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Élections générales italiennes de 1924

Les élections générales italiennes de 1924 se sont déroulées le , sur la base de la Loi Acerbo qui garantissait au parti arrivé en tête et ayant remporté plus de 25 % des voix une majorité des deux tiers des sièges du Parlement. La liste nationale conduite par Benito Mussolini utilisa des techniques intimidantes et obtint effectivement près de 35 % des voix exprimées. Ce furent les dernières élections libres en Italie jusqu'en 1946.

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Référendum de 1946 en Italie

La mise en œuvre de l'accord sur un référendum institutionnel doit attendre que la situation intérieure italienne se clarifie. Le , le prince Umberto décrète, comme prévu en 1944, que la question de la forme institutionnelle de l'État va être tranchée par un référendum organisé simultanément avec l'élection d'une assemblée constituante. La date est fixée au .

Les bulletins de toute l'Italie et les procès-verbaux des 31 circonscriptions sont transférés à Rome. Les résultats sont prévus le . Le , des résultats encore provisoires sont annoncés mais les résultats définitifs sont conditionnés à la prise en compte de données manquantes sur quelques bureaux de vote, et à l'examen des nombreux recours. En effet, 21 000 contestations sont émises, dont une grande partie est rapidement éliminée. Pour autant, la période d'incertitude entre la fin du vote et la proclamation définitive des résultats renforce les tensions dans le pays.

À première vue, le référendum semble partager l'Italie en deux, entre Nord et Sud. Les circonscriptions situées au nord de Rome donnent la majorité à la république. Le Sud choisit la monarchie. La circonscription de Rome est très partagée et donne une légère majorité au choix du régime monarchique. Le choix républicain tourne au plébiscite, avec plus de 80 % des suffrages exprimés dans la circonscription de Bologne, et plus encore dans celle de Trente. À l'inverse, dans le Sud, le choix de la monarchie frôle les 80 % dans la circonscription de Naples. Mais, dans les autres régions, le vote est quelquefois aux deux tiers/un tiers ou très partagé. Il n'y a pas une coupure totale mais une interférence entre les deux choix possibles, qui ont pu s'exprimer partout.

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Élections constituantes italiennes de 1946

Les élections constituantes italiennes de 1946 se sont déroulées le . Il s'agit des premières élections depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale permettant d'élire les 573 députés de la législature constituante. Dans les faits, seuls 556 députés sont élus du fait de l'occupation militaire des régions de Vénétie julienne et du Tyrol du Sud par l'ONU.

Pour la première fois, les femmes italiennes peuvent prendre part à un scrutin national. Le même jour, a lieu le référendum visant à déterminer la forme d'organisation politique de l'État ; les électeurs devant choisir entre la république et la monarchie.

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Élections générales italiennes de 1968

Parti arrivé en tête par province à la Chambre des députés.
Parti arrivé en tête par province à la Chambre des députés.

Les élections générales italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1968) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la Ve législature de la Chambre des députés et du Sénat de la République.

Ce scrutin intervient au terme naturel de la IVe législature, marquée par une certaine stabilité puisque seuls deux présidents du Conseil se succèdent, dont Aldo Moro qui exercera la direction du gouvernement pendant plus de quatre ans et demi. Il gouverne avec l'appui du « centre gauche organique », qui associe la Démocratie chrétienne (DC) au Parti socialiste italien (PSI), au Parti social-démocrate italien (PSDI) et au Parti républicain italien (PRI).

Le scrutin de est marqué par une remontée de la DC, qui échoue cependant à repasser la barre des 40 %, et une nouvelle poussée du Parti communiste italien (PCI). En revanche, avec moins de 15 % des voix le nouveau Parti socialiste unifié (PSU), qui réunit le PSI et le PSDI, subit un net échec. Il le doit notamment au Parti socialiste italien d'unité prolétarienne (PSIUP), scission de gauche du PSI qui devance le Mouvement social italien (MSI).

Après que Mariano Rumor a échoué à remettre sur pied une majorité de centre gauche, le président Giuseppe Saragat en appelle à Giovanni Leone, qui reconstitue à la fin du mois de un cabinet minoritaire dans l'attente de la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale.

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Élection présidentielle italienne de 1971

L'élection présidentielle italienne de 1971 a eu lieu entre les et . Avec vingt-trois tours de scrutin, cette élection présidentielle est la plus longue de l'histoire du pays.

