Preppy

Style vestimentaire

Preppy ou preppie, souvent utilisé sous le diminutif prep, est un style vestimentaire à tendance sportswear, un courant de mode, ayant pour origine les Américains blancs de classe supérieure, dans le Nord-Est des États-Unis[1], aux environs des années 1950, puis répandu entre autres dans les Hamptons plus au sud. Ce style, au départ élitiste par ses origines[2], est l'héritier de l'Ivy League apparu dans le groupe éponyme des grandes universités américaines ainsi que du Bobby-soxer. Son étymologie vient de « preparatory » (élève de classe préparatoire à l'université (en))[1],[2] ; le terme est inventé par Erich Segal dans les années 1970[1],[2] où ce style devient un classique après la sortie du film Love Story et le lancement peu de temps après d'une collection du styliste Ralph Lauren parmi ses premières[1].

Clint Eastwood en 1981, en sweater blanc à col en V et polo vert anglais, est un bon exemple de style preppy.

Description modifier

Ses représentants, pour la plupart de grandes entreprises américaines de prêt-à-porter, sont principalement l'historique J. Press (en) symbole du style Ivy League à l'origine, Brooks Brothers[1], Paul Stuart (en), le mondialement connu Tommy Hilfiger[3],[4], Ralph Lauren[5],[6], Gant[7] également Fred Perry, marque immortalisée par Kennedy[1], J.Crew et Kate Spade dans une moindre mesure, ou plus récemment Vineyard Vines (en) ainsi que le styliste Marc Jacobs. Pour les marques d'origine européenne, Lacoste[1], qui a rencontré un grand succès aux États-unis, ou plus tard Daniel Crémieux[8], sont des entreprises emblématiques de ce style.

Le look preppy se caractérise symboliquement pour les hommes par des mocassins type « penny loafer » ou des chaussures-bateau[4],[8] (tels que ceux de la marque Sebago), un pantalon Chino[4],[9] ou type Nantucket Reds (en), un polo[5] ou une chemise Oxford[4],[8], une cravate reprenant les couleurs de l'université[8]. Par extension, une sweat-shirt également aux couleurs de l'université et à larges écritures[10], ou une veste anglaise Barbour[1] peuvent être un élément classique de la tenue définie comme « preppie ». Pour les femmes, des sandales en cuir aux pieds[4], le short ou la robe[4] (notamment celles de Lilly Pulitzer), ou une jupe le plus souvent à motifs tartan. Les vêtements ont parfois un rapport avec les sports, dont le tennis ou le bateau ; Tommy Hilfiger précise que « l'esprit marin est la base même du preppy américain, ce style sportswear que l'on adopte chez nous, même pour aller travailler[4]. » Le preppy, bien que très différent par ses symboles vestimentaires, est parfois comparé au « Bon chic bon genre ».

Ce look est souvent cité dans Les Éclats de Bret Easton Ellis.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h Marta Represa, « Comment porter le… preppy chic », L'Express Styles, Groupe l'Express-l'Expansion, no 3222,‎ , p. 52
  2. a b et c Isabelle Decis et Tiphaine Menon, « College girl », Paris Match, no 3516,‎ 6 au 12 octobre 2016, p. 110 (ISSN 0397-1635)
  3. Marine de La Horie, « Le prince du preppy », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  4. a b c d e f et g Guillaume Crouzet, « Tommy Hilfiger enseigne le preppy », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  5. a et b Frédéric Martin-Bernard, « Le polo : icône du style américain », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ) : « Avec le pantalon en toile de coton, il deviendra une des deux pièces phares du look preppy (de prep school) portées par les jeunes diplômés américains en week-end, à partir des années 1950. »
  6. Yves Schaëffner, « Ralph Lauren: emblème de la mode américaine », Mode, sur ellequebec.com
  7. Marine de la Horie, « Gant, le style preppy en héritage », Le Point,‎ (lire en ligne)
  8. a b c et d Yves Denis, « Preppy style et finitions tailleur », sur dandy-magazine.com, Dandy Magazine (consulté le )
  9. Melody Kandyoti, « Des podiums à la rue : le pantalon chino », sur Puretrend.com,
  10. (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1950s, Londres, Conran Octopus, , 112 p. (ISBN 978-1-84091-603-4, présentation en ligne), « Teenagers - 1953 », p. 46

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier