Les prières léonines sont des prières instituées en 1884 par le pape Léon XIII, à réciter à la fin des messes dites basses (lues et non chantées), en vue de sauvegarder l'Église des attaques du démon.

Origine modifier

Le 13 octobre 1884, après que le pape Léon XIII eût terminé de célébrer la messe, il s’arrêta soudainement au pied de l’autel, et resta environ dix minutes comme en stupeur. Puis, ayant repris des esprits, il partit immédiatement à son bureau, et en ressortit une demi-heure plus tard après avoir composé un ensemble de prières, dont l'une à saint Michel Archange, demandant qu’elle soit récitée partout après chaque messe basse. Ces prières furent associées à son nom et appelés « Prières léonines » ou « Prières au bas de l'autel »[1].

Ainsi que rapporté par plusieurs auteurs ou témoins, Léon XIII justifia par la suite la rédaction de ces prières à la suite d'une vision d'esprits infernaux (sataniques) se rassemblant autour de la ville de Rome[1].

Ces prières furent également assorties d'un Petit exorcisme[1].

Composition modifier

Ces prières sont les suivantes : trois Je vous salue Marie, le Salve Regina, ,suivis d’une oraison pour l'Église et de la Prière à saint Michel [2].

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ; soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer, par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Amen.[3]

Utilisation modifier

Le pape saint Pie X demanda d'y ajouter une triple invocation au Sacré-Cœur de Jésus[2].

En 1930, le pape Pie XI demanda que ces prières continuent d'être récitées avec une pensée spéciale pour la Russie, alors sous le régime communiste[1].

Sous le pontificat du pape Paul VI, l’instruction Inter oecumenici[4] (chapitre II sur le mystère de l'Eucharistie) du 26 septembre 1964 a aboli l'utilisation des prières léonines[5].

Les papes Jean-Paul II et François encouragèrent néanmoins tous deux les chrétiens à réciter régulièrement cette prière à saint Michel Archange[6].

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. a b c et d Dom Gabriele Amorth, Un exorciste raconte, Paris, Éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-07060-5), p. 47-50
  2. a et b Dom Gaspar Lefebvre, Missel vespéral romain (quotidien), Bruges et Paris, Apostolat liturgique (Belgique) et Société Liturgique (Paris), , p. 800
  3. Vatican, « Prière à saint Michel Archange »
  4. L'Instruction 'Inter Oecumenici', (lire en ligne).
  5. Introibo, « Instruction Inter Oecumenici »,
  6. France Catholique, « Prière à saint Michel Archange »,