La Démocratie chrétienne, majoritaire au Sénat de la République et à la Chambre des députés, a officiellement soutenu la candidature du président du Sénat, Amintore Fanfani, tandis que les communistes et les socialistes s'alliaient en faveur de la candidature de Francesco De Martino ; le Parti social-démocrate s'est rangé derrière le président sortant Giuseppe Saragat ; enfin, le Mouvement social italien propose la candidature de son président, Augusto De Marsanich.

Ce n'est que le , au terme du vingt-troisième tour de scrutin, que le démocrate-chrétien Giovanni Leone, qui était le candidat officiel de la Démocratie chrétienne lors de la précédente élection présidentielle, en 1962, est élu président de la République italienne par 518 voix sur 996 votants. Il est investi le suivant, succédant à Giuseppe Saragat pour un mandat de sept ans.

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Élections générales italiennes de 1972

Parti vainqueur par province à la Chambre des députés.
Parti vainqueur par province à la Chambre des députés.

Les élections générales italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1972) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la VIe législature de la Chambre des députés et du Sénat de la République.

Anticipé d'un an par rapport au terme normal de la Ve législature, ce scrutin fait suite au refus du Sénat d'accorder sa confiance au gouvernement minoritaire de Giulio Andreotti en . Le président Giovanni Leone — en fonction depuis moins de trois mois — prononce alors la dissolution du Parlement, pour la première fois depuis la proclamation de la République.

Ces élections interviennent à l'issue d'une législature particulièrement chaotique, qui a vu six cabinets et quatre présidents du Conseil se succéder en trois ans et demi. Cela n'a pas empêché les parlementaires d'approuver en deux législations progressistes, la loi sur le divorce et la loi sur le statut des travailleurs. Cette même année voit la tenue des premières élections régionales dans les 15 Régions ordinaires, dont la DC sort vainqueur en s'imposant dans 12 d'entre elles, tandis que le Parti communiste italien (PCI) l'emporte dans ses bastions du centre-nord.

Les élections anticipées de voient une nouvelle fois la DC s'imposer avec près de 40 % des voix, devançant le PCI de 11 points dans les deux chambres. Désormais séparé du Parti social-démocrate italien (PSDI), le Parti socialiste italien (PSI) échoue à retrouver son niveau des années , quand il flirtait avec les 15 %.

Le chef de l'État charge alors Andreotti de former un nouvel exécutif au début du mois de . Associé avec le PSDI et le Parti libéral italien (PLI), il bénéficie du soutien sans participation du Parti républicain italien (PRI) et remporte la confiance des chambres au cours du mois de . Il est alors le second et dernier président du Conseil reconduit à la suite des élections générales.

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Élections générales italiennes de 1976

Parti vainqueur par province à la Chambre des députés.
Parti vainqueur par province à la Chambre des députés.

Les élections générales italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1976) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la VIIe législature de la Chambre des députés et du Sénat de la République.

Quelques semaines après avoir formé son cinquième gouvernement, le président du Conseil Aldo Moro remet sa démission en conséquence des fortes dissensions internes à la Démocratie chrétienne (DC). Le président Giovanni Leone prend alors la décision de dissoudre le Parlement un avant le terme naturel de la législature.

Anticipé d'un an, le scrutin est organisé dans un contexte de perte d'influence de la DC, au pouvoir sans discontinuer depuis . En , les électeurs ont rejeté à une large majorité l'abrogation de la loi sur le divorce, défendue par les démocrates chrétiens. Un an plus tard, lors des élections régionales de , le Parti communiste italien (PCI) talonne la DC et s'impose dans sept régions sur 15, dont le Latium.

Si la Démocratie chrétienne remporte les élections générales anticipées, elle stagne dans les deux chambres. C'est le Parti communiste qui apparaît comme le grand gagnant du scrutin : en progression de sept points, il parvient à capter pour la première fois depuis 1948 plus du tiers des suffrages exprimés. Le taux de participation dépasse une nouvelle fois les 93 % et se trouve le plus élevé depuis .

Le président Leone confie à Giulio Andreotti le mandat de former un nouvel exécutif. Après un accord entre le secrétaire de la DC Benigno Zaccagnini et celui du PCI Enrico Berlinguer, Andreotti constitue un gouvernement minoritaire qui bénéficie de l'abstention des communistes au Parlement. Cette coopération est la première étape du « compromis historique » cher à Moro et Berlinguer.

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Élections générales italiennes de 1979

Parti vainqueur par province à la Chambre des députés.
Parti vainqueur par province à la Chambre des députés.

Les élections générales italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1979) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la VIIIe législature de la Chambre des députés et du Sénat de la République.

Anticipé de deux ans par rapport au terme normal de la VIIe législature, ce scrutin est convoqué par le nouveau président Sandro Pertini après que Giulio Andreotti n'a pas obtenu la confiance du Parlement.

Au pouvoir depuis , Andreotti avait mené deux exécutifs minoritaires formés par la Démocratie chrétienne (DC) bénéficiant de l'abstention puis du soutien sans participation du Parti communiste italien (PCI). Inédite depuis , cette coopération est considéré comme le premier pas vers le « compromis historique » promu par le président de la DC Aldo Moro et le secrétaire du PCI Enrico Berlinguer.

Les élections se tiennent dans un contexte politique particulier, à peine 13 mois après l'assassinat de Moro et 11 mois après la démission du président Giovanni Leone, mis en cause dans une affaire de corruption. Elles voient une nouvelle victoire de la DC tandis que le PCI rechute à 30 % après avoir rassemblé plus d'un tiers des voix en . La principale percée revient au Parti radical (PR), une formation libertarienne et anticléricale.

Plus de deux mois après le scrutin et trois mandats exploratoires infructueux, le chef de l'État assermente le gouvernement minoritaire de l'ancien ministre de l'Intérieur démocrate chrétien Francesco Cossiga.

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Élections européennes de 1979 en Italie

Parti en tête par circonscription.
Parti en tête par circonscription.

Les élections européennes de 1979 en Italie (en italien : Elezioni europee del 1979 in Italia) se tiennent le , afin d'élire les 81 députés européens italiens de la 1re législature du Parlement européen.

Organisé une semaine après les élections générales anticipées, le scrutin confirme la domination de la Démocratie chrétienne (DC) sur la scène politique italienne puisqu'elle capte plus d'un tiers des voix. Le Parti communiste italien (PCI) est ainsi devancé de sept points. Tous pays confondus, la DC remporte le plus grand nombre de voix. Du fait du vote obligatoire, le taux de participation dépasse les 85 %, soit 23 points de plus que la moyenne européenne.

Trois Italiens postulent sans succès au poste de président du Parlement européen, dont Giorgio Amendola qui devient président du groupe communiste et apparentés.

Élections générales italiennes de 1983

Parti en tête par province à la Chambre des députés.
Parti en tête par province à la Chambre des députés.

Les élections générales italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1983) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la IXe législature de la Chambre des députés et du Sénat de la République.

Anticipé d'un an par rapport au terme de la VIIIe législature, ce scrutin est la conséquence de la chute du cinquième gouvernement d'Amintore Fanfani, contraint à la démission après le retrait du Parti socialiste italien (PSI).

Les élections se tiennent tout juste deux ans après que la Démocratie chrétienne (DC) avait dû céder la présidence du Conseil des ministres au secrétaire du Parti républicain italien (PRI) Giovanni Spadolini, premier laïc à accéder au pouvoir après 35 ans de pouvoir ininterrompu des démocrates chrétiens.

La DC sort une nouvelle fois vainqueur de ces élections générales, mais avec un score fortement diminué, passant pour la première fois sous les 35 % des exprimés, tandis que le PCI stagne. Ce scrutin voit en effet une forte progression des petits partis, notamment le Parti républicain italien (PRI), qui profite d'un « effet Spadolini » pour doubler sa représentation parlementaire, et le PSI, qui repasse les 10 % à la Chambre des députés.

Six semaines plus tard, le PSI accède au pouvoir par la nomination de son secrétaire Bettino Craxi à la présidence du Conseil. Premier socialiste à diriger le gouvernement italien, il gouverne avec le soutien du Pentapartito, une alliance de cinq partis dominée par la DC. Avec Sandro Pertini à la présidence de la République, c'est la première fois qu'un parti autre que la Démocratie chrétienne contrôle deux charges suprêmes de la République italienne.

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Élections européennes de 1984 en Italie

Parti arrivé en tête par circonscription.
Parti arrivé en tête par circonscription.

