N/C |
2004-2005 | 678 505 | 2 827 | N/C | Toulon-Tarbes (13 422) |
Toulon (8 115) |
25 261 |
2005-2006 | 742 300 | 3 093 | 34 % | Béziers-Montauban (16 002) |
Béziers (5 965) |
24 387 |
2006-2007 | 1 082 642 | 4 511 | 41 % | Toulon-Grenoble (13 141) |
Toulon (11 391) |
32 003 |
2007-2008 | 1 225 879 | 5 108 | 46 % | Toulon-Racing (12 938) |
Toulon (12 791) |
39 534 |
2008-2009 | 1 118 974 | 4 662 | 43 % | La Rochelle-Agen (9 282) |
La Rochelle (7 008) |
41 059 |
2009-2010 | 1 041 391 | 4 339 | 41 % | Bordeaux-Agen (20 158) |
Agen (9 230) |
36 125 |
2010-2011 | 960 410 | 4 002 | N/C | Lyon-Oyonnax (37 816) |
Lyon (7 835) |
31 019 |
2011-2012 | 1 041 344 | 4 339 | N/C | Grenoble-Bourgoin-Jallieu (19 730) |
La Rochelle (10 555) |
43 401 |
Formule actuelleModifier
Le championnat est composé de deux phases :
- une phase de poule de 16 équipes jouée en matchs aller-retour.
- une phase à élimination directe jouée à 6 équipes.
À l'issue de la phase de poule, les équipes classées 1re et 2ème sont qualifiées pour les demi-finales à domicile.
Les équipes classées 3e à 6e disputent entre elles des matchs de barrages pour accéder aux demi-finales.
Le vainqueur de la finale est déclaré Champion et est promu en Top 14. Le finaliste dispute un match d'accession contre le 13e du Top 14 dont le vainqueur est promu (ou maintenu).
Enfin, les deux derniers de la phase de poule sont relégués en Fédérale 1[6].
PalmarèsModifier
Depuis 2000 et la professionnalisation de la 2e divisionModifier
Saison | Champion | Observations |
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2018-2019[7] | Aviron bayonnais | Le CA Brive, vainqueur du barrage contre le FC Grenoble, est également promu en Top 14. |
2017-2018 | USA Perpignan | Le FC Grenoble, vainqueur du barrage contre l'US Oyonnax, est également promu en Top 14. |
2016-2017 | US Oyonnax | Le SU Agen, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2015-2016 | Lyon OU[8] | L'Aviron bayonnais, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2014-2015 | Section paloise | Le SU Agen, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2013-2014 | Lyon OU | Le Stade rochelais, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2012-2013 | US Oyonnax | Le CA Brive, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2011-2012 | FC Grenoble | Le Stade montois, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2010-2011 | Lyon OU | L'Union Bordeaux Bègles, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2009-2010 | SU Agen | Le Stade rochelais, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2008-2009 | Racing Métro 92 | Le SC Albi, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2007-2008 | RC Toulon | Le Stade montois, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2006-2007 | FC Auch | L'US Dax, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2005-2006 | US Montauban | Le SC Albi, vainqueur des barrages, est également promu en Top 14. |
2004-2005 | RC Toulon[Note 2] | La Section paloise, vainqueur d'Aurillac en barrage, reste en Top 14. |
2003-2004 | FC Auch | L'Aviron bayonnais, vainqueur de la 1re phase, est également promu en Top 16. |
2002-2003 | Montpellier RC | Le CA Brive, vainqueur de la 1re phase, est également promu en Top 16. |
2001-2002 | Stade montois | Le FC Grenoble, deuxième de la phase régulière, est aussi promu en Top 16. |
2000-2001 | US Montauban[Note 3] | Le RC Toulon, finaliste, n'accède pas en Top 16. |
Avant 2000 et le passage à un championnat professionnelModifier
- Note : De 1926 à 1995, le 2e échelon prenait le nom de 2e division. La 1ere division accueillait un grand nombre de clubs (jusqu'à 80 club en 1990). Face au nombre de clubs la 1ere division est scindée en interne en deux groupes A et B en 1973. La professionnalisation du rugby lors de la saison 1995-1996, ne concerne à ce moment-là que la première division qui est scindée en deux groupes : A1 et A2. Le groupe B correspond alors de 1995 à 1997 à la deuxième division, toujours amateur. L'échelon inférieur (correspondant à l'actuelle Fédérale 1) est alors dénommé 2e division (deuxième division amateur) ce qui peut prêter à confusion[9]. En 1997-1998, la deuxième division est désignée comme groupe A2, la première division ne comptant plus qu'un seul groupe, le A1. Enfin en 1998-1999, elle devient l'Élite 2.
Séries d'invincibilité à domicileModifier
Depuis 2000 et la professionnalisation de la 2e divisionModifier
Saisons | Club | Nombre de matches à domicile consécutifs sans défaite |
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2014-2015 à 2016-2017 | Stade aurillacois | 35[10] |
2009-2010 à 2012-2013 | Section paloise | 34[11] |
2007-2008 à 2009-2010 | US Oyonnax | 33[12] |
2016-2017 à 2018-2019 | Biarritz olympique | 32[13] |
2002-2003 à 2003-2004 | FC Auch | 29[14] |
Organisation du championnatModifier
Évolution de la formule : époque amateurModifier
Évolution de la formule : époque professionnelleModifier
Le championnat est toujours composé de deux phases : une phase de poules et une phase à élimination directe.
En 2000-2001 puis de 2002 à 2004, les quatre premières équipes de la première phase sont qualifiées pour la phase de play-off. Le vainqueur de cette phase finale est déclaré champion et est promu. La meilleure équipe de la première phase (ou le finaliste de la phase finale si une équipe remporte les deux phases) est également promue.
En 2001-2002, les deux premières équipes de la phase de poule sont promues et il n'y a pas de phase finale. Par ailleurs, la première édition en 2000-2001 ne comptait que 12 équipes contre 16 depuis la saison suivante.
De 2004-2005 à 2016-2017, la meilleure équipe de la première phase est promue et déclarée Champion de Pro D2. Les équipes classées 2e à 5e se disputent la deuxième place d'accession en Top 14 en matchs à élimination directe. En 2004-2005 et depuis la saison 2017-2018, le finaliste doit disputer un match de barrage contre le 13e du Top 14.
Les équipes classées aux deux dernières places sont toujours reléguées en division inférieure (3 équipes ont toutefois été reléguées en 2005-2006).
Couverture médiatiqueModifier
TélévisionModifier
Sport+ diffuse 1 match en direct lors de chaque journée de la phase régulière, tandis que France 3 Régions retransmet en parallèle entre 9 et 12 de ces matches. À compter de la saison 2011-12, Eurosport diffuse également 1 match en direct à chaque journée et peut en retransmettre un second lors de 15 journées. Sport+/France 3 Régions et Eurosport disposent du choix du match diffusé une journée sur 2 de façon alternative. Une demi-finale est diffusée par Eurosport tandis que l'autre est codiffusée par Sport+ et les antennes régionales de France 3. La finale est retransmise par les trois chaînes[Note 5]. Au total, les droits de retransmission s'élèvent, pour la période 2011-2015 à 1,1 million d'euros par saison contre 100000 par an entre 2007 et 2011[15].
Presse écriteModifier
Midi olympique consacre quelques pages à la Pro D2.
RadioModifier
Sud Radio propose une émission "multiplex" et retransmet en direct les matchs de Top 14 et ProD2 en fin de semaine.
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Seule la saison régulière est ici prise en compte.
- À l'issue de cette saison sont organisées des phases finales entre les équipes classées de la 2e à la 5e place lors de la phase régulière. Vainqueur de ces playoffs, le Stade aurillacois joue un match de barrage contre la Section paloise à Toulouse (Stade Ernest-Wallon). Pau l'emporte 46-13 et se maintient en Top 14.
- En demi-finale, l'US Montauban bat le FCS Rumilly tandis que le RC Toulon défait l'Aviron bayonnais. L'US Montauban est promue en Top 14 en remportant la finale face au RC Toulon.
- L'Aviron bayonnais, deuxième, n'accède pas à l'élite.
- Les droits consentis aux trois chaines sur ces matches incluent une diffusion par tout mode de transmission y compris mobile.
RéférencesModifier
- « Dossier de presse : Reprise Pro D2 2010-2011 » [PDF], sur www.lnr.fr, LNR, (consulté le 10 février 2018), p. 10.
- 30 % de spectateurs en plus ; le 8 novembre 2007 sur rugbyrama.fr
- La D2 toujours plus pro, le 20 mai 2009 sur rugbyrama.fr ; article en ligne
- [PDF] « Pro D2 > Saison 2010/2011 », sur www.lnr.fr, LNR, (consulté le 19 octobre 2010)
- [PDF] « Media guide 2011/2012 », sur www.lnr.fr, LNR, (consulté le 31 août 2011)
- Ligue Nationale de Rugby, « RUGBY PRO D2 : Calendrier et Résultats », Ligue Nationale de Rugby, (lire en ligne, consulté le 21 janvier 2018)
- Finale de la Pro D2 entre le CA Brive Corrèze et l'Aviron bayonnais
- « Montauban sacre le LOU », sur Sports.fr (consulté le 13 avril 2016)
- The Rugby Archive, dénomination des divisions du championnat de France en 1995-1996
- Pauline Maingaud, « PRO D2 - Jean-Alric est tombé ! », sur www.rugbyrama.fr, Eurosport, (consulté le 23 janvier 2017).
- « Section paloise 18-19 Stade rochelais », sur www.rugbyrama.fr, Eurosport, (consulté le 24 janvier 2017).
- « Un record, et alors ? », sur www.sudouest.fr, Sud Ouest, (consulté le 24 janvier 2017).
- « ProD2: Béziers met fin à l'invincibilité de Biarritz à Aguilera », sur www.sudouest.fr, Sud Ouest, (consulté le 7 décembre 2018).
- « La trentième rugissante », sur www.rugbyrama.fr, Eurosport, (consulté le 24 janvier 2017).
- [PDF] « Rugby Pro D2 > Attribution des droits audiovisuels pour les 4 prochaines saisons », sur www.lnr.fr, LNR, (consulté le 21 juin 2011)