Les élections européennes de 1984 en Italie (en italien : Elezioni europee del 1984 in Italia) se tiennent le , afin d'élire les 81 députés européens italiens de la 2e législature du Parlement européen.

Ce scrutin intervient alors que le socialiste Bettino Craxi est au pouvoir depuis un an avec le soutien du Pentapartito, une alliance dominée par la Démocratie chrétienne (DC). Il se tient seulement six jours après la mort du secrétaire général du Parti communiste italien (PCI) et figure de la vie politique italienne, Enrico Berlinguer.

Le résultat est marqué par un fait unique dans l'histoire de la République italienne, surnommé le « sorpasso ». La victoire revient en effet au PCI, qui devance la DC pour la première fois depuis , de 130 000 voix environ. La participation est en baisse d'environ trois points mais reste largement supérieure — de 23 points — à la moyenne européenne.

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Référendum constitutionnel italien de 2006

Le référendum constitutionnel italien de est un référendum organisé les et en Italie visant à l'adoption d'une révision de la Constitution de transformant le pays en un État fédéral.

Promu par le troisième gouvernement de Silvio Berlusconi, ce projet est soumis au vote des Italiens deux mois après l'alternance occasionnée par les élections parlementaires d'. Le second gouvernement de Romano Prodi fait alors connaître son opposition à cette modification du texte constitutionnel.

Le scrutin est marqué par la victoire du « Non » à 61,3 %, le taux de participation s'étant élevé à 52,5 %. À noter que le « Oui » l'emporte en Lombardie et Vénétie, deux régions qui voteront 11 ans plus tard pour un renforcement de leur autonomie.

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Élections générales italiennes de 2013

Les élections générales italiennes de 2013 (en italien : Elezioni politiche italiane del 2013) se sont déroulées les et . Elles se sont tenues à la suite de la dissolution du Parlement du , afin de désigner les 630 députés de la Chambre des députés et les 315 sénateurs élus du Sénat de la République, selon la loi électorale de 2005 pour la XVIIe législature, d'une durée normale de 5 ans. Elles sont légèrement anticipées puisque l'échéance naturelle de la législature correspond à fin mars, début avril. Trois élections régionales anticipées, en Lombardie, Latium et Molise, se déroulent en même temps.

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Élection présidentielle italienne de 2015

L'élection présidentielle italienne de 2015 (en italien : Elezione del Presidente della Repubblica Italiana del 2015), quatorzième élection présidentielle de la République italienne, est un scrutin au suffrage universel indirect qui a pour but l'élection du président de la République pour un mandat de sept ans. Elle est convoquée après la démission du président sortant Giorgio Napolitano. Le scrutin a lieu du 29 au au palais Montecitorio, à Rome, le plénum du collège électoral étant présidé par la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini.

Au quatrième tour de scrutin, nécessitant pour l'élection une majorité absolue des suffrages, le juge constitutionnel Sergio Mattarella est élu président de la République avec 665 voix. Sa candidature était appuyée par le chef du gouvernement, Matteo Renzi.

Le président de la République italienne, chef d'État d'un régime parlementaire, assume un rôle essentiellement honorifique, bien qu'il soit considéré, par la Constitution italienne, comme étant le garant des institutions et de l'unité nationale.

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Référendum constitutionnel italien de 2016

Un référendum se déroule en Italie le .

Les électeurs devaient répondre par oui ou par non à la question suivante : « Approuvez-vous le texte de la loi constitutionnelle relative aux dispositions pour la fin du bicaméralisme paritaire, la réduction du nombre des parlementaires, la maîtrise du coût de fonctionnement des institutions, la suppression du Conseil National de l'Économie et du Travail (CNEL)et la révision du titre V de la 2e partie de la constitution, comme approuvé par le Parlement et publié au Journal officiel no 88 du 15 avril 2016 ? ». Les Italiens ont voté à 65 % de participation, et ont rejeté à plus de 59,1 % la loi votée par le Parlement, selon la procédure prévue à l'article 138 de la constitution.

Les électeurs ont dû approuver ou non la modification de la Constitution italienne, votée par le Parlement italien en avec une majorité non qualifiée, et dont l'objectif principal est de mettre fin au bicamérisme parfait en son sein. Elle visait donc à transformer le Sénat de la République en un « Sénat des Régions », composé de 100 sénateurs, principalement élus parmi des conseillers régionaux et des maires

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